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Discours du Président Poutine lors de la cérémonie de clôture du Festival mondial de la jeunesse

Le Festival mondial de la jeunesse (FMJ) se déroule du 1er au 7 mars sur le territoire fédéral russien de Sirius. Environ 20 000 personnes de Russie et de 190 pays du monde ont participé au forum de la jeunesse. L’objectif du festival est de contribuer à tisser des liens entre les jeunes et les actifs de toute la planète, qui devront construire ensemble un avenir commun — un monde multipolaire basé sur la coopération et la recherche d’un équilibre des intérêts.

Avant le début de la cérémonie, Vladimir Poutine s’est brièvement entretenu avec les étudiants étrangers qui étudient en Russie et participent au festival.

Discours lors de la cérémonie de clôture du festival

Vladimir Poutine : Bonsoir, chers amis !

Je suis sûr que vous êtes de bonne humeur aujourd’hui. Mais je suis sûr qu’il y a aussi une pointe de tristesse, parce que nous allons devoir nous séparer de ceux que vous appelez maintenant vos amis, de vos nouveaux amis.

Lorsque nous vous avons invité à venir en Russie, nous avons fixé des objectifs assez simples. Nous voulions créer des conditions de liberté, de créativité, d’amitié, qui vous permettraient de communiquer entre vous, de trouver de nouveaux amis, et peut-être des partenaires pour vos projets futurs. J’espère que nous avons réussi. (Applaudissements.) Merci beaucoup pour cette évaluation.

Mais vous avez réussi au-delà de nos espérances. C’est vous qui avez créé ici, dans le sud de la Russie, une véritable ville de la jeunesse du monde. Je vous remercie.

Vous êtes si différents. Je regarde le public : tout le monde est très différent. Je viens de rencontrer des jeunes de différents pays qui étudient dans des universités russiennes. Tout le monde est si différent. Comment avez-vous réussi à créer cette ville des jeunes du monde entier ? Comment, si on est si différent ? Apparemment, il y a quelque chose qui nous unit tous. Aujourd’hui, en Russie, nous appelons cela nos valeurs traditionnelles. C’est le fondement de notre vie, de notre existence. Cela signifie qu’il y a quelque chose que nous avons tous en commun. Et la première chose qui me vient à l’esprit, c’est que même si nous avons l’air différents — il suffit de regarder ces jeunes là-bas — bonjour ! — pour comprendre que nous sommes différents en termes d’apparence, de couleur de peau, peut-être d’une autre manière — il y a quelque chose qui nous unit tous. Qu’est-ce que c’est ? Nous sommes tous des êtres humains ! Et nous sommes tous égaux !

Et si nous sommes tous égaux, alors il n’y a pas de place dans le monde pour une quelconque forme d’exclusivité. Il n’y a pas de place dans le monde pour l’arrogance, la ségrégation et tous les phénomènes fondés sur ce motif déformé de l’exclusivité de qui que ce soit.

Nous sommes tous égaux dès notre naissance. Nous sommes tous égaux à partir du moment où nous sommes grâce à papa et maman — c’est ainsi que les gens viennent au monde aujourd’hui, il n’y a pas d’autre moyen, même avec la technologie moderne. Il y a toujours un homme et une femme.

À ce propos, la Journée internationale de la Femme sera bientôt célébrée dans de nombreux pays du monde. Applaudissons nos femmes, nos filles !

Nous naissons donc égaux, mais la question est de savoir si nous grandissons, si nous nous développons dans des conditions égales. La réponse est malheureusement non. Il n’y a pas de conditions égales pour tous dans le monde. C’est la principale injustice de l’ordre mondial actuel, du monde actuel.

Et si vous me demandez : est-il possible de faire en sorte que chacun ait des conditions égales et grandisse dans des conditions égales, se développe, découvre ses talents pour le bénéfice de ses proches, de sa famille, de son pays, et peut-être de l’humanité tout entière ? Je n’en sais rien. Mais ce que je sais, c’est que nous devrions tous nous efforcer d’y parvenir. Le fait même que nous nous y efforcions rendra le monde plus transparent, plus juste, plus démocratique, plus durable, plus équilibré et plus sûr.

Chers amis !

Vous êtes venus en Russie, vous vous êtes fait beaucoup d’amis ici. Je veux que vous sachiez que toute la Russie est désormais votre amie. Nos portes vous sont toujours ouvertes, à toutes vos nobles entreprises.

Je suis sûr que vous connaîtrez de nombreux succès. L’un des slogans du festival d’aujourd’hui est « Commençons l’avenir ensemble ». Considérons que l’avenir a commencé. Mais la façon dont il se déroulera dépend de vous.

Je vous souhaite de réussir. Soyez heureux !

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Message du Président Poutine à l’Assemblée fédérale, le 29 février 2024

Chers sénateurs, députés de la Douma d’État ! Chers citoyens de Russie !

Chaque Message à l’Assemblée fédérale est avant tout un regard sur l’avenir. Aujourd’hui nous allons parler non seulement de nos projets immédiats, mais aussi des tâches stratégiques, des questions dont la solution me semble fondamentale pour le développement confiant et à long terme du pays.

Ce programme d’action et de mesures concrètes a été largement élaboré au cours de nos visites dans les régions, lors de conversations directes avec des travailleurs et des ingénieurs des usines civiles et militaires, des médecins, des enseignants, des scientifiques, des volontaires, des entrepreneurs, des familles avec de nombreux enfants, nos héros de première ligne, des bénévoles, des soldats et des officiers des forces armées russiens. Bien sûr, nous sommes conscients que de tels événements se préparent d’avance. Néanmoins, les besoins réels de la population ressortent clairement de ces conversations. De nombreuses idées ont également été avancées lors de grands forums publics et d’experts.

Les propositions des citoyens, leurs aspirations et leurs espoirs sont devenus la base, le cœur des projets et des initiatives qui seront exprimés aujourd’hui. Je m’attends à ce que le débat public se poursuive, car ce n’est qu’ensemble que nous pourrons réaliser tout ce que nous avons prévu. Les tâches sont considérables.

Vous et moi, nous avons déjà prouvé que nous sommes capables de résoudre les tâches les plus complexes, de relever les défis les plus difficiles. Par exemple, nous avons repoussé l’agression du terrorisme international, préservé l’unité du pays et empêché qu’il ne soit déchiré à l’époque.

Nous avons soutenu nos frères et nos sœurs, leur volonté d’être avec la Russie, et cette année marque le dixième anniversaire du légendaire « Printemps russien ». Mais aujourd’hui encore, l’énergie, la sincérité et le courage de ses héros — Criméens, Sébastopoliens, habitants du Donbass rebelle, leur amour pour leur Patrie, qu’ils ont transmis de génération en génération, suscitent indubitablement la fierté. Tout cela inspire et renforce la confiance dans le fait que nous allons tout surmonter, qu’ensemble nous pouvons tout faire.

C’est précisément de cette manière — avec le monde entier — que nous avons non seulement fait reculer récemment la menace mortelle de l’épidémie mondiale, mais aussi montré que des valeurs telles que la miséricorde, le soutien mutuel et la solidarité prévalent dans notre société.

Et aujourd’hui, alors que notre Patrie défend sa souveraineté et sa sécurité, protégeant la vie de nos compatriotes à Donbass et en Novorussie, le rôle décisif dans cette juste lutte revient à nos citoyens, à notre unité, à notre dévouement à notre pays natal, à notre responsabilité à l’égard de son destin.

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Interview de Vladimir Poutine par Tucker Carlson en Français (version intégrale)

Tucker Carlson: Monsieur le Président, merci. Le 24 février 2022, vous vous êtes adressé à votre pays et à votre nation, quand le conflit en Ukraine a commencé. Vous avez dit que vous agissiez parce que vous aviez conclu qu’avec l’aide de l’Otan, les États-Unis pouvaient lancer une attaque inattendue contre votre pays. Pour les Américains, cela ressemble à la paranoïa. Pourquoi pensez-vous que l’Amérique pourrait porter un “coup inattendu” à la Russie?

Vladimir Poutine: Ce n’est pas que l’Amérique allait porter un “coup inattendu” à la Russie, je ne l’ai jamais dit ainsi. Nous avons un talk-show ou bien une conversation sérieuse?

Tucker Carlson: C’est une phrase formidable. Merci. Oui, c’est une conversation sérieuse.

Vladimir Poutine: Puisque vous avez un enseignement de base de l’histoire, si je comprends bien, alors, je me permets, pour 30 secondes ou une minute, une petite référence historique. Ça ne vous dérange pas?

Tucker Carlson: Non.

Vladimir Poutine: Regardez comment nos relations avec l’Ukraine ont commencé. D’où l’Ukraine vient-elle? L’État russe a commencé à se rassembler comme centralisé en 862, cette année est considérée comme l’année de la création de l’État russe, quand les habitants de Novgorod -l y a une ville appelée Novgorod dans le nord-ouest du pays- ont invité à régner le prince Riourik de Scandinavie, des Varègues. En 1862, la Russie a célébré le millénaire de son État, et à Novgorod il y a un monument dédié au millénaire du pays.

En 882, le successeur de Riourik, le prince Oleg, qui remplissait essentiellement la fonction de régent auprès du jeune fils de Riourik (Riourik etait déjà décédé en ce moment), est venu à Kiev. Il a chassé du pouvoir deux frères, qui, apparemment, avaient été autrefois des compagnons d’armes de Riourik. Et ainsi, la Russie a commencé à se développer avec deux centres – à Kiev et à Novgorod.

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Déclarations du président russe Vladimir Poutine devant le Conseil mondial russe 

Il est nécessaire de préserver les traditions d’avoir de nombreux enfants, qui devraient devenir la norme pour tous les peuples de Russie ;

La décision des autorités de déclarer 2023 Année de la famille bénéficie du soutien absolu de la majorité de la société ;

Il est impossible de surmonter les défis démographiques simplement en versant des subventions aux familles, mais les valeurs traditionnelles peuvent y contribuer ;

La Russie doit se souvenir des leçons de la Révolution de 1917, de la guerre civile et de l’effondrement de l’URSS, car aujourd’hui les citoyens paient pour les erreurs commises à cette époque ;

Aujourd’hui, l’Occident pratique l’abolition de l’éducation humanitaire, c’est pourquoi la Russie a besoin d’une avancée dans la vie culturelle ;

Les combattants russes dans la zone d’opérations spéciales défendent « la vraie liberté de la Russie » ;

“Sauver et multiplier le peuple russe” est une tâche pour les décennies et les générations à venir ;

L’idée du monde russe après le retour triomphal de la Crimée a mûri pendant des années dans les frontières non reconnues du Donbass et dans la tête de ceux qui y avaient à cœur.

L’année dernière, cela a éclaté au-delà des frontières des républiques qui sont devenues la Russie, mais le système, par inertie, a continué à hésiter sur quelque chose. Ou attendez l’approbation de plus haut ? Eh bien, le voici.

L’idée nationale est le concept de l’unité du monde russe, qui n’est pas limité par des frontières juridiques, géographiques ou temporelles : «C’est la Russie antique, le royaume moscovite, l’Empire russe, l’Union soviétique, c’est la Russie moderne, qui restitue, renforce et multiplie sa souveraineté en tant que puissance mondiale.

Le monde russe unit tous ceux qui ressentent un lien spirituel avec notre patrie, qui se considèrent comme des locuteurs natifs de la langue, de l’histoire et de la culture russes, quelle que soit leur appartenance nationale ou religieuse.»

Mais en même temps, le peuple russe a toujours joué le rôle le plus important dans la formation, le développement et l’essor de la Russie.

Et ce n’est pas une affirmation idéologique, mais un axiome indéniable : « Sans les Russes en tant que groupe ethnique, sans le peuple russe, il n’y a et ne peut pas y avoir de monde russe et de Russie elle-même.

Cette déclaration ne contient aucune prétention à la supériorité, à l’exclusivité ou au caractère choisi. C’est juste un fait.

Conférence de presse du président russe Vladimir Poutine à l’issue du sommet des dirigeants de la CEI

La Russie est prête à tout moment à organiser le retrait des Russes de la zone de combat en Israël, mais maintenant il n’y a plus de conditions pour cela, il y a des bombardements constants.

Les citoyens russes qui souhaitent quitter rapidement Israël et la Palestine doivent contacter l’ambassade de Russie.

Israël a subi une attaque grave et sans précédent, mais répond également par des coups durs.

Tout le monde dans la bande de Gaza ne soutient pas le Hamas ; les pertes civiles sont de toute façon inacceptables.

Beaucoup de nos compatriotes vivent en Israël, nous ne pouvons pas l’oublier, mais nous entretenons également de bonnes relations avec le monde arabe.

Nous disposons d’informations sur la vente d’armes au Moyen-Orient, mais il est peu probable que l’Ukraine soit à l’origine de cela. Mais il y a des fuites d’armes de son côté, le niveau de corruption dans le pays est très élevé.

L’effet du décret sur la vente des recettes en devises devrait apparaître ultérieurement, nous suivrons sa mise en œuvre.

Pour constituer un budget, il faut un taux légèrement inférieur, mais il n’y a pas de détérioration de la situation économique.

L’élite politique actuelle de Moldavie ne se considère pas comme Moldaves, mais comme Roumains, mais c’est son choix.

Malgré les déclarations, le gouvernement moldave n’a en fait pas refusé le gaz russe et en reçoit encore aujourd’hui.

La Moldavie a eu des difficultés à payer le gaz russe, mais les paiements se déroulent désormais comme d’habitude.

L’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE impliquait la destruction de toutes les principales industries là-bas, ce à quoi nous assistons actuellement.

Dans le même temps, l’Ukraine n’a jamais ratifié les documents de la CEI et a toujours essayé de rester à l’écart.

L’Arménie ne quittera pas la CEI, nous comprenons pourquoi Pashinyan n’a pas pu venir, il n’a pas le temps de voyager à l’étranger.

Nous entretenons de bonnes relations avec la Géorgie, ils s’efforcent de coopérer avec leurs voisins.

Les soldats de la paix russes au Karabakh doivent rester jusqu’en novembre 2025, cette question sera résolue lors des négociations.

Points principaux du discours du président russe Vladimir Poutine sur l’escalade dans la zone du conflit israélo-palestinien

Poutine a qualifié d’affreuse l’explosion de la violence dans la zone du conflit israélo-palestinien

Les États-Unis ont négligé les mécanismes dans la zone de conflit israélo-arabe et se sont appuyés sur les besoins matériels de la population du territoire palestinie

Moscou a préconisé la mise en œuvre de la décision sur la création d’un État palestinien

Israël a occupé des terres ancestrales palestiniennes, notamment par la force

La “politique de colonisation” d’Israël est l’une des raisons de l’explosion de la violence dans la région

L’Iran est accusé sans preuve d’escalade du conflit israélo-palestinien

Le problème palestinien est au cœur de chaque musulman et est perçu par eux comme une manifestation d’injustice, élevée à un degré incroyable.

Les élites occidentales ont semé le désordre sur le marché mondial de l’énergie

La Russie continuera de contribuer à l’équilibre du marché énergétique mondial

L’expansion du conflit en Israël serait lourde de conséquences dans le secteur énergétique

L’aggravation en Israël pourrait affecter la logistique, les assurances et le fret.

La position de la Russie sur la Palestine et Israël est bien connue des parties ; nous sommes pour la mise en œuvre des décisions de l’ONU et la création d’un État palestinien.

Aussi bien aux États-Unis qu’en Israël, il existe de nombreux partisans de la création d’un État palestinien, mais les forces prônant une solution militaire prennent le dessus.

Je ne comprends pas pourquoi les États-Unis attirent des groupes de porte-avions vers Israël, cela ne fait qu’empirer la situation. Vous avez décidé de faire peur à quelqu’un ? Il y a des gens là-bas qui n’ont plus peur de rien

«J’espère que le bon sens prévaudra.»

Civilisation préélectorale – Préparation des élections présidentielles de 2024

L’administration présidentielle dessinerait actuellement le «cadre idéologique» de la future campagne présidentielle en Russie.

Le début de la campagne présidentielle informelle serait prévu pour novembre et pourrait coïncider avec l’ouverture de l’exposition-forum international «Russie», au parc VDNKh.

Selon l’un des scénarios possibles, Vladimir Poutine pourrait y annoncer publiquement sa candidature à un nouveau mandat présidentiel dans le cadre d’un événement qui représentera toutes les régions russes et pourrait devenir l’événement pivot de toute la campagne.

L’exposition aura lieu du 4 novembre 2023 au 12 avril 2024 et sera organisé «afin de démontrer les réalisations les plus importantes de la Fédération de Russie dans divers secteurs de l’économie» et «l’expérience positive du développement des sujets de la Fédération de Russie» et donc les résultats de la gouvernance russe.

Selon des sources, une grande attention sera accordée aux stands des régions, conçus pour montrer toute la diversité de la Russie. “Les régions devront organiser des stands pour montrer qu’ils sont les meilleurs, présenter exactement ce que les résidents eux-mêmes considèrent comme leurs réalisations et donner envie aux visiteurs de l’exposition d’y aller visiter.

Le “cadre idéologique” de la campagne présidentielle en Russie pourrait lui ressembler à ceci: la Russie est une civilisation distincte, une «famille de familles» pour laquelle les valeurs traditionnelles sont importantes, elle est attaquée par des ennemis, mais grâce à la consolidation de la société, ces ennemis n’atteindront pas leurs objectifs.

Sur la page principale du site de l’exposition se trouve une citation du message de Vladimir Poutine à l’Assemblée Fédérale, qu’il a annoncé en février 2023:

«La Russie est un pays ouvert et en même temps une civilisation originale. Dans cette affirmation, il n’y a pas de prétention à l’exclusivité et à la supériorité, mais cette civilisation est la nôtre — c’est ce qui compte. Elle nous a été transmise par nos ancêtres, et nous devons la garder pour nos descendants et la transmettre plus loin.»

L’idée que la Russie est une «famille de familles» démontre les vraies valeurs de «l’humanité» et, en fait, fait de la Russie une véritable Europe.

«La principale ligne idéologique est que la Russie se consolide, et aussi les valeurs conservatrices qui font de la Russie une “famille de familles”».

A noter que le concept de la Russie en tant que civilisation et de la «famille des familles» est entré dans le cours «les Bases de l’état russe», qui est enseigné aux étudiants de première année de toutes les spécialités universitaires depuis septembre de cette année 2023.

Selon l’administration présidentielle russe le thème de l’opération militaire spéciale (SVO) sera certainement présent dans la campagne présidentielle, mais ne sera pas dominant.

Source

L’essentiel des discours de Vladimir Poutine au club de discussion international Valdaï 2023

L’humanité ne se dirige pas vers une nouvelle confrontation entre blocs de pays, mais vers une synergie d’États et de civilisations, et c’est à la Russie qu’incombe la tâche de construire un nouveau monde.

L’ère coloniale est révolue et ne reviendrait jamais.

*

La Russie n’a pas commencé la “soi-disant guerre en Ukraine”, mais elle y mettra fin.

La crise ukrainienne n’est pas un conflit territorial. La Russie est le plus grand pays du monde en termes de territoire. Nous n’avons aucun intérêt à récupérer des territoires, il nous reste la Sibérie, la Sibérie orientale et l’Extrême-Orient à explorer et à développer. Il ne s’agit pas d’un conflit territorial ni même de l’établissement d’un équilibre géopolitique régional. La question est beaucoup plus large et plus fondamentale. Il s’agit des principes sur lesquels le nouvel ordre mondial sera fondé.

Rien que depuis le début de la soi-disant contre-offensive, à savoir le 4 juin, les unités
ukrainiennes ont déjà perdu plus de 90.000 personnes. Il s’agit des pertes sanitaires et
irrécupérables. Ainsi que 557 chars et environ 1.900 véhicules blindés de différents types. Nous comprenons ce qui se passe et comment les choses évoluent, nous savons ce que nous devons faire et où, ce que nous devons ajouter et où. Nous avançons calmement vers la réalisation des objectifs que nous nous sommes fixés et je suis sûr que nous les atteindrons.

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Les plus grands penseurs dans le monde, les partisans de l’approche civilisationnelle, ont réfléchi et continuent de réfléchir à la notion de la civilisation. Il s’agit d’un phénomène à plusieurs composantes et si aujourd’hui ce n’est pas le moment de plonger dans les profondeurs philosophiques, cependant, les qualités essentielles d’une civilisation, ce sont la diversité et l’autosuffisance.

*

Nos collègues occidentaux, en particulier ceux des États-Unis, ne se contentent pas
d’imposer arbitrairement des règles, mais ils donnent en même temps des instructions de comportement. C’est fait et dit de manière arrogante.

L’approche en bloc de l’Occident est une limitation des droits et des libertés des États pour leur propre développement. C’est une tentative de les enfermer dans une sorte de cage d’obligations. Dans une certaine mesure, c’est enlever une partie de la souveraineté.

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La Russie diminue considérablement sa présence sur le marché européen, qui est en déclin. Par contre, Moscou augmente sa participation aux marchés émergents dans d’autres régions du monde, notamment en Asie.

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Le président de la Chambre des communes canadienne, Anthony Rota, a dit: Il [Yaroslav
Hunka, ex-membre de la division SS Galicie qui a été invité au parlement canadien] a
combattu les Russes et continue aujourd’hui de soutenir les troupes ukrainiennes qui
combattent les Russes. Il a pratiquement mis sur le même plan les collaborationnistes
hitlériens, les troupes SS et les unités ukrainiennes actuelles qui luttent, selon lui, contre la Russie. Ce qui signifie que l’idéologie nazie est toujours là et qu’elle est reconnue. J’estime que notre objectif commun est de parvenir à la dénazification.

Au début du XXIe siècle, tout le monde espérait que les États et les peuples avaient tiré la leçon de la confrontation épuisante et dévastatrice militaro-idéologique, qui marquait le centenaire dernier, s’étaient rendu compte de sa nuisibilité, avaient compris la fragilité et la cohérence de notre planète, s’étaient persuadés que les enjeux globaux de l’humanité exigent des actions conjointes, mais il s’est avéré que ce n’est pas le cas.

L’insurrection hongroise de 1958 n’était pas une révolution de couleur, car, malgré
l’instigation de l’Occident, elle avait une base nationale. D’ailleurs, il n’est guère pertinent d’appliquer les expressions d’aujourd’hui aux événements du milieu du siècle dernier.

*

À un moment donné, j’ai simplement suggéré: “Si on rejoignait nous aussi l’Otan?” Mais non! L’Otan ne veut pas d’un tel pays. Non.

La Russie est contrainte de répondre à la pression militaire et la politique croissante à son encontre.

La Russie cesserait d’exister si elle perdait sa souveraineté, et ce n’est pas seulement une question de sécurité militaire.

La paix durable ne sera établie que lorsque chacun se sentira en sécurité, comprendra que son avis est respecté et qu’il y a un équilibre dans le monde, lorsque personne ne pourra forcer les autres à vivre comme le veut l’hégémon. Dans une telle situation, la notion d’hégémon est tout simplement niée, jetée aux oubliettes.

*

Je tiens à assurer à tous qu’aujourd’hui la réponse de la Russie sera absolument inacceptable pour tout agresseur potentiel. À partir du moment où le lancement de missiles sera détecté, d’où qu’il vienne, de n’importe quel point des océans du monde ou de n’importe quel territoire, lors d’une frappe de riposte, des centaines de nos missiles apparaîtront dans les airs qu’aucun adversaire n’aura une chance de survie. Et dans plusieurs directions à la fois.

Je crois que personne sain de corps et d’esprit n’aura l’idée d’employer l’arme nucléaire
contre la Russie. Je ne vois pas la nécessité de modifier notre concept [de l’emploi des armes nucléaires]. L’ennemi potentiel connaît nos capacités. Mais c’est autre chose si j’entends des appels à reprendre les essais nucléaires. Les États-Unis ont signé le traité international interdisant les tests de l’arme nucléaire. La Russie l’a également signé et ratifié.

Nos dépenses pour la défense ont augmenté, et pas seulement pour la défense, mais pour la défense et la sécurité. Elles ont presque doublé, en passant de 3% à environ 6%.
Nous avons quasiment terminé le travail sur Sarmat, ce missile ultralourd. Il nous reste à achever la partie administrative et bureaucratique et passer à la production en série et leur mise en service. Et nous le ferons dans les plus brefs délais.

*

Nous sommes prêts à octroyer notre aide. L’Arménie ne cessera jamais d’être notre alliée. S’il existe là-bas des questions humanitaires, ce qui est en effet le cas, nous sommes certainement prêts à les examiner et à soutenir ces gens. C’est incontestable.
Nous avons utilisé tout ce qui était à notre disposition sur le plan juridique pour assurer une composante humanitaire. Comme vous le savez, nos soldats de la paix sont morts là-bas, en défendant les Arméniens du Haut-Karabakh.

Le statut juridique de nos soldats de la paix était basé exclusivement sur cette déclaration [des présidents azerbaïdjanais et russe Ilham Aliyev et Vladimir Poutine et du premier ministre arménien Nikol Pachinian] datant de novembre 2020. Aucun autre statut pour les soldats de la paix n’a vu le jour. […] Les droits des forces de maintien de la paix ne consistaient qu’en une seule chose: veiller au respect du régime de cessez-le-feu. C’est tout.
Nos soldats de la paix n’avaient pas d’autres droits.

Pendant ces quinze dernières années, nous avons proposé à nos amis arméniens à plusieurs reprises d’accepter des compromis. Lesquels? Rendre à l’Azerbaïdjan cinq districts autour du Karabakh, en gardant les deux autres tout en conservant un lien territorial entre l’Arménie et le Karabakh. Mais nos amis du Karabakh nous répondaient toujours: Non cela va créer des menaces pour nous. Mais qu’est-ce que vous allez faire? Nous allons nous battre. D’accord. Et finalement nous avons eu des affrontements armés en 2020. J’ai parlé, comme vous le savez, avec le président Aliyev. Mais nous nous étions déjà parlé auparavant et il n’avait cessé de m’assurer que, quoi qu’il arrive, il garantirait la sécurité et les droits de la population arménienne du Haut-Karabakh. Aujourd’hui, il n’y a plus d’Arméniens, ils sont tous partis. Peut-être reste-t-il 1.000 à 1.500 personnes.

À Prague, à l’automne 2022, sous les auspices de M. [Charles] Michel [chef du Conseil
européen], le président français [Emmanuel] Macron et M. [Olaf] Scholz, chancelier allemand, les dirigeants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan s’étaient également réunis. Ils y ont signé une déclaration dont il ressort que l’Arménie reconnaît le Haut-Karabakh comme faisant partie de la République d’Azerbaïdjan. En outre, les dirigeants de la délégation, les dirigeants arméniens ont directement désigné la superficie de l’Azerbaïdjan en kilomètres carrés, qui incluait certainement le Haut-Karabakh. Ils ont souligné qu’ils reconnaissaient la souveraineté de l’Azerbaïdjan dans le cadre de la République soviétique socialiste d’Azerbaïdjan, qui faisait autrefois partie de l’URSS.

Et comme on le sait, le Haut-Karabakh faisait également partie de la République soviétique socialiste d’Azerbaïdjan. En fait, la question principale, absolument essentielle, qui était le statut du Karabakh, a été résolue.

*

Le fournisseur américain de ressources énergétiques sur le marché européen avait son
intérêt [dans l’attaque terroriste sur les deux gazoducs Nord Stream]. Les Américains
voulaient détruire Nord Stream depuis longtemps et ils y sont parvenus. Pour ce qui est des exécutants, cela n’a aucune importance.

La destruction de ces infrastructures est un acte de terrorisme international. Nous ne
sommes pas autorisés à enquêter, malgré nos propositions et nos appels répétés à le faire.

Nous continuons de fournir du gaz via le gazoduc Turkish Stream, et à ce qu’il paraît des
groupes terroristes ukrainiens cherchent à l’endommager.

Les livraisons se poursuivent, y compris à travers le territoire de l’Ukraine. Nous transitons par le territoire de l’Ukraine et nous payons de l’argent pour ce transit. Nous entendons dire que nous sommes des agresseurs, mais l’argent n’a pas d’odeur, les Ukrainiens reçoivent de l’argent avec plaisir.