Category Archives: 2021

La Russie étend son programme d’hectare gratuit à l’arctique

Le 01 juin 2016 une loi est entrée en vigueur offrant l’octroi gratuit de parcelles de terres pour les habitants des Districts fédéraux extrême-orientaux existe, et étendu à tous les citoyens russes à partir du 1er février 2017.

La loi permet d’acquérir la propriété de la parcelle après 6 ans (pour les parcelles forestières après 15 ans) à condition qu’elle ait été mise en valeur par une exploitation viable et utilisée pour des activités non interdites par la loi russe.

Il est également permis de vendre le bois des parcelles forestières et le terrain ne peut être donné, vendu ou transféré à des citoyens étrangers ou à des citoyens apatrides ou encore à des personnes morales constituées en sociétés.

Il est également possible de se regrouper en coopérative pour grossir la taille de la parcelle.

Les parcelles doivent être situés à une distance d’au moins 10 km des agglomérations de plus de 50.000 habitants et à au moins 20 km des villes de plus de 300.000 habitants.

Depuis le début du projet, quelques 90.000 russes ont reçu des parcelles de terrain (données de 02/2021) pour une superficie totale de 62 500 hectares.

*

Au mois de juin 2021 les autorités russes ont élargi ce projet aux zones arctiques du nord de Sibérie mais aussi de la partie européenne de la Russie. Désormais toute la frontière nord de l’extreme orient, de Sibérie et de la partie occidentale sont couverts par le programme.

Comme pour l’arctique des parcelles jusqu’à 1 hectare seront louées, et après 5 ans d’utilisation, elles pourront être réenregistrées en tant que propriété gratuitement ;

Les familles nombreuses pourront obtenir des parcelles plus grandes, en tenant compte des enfants mineurs et comme en Extrême-Orient, il sera permis de créer des coopératives afin de recevoir et de transformer de vastes étendues de terres.

A partir d’août 2021 le programme sera implémenté notamment en Carélie qui mettra à disposition 21.000 hectares et dans la région de Mourmansk avec 700.000 hectares.

Blocage français de SputnikV : prétexte pour une croisade anti russe ?

Le conseiller spécial d’Emmanuel Macron sur questions européennes et le G-20, Clément Beaune, vient de faire une « sortie » ce 08 juillet 2021 sur France2 en affirmant que si certains pays ont été tentés de reconnaitre des vaccins étrangers, la France redit son NON à ses partenaires européens concernant les vaccins russes et chinois.

Ce ton concernant le dossier du vaccin russe fait suite à une campagne de presse larvée dans les médias francais qui accusent le vaccin russe d’être une arme politique (voir ici, ou encore ici) au lieu de chercher à comprendre si c’est un remède et donc une solution ou partie d’une solution qui pourrait sauver des vies de citoyens francais.

Une position d’autant plus surprenante alors que l’Europe, plus désorganisée que jamais, fait une fois de plus preuve d’une absence d’unité affligeante. En effet si la France à la pointe du rejet de SputnikV en Europe, certains États européens utilisent eux déjà le SputnikV comme la Hongrie ou la Slovaquie, d’autres le reconnaissent pour les touristes, comme Chypre et certains envisagent de le produire comme l’Italie ou certains Landers allemands.

Alors que les médias francais ressassent que les informations fournies par les russes seraient opaques et incomplètes et ne permettraient pas d’avoir confiance dans le vaccin on se demande comment dans ce cas les sud-coréens qui ne sont sans doute pas plus bêtes que les francais, y sont eux arrivés.

Et puis il cet article récent de la revue NATURE, une revue scientifique généraliste de référence, l’une des plus anciennes et des plus réputées au monde avec une vocation d’excellence dans tous les domaines des sciences telles que la physique, les mathématiques, la chimie, la biologie, la génétique — mais aussi en paléontologie, géologie, sciences de l’évolution, archéologie ou sciences sociales.

La revue NATURE vient de publier un article fort intéressant sur le vaccin SputnikV, article scientifique et chiffré.

Que dit l’article sur SputnikV ?

Que la communauté internationale scientifique avait eu des doutes sur les premiers chiffres du premier essai en phase 3 publiés par les producteurs du Vaccin annonçant qu’il était efficace à 91,6 % pour prévenir l’infection symptomatique au COVID-19 et à 100 % pour prévenir les infections graves.

Certains scientifiques ont alors, en effet, critiqué les auteurs pour ne pas avoir fourni l’accès aux données brutes complètes des essais à ce stade précoce, et ont également exprimé des inquiétudes concernant les changements dans le protocole d’administration du vaccin et certaines incohérences dans les données.

Malgré l’absence de validation officielle par l’EMA ou de l’OMS, ce sont aujourd’hui 63 pays, qui ont validé et achètent, souhaitent acheter et/ou produire du SputnikV. La demande est telle que les autorités russes ont dû signer des accords avec de nombreuses capacités de production asiatiques, principalement de Chine, Corée et Singapour à ce jour, pour augmenter les capacités de production et livraison de SputnikV dans le monde.

La particularité de SputnikV serait donc que le vaccin qui est un vaccin à base d’adénovirus similaire aux vaccins Oxford-AstraZeneca et Johnson & Johnson. Mais au lieu d’utiliser un seul adénovirus modifié, comme le font ces deux vaccins, Sputnik V utilise différents adénovirus, appelés rAd26 et rAd5, pour les premières et secondes doses, ces deux adénovirus ayant des méthodes différentes pour introduire leur matériel génétique dans les cellules hôtes ce qui améliorerait théoriquement le taux de réussite pour permettre au matériel génétique viral là où il doit aller.

Les essais ?

– L’essai randomisé de phase III, publié sous forme provisoire en février, concerne l’administration de 14.964 adultes avec le vaccin à deux doses et 4.902 avec deux doses de placebo. Seuls 16 sujets du groupe vaccin ont développé un COVID-19 symptomatique, contre 62 dans le groupe placebo, ce qui représente une efficacité vaccinale de 91,6 %. De plus, il n’y a eu aucun cas de maladie modérée à sévère dans le groupe vacciné, mais 20 dans le groupe placebo.

– Des données sur 3,8 millions de Russes vaccinés avec deux doses indiquent également une efficacité de 97,6%, selon un communiqué de presse d’avril de l’Institut Gamaleya.

– Les chiffres publiés par le ministère de la Santé des Émirats arabes unis, sur quelque 81 000 personnes ayant reçu deux doses du vaccin, suggèrent eux une efficacité de 97,8% dans la prévention du COVID-19 symptomatique et une efficacité de 100% dans la prévention des maladies graves.

– L’étude de phase III menée en Russie a également révélé qu’une seule dose était efficace à 73,6% pour prévenir une maladie modérée à sévère. Cela a conduit les autorités sanitaires russes à approuver le Sputnik Light à dose unique – qui utilise le vecteur rAd26 – en mai, sur la base des données du programme de vaccination du pays, qui suggéraient qu’il était efficace à 79,4% pour prévenir les maladies symptomatiques.

– Plus récemment, une étude (non publiée) du ministère de la Santé de Buenos Aires en Argentine, portant sur 40 387 personnes vaccinées et 146 194 personnes non vaccinées âgées de 60 à 79 ans, a révélé qu’une seule dose de Sputnik Light réduisait les infections symptomatiques de 78,6 %, les hospitalisations de 87,6 % et décès de 84,7%.

Mais alors les effets secondaires ?

Jusqu’à présent, les études suggèrent qu’ils sont similaires à ceux des autres vaccins adénoviraux mais contrairement aux vaccins Oxford-AstraZeneca et Johnson & Johnson, il n’y avait eu aucun rapport de ces troubles de la part des autorités sanitaires russes ou des autres pays utilisant Sputnik V.

L’Hôpital de Buenos Aires en Argentine n’a signalé aucun cas de troubles de la coagulation ou d’événement indésirable d’intérêt particulier chez 683 agents de santé vaccinés avec Sputnik V.
Une analyse de 2,8 millions de doses de Sputnik V administrées en Argentine n’a entrainé aucun décès associé à la vaccination, et surtout uniquement des effets indésirables bénins.

– L’Argentine a publié une autre étude sur les effets secondaires, après l’introduction de 12 millions de doses de vaccins (au 2 juin), dont plus de la moitié sont SputnikV. La répartition des effets secondaires graves (hospitalisations) pour 100 000 injections est la suivante :
* AstraZeneca – 3,07
* 🇷🇺 “Sputnik” – 2,78
La part totale des effets secondaires de SputnikV est de 0,5% pour près de sept millions d’injections.

En outre, une étude publiée de la république de Saint-Marin, n’a trouvé aucun événement indésirable grave chez 2.558 adultes qui ont reçu une dose de Sputnik V et 1.288 qui ont reçu deux doses.

La Serbie, qui a également largement utilisé SputnikV, n’a jusqu’à présent signalé aucun cas de coagulation sanguine signalé avec d’autres vaccins adénoviraux.

Des études sur le SputnikV sont en cours de préparation en Argentine, au Venezuela, en Russie et en Turquie.

Mais alors les validations internationales ?

Les scientifiques disent que des préoccupations concernant la surveillance des effets secondaires pourraient être la raison pour laquelle l’OMS et l’EMA n’ont pas encore délivré d’autorisation d’utilisation d’urgence.

L’OMS a demandé davantage de données à l’Institut Gamaleya et des inspections par l’agence des installations de fabrication de vaccins et d’essais cliniques de la Russie sont en cours. Jusqu’à présent, neuf sites ont été inspectés et l’OMS a signalé des inquiétudes concernant un site de fabrication (concernant les normes sanitaires de mise en bouteille du vaccin NDLA).

 L’EMA elle affirme que l’autorisation du vaccin serait en « révision continue », SputnikV étant le seul vaccin soumis à un tel processus.

Les développeurs de Sputnik ont accusé l’Union européenne d’être partiale, citant un commentaire du commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton en mars selon lequel l’UE n’a “absolument pas besoin de Sputnik V”, un avis confirme par les récents propos de Clément Beaune.

Selon Dmitry Kulish, chercheur en biotechnologie à l’Institut des sciences et technologies de Skolkovo à Moscou, qui n’est pas impliqué dans le développement de Sputnik V, suggère qu’il existe également un lobby «pro-Pfizer » au sein de l’EMA qui entrave la demande d’autorisation de Sputnik car selon lui le vaccin Pfizer-BioNTech, est codéveloppé par Pfizer à New York et BioNTech à Mayence, en Allemagne donc dans l’UE.

Quelques éléments additionnels ?

En Novembre 2020 un sondage sur 12.000 personnes sur 11 pays (Résidents du Brésil, de l’Égypte, de l’Inde, de l’Indonésie, de la Malaisie, du Mexique, du Nigéria, de l’Arabie saoudite, des Philippines, des Émirats arabes unis et du Vietnam) montrait que près de la moitié des sondés connaissait le SputnikV et que la Russie et son vaccin a technologie à base d’adénovirus était le pays avec le plus haut niveau de confiance, devant l’Amérique.   

En mars 2021, un sondage similaire sur 9,347 personnes dans 9 pays montrait que 74% des sondés connaissait le SputnikV, 54% des sondés faisait confiance a la Russie et que le SputnikV était le second vaccin le plus apprécié après le Pfizer, 33% des sondés souhaitant être vacciné avec le SputnikV.

Un sondage réalisé du 29 avril au 10 mai 2021, sur 1.001 citoyens de la République fédérale d’Allemagne âgés de plus de 18 ans montre que 60% des Allemands sont prêts à être vaccinés avec le vaccin russe Sputnik V”, s’ils en avaient l’occasion, contre plus de 70% en Allemagne de l’Est selon des résultats d’une enquête présentée le Mercredi par le Comité oriental de l’économie allemande (OA) – entreprise une association qui regroupe les entreprises allemandes d’Europe de l’Est et de l’espace post-soviétique.

Mais alors pourquoi tant de haine ?

La question reste donc entière : pourquoi, alors que des états aussi scientifiques que la Corée du sud ou la Chine ou européens tels que l’Italie, l’Allemagne, la Hongrie ou la Slovaquie reconnaissent le SputnikV, la France décide autrement et fait cavalier seul en initiant une croisade anti-SputnikV ?

Le problème est sans doute purement « politique » et les fantaisies diplomatiques françaises de ces derniers mois contre la Russie semble le confirmer.

Jean Yves le Drian avait déjà qualifié le vaccin russe d’outil de propagande, affirmant que : “A la manière dont c’est géré, c’est plus un moyen de propagande et de diplomatie agressive qu’un moyen de solidarité et d’aide sanitaire“.

Sur la présence russe en afrique, le chef de la diplomatie française (du pays qui a créé la francafrique 🙂 a accusé: “les milices russes de se servir dans les richesses d’un pays où la France a réduit ses activités“.

Sur l’affaire Navalny il a déclaré que « L’acharnement sur Navalny est insupportable. […] Il a fait l’objet d’une tentative d’assassinat. Ensuite, il a été déporté. Maintenant, sa vie est en danger » (…) «  Si l’opposant meurt en prison, on prendra les sanctions nécessaires et on mettra […] ce drame sous la responsabilité de M. Poutine et des autorités russes »

Plus tot dans l’année il avait estimé que le gazoduc Nord Stream 2 mettait en cause la « sécurité énergétique de l’Europe (…) et que la France n’est pas favorable à la mise en place de ce gazoduc ».

Le vrai problème de la diplomatie atlantiste francaise : la Russie de Poutine.

Le problème de fond semble donc ne pas être la qualité de SputnikV mais bel et bien la Russie, que le chef de la diplomatie française avait qualifié de « Voisin parfois désagréable, parfois horripilant, parfois insupportable, parfois tout à fait condamnable (…) » affirmant lors de l’affaire de l’avion dérouté par la Biélorussie qu’il aurait « des complicités historiques, idéologiques, géographiques entre la Biélorussie et la Russie. Le même autoritarisme, la même volonté de tuer la société civile. Ces complicités-là se manifestent aussi dans des relations très intimes sur la politique extérieure et la relation des services secrets ».

Jean Yves le Drian, tout comme Clément Beaune sont membre d’un même parti politique qui regroupe d’anciens responsables socialistes qui navigue autour de LREM et du président Macron. Il est de plus en plus difficile d’imaginer que les motivations d’opposition a North-Stream 2 tout comme comme au SputnikV ne soient pas avant tout idéologiques et politiques plutôt que rationnelles ou scientifiques.

Une partie de la classe politiques actuelle francaise semble dogmatiquement convaincue que la Russie serait une puissance menaçante représentant un danger pour les démocraties occidentales et européennes. Ce n’est pas un cas unique d’aveuglement des élites françaises, surtout de gauche, pour des raisons dogmatiques.

Un comble alors que marie-paule Kieny, virologue, vaccinologiste et actuellement directrice de recherche à l’Inserm vient encore de redire ce qu’elle disait durant l’hiver 2020 suite a sa recontre avec Gamelea : les informations concernant le SputnikV sont convaincantes.

Pour des raisons tout aussi dogmatiques il y a un siècle et demi sous la 3-ième république, une partie de la classe politique francaise ralliée sous la figure du progressiste présocialiste Jules Ferry s’etait convaincue que : « les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. (…) Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. (…) De nos jours, je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation. ».

L’acharnement des élites françaises, visiblement convaincues que la France doit mener une sorte de mission civilisatrice contre les puissances dites “révisionnistes“, Russie en tête, traduit sans doute bien l’aveuglement ambiant, aveuglement qui devrait mener la France à faire une fois de plus une erreur historique.

Les élites françaises feraient bien de faire rejaillir la sève nationale, tenter de projeter ce que la France gagnerait à regarder davantage vers Moscou et considérer la fabuleuse opportunité pour Paris de rééquilibrer sa trajectoire historique et donc son horizon civilisationnel.

Nouveaux visas en Russie pour les étrangers

De nouveaux types de visas ont été introduits :

Le 01/07/2021 une nouvelle loi fédérale a été publiée, permettant aux étrangers – parents proches de citoyens russes de demander des visas privés en utilisant une procédure simplifiée :

La loi s’étend aux proches parents suivants:
• les conjoints ;
• parents (et parents adoptifs) ;
• enfants (et enfants adoptés) ;
• enfants conjoints ;
• pleins et demi-frères et sœurs ;
• grands-parents ;
• petits-enfants ;

Pour demander un visa privé standard, une simple demande écrite d’un citoyen russe suffira désormais et le visa sera délivré pour une durée maximale de 1 an avec une période de séjour autorisée sur le territoire de la fédération de Russie pouvant aller jusqu’à 1 an.

La loi introduit aussi la possibilité d’obtenir des visas d’étudiants ordinaires pour les membres de la famille (conjoints, enfants mineurs, enfants adultes handicapés) de citoyens étrangers entrants en Fédération de Russie pour suivre une formation dans des établissements d’enseignement publics dans le cadre de divers programmes agréés.
Il est possible de prolonger ces visas sans avoir besoin de quitter le pays un nombre illimité de fois pour une période n’excédant pas 1 an pour chaque prolongation.

La loi introduit enfin la possibilité d’obtenir des visas de travail ordinaires pour les membres de la famille (conjoints, enfants mineurs, enfants majeurs handicapés) de citoyens étrangers entrants en Fédération de Russie pour exercer l’une des professions figurant sur la liste des spécialistes qualifiés ayant le droit d’acquérir la citoyenneté russe de manière simplifiée.
Il est possible de prolonger ces visas sans avoir besoin de quitter le pays un nombre illimité de fois pour une période n’excédant pas 1 an pour chaque prolongation.

La liste de ces professions a été approuvée par l’arrêté du ministère du Travail de la Fédération de Russie n°. 734n du 25.11.2019 et contient 135 postes.

La loi entre en vigueur à compter du 01/09/2021.

Comment la Russie lutte contre l’avortement ?

En Russie, pays en proie à de graves problèmes démographiques, des médecins reçoivent des primes s’ils réussissent à persuader les femmes de renoncer à l’avortement. Des militants pro-vie évoquent la nécessité de garder l’enfant dans tous les cas et quel que soit l’âge, même pour les mineures, tandis que des filles envisageant un avortement doivent subir un entretien avec un prêtre.

Une femme au foyer de Moscou, Vera, dans sa cinquième semaine de grossesse, a appris que son mari, un chargeur, avait été licencié de son travail. Tout cela s’est passé en mars 2020 – au beau milieu des restrictions visant à lutter contre la Covid-19. La famille a tenté de trouver du travail pendant environ une semaine, mais les employeurs n’ont proposé des entretiens qu’à l’issue du confinement. Réalisant qu’il n’y avait presque pas d’argent pour vivre et que le couple n’était pas en mesure d’assumer un nouvel enfant financièrement, Vera et son mari ont décidé d’avorter. Toutefois, elle a essuyé un refus du service prénatal.

« Le médecin m’a dit : Avec l’assurance médicale obligatoire (assurance médicale gratuite, que tous les Russes possèdent – ndlr), vous ne pouvez même pas compter sur un avortement chirurgical, les opérations prévues n’ont pas lieu actuellement, sauf en cas d’urgence. Si vous voulez saisir la justice, vous raterez toutes les échéances. Par le ton du médecin, j’ai compris que je n’étais pas seule dans ce cas »a déclaré Vera dans une interview à l’édition Coda.

Vera a réalisé un avortement dans une polyclinique payante. Pour payer l’opération, elle a dû contracter des dettes.

Vera n’est pas la seule à s’être vu refuser un avortement pendant la pandémie de coronavirus. Certains hôpitaux ont renoncé à pratiquer des avortements gratuits à Moscou et dans certaines régions de Russie afin de libérer des salles pour les patients atteints de coronavirus.

Cependant, Vera aurait pu essuyer un refus avant l’épidémie de Covid-19. En Russie, où les autorités cherchent à redresser le taux de natalité, en baisse dans le pays depuis 1990, les gynécologues eux-mêmes dissuadent les femmes de se faire avorter, et les envoient même parfois voir des prêtres pour un entretien.

« Dissuader est notre métier »

Continue reading

Vers la création d’un profil d’identifiant numérique dans l’éducation nationale russe

J’ai avant hier mentionné l’Internet Blanc en cours de création en Russie pour soutenir le système éducatif.

A la rentrée prochaine pour les élèves de première année et des jardins d’enfants, il sera possible de créer un “profil d’apprenant numérique” pour l’enfant où toutes les réalisations de ce dernier y seront enregistrées et ce jusqu’à la fin de ses études.

Le profil ou portfolio numérique de l’élève sera testé dans le cadre d’une expérimentation de mise en place d’un environnement pédagogique numérique, qui se déroule jusqu’au 31 décembre 2022.

Le concept du projet a été préparé par le ministère de l’Éducation de la Fédération de Russie et est actuellement coordonné avec le ministère des Sciences numériques pour achever sa réalisation.

Le profil d’apprenant numérique (цифровый профиль обучающегося ou ЦФО en russe) sera un élément unique d’identification de l’élève, à tous les niveaux d’enseignement que ce soir l’enseignement préscolaire, primaire général, fondamental général, secondaire général, secondaire professionnel, complémentaire, complémentaire professionnel et supérieur.

Le profil comprendra « les informations à jour et vérifiées sur un citoyen, permettant de l’identifier par le minimum de données disponibles et nécessaires au sein du processus éducatif » et un “portfolio numérique”, sorte de base de données avec toutes les réalisations de l’élève durant son parcours éducatif.

*

Nouvelle matière dans les écoles russes : “Ma RUSSIE”
L’enseignement des valeurs familiales comme nouvelle matière dans les écoles russes
Russie : révisions des programmes d’histoires
L’enseignement du patriotisme comme nouvelle matière dans les écoles russes
L’Etat russe veut contrôler les “géants d’internet”
Vers la création d’un Internet blanc en Russie ?

Vaccination obligatoire introduite au Tadjikistan

Les autorités du Tadjikistan ont annoncé que la vaccination devenait obligatoire pour la population adulte du pays.

Comme indiqué dans le texte, la vaccination concerne tous les citoyens du pays âgés de plus de 18 ans et la vaccination pour les citoyens du Tadjikistan est gratuite.

Les vaccinations des agents de santé, des enseignants et des personnes âgées a commencé au Tadjikistan le 23 mars 2021. Les vaccins utilisés sont le vaccin AstraZeneca de fabrication indienne et le vaccin chinois CoronaVac.

Selon le ministère de la Santé et de la Protection sociale du Tadjikistan, au 2 juillet 2021, plus de 280 000 personnes avaient été vaccinées dans le pays mais les statistiques du Tracker de REUTERS annoncent 223.648 doses soit 1,2% de la population

Pour rappel en 2020 le pays a connu 41.693 décès soit une hausse de 26% par rapport à 2019.

Vers la création d’un Internet blanc en Russie ?

Les autorités russes, notamment le ministère de l’Éducation, souhaitent développer un Internet spécial avec un contenu éprouvé pour les enfants et les adolescents russes.

Ce projet se fera apeller “l’Internet blanc“; les fournisseurs d’accès Internet co-développent ce projet avec le le ministère de l’Éducation, projet dont l’objectif est de permettre aux enfants de surfer sur un Internet “sûr” sur lequel ne seront accessibles que les sites Web autorisés en Russie avec du contenu conforme aux valeurs russes.

Cet “internet blanc” sera créé pour soutenir le système éducatif traditionnel et permettra notamment aux enfants russes de pouvoir regarder les meilleurs films, représentations théâtrales et visiter des musées mais aussi bien utiliser des sites “blancs” ou encore les messageries sociales.

Le ministre de l’Éducation Serguey Kravtsov a cependant récemment rapellé lors de la session du forum “Encore ensemble. Économie de la nouvelle réalité” qui s’est tenu au SPIEF cette année que la technologie ne remplacerait pas le système éducatif traditionnel mais vise à permettre aux écoliers la possibilité d’utiliser des outils modernes, mais le contenu correspondra aux valeurs russes.

*

Nouvelle matière dans les écoles russes : “Ma RUSSIE”
L’enseignement des valeurs familiales comme nouvelle matière dans les écoles russes
Russie : révisions des programmes d’histoires
L’enseignement du patriotisme comme nouvelle matière dans les écoles russes
L’Etat russe veut contrôler les “géants d’internet”

Bourane, le hibou polaire mâle du FSO

Le FSO ou service fédéral de sécurité est l’organe chargé de la protection des hautes personnalités en Russie, en quelque sorte une forme d’équivalent du SPHP francais.

Parmi les employés du FSO en charge de la protection du kremlin, il y a notamment … Des oiseaux!

Le FSO a récemment présenté sa plus jeune recrue : du nom de Bourane, qui fêtera son premier anniversaire en juillet. Avec six “collègues”, Bourane, un hibou polaire mâle est membre du groupe ornithologique du FSO du Kremlin de Moscou et assure une protection biologique contre les corbeaux et autres corvidés, qui peuvent endommager les monuments culturels, gêner les touristes ou gâcher un événement important de l’État.

Sa hauteur est d’environ 60 cm, son envergure de 140 cm et son poids d’environ 1,5 kg.

Le travail de Bourane est d’être un appât. Les hiboux polaires ne vivent pas dans la zone centrale de la Russie, alors les corbeaux, voyant un tel oiseau, comprennent que quelque chose ne va pas, et s’en approche pensant qu’il est une proie facile. “

Par conséquent, l’employé portant Bourane sur un grand gant entraîne les corbeaux, là où les faucons vont s’occuper d’eux.

Parmi les faucons du Kremlin, il y a un Faucon de 14 ans, Astur. Le faucon mâle pèse 800 grammes et la femelle pèse 1,5 kg,. Les employés de la subdivision ornithologique se promènent sur le territoire du Kremlin avec Astur à la main, le laissent voler autour du territoire, et effectuent également des chasses de corbeaux en voiture, qui aide à se rapprocher des corbeaux inaperçus à la distance du jet du faucon. “On habitue l’oiseau à la voiture, on monte dans la voiture avec, on fait le tour du territoire, et s’il y a des corbeaux, l’employé ouvre la porte et laisse entrer l’oiseau, il s’envole sans laisse, bondit“.

Parmi les autres oiseaux du Kremlin il y a notamment Filya, qui a fêté son 10e anniversaire le 12 avril, ce qui est comparable à l’âge de 25-30 ans chez l’homme. Ce hibou grand-duc est un grand oiseau de proie nocturne et constitue une menace pour les corbeaux qui passent très rarement la nuit là où vit cet oiseau.

Les horaires de travail des oiseaux sont décalés, environ tous les deux jours, en fonction de leur condition physique et de leur humeur émotionnelle.

Chaque oiseau dispose d’une maison séparée d’une superficie d’un mètre carré, et les oiseaux sont surveillés par des vétérinaires, qui s’occupent également des chevaux de l’escorte d’honneur de cavalerie du régiment présidentiel.

Le régime alimentaire des oiseaux de proie comprend des poulets, des cailles ainsi que des souris blanches de laboratoire, qui sont non seulement très riches en calories et utiles pour eux, mais restent également un mets favori. Leur efficacité est en outre augmentée par des journée de jeûnes régulières.

Les découvertes archéologiques de ces dernières années témoignent de la pratique de la fauconnerie sur le territoire du Kremlin de Moscou à la fin du XIVe siècle.

Dans les premières années du pouvoir soviétique, les tireurs du détachement communiste letton tiraient sur Les corvidés sur le territoire du Kremlin.

Dans la période d’après-guerre, la lutte contre les corbeaux consistait à les effrayer depuis les toits des bâtiments.

Cependant, au début des années 1980, l’invasion des corbeaux sur le territoire du Kremlin de Moscou a commencé à être menaçante.
En 1983, le commandant du Kremlin de Moscou décide de créer un service de fauconnerie indépendant qui deviendra en 1989 le service ornithologique du Kremlin de Moscou. Après les événements d’août 1991, le service ornithologique est transféré au bureau du commandant du Kremlin de Moscou, où en 2004, une unité propre a été créée, chargée de la protection biologique du Kremlin de Moscou contre les corvidés.

Source

Russie unie prend position contre le “polyamour”

Suite à l’interdiction de la “propagande de l’homosexualité”, Russie unie souhaite également l’interdiction d’autres pratiques sexuelles notamment « la propagande de la bisexualité et du polyamour ».

//
Le polyamour, ou pluriamour, est une orientation et une éthique des relations amoureuses où les partenaires sont en relation amoureuse avec plus d’une personne, avec le consentement éclairé de toutes les personnes concernées.
Source

La bisexualité est le fait d’avoir des relations amoureuses ou sexuelles aussi bien avec des personnes du même genre qu’avec des personnes d’un autre genre.
Source

//

Sans de telles mesures, il est impossible d’augmenter le taux de natalité dans le pays, selon les députés et sénateurs.

Au cours de la discussion, les auteurs de l’idée ont rapellé à plusieurs reprises le caractère pernicieux des valeurs occidentales – mais en même temps admis que les pays européens sont plus efficaces pour soutenir les familles et la maternité sur le plan social.

49% des femmes seraient prêtes à accoucher de leur premier enfant avec un soutien financier total de l’Etat, et 28% accoucheraient d’un troisième enfant.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre plus large du projet fédéral du parti Russie-Unie Famille Forte visant à répondre aux questions d’amélioration de la situation démographique du pays, de soutien aux familles avec enfants, de création des conditions d’une enfance sûre, de prévention de l’orphelinat social et de la délinquance juvénile, du placement familial des orphelins et du soutien aux familles d’accueil.
Ce projet s’inscrit dans une période de 10 ans, allant de 2018 à 2027 qui ont été déclarées Décennie de l’enfance par décret du Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine.

Vaccination obligatoire introduite au Kazakhstan

Alors que la vaccination volontaire avait commencé le 01/02/2021 avec le SputnikV, le Kazakhstan oblige désormais les employés du secteur des services, du commerce et de la restauration à se faire vacciner contre le COVID-19 sur le modèle de ce qui se fait en Russie.

Le médecin en chef du Kazakhstan, Yerlan Kiyasov, a signé un décret introduisant la vaccination obligatoire contre le coronavirus.
Les travailleurs du secteur des services, du commerce et de la restauration devront être vaccinés.
La première vaccination doit être faite avant le 15 juillet, la seconde avant le 15 août.

La résolution du médecin hygiéniste en chef a été publiée par le Comité de contrôle sanitaire et épidémiologique du ministère de la Santé du Kazakhstan. Le document précise que la vaccination ne s’applique pas à ceux qui ont des contre-indications médicales, ainsi qu’à ceux qui se sont rétablis du COVID-19 au cours des trois derniers mois. La résolution entre en vigueur aujourd’hui, le 2 juillet.

Selon ce document, les travailleurs sont soumis à la vaccination :

  • Les installations qui fournissent des services au public (bureaux de poste, banques, compagnies d’assurances, agences immobilières, agences de publicité, échangeurs, prêteurs sur gages, salons de beauté, salons de coiffure, pressing, blanchisseries, fitness, centres de fitness, spas et salons de massage, bains, saunas, piscines, plages, imprimeries, ateliers, salons photo, magasins de chaussures, fleuristes, services de réparation de chaussures/vêtements et équipements, avocats, notaires et comptables) ;
  • Les objets du commerce de gros et de détail (épiceries, marchés, chaînes de vente au détail et centres commerciaux et de divertissement, supérettes, supermarchés, hypermarchés);
  • Les équipements culturels et de loisirs (musées, bibliothèques, organismes et salles de concerts, sociétés philharmoniques, théâtres, cinémas, clubs, galeries, expositions, cirques);
  • Les installations d’hébergement (hôtels, hôtels, auberges, motels, auberges, campings);
  • Les organisations engagées dans le transport de passagers (aéroports, gares, ports, gares routières / passages à niveau);
  • Les organisations d’éducation et d’éducation;
    installations de sanatorium et de station thermale (sanatoriums, maisons / camps / aires de loisirs, camps de santé pour enfants, camps touristiques);
  • Les installations de restauration, y compris celles effectuant la livraison ;
    établissements médico-sociaux (maisons pour personnes âgées ou handicapées, orphelinats) ;
  • Les établissements de santé, y compris les laboratoires ;
  • Les organisations pharmaceutiques;
  • Les organisations de gestion des logements et des services communaux;
    organisations fournissant des services d’excursions;
  • Les installations de loisirs et de divertissement (clubs informatiques, salles de billard, pistes de bowling, centres/parcs de divertissement, attractions, parcs aquatiques, karaoké, clubs de loterie);
  • les entreprises qui traitent des moyens de communication et de télécommunication.

    Les employés refusant ces mesures pourront être suspendus de leur travail à temps plein.
    Pour être présent au bureau, les employés devront en outre passer un test PCR pour le coronavirus une fois par semaine.

    À partir de ce 2 juillet, les événements de masse dans les locaux sont interdits au Kazakhstan, les attractions dans les parcs seront fermées.

    À partir du 4 juillet les week-ends, le travail de certains centres de fitness sera limité.

    Au Kazakhstan, le nombre de cas de coronavirus a dépassé 425.000 cas et 4.375 personnes infectées seraient décédées du virus au 01/07/2021.
    Mais rien qu’en 2020, le pays a connu en 2020 une surmortalité assez exceptionnelle, particulièrement durant l’été 2020 qui a vu au final 162.613 décès en 2020 contre 134.120 décès en 2019 soit une hausse de mortalité de 21,5% et près de 29.000 décès en plus.
    (source sur Dissonance)

    Au 30 juin, autour de 2 millions de personnes dans le pays étaient entièrement vaccinées contre le COVID-19 soit 14,4% de la population.