Category Archives: Runet

Utilisateurs d’internet par tranche d’âge en Russie en 2020

Ci-dessous la carte qui montre le nombre d’utilisateurs Internet en Russie par tranche d’âge (courbe bleue).

A gauche le vertical est le pourcentage, la courbe horizontale est celle des tranches d’âges.

La courbe rouge montre le nombre de gens qui ont cherché des informations sur Internet.

Russie : vers un contrôle des algorithmes d’offre de contenu

J’ai déjà parlé sur ce blog de la lutte de la Russie contre les GAFA ouest européens et du contrôle du Runet, l’internet russe, pouvant déjà fonctionner en étant déconnecté du Net mondial.

Selon un projet de loi à venir, les autorités russes veulent pouvoir maîtriser les algorithmes utilisés pour offrir du contenu ou des biens et services sur les plateformes telles que par exemple Youtube, Instagram mais aussi VK, Kinopoisk, Yandex.Music et autres en contraignant notamment les plateformes à publier un document de directives d’utilisation qui répertorie les informations qu’elles collectent et d’où elles proviennent.

Selon le projet de loi les plateformes seront aussi obligées de fournir aux utilisateurs la possibilité de désactiver les algorithmes qui forment un contenu spécialement sélectionné dans son flux dans le cadre de : “la lutte contre la promotion des contenus illégaux” mais aussi car “les algorithmes de recommandation peuvent créer artificiellement un intérêt anormal pour un bien, un service ou un concept et imposer l’immersion excessive d’un utilisateur à des informations, influencer l’opinion publique dans une direction et augmenter le risque de conflit social“.

Le projet de loi est pilote par Alexandre Kinshtein qui dirige le Comité sur la politique de l’information au sein de la nouvelle Douma.

Il faut noter que dans la même période historique, une solution similaire prend forme en Chine. En effet, les entreprises du numérique devront désormais permettre aux utilisateurs chinois de “désactiver” les algorithmes de recommandation afin que ces derniers ne puissent “pas être utilisés” pour “déterminer des prix basés sur des préférences et des habitudes” notamment dans le tourisme, où des applications de réservation de billets proposent des tarifs différents pour un même produit ou service en fonction du degré de fidélité d’un utilisateur mais aussi aux cours de soutien privés ou la livraison de repas.

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Internet gratuit à Moscou (2)

J’ai déjà écrit sur ce blog sur le sujet du Wi-Fi en Russie.

Au 01/10/2021 la ville comprenant 21.500 points contre 20.500 points gratuits de Wi-Fi au 31/12/2020 et seulement 8.000 début 2017.

Depuis le 01/09/2020 ce sont 1.700 nouveaux points de Wi-Fi gratuits supplémentaires qui sont apparus dans la capitale soit en moyenne 141 par mois ou 4 par jour.

La mairie a déployé une carte interactive qui permet de géolocaliser les points et ainsi s’en rapprocher pour se connecter.

Par exemple si je zoome sur le monastère Novospassky et sélectionne un des points, j’ai son adresse précise.

Russie : création d’une base de données unifiée d’informations sur la population

11 octobre 2021 l’institut VTsIOM a présenté les données d’une enquête menée auprès de Russes sur les achats en ligne.

  • 84 % des russes utilisent Internet contre 50% en 2011.
  • 16% ne l’utilisent pas, dont 40% ont plus de 60 ans
  • 74 % des russes utilisent Internet quotidiennement contre 30% en 2011 (!)
  • 35 % passent plus de quatre heures par jour sur Internet (54 à 67 % chez les jeunes).
  • 74% ont une expérience d’achat de biens via Internet, contre 29% en 2011.

Cette forte et croissante pénétration d’internet en Russie est fortement accompagné par les élites russes qui digitalisent à outrance les services du pays, une tendance initiée bien avant le Covid19 mais qui s’est considérablement accélérée avec le Covid19.

D’ici 2025, une base de données unifiée d’informations sur la population sera créée en Russie, qui comprendra toutes les informations sur les citoyens.

Cette super-base, ou registre numérique, aura pour objectif la totale digitalisation mais aussi la centralisation de toute information concernant :
– les citoyens de la Fédération de Russie
– les citoyens étrangers
– les apatrides résidant en permanence en Russie,
– les citoyens russes résidant en permanence à l’étranger.

Le registre comprendra les données personnelles des citoyens (nom de famille actuel et antérieur, nom et patronyme, date et lieu de naissance, lieu de résidence, lieu de séjour, nationalité, à propos du défunt – date et lieu de décès, lieu d’inhumation). mais le registre contiendra aussi des informations sur les documents des citoyens (numéros d’acte de naissance, informations sur les droit à certains types d’activités), des données sur l’enregistrement d’un citoyen auprès des autorités fiscales, des informations sur l’inscription dans le système de pension obligatoire, médicale, d’assurance sociale ainsi que les informations sur l’enregistrement auprès du ministère du travail et du fonds de pension.

Des données personnelles supplémentaires y seront saisies, en particulier des informations sur l’éducation et la formation, l’attitude envers le service militaire, la capacité juridique, des informations sur le casier judiciaire et pour les immigrants – le pays d’arrivée, ainsi que les données personnelles des proches (nom, prénom, patronyme des parents, conjoints, enfants, date et lieu de naissance).

Il n’est officiellement pas prévu d’inscrire dans le registre des informations sur l’origine raciale ou ethnique, l’état de santé, les convictions politiques et religieuses.

Chaque individu majeur se verra attribuer un code 12 bits unique et non modifiable et pourra avoir accès aux informations du registre les concernant eux ou leurs enfants mineurs. Les autorités auront accès aux informations dont elles ont besoin pour exercer les fonctions.

La base permettra la centralisation des données des ZAGs (ЗАГС), qui sont les institutions émettrices de tous les documents liés à l’état civil via le registre d’État unifié (ЕГР ЗАГС) qui dépend lui du Service fédéral des impôts auquel la base sera directement reliée.

Il faut noter que cette superbase concernera les vivants mais aussi les morts car elle verra la numérisation de documents ou actes à partir de 1926.

Alors que la Russie organise son grand recensement, il faut noter qu’en raison de la présence d’un tel système, la nécessité d’un recensement de la population pourrait disparaître.

Sources 1,2,3,4

L’accès au contenu pornographique en Russie via Gosuslugi ?

Россиян предложили пускать на порносайты через регистрацию на «Госуслугах» Политика, Порно, Госуслуги, Роскомнадзор
Source

Les autorités russes via Roskomnadzor qui est le Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse (et qui mène notamment la lutte contre les géants du Net) a présenté un rapport sur l’expérience internationale en matière de réglementation des restrictions d’âge sur Internet en vue de potéger les enfants.

L’agence a notamment autorisé la possibilité de diviser la pornographie en deux catégories :
1/ « non interdite par la loi »
2/ « illégale »

L’agence propose de définir la pornographie non interdite par la loi comme suit : « les documents sur tout support, présentés sous forme d’images naturalistes ou de descriptions des organes génitaux d’un adulte et/ou de rapports sexuels, ou comparables à des rapports sexuels activité sexuelle impliquant des adultes avec leur consentement, qui ne répondent pas aux critères de la pornographie illégale”.

La deuxième catégorie pourrait elle inclure la pornographie juvénile, la nécrophilie, la bestialité et d’autres types « pornographies sexuellement abusives », c’est-à-dire comprenant des éléments de violence, des menaces pour la vie et la santé et/ou « d’autres actes de nature sexuelle sans consentement ».

Roskomnadzor suggère en outre d’examiner la question de la vérification de l’âge des utilisateurs qui visitent des sites pornographiques à l’aide du système national d’identification des citoyens « Gosuslugi ».

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Vers la création d’un Internet blanc en Russie ?

Les autorités russes, notamment le ministère de l’Éducation, souhaitent développer un Internet spécial avec un contenu éprouvé pour les enfants et les adolescents russes.

Ce projet se fera apeller “l’Internet blanc“; les fournisseurs d’accès Internet co-développent ce projet avec le le ministère de l’Éducation, projet dont l’objectif est de permettre aux enfants de surfer sur un Internet “sûr” sur lequel ne seront accessibles que les sites Web autorisés en Russie avec du contenu conforme aux valeurs russes.

Cet “internet blanc” sera créé pour soutenir le système éducatif traditionnel et permettra notamment aux enfants russes de pouvoir regarder les meilleurs films, représentations théâtrales et visiter des musées mais aussi bien utiliser des sites “blancs” ou encore les messageries sociales.

Le ministre de l’Éducation Serguey Kravtsov a cependant récemment rapellé lors de la session du forum “Encore ensemble. Économie de la nouvelle réalité” qui s’est tenu au SPIEF cette année que la technologie ne remplacerait pas le système éducatif traditionnel mais vise à permettre aux écoliers la possibilité d’utiliser des outils modernes, mais le contenu correspondra aux valeurs russes.

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Nouvelle matière dans les écoles russes : “Ma RUSSIE”
L’enseignement des valeurs familiales comme nouvelle matière dans les écoles russes
Russie : révisions des programmes d’histoires
L’enseignement du patriotisme comme nouvelle matière dans les écoles russes
L’Etat russe veut contrôler les “géants d’internet”

Résultats de l’audit du respect de la législation russe par les plateformes Internet américaines et les médias par Roskomnadzor

En complement de mon poste de hier, Roskomnadzor a publié récemment les résultats de son audit concernant ses demandes de retrait de matériels interdits tels que la pédopornographie, les contenus suicidaires, pro-narcotiques, l’implication de mineurs dans des activités illégales et des événements de masse illégaux, les matériels provenant d’organisations extrémistes et terroristes tels que reconnus conformément aux lois de la Fédération de Russie ainsi que le respect des exigences de la législation fédérale sur sur les agents étrangers.

Twitter

Depuis 2015, le site n’a pas retiré plus de 6 000 matériaux. Après l’application des mesures de ralentissement du trafic sur les réseaux sociaux, 490 supports restent intacts.

Le délai moyen pour satisfaire aux exigences de Roskomnadzor relatives à l’enlèvement des matières interdites a été réduit de 129 à 8 jours.

11 cas de censure de médias et de ressources d’information russes ont été recensés, dont Russia Today, Spoutnik, RIA Novosti, ainsi qu’un certain nombre de comptes d’utilisateurs et de projets russes (Leaders of Russia, compte du vaccin Spoutnik V).

Le traitement des données personnelles (DP) n’est pas localisé en Russie à ce jour.

10 procès-verbaux d’infractions administratives ont été dressés. À ce jour, les tribunaux ont examiné tous les protocoles, le montant total des amendes pour non-effacement des informations interdites est de 27,9 millions de roubles et pour non-respect des exigences de la législation russe sur la localisation des données – 4 millions de roubles.

Facebook/Instagram

Depuis 2015, plus de 3.700 matériaux n’ont pas été retirées.

Le délai moyen pour satisfaire aux exigences de suppression des informations interdites est de 105 jours.

26 cas de censure de médias et de ressources d’information russes ont été identifiés, dont Russia Today, RBC, ITAR-TASS, Crimea 24, STRC Stavropolye, GTRK Lotos et d’autres médias russes.

Des restrictions ont été imposées sur le flux dédié au vol de Youri Gagarine dans l’espace, sur le compte de RT, le projet éducatif RT “Red Fish”, sur des matériaux avec des fragments de l’hymne national de Russie, etc.

Le traitement des données personnelles (DP) n’est pas localisé en Russie à ce jour.

13 protocoles ont été rédigés. À ce jour, les tribunaux ont examiné tous les protocoles, le montant total des amendes pour non-effacement des informations interdites est de 43 millions de roubles et pour non-respect des exigences de la législation russe sur la localisation des données – 4 millions de roubles.

Google YouTube

Depuis 2015, plus de 5,2 mille matériaux interdits n’ont pas été retirés.

Le délai moyen pour répondre aux demandes de suppression d’informations interdites est de 82 jours.

29 cas de censure de médias et de ressources d’information russes ont été identifiés, dont Russia Today, Russia 24, NTV, TVC, VZGLYAD, Tsargrad, RIA FAN et d’autres publications russes. Des restrictions ont été imposées aux films documentaires « Beslan. Film d’Alexandre Rogatkin “,” RZHEV 500 jours en feu »,« Crimée. The Way to Homeland », un entretien avec le virologue russe Dmitry Lvov, consacré aux problèmes du COVID-19, des vidéos avec l’hymne national de Russie, etc.

Le traitement des données personnelles (DP) n’est pas localisé en Russie à ce jour.

De plus, Google ne supprime pas jusqu’à 30 % du contenu malveillant des résultats de recherche.

8 protocoles ont été élaborés pour ne pas supprimer les contenus interdits. À ce jour, les tribunaux ont examiné 3 protocoles, selon lesquels 6 millions de roubles d’amende ont été infligés pour non-élimination d’informations interdites.

Pour un filtrage incomplet dans les résultats de recherche de matériaux interdits sur le territoire de la Fédération de Russie, la société a vu sa responsabilité administrative engagée 5 fois, à partir de 2018 pour un montant d’amendes de 9,2 millions de roubles.

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Selon les exigences de la législation russe, si, après avoir reçu une notification de Roskomnadzor, l’administration de la plate-forme Internet n’a pas restreint l’accès aux informations interdites dans les 24 heures, elle peut être poursuivie sous la forme d’une amende d’un montant de 3 à 8 millions de roubles.

En cas d’établissement du fait d’une récidive par la plateforme Internet, le tribunal décide de l’imposition d’une amende d’un montant d’un dixième à un cinquième du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise.

De plus, en ce qui concerne les plateformes Internet non conformes à la loi russe, des mesures peuvent être prises pour ralentir ou limiter complètement le trafic.

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Il convient de noter que les mesures législatives russes d’influence sur les structures médiatiques contrôlées par des États étrangers reposent uniquement sur le principe de la souveraineté et de la transparence de l’information. En général, ils sont beaucoup plus tolérants que des réglementations similaires dans de nombreux pays étrangers, dont les États-Unis par exemple.

Ainsi, le Foreign Agents Registration Act (FARA) en vigueur aux États-Unis a été adopté dès 1938 dans le sillage de la lutte contre la propagande nazie, mais il existe toujours aujourd’hui. Il se distingue par sa formulation vague : par exemple, « politique » dans le FARA désigne toute activité susceptible d’affecter le travail d’un département ou d’un fonctionnaire américain.

Les exigences pour les agents étrangers aux États-Unis sont étendues : en plus de s’enregistrer auprès du ministère de la Justice et de déposer des rapports financiers, les organisations doivent étiqueter leurs documents et fournir des informations sur tous les aspects de leur travail, jusqu’à une description détaillée des contacts avec le gouvernement fonctionnaires.

La punition pour violation de la loi pour les médias et leurs partenaires est une peine de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans et / ou une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 dollars américains, une interdiction de travailler et pour les citoyens étrangers – l’expulsion.

Depuis 2016, la chaîne russe Russia Today et l’agence Spoutnik sont persécutées par le FARA – sous la pression du ministère de la Justice, ils se sont enregistrés en tant qu’agents étrangers et ont commencé à étiqueter leurs documents, répondant ainsi aux exigences de la loi américaine.

Dans la loi russe sur les agents de médias étrangers, l’activité politique et autres concepts sont définis en détail, ce qui exclut les interprétations ambiguës, et les responsabilités de ces structures se limitent principalement à l’enregistrement d’une entité juridique russe et à l’étiquetage des publications.

La sanction pour non-respect de la loi est principalement associée à des amendes – une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans n’est prévue que dans des cas exceptionnels.

Néanmoins, les médias américains « Voice of America » et « Radio Free Europe » / « Radio Liberty », inscrits au registre des agents étrangers, refusent manifestement de se conformer intégralement à la loi. En particulier, Voice of America n’a pas établi d’entité juridique russe et Radio Liberty ne respecte pas systématiquement l’obligation de marquer les documents publiés.

L’Etat russe veut contrôler les “géants d’internet”

Au debut du mois de juin, la très influente Margarita Simonian a déclaré en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) que : ” l’Occident utilise depuis longtemps les plateformes informatiques dans la lutte géopolitique (…) Et ne pas avoir la nôtre et ne pas se défendre contre des étrangers pour nous, c’est comme ne pas avoir notre propre armée, ne pas avoir notre propre ministère de la Défense et ne pas avoir de frontières étatiques“.
En outre, la journaliste a rappelé que les ressources nationales sont : “régulièrement soumises à la censure et à la discrimination, et elle a estimé que l’ingérence de plateformes étrangères dans les affaires intérieures de la Fédération de Russie était “inamicale, nuisible et dangereuse“.

En Russie, l’Etat ne souhaite pas se voir se voir répéter la situation occidentale qui voit des GAFA par exemple se permettre de censurer des comptes officiels tels que celui du president du pays comme ce fut le cas pour le président Donald Trump, pour des raisons purement idéologiques et politiques.

la Douma d’Etat vient donc d’adopter en troisième lecture un projet de loi sur l’obligation des sociétés informatiques étrangères, dont l’audience quotidienne est de plus de 500 000 utilisateurs russes. Que dit ce texte ?

▪️ les entreprises informatiques internationales avec une audience quotidienne de plus de 500 000 utilisateurs russes devront ouvrir des bureaux de représentation en Russie

▪️ Les géants de l’informatique devront installer un compteur d’utilisateurs choisi par Roskomnadzor, le Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse.

▪️ les mêmes bureaux de représentation devront être créés par les hébergeurs, les opérateurs de systèmes publicitaires et les organisateurs de diffusion d’informations sur Internet, puisqu’ils utilisent également les données personnelles des Russes.

▪️ ces bureaux de représentation devront représenter pleinement les intérêts des sociétés mères et deviendront le principal canal d’interaction avec le régulateur russe.

▪️ les bureaux de représentation devront créer un compte personnel sur le site de Roskomnadzor et l’utiliser pour interagir avec les autorités.

▪️ Les géants de l’informatique devront publier un formulaire en ligne pour les appels des Russes (les détails seront déterminés par Roskomnadzor)

▪️ pour avoir refusé de se conformer à cette loi, les entreprises informatiques seront confrontées à une interdiction de publicité, une restriction de la réception de fonds de Russes, une interdiction des résultats de recherche dans les moteurs internets, une interdiction de la collecte mais aussi du transfert de données personnelles à l’étranger – et un blocage complet sur l’internet russe (le Runet).

▪️ le site Roskomnadzor contiendra une liste des sociétés informatiques étrangères qui ont ouvert un bureau de représentation en Russie.

▪️ la loi entrera en vigueur le 1er janvier 2022.

Cette loi est une pierre additionnelle à un édifice important, l’instauration en Russie d’un internet souverain mais surtout sous contrôle de l’Etat et non des GAFA.

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Cet internet souverain s’inscrit comme objectif de la loi d’un Internet souverain (en russe : Закон о « суверенном интернете »), un ensemble d’amendements de 2019 à la législation russe existante qui rend obligatoire la surveillance d’Internet et accordant aux autorités russes le pouvoir technique de mettre en place une « gestion centralisée » du contenu internet disponible en Russie.

Cet internet souverain pouvant se déconnecter du reste du réseau mondial et filtrer tout le contenu internet mondial est fonctionnel depuis le mois de février 2021.

Internet gratuit à Moscou

Le premier point WI-FI gratuit a été installé sur les quais de Fruzenskaya en 2013.

7 ans plus tard au 31/12/2020 la ville comprenait 20.500 points d’accès WI-FI gratuits, dont 1.100 nouveaux rien qu’en 2020.

Le réseau de la ville fonctionne dans les musées, les maisons de la culture, presque dans toutes les rues centrales ainsi que dans les bibliothèques ainsi que dans les métros souterrains et aériens.

Le réseau de la ville fonctionne aussi dans les bibliothèque et dans 32 universités.

Depuis le 01/01/2021, ce sont 334 nouveaux points gratuits qui ont été déployés dans la capitale, portant le total à environ 20.850.

Moscou comprend aujourd’hui le plus grand espace Wi-Fi public dans les transports publics d’Europe.

A titre de comparaison la ville de Paris fin 2019 comprenait quelques 300 points d’accès mais ne fonctionnant qu’entre 07h du matin et minuit.