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Combien de citoyens étrangers ont obtenu la nationalité russe sur le S1 2022

287 503 citoyens étrangers ont obtenu la nationalité russe sur les six premiers mois de 2022, soit 64 000 de moins que sur les 6 premiers mois de 2021, ce chiffre était de 351 670 personnes.

Au cours des 6 premiers mois de 2022, le nombre de faits d’enregistrement migratoire de citoyens étrangers et d’apatrides s’est élevé à plus de 8 millions, soit près de 3 millions de plus qu’à la même période l’année dernière.

Au cous de la période, 30 000 permis de résidences (VNJ) ont été délivrés à des étrangers et 39 000 permis de séjour temporaires (RVP).

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Mortalité par alcool et drogues en Russie

En Russie, le nombre de Russes décédés des suites de la consommation de drogue l’année dernière en 2021 a dépassé 10 000 personnes et a augmenté par rapport à la pandémie de 2020.

Au cours de l’année écoulée, le nombre de décès liés à la drogue a dépassé les 10 000 et a augmenté de 37 % par rapport à 2020, selon les données de Rosstat. Ce groupe comprend les décès dus à des troubles psychiatriques dus à l’abus de drogues ou d’autres substances psychoactives, aux intoxications accidentelles ou intentionnelles.

Si en 2019 les drogues ont causé la mort de 4569 personnes, alors en 2020 il y en a déjà 7316, ainsi, le nombre de décès dus à la drogue en trois ans a plus que doublé.

La Russie serait le pays qui compte le plus grand nombre d’usagers de drogues dans la région qui comprend de l’Europe de l’Est et l’Asie centrale se trouve en Russie avec 1,8 million de consommateurs, selon la Commission sur la politique des drogues ; en deuxième place se trouve l’Ukraine (317 000 pour 40 millions d’habitants) et en troisième place le Kazakhstan, où plus de 94 000 personnes (pour 18,75 millions d’habitants) consomment de la drogue.

A titre de comparaison le Center for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis a déclaré que, selon des données préliminaires, le nombre de décès dus à la consommation de drogue l’année dernière en 2021 avait dépassé les 107 000 cas et a donc augmenté de 15% par rapport à 2020, année durant laquelle 81 000 personnes sont mortes.

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En 2021, le nombre de décès liés à l’alcool en Russie a diminué de 6 % par rapport à la pandémie de 2020.

Rosstat a dénombré 47 393 cas l’an dernier, alors qu’en 2020 il y a eu 50 435 décès dus à l’alcool. En 2019, soit il y a trois ans, le taux de mortalité dû à l’alcool était de 47 427 personnes.

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La compression démographique russe

Rosstat a publié de nouveaux résultats préliminaires du Recensement de-2021 qui donnent des informations sur les dynamiques de la population russe.

Clairement se dessine une compression de la Russie, une concentration dans la partie européenne du pays et une urbanisation rampante.

La population russe serait donc de 147,2 millions, dont 75 % vivent dans les villes.

A titre de comparaison, selon le recensement 1989, la population était également de 147 millions de personnes dans le territoire de la Russie soviétique et la part de la population urbaine était de 73 %.

Selon le recensement de 1959, il y avait 117,2 millions de personnes et 52% de la population vivait dans les villes.

Les sujets (Oblasts) les plus urbanisés sont
– Magadan (96,3%)
– Murmansk (93,1%)
– Kemerovo (86,5%)
– Sverdlosk (85,8%)
– Khabarovsk (83,4%)

Les sujets (Oblasts) les moins urbanisés sont
– L’Altai (69,2%)
– La Tchetchenie (61,8%)
– La Karatchaïévo-Tcherkessie (58,7%)
– Le Dagestan (54,8%)
-La Kalmoukie (53,2%)

Si l’on compare 2010, la population a augmenté de 4,3 millions de personnes (passant de 142,9 millions à 147,2 millions) mais 2,5 millions d’habitants supplémentaires ont été fournis par la Crimée et 2,4 millions d’habitants supplémentaires par la croissance nette de la migration due aux migrants arrivés en Russie qui ont obtenu une résidence permanente : 93,5 % des pays de l’ex-URSS). Sans cela, le déclin naturel aurait été d’environ 600 000 Russes sur 11 ans.

Démographiquement la Russie est l’Europe

La proportion de population urbaine continue d’augmenter et sa centralisation augmente sur un modèle similaire a des pays tels que l’Estonie ou à la Lettonie.

Le fort taux d’urbanité de la population russe confirme que le village russe n’est pas en train de mourir – il est mort en URSS, à la fin des années 1980 et aujourd’hui, la part de la population rurale diminue non pas en raison seulement de la migration vers les villes, mais en raison de causes autres, structurelles :les campagnes se vident car les gens âgés y meurent et n’y sont pas remplacés.

La concentration de la population elle continue: des petites villes de Russie, elle se déverse dans les villes moyennes, des villes moyennes dans les centres régionaux, et de là vers les villes de plus d’un million qui augmentent puisqu’elles sont 16 aujourd’hui contre 12 en 2010.

Si en 1989 autour de 20% de la population russe vivait dans les 16 plus grandes villes du pays, aujourd’hui 24% de la population y habite.

En clair : 25% des russes habitent dans les 16 plus grandes villes du pays, soit autant (25%) qui habitent dans 152.000 villages et bourgs.

Au sein de ces 16 villes, les deux capitales Moscou et Saint-Pétersbourg cumulent 13 % de la population soit 1 russe sur 8. Si ajoute les régions des capitales cela fait 20% de la population de la Russie ou 29 millions de personnes.

Relire mon article : les 4 Russies

La migration interne se fait d’Est vers l’Ouest et du Nord vers le sud.

Les régions centrales, du sud et du Caucase du nord voient leur population augmenter et pendant ce temps tandis que ne se vident les régions de la Sibérie et de l’extrême orient.

Mais dans ces ensembles, les migrations se font du nord vers le sud et des petites villes vers les centres.

Ainsi, quatre des cinq régions avec le déclin le plus rapide sont situées dans le grand nord de la partie européenne de la Fédération de Russie (Carélie, Komi, Arkhangelsk, Mourmansk) et les régions de Tambov, Smolensk, Orel, Tver et Bryansk, situées dans le district fédéral central relativement prospère, connaissent un fort exode de la population vers Moscou.

Ces flux sont importants et depuis 1989, la région de Kurgan a perdu 30% de ses habitants, la Carélie – 33% de ses habitants, la République Komi – 41%.

Par contre les régions de Moscou et de Leningrad (périurbanisation autour des deux capitales), Tyumen, Novosibirsk, la Régions de Kaluga, Kaliningrad, Stavropol et bien sur Krasnodar sont les zones qui récupèrent le flux d’immigration interne.

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La mortalité en Russie en 2021 hors au coronavirus a diminué de 1,02 %.

J’ai déjà beaucoup écrit sur ce blog sur les deux terribles années 2020 et 2021 que la Russie a connu du point de vue de la mortalité qui a découlé de l’épidémie de Covid en Russie.

Hors Covid,la situation continue à s’améliorer en Russie.

La vice première ministre Tatyana Golikova vient d’annoncer qu’en excluant la surmortalité due au COVID-19, la mortalité en Fédération de Russie a diminué de 1,02% au cours de l’année écoulée.

  • La mortalité due aux troubles du système cardio-vasculaire a diminué de 1 %
  • La mortalité due aux tumeurs / cancer a diminué de 3,7 %
  • La mortalité due au virus de l’immunodéficience humaine – de 8,5 %,
  • La mortalité due à la tuberculose – de 8,9 %
  • La mortalité due aux maladies du système endocrinien, de troubles de l’alimentation et les troubles métaboliques – de 14,6 %,
  • La mortalité due aux causes externes – de 0,9 %

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Démographie de la Russie en Avril 2022

99.697 naissances contre 110.667 en avril 2021 soit 10.970 naissances en moins et une baisse de 9,1%.
C’est la première fois que la Russie voit moins de 100.000 naissances dans un mois, que s’est il passé en Juillet 2021 ?

146.601 décès contre 168.345 décès en avril 2021 soit une baisse de 12,9% avec 21.744 décès en moins.
Parmi ces décès:
7.797 décès avec le Covid-19 comme principale cause de décès et 436 décès avec le Covid-19 comme maladie concomitante, a influencé le développement d’autres maladies et a contribué à l’apparition de complications qui ont accéléré le décès du patient.
Donc le Covid-19 représente un peu moins de 6% de la mortalité totale.

Pour rappel en avril 2020 : 149.468 décès
et en Avril 2019 : 153.867 décès.

Nous sommes donc revenus a une mortalité pré-Covid.

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Résultats préliminaires additionnels du recensement de Rosstat de 2021

J’ai déjà parlé du grand recensement de 2021 de Rosstat et voila quelques résultats additionnels :

Aujourd’hui 147,2 millions de personnes vivent en Russie soit 2,05 millions d’habitants de plus qu’en 2010, une hausse de population de 1,4 %.

Parmi les leaders de l’immigration intérieure figurent Moscou et la région de Moscou, Saint-Pétersbourg et la région de Leningrad, ainsi que le territoire de Krasnodar et Kazan.

Dans le même temps, la population des petites et moyennes villes de Russie n’augmente pas.

En effet de 2011 à 2021, plus de 5,4 millions de personnes sont entrées en Russie pour la résidence permanente et 3,04 millions de personnes ont quitté le pays. Ainsi, le gain migratoire (c’est-à-dire la différence entre ces deux indicateurs) s’élève à plus de 2,4 millions de personnes.
93,5 % de cette augmentation se fait via neuf pays de l’ex-URSS, les trois premiers étant l’Ukraine, le Kazakhstan et le Tadjikistan.

Plus d’un million de personnes ont participé au programme de réinstallation des compatriotes de 2011 à 2021. Principalement des citoyens du Kazakhstan, du Tadjikistan et d’Arménie. Le plus souvent ces compatriotes ont choisi les régions de Kaluga, Tula et Voronezh pour se réinstaller en Russie. Il s’agit pour 72,8 % de compatriotes en âge de travailler tandis que 25% de ces arrivants étaient des mineurs.

75 % des Russes vivent dans les villes en 2021 (110 millions), contre 74% il y a 11 ans et 37 millions vivent a la campagne.

Quatre nouvelles villes sont devenues des villes millionnaires (avec au moins un million d’habitant) : Krasnoïarsk, Krasnodar, Perm et Voronezh, ce qui porte à 16 le nombre de villes avec plus d’un millions d’habitants.

500 000 Russes vivent dans les zones dites reculées et difficiles d’accès du pays.

Les Okrugs d’extrême orient, de Sibérie et de la Volga voient leur population résidente diminuer mais elle augmente dans les autres.

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Informations additionnelles sur la situation démographique en Russie (Mai 2022)

Dans la foulée de la proposition de Vladimir Poutine de refaire de la famille nombreuse la valeur de référence en Russie, la vice première ministre russe Tatyana Golikova a donne quelques informations additionnelles sur la situation démographique en Russie

  • Au cours des deux dernières années, la Russie a réussi à ralentir la baisse de l’indice synthétique de fécondité, c’est-à-dire le nombre d’enfants nés par femme qui est aujourd’hui de 1,51 enfants par femme.
  • Le nombre de femmes en âge de procréer (de 20 a 29 ans) a diminué de 4,5 millions de 2010 à 2021. En raison de ces circonstances objectives, le nombre de premières et deuxièmes naissances a diminué mais le nombre de naissances du troisième enfant et des suivants a lui augmenté de 6,6 %.
  • Le nombre de Russes âgés au cours des 15 prochaines années augmentera de 7 millions de personnes ce qui témoigne du vieillissement de la population de la Fédération de Russie. Une situation similaire est également observée dans le monde entier.
  • 1,7 millions de citoyens ont besoin de soins de longue durée, mais le système de soins de longue durée n’existe pas en Russie, par conséquent par conséquent un projet pilote de système de soins de longue durée sera initié dans cinq régions en 2022 et 2023, qui devrait permettre la création de 500.000 emplois.
  • Faire de la famille nombreuse une grande idée nationale verra l’Etat mette tout en oeuvre pour créer les conditions propices à la naissance et à l’éducation des enfants et est une réponse fondamentale aux défis démographiques auxquels la Russie est confrontée.
  • La valeur inconditionnelle du peuple russe a toujours été l’amour et la loyauté envers la patrie, le respect de l’histoire millénaire du pays, le souci de l’avenir commun, des voisins, de la famille et des enfants. Une grande famille multigénérationnelle est une idée nationale de la Russie.”

Démographie de la Russie sur le T1 2022, et de 24 mois de Covid19

Janvier 2022
41.675 mariages et 44.640 divorces.
103.782 naissances.
192.952 décès dont 32.689 avec le Covid, et parmi eux 28.429 décès du Covid comme cause principale cause de décès.

Pour comparaison – Janvier 2020 (avant Covid) : 118.820 naissances et 164.075 décès.

Février 2022
61.158 mariages et 42.309 divorces.
101.082 naissances.
190 628 décès dont 38.598 avec le Covid, et parmi eux 33.778 décès du Covid comme cause principale cause de décès.

Pour comparaison – Février 2020 (avant Covid) : 118.820 naissances et 143.179 décès.

Mars 2022
56.438 mariages et 57.656 divorces.
115.512 naissances
201.072 décès dont 31.382 décès avec le Covid, et parmi eux 27.214 décès du Covid comme cause principale cause de décès.

Pour comparaison – Mars 2020 (avant Covid) : 111.021 naissances et 152.740 décès.

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Sur le T1 2022
159.271 mariages et 144.605 divorces.
320.376 naissances et 584.652 décès.
Baisse naturelle de population : 263.916 personnes.

Sur le T1 2021
161.437 mariages et 143.035 divorces.
336.691 naissances et 583.761 décès.
Baisse naturelle de population : 247.070 personnes.

Sur le T1 2020
156.699 mariages et 142.056 divorces.
Soit avant le début de la surmortalité due au Covid) : 338.268 naissances et 459.994 décès.
Baisse naturelle de population : 121.736 personnes.

Sur le T1 2019 :
160.304 naissances et 146.192 divorces.
357.921 naissances et 472.860 décès.
Baisse naturelle de population : 114.939 personnes.

Sur 24 mois d’épidémie de Covid 19 la RUSSIE a connu

Le Covid aura donc créé une surmortalité sur 24 mois de :
– 340.279 décès en 2020 par rapport à 2019
– 681.039 décès en trop en 2021 par rapport à 2019.
– 111.792 décès en trop sur le T1 2022 par rapport au T1 2019.
–> Total de 1.133.110 décès en trop par rapport à 2019 sur 24 mois de pandémie.

Ci dessous la surmortalité par régions en hausse de pourcentage ; le détail est consultable ici.