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La Russie annule 20 milliards de dollars de dette de pays africains

La Russie a annulé la dette des pays africains s’élevant à plus de 20 milliards de dollars, selon le président russe Vladimir Poutine lors de la session plénière de la conférence parlementaire internationale sur le thème “Russie-Afrique dans un monde multipolaire” qui s’est tenu dans la capitale russe en mars 2023.

Détail de la conférence ici

Dans les écoles russes vont être enseigné les langues africaines

Le somalien, l’amharique, le zoulou, le yoruba et le Swahili — mais aussi d’autres langues africaines devraient apparaître comme des matières distinctes dans les écoles russes, a déclaré le directeur de l’Institut pour l’Asie et l’Afrique de l’Université d’état de Moscou, lors de la conférence internationale «Russie — Afrique».

L’objectif est que la Russie puisse former une nouvelle génération de spécialistes et diplomates dans le format «Russie — Afrique», car les diplomates et spécialistes actuel ont été formés à l’époque soviétique.

Depuis les années 90 et l’intérêt pour les langues exotiques, africaines ou asiatiques étaient faibles, les langues prioritaires en Russie ont toujours été l’anglais et l’Allemand. En outre, dans de nombreux pays d’Afrique, les langues officielles sont encore l’anglais, par exemple, le français ou le Portugais, comme au Mozambique. Mais dans de nombreux pays, les langues africaines sont des langues d’état, comme le Swahili.

Il est plausible que l’intérêt pour les langues africaines augmente car l’Afrique est aujourd’hui le plus jeune marché du travail, avec un âge moyen de 25 ans. En outre il y a de nombreuses ressources, le pétrole, la bauxite, l’industrie du diamant … Lukoil, Alrosa et d’autres grands joueurs se développent plus fortement sur le continent.

En outre, en parallèle de l’introduction de ces nouvelles langues, le nombre de places budgétaires dans les universités russes pour les étudiants africains pour 2023 va doubler.

Aujourd’hui, quelques 35 000 étudiants d’Afrique étudient dans les universités russes, dont plus d’un tiers qui viennent d’Égypte.

Mise à jour du Concept de politique étrangère de la Fédération de Russie.

Le 31 mars, le texte du nouveau Concept de politique étrangère de la Fédération de Russie, approuvé par le décret Présidentiel n ° 229 du 31 mars 2023, a été publié.

Le nouveau concept est un “document pondéré” qui servira de base à des actions concrètes à moyen et à long terme.

Le texte définit que la Fédération de Russie ne se considère pas comme un ennemi des États occidentaux, n’a pas d’intentions hostiles et ne s’en isole pas et considère que l’Occident est conscient de l’inutilité de la confrontation.

Moscou considère les États-Unis comme la principale source de risques pour sa sécurité et pour la paix internationale tandis que les menaces pour la sécurité du pays venues des pays non amicaux sont reconnues comme “existentielles”.

Une attention particulière sera accordée à la politique étrangère du pays pour permettre à la Russie de se débarrasser de la domination des États-Unis dans le monde.

La Russie s’efforcera également d’assurer la sécurité de tous les pays sur la base du principe de réciprocité et approfondira les liens et la coordination avec la Chine et l”Inde.

L’objectif principal à l’étranger proche est de faire de la région (Eurasie) une zone de paix, de bon voisinage et de prospérité.

Principales dispositions:

La Russie se définit comme un pays-civilisation distinctif, une grande puissance eurasienne et Euro-Pacifique, l’un des centres souverains du développement mondial, jouant un rôle unique dans le maintien de l’équilibre mondial des forces et le développement Pacifique et progressif de l’humanité.

La Russie ne se considère pas comme un ennemi de l’Occident, ne s’en isole pas, n’a pas d’intentions hostiles envers lui, compte sur la prise de conscience par lui de l’inutilité de la confrontation avec la Russie, l’acceptation des réalités multipolaires.

La Russie a l’intention de donner la priorité à l’élimination des éléments permettant la domination des États-Unis et d’autres États hostiles dans les affaires mondiales.

La Russie s’efforcera d’assurer la sécurité de tous les États sur la base du principe de réciprocité.

Les priorités de la politique humanitaire de la Russie à l’étranger sont l’opposition à la campagne de russophobie, la protection de la russe, de la culture russe, du sport et de l’église orthodoxe russe contre la discrimination.

L’approfondissement global des relations et de la coordination avec les centres de force mondiaux souverains amis – la Chine et l’Inde-est particulièrement important pour la Russie.

Le projet phare de la Russie au XXIe siècle est la transformation de l’Eurasie en un seul espace continental de paix, de stabilité, de confiance mutuelle, de développement et de prospérité.

La Russie considère la civilisation islamique comme amicale et renforcera la coopération globale et mutuellement bénéfique avec elle.

La Russie a l’intention de contribuer au développement ultérieur de l’Afrique en tant que centre distinctif et influent du développement mondial.

La Russie renforcera sa coopération avec l’Amérique latine sur une base pragmatique, déidéologique et mutuellement bénéfique.

(http://kremlin.ru/events/president/news/70811)

La hiérarchie des priorités pour le Kremlin semble être la suivante :
1/ Etranger proche
2/ Arctique
3/ Eurasie (Chine / Inde)
4/ L’Asie pacifique
5/ Le monde islamique
6/ L’Afrique
7/ L’Amérique latine
8/ l’Europe
9/ Le monde anglo-saxon

Le Covid19 et l’Afrique : l’exemple de l’Afrique du sud

On entend souvent que l’Afrique ne serait pas ou peu touchée par le Covid19. Officiellement le continent n’aurait connu que 8,8 millions de cas et quelques 224.208 décès.

De nombreux facteurs sembleraient pouvoir “logiquement” expliquer le faible impact du Covid19 en Afrique : l’age moyen de la population, le climat, la déjà très forte mortalité et donc sélection naturelle ou encore des raisons génétiques.

En réalité, les pays d’Afrique “noire” n’ont surtout pas ou très peu de capacités statistiques et pas de registres statistiques dignes de ce nom qui compilent les décès, comme le font l’INSEE en France ou ROSSTAT en Russie ; tout du moins hormis l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie, le Cape Vert, São Tomé et Príncipe, les Seychelles, l’île Maurice et l’Afrique du sud.

L’absence de recensement des décès dans la majorité des pays africains seraient pour certains la preuve que des populations plutôt sous chloroquine seraient moins sensibles au Covid19 🙂

Map of Africa showing death registration systems
https://www.bbc.com/news/world-africa-55674139

Seul pays d’Afrique noire avec une vraie dimension statistique, l’Afrique du sud, est un cas intéressant.

Le pays a connu 3 grandes vagues et alors qu’il y aurait officiellement 89.000 morts du Covid19, la surmortalité sur la période de la pandémie est de 277.842 décès.

Image

Comme on peut le voir ci-dessous,la surmortalité est beaucoup plus importante que la mortalité déclarée Covid mais suis parfaitement les vagues Covid.

La ville la plus touchée est le Cap.
En 2020 il était estimé que le Covid a tué un habitant sur 300 et sur 2020 / 2021 il y serait mort 675 habitants sur 100.000 soit un habitant sur 148.
Le Cap a la plus grande proportion de personnes (11,4% de la population) de plus de 60 ans en Afrique du Sud et est la ville d’origine plausible du variant 501YV2.

On peut voir sur ce tableau ci-dessous (je suis surpris de la qualité des statistiques sud-africaines) la matérialisation des différentes vagues sur les différentes tranches d’age et que bien qu’il s’agisse d’un pays d’Afrique noire, la surmortalité a frappé à tous les ages mais 75% des décès concernent des sud-africains de plus de 60 ans.

Ci-dessous, on peut voir la proportion de tests positifs.

Avec 230.000 décès sur 59,3 millions d’habitants, c’est donc 0,39% de la population qui est décédée des conséquences du Covid19.

Un ratio largement supérieur a nombre de pays européens, et par exemple le double de la France.

Sources : 1 et 2