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150 jours d’opération Z en Ukraine

Hier dimanche 24 juillet 2022 marquait le 150 ieme jour de l’opération Z en Ukraine.

Ou en est la ligne de front ?

La Russie contrôle
100% de la LNR
95% de Kerson
75% de Zaporohie
65% de la DNR

Au total autour de 20% du territoire ukrainien contre 8% avant le 24/02/2022 soit quelques 118 000 km².

Ou en est on au niveau sanctions ? = La Russie est le pays le plus sanctionné de l’histoire de l’humanité )))

Et l’inflation ?

L’inflation ralentit, le taux d’inflation sur 12 mois est officiellement d’environ 18 / 20% mais désormais semble ralentir puisqu’au 22 juillet 2022 la Banque centrale a abaissé ses prévisions d’inflation en Russie pour 2022 à 12-15 % contre 25% au début de l’opération Z et entre 14-17 % en juin.

Et le cours du rouble ?

De par la structure déséquilibrée de la balance commerciale russe (beaucoup d’export d’énergie et peu d’import) le rouble se renforce.
Le dollar était d’environ 75 roubles avant le 25/02/2022, il s’est effondré à 1 dollar pour 120 roubles le 10/03/2022 puis constamment renforcé pour attendre aujourd’hui le 25/07/2022 environ 57,5 roubles pour 1 dollar.

Taux directeur de la banque centrale

Comme on peut le voir ici dessous, la banque centrale a monte son taux directeur au début de l’opération Z de 4,25 à 20% mais depuis l’a rabaissé pour atteindre 8% aujourd’hui, tandis qu’un seuil de 5% est envisagé d’ici la fin 2022.

*

Nombre d’agressions ukrainiennes contre la fédération de Russie

114 faits d’agression contre la Fédération de Russie par l’Ukraine ont été enregistrés depuis le début de l’opération spéciale dont 44 lors des 70 derniers jours.

  • 65 bombardements de zones civiles
  • 14 attaques de drones
  • 13 bombardements de postes-frontières
  • 12 faits d’activations de défense aérienne russe sans confirmation de bombardement
  • 5 faits d’affrontements ouverts
  • 4 attaques de ponts
  • 1 incendie de dépôt pétrolier (non mentionné dans la légende de la carte)

Remplacement de fournisseurs alternatifs en Russie

50% des entreprises russes semblent avoir trouvé de nouveaux fournisseurs (fin juin), contre mois de 30% en avril.

Seuls 3% déclarent que le remplacement des approvisionnements occidentaux est impossible.

Les industries les plus exposées sont l’industrie pharmaceutique, la chimie, la construction de machines, la métallurgie et l’exploitation minière, et la transformation.

Source : @bank_of_russia

L’axe Moscou – Téhéran – Ankara

Les dirigeants de la Russie, de l’Iran et de la Turquie ont publié une déclaration commune à l’issue du sommet de Téhéran, mardi 19 juillet , sur la Syrie,

Thèses principales :

▪️La Russie, l’Iran et la Turquie rejettent toutes les sanctions unilatérales contre la Syrie ;

▪️Il n’y a pas de solution militaire au conflit syrien ;

▪️La Russie, l’Iran et la Turquie restent attachés à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie ;

▪️La Russie, l’Iran et la Turquie condamnent la présence et les activités accrues d’organisations terroristes en Syrie, ainsi que les initiatives illégales d’autonomie gouvernementale dans le pays sous prétexte de lutter contre le terrorisme ;

▪️Les dirigeants ont décidé de tenir le prochain sommet trilatéral en Russie à l’invitation de Poutine ;

▪️Les présidents ont convenu d’étendre le format trilatéral au-delà de la seule question syrienne.

Mortalité par alcool et drogues en Russie

En Russie, le nombre de Russes décédés des suites de la consommation de drogue l’année dernière en 2021 a dépassé 10 000 personnes et a augmenté par rapport à la pandémie de 2020.

Au cours de l’année écoulée, le nombre de décès liés à la drogue a dépassé les 10 000 et a augmenté de 37 % par rapport à 2020, selon les données de Rosstat. Ce groupe comprend les décès dus à des troubles psychiatriques dus à l’abus de drogues ou d’autres substances psychoactives, aux intoxications accidentelles ou intentionnelles.

Si en 2019 les drogues ont causé la mort de 4569 personnes, alors en 2020 il y en a déjà 7316, ainsi, le nombre de décès dus à la drogue en trois ans a plus que doublé.

La Russie serait le pays qui compte le plus grand nombre d’usagers de drogues dans la région qui comprend de l’Europe de l’Est et l’Asie centrale se trouve en Russie avec 1,8 million de consommateurs, selon la Commission sur la politique des drogues ; en deuxième place se trouve l’Ukraine (317 000 pour 40 millions d’habitants) et en troisième place le Kazakhstan, où plus de 94 000 personnes (pour 18,75 millions d’habitants) consomment de la drogue.

A titre de comparaison le Center for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis a déclaré que, selon des données préliminaires, le nombre de décès dus à la consommation de drogue l’année dernière en 2021 avait dépassé les 107 000 cas et a donc augmenté de 15% par rapport à 2020, année durant laquelle 81 000 personnes sont mortes.

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En 2021, le nombre de décès liés à l’alcool en Russie a diminué de 6 % par rapport à la pandémie de 2020.

Rosstat a dénombré 47 393 cas l’an dernier, alors qu’en 2020 il y a eu 50 435 décès dus à l’alcool. En 2019, soit il y a trois ans, le taux de mortalité dû à l’alcool était de 47 427 personnes.

Source

Le vin et la Russie

On pense que la vinification existait déjà sur le territoire de la Russie moderne à l’époque de la Grèce antique, en particulier sur la péninsule de Crimée et la péninsule de Taman. dans le Kkraï de Krasnodar. 

Le vin a toujours fait partie intégrante des réceptions et des bals impériaux.

Le développement rapide de l’industrie de la viticulture et du vin a commencé pendant la période soviétique, mais la campagne anti-alcool de Mikhaïl Gorbatchev a sérieusement miné l’industrie.

Ce n’est que dans les années 2000, avec l’afflux de nouveaux investissements, ainsi que l’implication de spécialistes étrangers et de jeunes vignerons russes, qu’une nouvelle étape de développement a commencé. Chaque année, la qualité des vins produits en Russie s’améliore, de même que la consommation de vin dans le pays augmente.

Selon le Service fédéral des statistiques de l’État de Russie (Rosstat), en 2019, la superficie des plantations de vigne dans les exploitations de toutes catégories était de 95 900 hectare (un peu plus de 100.000 hectare en 2022) tandis que toujours selon Rosstat, la récolte brute de raisins en 2019 s’est élevée à 678 000 tonnes.

Les principales régions de culture de la vigne en Russie comprennent sont :
– La Crimée (République de Crimée et Sébastopol);
– La République du Daghestan ;
– La région de Stavropol;
– La région de Rostov;
– La République kabardino-balkarie ;
– La Région de Volgograd.

Les principaux établissements d’enseignement qui forment le personnel de l’industrie du vin en Russie sont :

– L’Université technologique d’État du Kouban – fondée en 1918, est à juste titre considérée comme la principale université de Russie dans cette direction;

– L’Université d’État de la production alimentaire de Moscou est une institution éducative et scientifique de premier plan en Russie depuis 90 ans, une forge généralement reconnue de personnel hautement qualifié dans le domaine des technologies de production alimentaire.

Aujourd’hui, environ 38 écoles dispensent également un enseignement du vin en Russie. La plupart d’entre eux, 50%, se trouvent à Moscou, à Saint-Pétersbourg – 27,8%, dans d’autres villes – 22,2%. En Russie, les cours WSET (Wine & Spirit Education Trust) niveaux 1, 2 et 3 gagnent également en popularité, le nombre de prestataires accrédités augmente, il en existe déjà 9 aujourd’hui.

La publicité pour l’alcool, le vin en particulier, est interdite en Russie depuis 2013. Certaines exceptions ont été faites pour les vins produits en Fédération de Russie à partir de raisins cultivés sur le territoire de la Fédération de Russie 🙂

La vente d’alcool via Internet (méthode à distance) est interdite en Russie mais cela pourrait changer cette année.

En 2019, les plus grands exportateurs de vin vers la Russie étaient l’Espagne, l’Italie, la Géorgie, la France et la Moldavie (selon le Service fédéral des douanes russe).

En effet afin d’approvisionner pleinement les producteurs en matières premières russes, environ 250 000 hectares de vignes sont nécessaires, et la Russie possède un peu plus de 100 000 hectares, y compris avec la Crimée.

Dans le même temps, la superficie du vignoble augmente en moyenne de cinq mille hectares par an.

Source

La compression démographique russe

Rosstat a publié de nouveaux résultats préliminaires du Recensement de-2021 qui donnent des informations sur les dynamiques de la population russe.

Clairement se dessine une compression de la Russie, une concentration dans la partie européenne du pays et une urbanisation rampante.

La population russe serait donc de 147,2 millions, dont 75 % vivent dans les villes.

A titre de comparaison, selon le recensement 1989, la population était également de 147 millions de personnes dans le territoire de la Russie soviétique et la part de la population urbaine était de 73 %.

Selon le recensement de 1959, il y avait 117,2 millions de personnes et 52% de la population vivait dans les villes.

Les sujets (Oblasts) les plus urbanisés sont
– Magadan (96,3%)
– Murmansk (93,1%)
– Kemerovo (86,5%)
– Sverdlosk (85,8%)
– Khabarovsk (83,4%)

Les sujets (Oblasts) les moins urbanisés sont
– L’Altai (69,2%)
– La Tchetchenie (61,8%)
– La Karatchaïévo-Tcherkessie (58,7%)
– Le Dagestan (54,8%)
-La Kalmoukie (53,2%)

Si l’on compare 2010, la population a augmenté de 4,3 millions de personnes (passant de 142,9 millions à 147,2 millions) mais 2,5 millions d’habitants supplémentaires ont été fournis par la Crimée et 2,4 millions d’habitants supplémentaires par la croissance nette de la migration due aux migrants arrivés en Russie qui ont obtenu une résidence permanente : 93,5 % des pays de l’ex-URSS). Sans cela, le déclin naturel aurait été d’environ 600 000 Russes sur 11 ans.

Démographiquement la Russie est l’Europe

La proportion de population urbaine continue d’augmenter et sa centralisation augmente sur un modèle similaire a des pays tels que l’Estonie ou à la Lettonie.

Le fort taux d’urbanité de la population russe confirme que le village russe n’est pas en train de mourir – il est mort en URSS, à la fin des années 1980 et aujourd’hui, la part de la population rurale diminue non pas en raison seulement de la migration vers les villes, mais en raison de causes autres, structurelles :les campagnes se vident car les gens âgés y meurent et n’y sont pas remplacés.

La concentration de la population elle continue: des petites villes de Russie, elle se déverse dans les villes moyennes, des villes moyennes dans les centres régionaux, et de là vers les villes de plus d’un million qui augmentent puisqu’elles sont 16 aujourd’hui contre 12 en 2010.

Si en 1989 autour de 20% de la population russe vivait dans les 16 plus grandes villes du pays, aujourd’hui 24% de la population y habite.

En clair : 25% des russes habitent dans les 16 plus grandes villes du pays, soit autant (25%) qui habitent dans 152.000 villages et bourgs.

Au sein de ces 16 villes, les deux capitales Moscou et Saint-Pétersbourg cumulent 13 % de la population soit 1 russe sur 8. Si ajoute les régions des capitales cela fait 20% de la population de la Russie ou 29 millions de personnes.

Relire mon article : les 4 Russies

La migration interne se fait d’Est vers l’Ouest et du Nord vers le sud.

Les régions centrales, du sud et du Caucase du nord voient leur population augmenter et pendant ce temps tandis que ne se vident les régions de la Sibérie et de l’extrême orient.

Mais dans ces ensembles, les migrations se font du nord vers le sud et des petites villes vers les centres.

Ainsi, quatre des cinq régions avec le déclin le plus rapide sont situées dans le grand nord de la partie européenne de la Fédération de Russie (Carélie, Komi, Arkhangelsk, Mourmansk) et les régions de Tambov, Smolensk, Orel, Tver et Bryansk, situées dans le district fédéral central relativement prospère, connaissent un fort exode de la population vers Moscou.

Ces flux sont importants et depuis 1989, la région de Kurgan a perdu 30% de ses habitants, la Carélie – 33% de ses habitants, la République Komi – 41%.

Par contre les régions de Moscou et de Leningrad (périurbanisation autour des deux capitales), Tyumen, Novosibirsk, la Régions de Kaluga, Kaliningrad, Stavropol et bien sur Krasnodar sont les zones qui récupèrent le flux d’immigration interne.

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Vers la création d’aérodrones à Moscou

Il est prévu de créer des aéroports pour drones dans la capitale russe, qui seront principalement utilisé pour organiser un suivi et contrôle numérique de l’avancement des constructions des chantiers de la ville.

Un projet pilote existe déjà permettant de suivre en temps réel l’avancement de la construction du pôle médical international de Skolkovo mais à l’avenir cette pratique sera étendue à d’autres chantiers de construction.

Les drones survolent les sites avec une fréquence donnée, et prennent en même temps des photographies haute résolution qui sont ensuite liées à des coordonnées, et en utilisant la photogrammétrie* permet d’établir une version 3D très précise de l’objet et ainsi de suivre l’avancée des travaux.

Cette surveillance de la dynamique de construction sera utilisé dans la surveillance d’installations fermées, l’inspection de lignes électriques, pour les installations étendues et les d’infrastructures ainsi que pour la livraison de marchandises jusqu’à 2 kg.

*La photogrammétrie est une technique qui consiste à effectuer des mesures dans une scène, en utilisant la parallaxe obtenue entre des images acquises selon des points de vue différents

Attitude des russes envers les mouvements de Pionners

J’écrivais un article sur le retour des Pionners en Russie, mais qu’en pensent les russes ?

L’institut LEVADA vient de faire un sondage sur ce sujet en Russie.

80% des sondés sont pour : 50% absolument favorables et 30% plutôt favorables ; 16% sont contre, des chiffres stables depuis 2001.

Chez les 18 / 24 ans : 30% absolument favorables et 38% plutôt favorables
Chez les 25 / 39 ans : 36% absolument favorables et 34% plutôt favorables
Chez les 40 / 54 ans : 56% absolument favorables et 27% plutôt favorables
Chez les > 55 ans : 61% absolument favorables et 26% plutôt favorables

35 % pensent qu’une telle organisation pourrait contribuer a l’éducation des enfants, leur discipline et les préparer à l’âge adulte.

30 % pensent que cela va sauver les enfants des mauvaises habitudes” et “les arracher des gadgets.

27 % pensent que cela permettra de renforcer l’« éducation au patriotisme », « d’œuvrer pour le bien du pays » et permettre l’apparition d’une « idéologie ».

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https://alexandrelatsa.ru/2022/07/-le-retour-des-pionners-en-russie/