La madonne de Gorlovka

La guerre dans l’Est de l’Ukraine, dans le Donbass, aurait fait depuis 2014 quelques :
– 13.000+ décès (dont 3.500 civils)
– 33.000 blessés
– 415.000+ déplacés

Le 27 juin 2014, dans la ville de Gorlovka, une jeune femme de 23 ans, Christina Zhuk se ballade avec sa fille de 10 mois, qu’elle tenait dans ses bras, sur la place Rudakov.

La place est alors bombardée par l’armée Ukrainienne avec des missiles Grad et tous les civils présents sur la place ce jour la sont tués, sauf une femme, Julia Kurenkova qui a miraculeusement survécu bien que gravement blessée et dont l’ami mourra lui aussi.

Julia Kurenkova

Elle décrira ce bombardement ainsi :
« A 13 heures, il y a eu la première explosion. Et puis de plus en plus. Le sol trembla sous nous. Gorlovka a été bombardée depuis la direction de Dzerjinsk, où était stationnée l’armée ukrainienne. Nous avons sauté du banc et couru, comme il s’est avéré plus tard, directement dans les explosions… C’était l’une des premières attaques contre Gorlovka, nous ne savions pas que dans de tels cas, nous devions tomber au sol. À ce moment, Christina a couru à notre rencontre avec une fille dans ses bras. Soudain, un flash lumineux a frappé mes yeux et j’ai été projeté en l’air à environ deux mètres. Je suis tombé sur le côté gauche et il y a eu un terrible grondement au-dessus de moi… J’ai vu Christina devant moi… Sa jambe était déchirée en lambeaux. Mais elle était encore en vie. Et tout le temps elle répétait : « Kira, ma fille, Kira, ma fille ! »

Pendant le bombardement, le journaliste ukrainien Oleg Zhelyabin-Nezhinskiy était lui à Gorlovka et il a pu filmer les conséquences du bombardement, y compris les corps de Kristina et Kira Zhuk et du mari.
« Presque la première chose que j’ai vue, c’est cette femme morte avec un enfant dans les bras. A proximité se trouvait un homme avec un grand sac de voyage. Peut-être essayaient-ils de sortir de la ville ? Le gars n’a plus de tête. »

La photo de Christina, décédée avec sa fille dans ses bras, s’est rapidement répandue dans les médias et est devenue plus connue sous le nom de “Madone Gorlovka”, car “elle rappelait douloureusement à tout chrétien l’image de la Mère de Dieu avec l’Enfant”.

Graffiti -Gorlovka

Ce jour la, il 164 civils sont morts a Gorlovka dont 16 enfants.

Il n’y aura jamais UN article de la presse francaise pour commenter ce massacre de civils russes ni remettre en cause ceux qui ont commis ce jour la un crime de guerre.

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