Le front Orange-Brun

L’article original a été publié sur win.ru

Ces derniers mois, la presse russe a relaté un certain nombre d’évènements plus ou moins graves qui paraissaient au premier abord sans aucun rapport entre eux. En examinant de plus près ces évènements, un certain nombre de liens apparaissent pourtant qui peuvent laisser penser qu’il ne s’agit pas seulement de faits divers, mais bel et bien de manifestations ayant une même origine.

De Krasnodar à la Sibérie occidentale

Le 9 mai 2010, un coup de grisou a couté la vie à 90 mineurs dans la mine de Rapadskaia. Trois jours plus tard, une manifestation pacifique de 1,500 personnes eut lieu dans la petite ville de Mejdouretchensk, les manifestants demandant des meilleurs salaires et une enquête impartiale sur le tragique accident. Dans la soirée de jeunes autonomes bloquèrent les voies ferrées et affrontèrent violemment les forces de l’ordre. Ces violences inattendues et imprévisibles furent le fait de voyous et criminels connus de la région, et parmi les 28 manifestants interpellés, pas un n’était mineur de fond. Sur les lieux des incidents et le parcours de la manifestation qui a dégénéré, des sandwichs, bières et banderoles ont été retrouvés, ce qui prouve le minimum de préparation de cette manifestation parallèle. En outre, au même moment des appels à la violence ont été relayés sur de nombreux sites étrangers, notamment Britanniques, Allemands ou encore celui d’un mouvement Ukrainien anarchiste, soutenant entre autres l’opposition Biélorusse et appelant (donc depuis l’Ukraine) à la violence contre l’état russe. Il est étonnant qu’un petit mouvement Ukrainien anarchiste se soucie des manifestations au fin fond de la Sibérie russe. Suite à ces événements, sur les réseaux sociaux et internet, de mystérieuses et fausses associations sont apparues comme une «union des résidents du Kouzbass», appelant notamment à la sécession de la Sibérie, et dont les appels furent repris sur des sites indépendantistes Caucasiens ou sur le journal d’opposition Novaya Gazeta.Encore plus étonnant, en 2009 il y a eu en Russie l’affaire

Dimovsky. Cet officier de police présenté comme un héros par le Main-Stream médiatique occidental pour avoir durant l’automne 2009 dénoncé la corruption régnante au sein de l’état et de la police russe. Ce policier pouvait se payer gardes du corps et voitures privés, conférences de presses et billets d’avions. Il a été suspecté par Sergueï Kucheruk (chef de la police de la région de Krasnodar) d’être un agent des services Occidentaux et notamment via le comité des droits de l’homme de Novorossisk, une sous filiale de l’USAID, une des têtes de ponts du dispositif orangiste en Eurasie. Celui-ci a simplement affirmé que «l’union des résidents du Kouzbass» était réelle et qu’il était prêt à travailler pour cette dernière. Or cette organisation est virtuelle. Comment se sont établis les liens entre eux? Pour le député Serguey Shatirov, ces manifestations sur le terrain ou sur internet sont liées, organisées de l’extérieur et ont vraisemblablement un fondement «orange».

Révolte en extrême orient?

Durant l’été 2010, un groupe appelé «frères de la forêt» à pris le maquis dans l’extrême orient Russe, après avoir déclaré la guerre à l’état. Le groupe, composé de skinheads, ainsi que de «Nazbols» (ces militants rouge/bruns), opérait dans la région et il a participé à de nombreuses agressions, meurtres, incendies, cambriolages de commissariats et assassinat d’un milicien.Le nom choisi par cette organisation, frères de la forêt ou

Frères de la forêt est le nom donné aux anciens groupes d’ex-collaborateurs laissés derrière eux par les Nazis dans les pays-Baltes et en Ukraine après l’avance des troupes Soviétiques en 1944. La révolte des frères de la forêt s’est terminée après l’assaut des forces spéciales qui a abouti à la capture de quatre membres et au décès du dernier. Le groupe entendait dénoncer la corruption du système de police (certains membres ayant été victimes de tortures) mais également la déliquescence de la société puisque dans leur dernière vidéo postée sur internet avant leur mort, ils dénoncent notamment: «la corruption, la consommation de drogues et la difficulté de trouver des filles encore vierges à 15 ans». Plus surprenant sans doute, leur haine de l’empire Russe et de la fédération est traduit dans cette phrase: «Nous ne reconnaissons ni les lois fédérales ni les lois locales, nous rejetons totalement l’autorité de votre Fédération de Russie et nous saluons ceux qui ont rejoint la résistance, dans le Caucase nord, et les autres, individus dignes, honnêtes et nobles». Ainsi ces révolutionnaires d’extrême droite soutiendraient les rebelles Islamistes et wahhabites contre l’armée fédérale Russe. Encore une fois, la rhétorique sécessionniste et anti fédérale semble au centre des revendications.Dans un texte

paru sur le site du DPNI (le principal mouvement d’extrême droite Russe), les membres du groupe disaient s’être dressés contre le fascisme juif, comme leurs glorieux ancêtres s’étaient dressés contre le fascisme Allemand. En même temps que ce «soutien» plutôt logique des mouvements d’extrême droite russes il y a eu des soutiens plus surprenants. Des associations de droits de l’homme ont dénoncé la brutalité policière lors de l’intervention contre ces jeunes rebelles, comme par exemple l’association Agora, dont la promotion est faite par exemple sur le site de l’opposant libéral Garry Kasparov. Il est à noter que l’association Agora est également accusée de financement de terrorisme sur le territoire de la fédération de Russie, à savoir dans la république musulmane du Tatarstan. Une enquête à d’ailleurs été ouverte pour déterminer les financements de cette organisation. Ce soutien de groupuscules d’extrême droite, par des associations libérales et de défense des droits de l’homme est une caractéristique ce front Orange-Brun qui opère en Eurasie, et particulièrement en Russie.

Décembre 2010: Moscou

En décembre dernier, suite à la mort d’un supporter de foot, tués par balles par des ressortissants du Caucase Russe, des milliers de jeunes supporters se sont réunis le 11 décembre dernier pour commémorer sa mort et critiquer la remise en liberté des supposés assassins. La manifestation a rapidement tournée au meeting politique. Il y a eu de violents incidents avec les forces de l’ordre, et à un meeting de contestation contre «la corruption, l’immigration et le pouvoir».Dans les jours et semaines qui ont suivi, des tensions grandissantes ont abouti à une journée de confrontation communautaire virtuelle le 15 décembre à Moscou, lorsque des milliers de nationalistes et de ressortissants du Caucase nord se sont rassemblés sans réellement s’affronter. Des manifestations de ces nationalistes en colère ont eu lieu dans de nombreuses villes de Russie, (

Perm, Kirov, Kaluga, Samara, Izhevsk, Voronezh, Tomsk, Ufa, Kaliningrad…). Si ces manifestations pouvaient sembler spontanées, des doutes subsistent quand à leur déclenchement et également leur utilité. L’excellent commentateur de Ria-Novosti, Ilya Kramik à démontré dans un article: La très curieuse agitation sur la toile, notamment l’envoi de faux messages invitant les Caucasiens à s’armer et se rassembler dans la soirée du 15 décembre. Ce message contenait dans les destinataires des listes de faux dirigeants Caucasiens.En parallèle, de nombreux messages appelant à «casser du Caucasien» sont apparus sur de nombreux forums russes. Des bruits ont couru sur des colonnes de véhicules du Caucase qui montaient sur Moscou etc. Cette cyber-agitation destiné à créer une déstabilisation au cœur de la société civile russe a entrainé la création d’une brigade informatique spécialisée pour surveiller l’espace internet. Il est aussi à noter qu’encore une fois, des soutiens de nationalistes

d’Ukraine se sont fait entendre, or en Ukraine la très grande majorité des mouvements d’extrême droite ne cachent pas leur hostilité totale au pouvoir Russe et ont très largement soutenu la révolution orange en 2004.

La nouvelle extrême droite russe au cœur du mouvement?

Deux mouvements Russes ont contribué à maintenir la pression, le DPNI que nous avons déjà cité plus haut et qui appelait par exemple le 14 décembre les russes à s’armer et les personnes âgées à ne pas sortir de chez elles, mais également un mouvement peu connu par les étrangers, l’alliance nationale-démocratique. Ce mouvement très récent (il date de début 2010) -dont le site intitulé “Nazdem” fait intuitivement penser à “Nazbol”, et dont la flamme du logo fait aussi étrangement penser à celle de radio-Svoboda ou celle de l’association Sorosienne Freedomhouse- a joué un rôle important dans l’organisation de manifestations. L’utilisation de banderoles en Anglais pousse à se demander quel était réellement le public visé, des russes ou bien les médias étrangers. Ceci nous rappelle les actions de l’éternel opposant Kasparov à Moscou dans les années 2000, qui organisait des manifestations coup de poing, interdites, mais surtout à destination des médias étrangers. Cette curieuse association tient un discours très orienté droit civique et destiné à la société civile. Les Nazdems appellent également à l’intégration de la Russie dans l’Otan et l’UE, à l’indépendance du Caucase, ainsi qu’au démembrement de la fédération sous sa forme actuelle (Cette idée fait penser aux souhaits indépendantistes des partisans de la forêt). En outre, les Nazdems affirment leur soutien à Israël et à la communauté internationale actuelle contre les états voyous, Iran en tête. Enfin, les Nazdems soutiennent l’opposition Biélorusse même si leur page renvoie à ce qui ressemble fortement à une ONG occidentaliste, appelant la Biélorussie à rejoindre l’Union Européenne. A noter par ailleurs lors des élections présidentielles en Biélorussie la volonté de certains provocateurs orangistes de venir troubler l’opposition Biélorusse, comme en image ici. Alexandre Douguine dans un article récent accuse les organisations nationalistes qui appellent à l’indépendance du Caucase d’être sponsorisés par les services Occidentaux. 

Des alliances entre les libéraux (orange) et les radicaux (bruns) ? 
Encore une fois donc, comme lorsque les partisans régionalistes d’extrême orient soutinrent les Boivikis Tchétchènes, les alliances contre nature éclosent. L’Alliance Nationale démocratique a décidé de soutenir le mouvement d’opposition libéral S31 qui rappelons le est une coalition rassemblant tant les associations de défense des droits de l’homme, les mouvements d’ultra gauche, les associations orangistes comme le comité Helsinki ou mémorial, ainsi que les nationaux bolcheviques de Edouard Limonov (qui à je le rappelle la double nationalité Francaise et Russe), mais aussi les libéraux Nemtsov et Kasparov.
Hors de Russie, je rappelle qu’il est désormais avéré que Stratégie 31 est soutenue  par Boris Berezovski. On peut se demander si le mouvement du 11 décembre n’est pas non plus une pâle copie du mouvement du 31 de chaque mois, même si un démenti formel à été apporté à cette question. Enfin les principaux organisateurs libéraux de S31, et un responsable du DPNI ont été arrêtés et condamnés à 15 jours de prison pour un rassemblement interdit en cette fin d’année 2010. Plus récemment, c’est d’ailleurs un leader du mouvement l’autre Russie, Igor Bereziouk, qui a été arrêté pour sa participation aux violences du 15 décembre dernier sur la place rouge. 
 
Que peut on doit-on déduire de tout ca ? Bien sur, la Russie a déjà connu des manifestations de révolte et de contestation. Mais Depuis l’apparition des révolutions de couleurs dans tout l’espace Eurasiatique postsoviétique, la Russie a été le seul pays épargné. Bien sur cette résistance à ces révolutions de couleurs à des raisons structurelles (relative bonne santé de l’économie) tout autant que politiques (solidité du régime et du soutien populaire à ce régime). Néanmoins alors qu’en 2011 les principaux régimes issus des révolutions de couleurs se sont effondrés, il semble que le mouvement soit encore actif, jouant la carte de la déstabilisation politique par la contestation sociale. L’idée est habile et la contestation de la corruption indéniablement justifiée. Mais les buts de ceux qui poussent à l’effondrement du régime ne sont pas l’instauration d’un nouveau régime propre et non corrompu, mais la prise de contrôle géopolitique et stratégique du cœur de l’île monde, l’Eurasie.

Оранжево-корничевый фронт

Оригинальная статья была опубликована в win.ru (1 и 2)
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В последние несколько месяцев российская пресса писала о некоторых незначительных и на первый взгляд ни как не связанных между собой происшествиях. Однако, при ближайшем рассмотрении выясняется, что между ними есть определённая связь, причём можно предположить, что дело тут не столько в самих происшествиях, сколько в их одинаковой природе.

От Краснодара до Западной Сибири

9 мая 2010 года авария с последующим взрывом рудничного газа на шахте Распадская унёсла жизни 90 шахтёров. Тремя днями позже в небольшом городе Междуреченск состоялось мирное выступление полутора тысяч демонстрантов с требованиями об увеличении зарплаты и о независимом расследовании произошедшей трагедии. Вечером того же дня манифестанты забаррикадировали железнодорожные пути и оказали яростное сопротивление борцам ОМОН. Эти неожиданные и непредвиденные акты насилия были организованы нарушителями общественного порядка, преступниками, хорошо известными в регионе, причём, ни один из 28 манифестантов не был шахтёром. На месте демонстрации и на пути следования манифестантов были обнаружены продукты питания — пиво и бутерброды, а также транспаранты и плакаты, что подтверждает версию о подготовленности акции.Помимо этого, в то же самое время призывы к насилию были подхвачены многими иностранными организациями, в особенности в Великобритании, Германии, а также на Украине, где всё это происходило под эгидой Союза Анархистов Украины активно поддерживающего белорусскую оппозицию и призывающего к насильственным действиям по отношению к России. Удивительно, что такое небольшое движение анархистов Украины заинтересовалось событиями, произошедшими в сибирской глубинке. В ответ на произошедшие события, в социальных сетях и различных Интернет сообществах, появилось множество странных организаций и объединений — таких как «союз жителей Кузбасса» — призывающих к отделению Сибири от Российской Федерации. Их идеи нашли отклик среди борцов за независимость Кавказа, а также были опубликованы в оппозиционном издании «Новая Газета».

Ещё более удивителен интерес к «Делу Дымовского», ставшего героем западных СМИ, в связи с тем, что в ноябре 2009 года, этот российский милиционер предпринял попытку изобличить коррупцию в рядах российской милиции. Ему предоставили всё — личную охрану, частные автомобили, выступления на пресс-конференциях, билеты на самолёт. Отвечая на обвинения Дымовского, представитель ГУВД по Краснодарскому краю заявил, что «разоблачителя» прикрывает филиал и плацдарм Агентства США по международному развитию в Евразии — Новороссийский комитет по правам человека. Этот комитет признал легитимность «Союза жителей Кузбасса» и подтвердил свою готовность с ним сотрудничать. Всё это напоминает какое-то подполье.
Где же здесь связь? По мнению депутата Сергея Шатирова, и демонстрация, и действия в Интернете были спланированы и связаны между собой.

Бунт на Дальнем Востоке

Летом 2010 года группировка «Лесные братья», объявив войну государству, скрылась на Дальнем Востоке. Группировка, состоящая из скинхедов и нацболов1, действовала по всему региону, принимая активное участие в противоправных действиях, таких как поджоги, ограбления и убийства сотрудников правопорядка.Название, было выбрано этой группировкой не случайно — оно совпадает с неофициальным наименованием вооружённых националистических групп, действовавших на территории прибалтийских республик и Украины вплоть до прихода советских войск в 1944 году. Мятеж «Лесных братьев» закончился штурмом подразделения ОМОН убежища, где скрывалась группировка, последовавшим за ним захвата четырёх главарей и смертью одного из них. Данная группировка намеревалась изобличить коррупцию в системе правоохранительных органов (некоторые из них пострадали от рук служителей правопорядка), а также явить всему миру бессилие и степень деградации общества.

На своей последней видеозаписи, выложенной в Интернет, участники группировки прямо говорят об этой самой деградации — «засилье коррупции, массовое употребление наркотиков, половая распущенность». Без сомнения, удивительно то, что вся их ненависть к Российской Империи и Российской Федерации выражена в следующей фразе: «Мы не признаем ни федеральных, ни региональных законов, мы отказываемся подчиняться властям Российской Федерации, и мы приветствуем тех, кто присоединился к силам сопротивления на северном Кавказе, и к другим, достойным, честным и благородным людям». Эти возгласы крайне правых революционеров говорят о готовности поддержать восстание исламистов и ваххабитов против российского государства. И вновь, красноречие сепаратистов и антифедералов оказывается в центре внимания.

В сообщении, появившемся на сайте одного российского праворадикального движения , члены группы отмечали, что они выступают против «еврейского фашизма», точно так же как и их предки, которые вместе боролись против немецкого нацизма.

В то же самое время, эти мнения нашли удивительный отклик и поддержку. Организация по правам человека объявила о жестокости правоохранительных органов в деле о мятежниках с Дальнего Востока. К примеру, межрегиональная ассоциация правозащитных организаций «АГОРА» выразила своё мнение на сайте оппозиционного либерала Гарри Каспарова. Следует отметить, что эта организация обвиняется в финансировании террористов на территории Российской Федерации. Для того чтобы установить цели тех, кто финансировал эту организацию было начато специальное расследование. Стоит отметить, что поддержка крайне правых групп либеральными организациями, а также защитниками прав человека присуща всему национал-социалистическому фронту (также известным как «оранжево-коричневые»), действующему на территории Евразии, и, в частности, в России.

Декабрь 2010 года, место действия — Москва

11 декабря 2010 года тысячи футбольных фанатов собрались вместе, чтобы почтить память недавно убитого болельщика, ставшего жертвой произвола выходцев с Кавказа, а также, чтобы осудить досрочное освобождение его убийц. Демонстрация быстро переросла в политический митинг. Всё это привело к яростным стычкам с силами правопорядка, а также жаркой дискуссии на тему «коррупции, иммиграции и власти».В последующие дни и недели, растущее недовольство привело ко дню закрытого противостояния, который должен был состояться 15 декабря в Москве. Планировалось, что на него съедутся тысячи националистов и выходцев с Северного Кавказа, но в итоге этого не случилось. Демонстрации возмущённых националистов прошли во многих городах России: в Перми, Кирове, Калуге, Самаре, Ижевске, Воронеже, Томске, Уфе, Калининграде. Хотя эти демонстрации и казались спонтанными, всё же остаются некоторые сомнения в том, что они были спровоцированы преднамеренно и с вполне определёнными целями. Обозреватель «РИА-Новости» Илья Крамник в своей статье пролил свет на очень любопытную агитацию, целью которой была рассылка ложных сообщений, призывающих выходцев с Кавказа вооружаться и собираться группами 15 декабря. Это послание получили все лидеры кавказской диаспоры, ставшие пешками в чужой игре.

В то же самое время на многочисленных российских форумах, появились сообщения с призывом «громить кавказцев». Эти слухи быстро распространялись в среде самих выходцев с Кавказа. У этой кибер-провокации была одна единственная цель — дезориентировать российское общество, для борьбы с чем была даже создана специальная информационная команда, отслеживавшая всю информацию в Интернете. Необходимо ещё раз отметить, что этот случай получил широкое одобрение среди украинских националистов. В целом, большинство крайне правых движений на территории Украины не скрывают своего враждебного отношения к российскому правительству и в своё время они очень активно поддерживали оранжевую революцию 2004 года.

Новое поколение крайне правых

В то же время, существует и другое движение, о котором мало что известно за рубежом — Национально-Демократический Союз России (НДС). Это сравнительно молодое движение (оно возникло в начале 2010 года) — его сторонников сокращённо именуют НацДемами (национал-демократами), что автоматически вызывает ассоциацию с НацБолами, а его флаги и эмблема напоминают логотипы Радио Свободы и печально известной американской организации «Freedom House» — сыгравших важную роль в организации демонстраций. Использование этих плакатов в Англии, заставляет задуматься о том, кто же был целевой аудиторией — русские или иностранные СМИ. Нельзя не вспомнить действия вечного оппозиционера Каспарова, который в 2000 году организовывал в Москве запрещённые, но крайне эффективные демонстрации, нацеленные преимущественно на западные СМИ. НацДемы призывают к объединению России с НАТО и ЕС, к независимости Кавказа, а также к полному разделению федерации (здесь вспоминаются идеи «Лесных Братьев»).Помимо этого, НацДемы поддерживают Израиль и остальную часть международного сообщества в их борьбе против мятежных государств вроде Ирана. НацДемы поддерживают белорусскую оппозицию, но, несмотря на то, что в этом вопросе их взгляды пересекаются со взглядами российских общественных организаций, они выступают за присоединение Белоруссии к ЕС. С другой стороны, во время президентских выборов в Белоруссии некоторые национал-социалисты предпринимались попытки дезорганизовать белорусскую оппозицию. В своей последней статье Александр Дугин написал о финансировании западными службами националистических организаций, борющихся за независимость Кавказа.

Либерально-радикальный альянс

Несмотря на всю запутанность ситуации, нельзя не отметить её противоречивость. Еще раз повторюсь: ситуация, в которой «приморские партизаны» поддержали чеченских боевиков, является противоестественной. Национально-демократический союз решил поддержать оппозиционное либеральное движение Стратегия-31, которое входит в коалицию правозащитных, лево-экстремистских организации и «оранжевых»: в частности, не только Хельсинский комитет или движение Мемориал, национал-большевиков Эдуарда Лимонова (который, напоминаем, имеет как российское, так и французское гражданство), но и либералов вроде Немцова и Каспарова.Хорошо известно, что за пределами России Стратегию-31 поддерживает Борис Березовский. Можно с уверенностью сказать, что события 11 декабря были отнюдь не бледной копией акций, проводимых 31 числа каждого месяца, несмотря на официальную позицию по данному вопросу. Наконец, стоит отметить, что главные функционеры и либеральной Стратегии-31 и радикальной ДПНИ были арестованы и приговорены к 15 дням тюрьмы за проведение незаконного митинга в конце 2010 г. Позже, 15 декабря, за участие в беспорядках на Красной площади был арестован лидер движения «Другая Россия» Игорь Березюк.

Что же из всего этого следует? Очевидно то, что Россия столкнулась с демонстрацией мятежных и оппозиционных настроений. Однако, цветные революции, произошедшие в ряде стран постсоветского пространства, почти не оказали влияния на Россию. Безусловно, подобное отторжение цветных революций имеет как структурные причины (относительно хорошее состояние экономики), так и политические (устойчивость существующего режима и его популярность в обществе). Несмотря на то, что к 2011 году большинство режимов, установленных в результате цветных революций, рухнули, само движение все еще активно функционирует и налицо попытка дестабилизировать политическую ситуацию в России, используя социальный протест. Такое предположение логично, и протест против коррупции вполне обоснован. Однако силы, заинтересованные в свержении существующего режима, вовсе не ставят себе целей установить новый порядок и бороться с коррупцией. Они стремятся лишь к геополитическому и стратегическому контролю над центром Евразии.

Ставки в битве за Триполи

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости
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Директор Института Ближнего Востока Евгений Сатановский недавно дал чрезвычайно интересное интервью о позиции, которую Россия должна занять в связи с революциями в арабо-мусульманском мире. Это интервью заслуживает места в пантеоне многосторонности и невмешательства.
 
По его мнению, эти изменения, эволюцию которых невозможно в настоящее время предсказать, могут также распространиться на страны черной Африки (поскольку они являются жертвами того же зла, а их границы, возникшие после деколонизации, хрупки), а также на некоторые азиатские страны, такие как Пакистан, обладающий ядерным оружием.
 
Эти потенциальные волнения могут повлечь за собой изменение границ, но также изменение баланса сил в международных отношениях. Россия, продолжает Евгений Сатановский, должна «воздерживаться от вмешательства, и сосредоточить свою энергию и свои деньги на внутреннем развитии, и не возвращаться к нео-советской логике инвестиционных потерь». Он утверждает, что «России, вероятно, следует подражать Китаю, который строит автомобильные и железные дороги на своей территории, а на Ближний Восток и в Африку отправляется только в поисках сырья». Наконец, он напоминает о «многих российских регионах в Сибири и на Дальнем Востоке, где уровень жизни ниже, чем в странах, которым Россия может попытаться помогать».

 

Эти вспыхивающие тут и там революции имеют, в действительности, разную природу, даже если у них и есть много общего, в первую очередь, принадлежность к тому большому Ближнему Востоку), который администрация США в 2003 году поклялась переустроить и превратить в свободную зону, кто хочет, тот поймет. Разумеется, в большинстве стран внутренняя ситуация способствует социальным взрывам, но напрашивается вопрос о том, как интерпретировать дипломатическое и медийное наступление на Каддафи в пользу повстанцев, частично исламистских, которые уже пользуются благосклонностью Николя СаркозиБернара-Анри Леви и практически всего международного сообщества. Конечно, полковник Каддафи далеко не великий демократ, а Ливия вовсе не европейская социал-демократия, но Ливия никогда не примыкала к глобальному радикальному исламизму.

 

Социалистическая революция привела там к созданию режима, который, в конце концов, не является ни менее демократическим, ни самым бедным в регионе, и это несмотря на десятилетнее эмбарго и лидера, открытого врага международного сообщества. За 40 лет ливийское население увеличилось вчетверо, появился образованный средний класс, неграмотность в 2006 году составляла 8% среди мужчин (против 36% в Марокко и 16% в Тунисе) и 29 % среди женщин (против 50% в Марокко и 36% в Тунисе). Наконец, права женщин в Ливии защищены лучше, чем во многих других мусульманских странах, поскольку в настоящее время они составляют большинство в высших учебных заведениях. Урок для Бен Али и прочих Мубараков, друзей международного сообщества, Запада и МВФ, но не способных учредить малейшие зачатки социальной и финансовой справедливости в своих странах.

 

Я кратко объяснил в одной из своих прошлых статей практически нулевой риск возможности в России революции по типу египетской. Тем не менее, Россия очень внимательно следит за недавними событиями, в том числе в Ливии. Последствия падения ливийского режима, которого так торопливо жаждет Запад, во главе с Францией, косвенно могли бы достаточно серьезно сказаться на России. Разумеется, с начала событий в арабском мире Россия использует рост цен на нефть, позволяющий ей значительно снизить дефицит бюджета и укрепить свои финансовые резервы. Кроме того, и, возможно, самое главное, Россия сейчас предстает (и самое время) в качестве стабильного поставщика для Европейского союза, способного компенсировать нехватку ливийского сырья.

 

Аналитик Дмитрий Бабич даже подчеркнул, что ливийский кризис стал катализатором хороших отношений между Россией и ЕС. Тем не менее, эта комфортная зависимость, усиливающаяся по отношению к черному золоту, развивается не в том направлении, которого желают российские власти. Россия действительно хочет реорганизовать и укрепить свою промышленность, и не желает привыкать к нефтяной ренте. Вспомним также, что последний резкий скачок цен на нефть в августе 2008 года привел (более или менее напрямую) к мировому финансовому кризису, который нанес столько вреда экономике России.

 

Наконец, экономические потери, которые могут стать результатом смещения Каддафи или распада Ливии по югославскому образцу, могли бы привести к тому, что Россия лишилась бы миллиардов долларов, имея в виду действующие контракты на продажу оружия, добычу нефти, строительство объектов энергетики или гидроэнергетики, или же громадный проект по строительству «Российскими железными дорогами» железнодорожной сети по всей стране.

 

События в Ливии остаются сегодня самым неопределенным уравнением для России. Это оправдывает невмешательство и нейтральную позицию России, ищущей, очевидно, статус-кво. Возможно, по той причине, что Каддафи, разыгрывавший сначала карту панарабизма, панафриканизма, затем беспорядочно пытаясь сблизится с Западом, недавно вынул джокера в лице БРИК, призвав Россию, Китай и Индию инвестировать в Ливии. Возможно также, что если споры будут распространяться и расширяться, то Кавказ и даже Центральная Азия могут быть затронуты этими «ненасильственными волнениями». Не далее, как позавчера, Азербайджан, к примеру, пережил свою первую демонстрацию, организованную через Facebook.

 

Конечно, вполне возможно, что эти революции могут привести и к падению режимов, враждебных России, как в Грузии, но, тем не менее, нестабильность в ближнем зарубежье никогда не способствовала ее внутреннему спокойствию, особенно накануне выборов. Евгений Сатановский полагает, что «ящик Пандоры открыт, увидим, что из этого выйдет». Одно можно сказать наверняка, Ливия может остановить эти протестные движения, если Каддафи сумеет восстановить порядок и подавить восстание, или же, в противном случае, их ускорить.

 

Исчезновение «диктаторов» вызвало волну энтузиазма во многих западных странах, которые плохо понимают осторожное поведение России. Достаточно посмотреть на цены на бензоколонке, чтобы понять, что происходит. Если другие производители нефти, особенно в Персидском заливе, будут дестабилизированы, в первую очередь под угрозой окажется слабый экономический рост в США и Западной Европе.
Перевод : Уголин (Ursa-Tm

Les enjeux de la bataille pour Tripoli

Cet article a été publié originalement sur Ria-Novosti

*

 

Le directeur de l’Institut du Proche-Orient, Evgueny Satanovsky à donné récemment une interview extrêmement intéressante sur la position que la Russie devrait selon lui adopter face aux révolutions dans le monde Arabo-musulman. Cette interview mérite une place dans le panthéon du multilatéralisme et du non-interventionnisme.
 

 

Selon lui, ces mutations dont on ne peut pour l’instant réellement prédire l’évolution pourraient également s’étendre aux pays d’Afrique noire (car ceux-ci sont victimes des même maux et que leurs frontières issues de la décolonisation sont fragiles) mais également à certains pays d’Asie comme par exemple le Pakistan, par ailleurs doté de l’arme nucléaire. 

 

Cette potentielle agitation pourrait donc entraîner une modification des frontières mais aussi des grands équilibres internationaux. La Russie, poursuit Evgueny Satanovsky devrait “s’abstenir d’intervenir et conserver son énergie et son argent sur son développement intérieur, et ne pas du tout rentrer dans une logique néo-soviétique d’investissement à perte”. Il affirme que “la Russie devrait probablement imiter la Chine qui construit des routes et des chemins de fer sur son territoire et qui ne va au Proche-Orient et en Afrique qu’à la recherche des matières premières”. Enfin rappelle t-il “beaucoup de régions russes en Sibérie et en Extrême-Orient ont un niveau de vie inférieur aux pays que la Russie pourrait être tentée d’aider”. 

 

Ces révolutions qui se déclenchent ci et là ne sont réellement pas toute de mêmes natures même si on peut leur trouver des points communs, le premier étant d’appartenir à ce grand moyen orient que l’administration Américaine en 2003 s’était juré de remodeler et transformer en une zone libre, comprenne qui pourra. Certes la plupart des pays concernés ont en général une situation interne propice à des explosions sociales mais on peut se poser la question de savoir comment interpréter l’offensive diplomatique et médiatique anti-Khadafi en faveur de rebelles, en partie Islamistes, mais qui ont déjà les faveurs de Nicolas Sarkozy, de Bernard Henri Lévy et de quasiment toute la communauté internationale. Bien sur le colonel Khadafi est loin d’être un grand démocrate et la Libye loin d’être une social-démocratie à l’Européenne, mais la Lybie n’a jamais adhéré à l’Islamisme radical global. 

 

La révolution socialiste y a abouti à la constitution d’un régime qui n’est finalement pas le moins démocratique ni le plus pauvre de la région, et ce malgré 10 ans d’embargo, et un leader ennemi public de la communauté internationale. En 40 ans, la population libyenne à été multipliée par quatre, une classe moyenne éduquée à vu le jour, le taux d’analphabètes était en 2006 de 8% pour les hommes (contre 36% au Maroc et 16% en Tunisie) et 29% pour les femmes (contre 50% au Maroc et 36% en Tunisie). Enfin les droits des femmes y sont mieux défendus que dans nombre d’autres pays musulmans puisque elles sont actuellement majoritaires dans l’enseignement supérieur. Une leçon aux Ben-Ali et autres Moubarak, amis de la communauté internationale, de l’Occident et du FMI, mais incapables d’instaurer le moindre embryon de justice sociale et financière au sein de leurs sociétés.

 

J’ai brièvement expliqué dans ma précédente tribune le risque quasiment nul qu’une révolution à l’Egyptienne puisse survenir en Russie. Pour autant, la Russie reste très attentive aux derniers évènements, notamment en Libye. Les conséquences que la chute du régime Libyen, souhaitée hâtivement par les Occidentaux, France en tête, auraient par ricochet sur la Russie sont en effet assez importantes. Bien sur depuis le début des évènements dans le monde arabe la Russie profite de la hausse du prix du pétrole qui lui permet de réduire fortement son déficit budgétaire mais également de consolider ses réserves financières. En outre, et peut être surtout, la Russie apparaît désormais (et il était temps) à l’Union Européenne comme un fournisseur stable et apte à compenser le manque libyen. 

 

L’analyste Dmitri Babitch à même souligné que la crise Libyenne était d’ailleurs devenue le catalyseur des bonnes relations Russie/UE. Néanmoins cette dépendance confortable et accrue envers l’or noir ne va pas dans le sens voulu par les autorités russes. La Russie souhaite en effet réorganiser et renforcer son industrie et ne souhaite pas s’installer seulement dans la rente pétrolière. Rappelons-nous également que la dernière flambée excessive des prix du pétrole en aout 2008 avait mené (plus ou moins directement) à l’implosion financière mondiale qui a fait tant de mal à l’économie russe. Enfin, les pertes économiques qui pourraient résulter d’un remplacement de Kadhafi ou d’une dislocation à la Yougoslave de la Libye pourraient faire perdre à la Russie des milliardsde dollars, que l’on pense aux contrats en cours de vente d’armes, d’extraction de pétrole, de constructions d’installations énergétiques ou hydrotechniques, ou de l’immense projet par les chemins de fers russe de construction d’un réseau ferré à travers tout le pays. 

 

Les évènements en Libye restent donc aujourd’hui l’équation la plus incertaine pour la Russie. Ce qui justifie les positions neutres et non interventionnistes russes, cherchant sans doute un statu-quo. C’est peut être pour cette raison que Khadafi, après avoir joué la carte du Panarabisme, du Panafricanisme, puis la carte d’un rapprochement désordonné avec l’Occident, vient de sortir un  joker BRIC en appelant  très récemment la Russie, la Chine et l’Inde à investir en Libye. Il est également possible que si les contestations venaient à se généraliser et s’étendre, le Caucase, voir l’Asie centrale pourraient être touchés par ces “agitations non violentes”. Pas plus tard que avant-hier, l’Azerbaïdjan a par exemple connu sa première manifestation Facebook. 

 

Bien sur il est possible que ces révolutions entraînent également la chute de régimes plutôt hostiles à la Russie comme en Géorgie, mais pour autant l’instabilité de son étranger proche n’a jamais contribué à sa sérénité intérieure, surtout à la veille d’élections. Evgueny Satanovsky pense lui que “la boite de Pandore est ouverte, et qu’on verra ce qui va en sortir”. Une chose est certaine, la Libye pourrait marquer un coup d’arrêt à ces mouvements de protestations si Khadafi arrivait à restaurer l’ordre et écraser la rébellion, ou les accélérer dans le cas contraire.

La disparition des “dictateurs” a déclenché un courant d’enthousiasme dans de nombreux pays occidentaux, qui comprennent mal l’attitude prudente de la Russie. Il suffit pourtant de regarder le prix de l’essence à la pompe pour comprendre ce qui se passe. Si d’autres producteurs de pétrole sont déstabilisés, notamment dans le golfe arabo-persique, c’est la faible croissance économique des USA et de l’Europe occidentale qui sera menacée en premier.

Le choix des mots, la guerre des images

Mes lecteurs les plus assidus connaissent déjà sans doute Oncle-Vania, qui en 2009 et 2010 à publié d’excellentes analyses sur les médias Français et la Russie, dans le Courrier de Russie. Afin de garder sa liberté de ton et pouvoir continuer à donner son analyse de Français de Russie, Oncle Vania va désormais collaborer à Dissonance et tenir une rubrique régulière. 
Nul doute que ses analyses dissonantes ont totalement leur place sur ce blog!
*

Le choix des mots, la guerre des images
 

A lʼheure où la Russie célèbre ses femmes, Hillary Clinton vient de faire un surprenant aveu de faiblesse. En déclarant officiellement la guerre aux réseaux de médias étrangers qui grignotent régulièrement des parts de marché aux réseaux américains, elle place lʼAmérique au centre dʼune guerre de lʼinformation.Elle a déclaré, je cite, “nous ne laisseront pas les Etats-Unis se faire surpasser par les média de nos ennemis”. Par ennemis, elle inclue la Russie, lʼIran, la Chine et le Venezuela….toujours bon à savoir. Ce contre quoi elle sʼinsurge, sont les chaines internationales qui proposent une information différente et dissonnante, et remettent en cause la suprématie de la “voix de son maître”.

 

 

Lʼex candidate malheureuse à la présidentielle semble regretter le bon temps de la guerre froide et voice of America. La couverture des soubresauts du monde arabe est un bon exemple de la duplicité des médias au service de Washington et de ses affidés. Khadafi devient le représentant dʼun nouvel axe du mal; On oublie trop vite le nouvel ami allié dans la guerre contre Al-Quaida, le fait que la Lybie bénéficie du plus niveau de vie du continent africain, le pourcentage de libyens vivant en dessous du seuil de pauvreté est équivalent à celui des nations industrialisées.Lʼhystérie des américains sur la Libye, suivi par lʼéternel lampion de service britannique, est proche de les amener à un autre conflit militaire, alors quʼils sont encore empêtrés dans deux guerres. La situation libyenne devrait pourtant donner à réfléchir. Les images occidentales montrent essentiellement, en boucle, les foules rebelles insurgées, mais oublient de se focaliser sur les comités révolutionnaire et les instructeurs militaires, tous barbus, le coran à la main et galvanisant les nouvelles recrues au son de Allahu Akbar…images visibles sur Russia Today par exemple.  

 

Autre exemple, CNN annonce que Khaddafi a fait bombarder les populations civiles à Benghazzi, sans monter une seule image. Russia Today, dans le même temps interroge des militaires russes affectés à la surveillance satellite qui affirment quʼaucun bombardement nʼa été repéré dans la zone à ce moment la. La possibilité dʼun pays livré au chaos, divisé en zones tribales dont certaines aux mains dʼislamistes radicaux à une portée de cailloux des cote italiennes nʼa pas lʼair dʼinquiéter outre mesure les dirigeants occidentaux, la Somalie nʼest pourtant pas si loin. La France qui décidément nʼen rate jamais une,vient dʼêtre le premier et unique pays à reconnaître les insurgés comme le seul
gouvernement légitime de la Lybie.Apres le Mexique, la diplomatie française nʼen finit pas de sombrer; Première grosse couleuvre à avaler pour Alain Juppé. BHL, notre imposteur préféré, roi de lʼindignation sélective était présent quand le président français a reçu les émissaires libyens . Surréaliste quand on sait quʼil nʼa aucune légitimité. Ou était il quand Israel massacrait un millier de civils à Gaza ? Dans le même temps lʼArabie Saoudite envoie des troupes à Bahreïn pour soutenir le régime , et au Yémen la police fait tirer sur les insurgés dans lʼindifférence générale.La globalisation se manifeste aussi par cet incessant nivellement par le bas de lʼinformation et lʼacculturation historique de nos  intellectuels. Clouer Khadafi au piloris en oubliant que lʼun des plus grands criminels de guerre encore en vie, Henry Kissinger est en liberté et pérore dans des conférences internationales, payé une fortune. 

 

Pour ceux qui ont la mémoire courte, comptabilisez les morts en Amérique latine et en Asie du sud est, à une époque où les grands donneurs de leçons en démocratie de Washington participaient au massacre des chiliens, argentins, vietnamiens, …. Qui se souvient encore que les américains ont armé et soutenu Pol-Pot dans la guerre vietnamo-cambodgiene ? Fermez vos téléviseurs et replongez vous dans des manuels dʼhistoire.

 

 
P.S: Durant cette période où Israël est sous pression de tous les cotés pour geler la colonisation de la Cisjordanie occupée, préalable à toutes négociations pour relancer le processus de paix avec lʼautorité palestinienne, le meurtre dʼune famille de colons dans ces mêmes territoires, a fait annoncer par le premier ministre israélien la construction de plusieurs centaines de nouveaux logements. Dans les médias, seule Aljeezira a consacré un vrai sujet sur ce meurtre, sʼinterrogeant compte tenu du niveau tres élevé de sécurité dans la colonie concernée, sur la possibilité dʼun coupable extérieur.



Oncle-Vania

Les enjeux de la bataille pour Tripoli

Cet article a été publié à l’origine sur Ria-Novosti
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Le directeur de l’Institut du Proche-Orient, Evgueny Satanovsky à donné récemmentune interview extrêmement intéressante sur la position que la Russie devrait selon lui adopter face aux révolutions dans le monde arabo-musulman. Cette interview mérite une place dans le panthéon du multilatéralisme et du non-interventionnisme. 

 

 
Selon lui, ces mutations dont on ne peut pour l’instant réellement prédire l’évolution pourraient également s’étendre aux pays d’Afrique noire (car ceux-ci sont victimes des même maux et que leurs frontières issues de la décolonisation sont fragiles) mais également à certains pays d’Asie comme par exemple le Pakistan, par ailleurs doté de l’arme nucléaire. 
 

 

Cette potentielle agitation pourrait donc entrainer une modification des frontières mais aussi des grands équilibres internationaux. La Russie, poursuit Evgueny Satanovsky devrait “s’abstenir d’intervenir et conserver son énergie et son argent sur son développement intérieur, et ne pas du tout rentrer dans une logique néo-soviétique d’investissement à perte”. Il affirme que “la Russie devrait probablement imiter la Chine qui construit des routes et des chemins de fer sur son territoire et qui ne va au Proche-Orient et en Afrique qu’à la recherche des matières premières”. Enfin rappelle t-il “beaucoup de régions russes en Sibérie et en Extrême-Orient ont un niveau de vie inférieur aux pays que la Russie pourrait être tentée d’aider”. 
 

 

Ces révolutions qui se déclenchent ci et là ne sont réellement pas toute de mêmes natures même si on peut leur trouver des points communs, le premier étant d’appartenir à cegrand moyen orient que l’administration Américaine en 2003 s’était juré de remodeler et transformer en une zone libre, comprenne qui pourra. Certes la plupart des pays concernés ont en général une situation interne propice à des explosions sociales mais on peut se poser la question de savoir comment interpréter l’offensive diplomatique et médiatique anti-Kadhafi en faveur de rebelles, en partie Islamistes, mais qui ont déjà les faveurs de Nicolas Sarkozy, de Bernard Henri Lévy et de quasiment toute la communauté internationale. Bien sur le colonel Kadhafi est loin d’être un grand démocrate et la Lybie loin d’être une social-démocratie à l’Européenne, mais la Libye n’a jamais adhéré à l’Islamisme radical global. 

 

 
La révolution socialiste y a abouti à la constitution d’un régime qui n’est finalement pas le moins démocratique ni le plus pauvre de la région, et ce malgré 10 ans d’embargo, et un leader ennemi public de la communauté internationale. En 40 ans, la population libyenne à été multipliée par quatre, une classe moyenne éduquée à vu le jour, le taux d’analphabètes était en 2006 de 8% pour les hommes (contre 36% au Maroc et 16% en Tunisie) et 29% pour les femmes (contre 50% au Maroc et 36% en Tunisie). Enfin les droits des femmes y sont mieux défendus que dans nombre d’autres pays musulmans puisque elles sont actuellement majoritaires dans l’enseignement supérieur. Une leçon aux Ben-Ali et autres Moubarak, amis de la communauté internationale, de l’Occident et du FMI, mais incapables d’instaurer le moindre embryon de justice sociale et financière au sein de leurs sociétés. 

 

 
J’ai brièvement expliqué dans ma précédente tribune le risque quasiment nul qu’une révolution à l’Egyptienne puisse survenir en Russie. Pour autant, la Russie reste très attentive aux derniers évènements, notamment en Libye. Les conséquences que la chute du régime Libyen, souhaitée hâtivement par les Occidentaux, France en tête, auraient par ricochet sur la Russie sont en effet assez importantes. Bien sur depuis le début des évènements dans le monde arabe la Russie profite de la hausse du prix du pétrole qui lui permet de réduire fortement son déficit budgétaire mais également de consolider ses réserves financières. En outre, et peut être surtout, la Russie apparait désormais (et il était temps) à l’Union européenne comme un fournisseur stable et apte à compenser le manque libyen. 

 

 
L’analyste Dmitri Babitch à même souligné que la crise libyenne était d’ailleurs devenue le catalyseur des bonnes relations Russie/UE. Néanmoins cette dépendance confortable et accrue envers l’or noir ne va pas dans le sens voulu par les autorités russes. La Russie souhaite en effet réorganiser et renforcer son industrie et ne souhaite pas s’installer seulement dans la rente pétrolière. Rappelons-nous également que la dernière flambée excessive des prix du pétrole en aout 2008 avait mené (plus ou moins directement) à l’implosion financière mondiale qui a fait tant de mal à l’économie russe. Enfin, les pertes économiques qui pourraient résulter d’un remplacement de Kadhafi ou d’une dislocation à la Yougoslave de la Libye pourraient faire perdre à la Russie des milliardsde dollars, que l’on pense aux contrats en cours de vente d’armes, d’extraction de pétrole, de constructions d’installations énergétiques ou hydrotechniques, ou de l’immense projet par les chemins de fers russe de construction d’un réseau ferré à travers tout le pays. 
 

 

Les évènements en Libye restent donc aujourd’hui l’équation la plus incertaine pour la Russie. Ce qui justifie les positions neutres et non interventionnistes russes, cherchant sans doute un statuquo. C’est peut être pour cette raison que Kadhafi, après avoir joué la carte du Panarabisme, du Panafricanisme, puis la carte d’un rapprochement désordonné avec l’Occident, vient de sortir un  joker BRIC en appelant  très récemment la Russie, la Chine et l’Inde à investir en Libye. Il est également possible que si les contestations venaient à se généraliser et s’étendre, le Caucase, voir l’Asie centrale pourraient être touchés par ces “agitations non violentes”. Pas plus tard que avant-hier, l’Azerbaïdjan a par exemple connu sa première manifestation Facebook. 

 

 
Bien sur il est possible que ces révolutions entrainent également la chute de régimes plutôt hostiles à la Russie comme en Géorgie, mais pour autant l’instabilité de son étranger proche n’a jamais contribué à sa sérénité intérieure, surtout à la veille d’élections. Evgueny Satanovsky pense lui que “la boite de Pandore est ouverte, et qu’on verra ce qui va en sortir”. Une chose est certaine, la Libye pourrait marquer un coup d’arrêt à ces mouvements de protestations si Kadhafi arrivait à restaurer l’ordre et écraser la rébellion, ou les accélérer dans le cas contraire.

 

La disparition des “dictateurs” a déclenché un courant d’enthousiasme dans de nombreux pays occidentaux, qui comprennent mal l’attitude prudente de la Russie. Il suffit pourtant de regarder le prix de l’essence à la pompe pour comprendre ce qui se passe. Si d’autres producteurs de pétrole sont déstabilisés, notamment dans le golfe arabo-persique, c’est la faible croissance économique des USA et de l’Europe occidentale qui sera menacée en premier.

Le Monde и Россия, с 2007 по 2011!

В 2007 году российская компания E-generator.ru разработала систему баллов, которая позволяет определить индекс русофобии в зарубежной прессе. Первое французское средство массовой информации, Le Monde, оказалось на четвертом месте, позади англо-саксонской прессы. Можно думать, что с 2007 года ситуация не сильно изменилась.

17 февраля 2011 года в le Monde была опубликована статья Мари Жего, озаглавленная «Пора валить» , в которой подразумевается, что вся Москва задается вопросом, когда же «жасминовая» революция в России. Инициатором этих пересудов был, по словам г-жи Жего, интеллектуал Игорь Юргенс, один из либеральных советников в окружении Медведева, который дал интервью Bloomberg. Он утверждал, что если Путин «осмелится» выставить свою кандидатуру, то рискует спровоцировать революцию и закончить, как Мубарак, потому что людям «надоело видеть одну и ту же голову». Эти заявления составляют одно целое с соображениями оппозиционера Бориса Немцова, который в недавнем интервью Венсану Жоверу утверждал, что «Путин закончит как Бен-Али».


Мари Жего упоминает, для подтверждения правоты Игоря Юргенса, инцидент, который произошел в Москве 31 января во время вечера, посвященного памяти Бориса Ельцина, в Большом театре, когда половина присутствующих должностных лиц якобы не стала аплодировать Путину. Мари Жего, на самом деле, только цитирует Людмилу Телень, главного редактора сайта «Радио Свобода», которая излагает событие следующим образом:

«…Впрочем, едва различимые помехи начинают портить эту картину, продолжает газета, напоминая о мероприятии по случаю юбилея Бориса Ельцина в Большом театре. Акт первый: Наина Ельцина, вдова Бориса Ельцина, входит в зал. Весь зал встает и долго аплодирует. Акт второй: громкоговоритель объявляет: «Владимир Владимирович Путин!» Национальный лидер появляется в сопровождении двух дам ― своей супруги Людмилы и первой леди Светланы Медведевой. В зале тишина. Потом половина зала встает и аплодирует, вторая половина не шелохнется».


Идея, очень ясная, состоит в том, чтобы заставить читателя поверить, что Путин якобы не имеет того успеха, что раньше, что якобы зреет гнев, особенно среди тщательно отобранных официальных лиц и гостей.


Анти-путинская одержимость этих западных журналистов и этих либералов отражается в перевернутом зеркале, которым является лесть по отношению к Ходорковскому. Конечно, в России некоторые люди не любят Путина (и это их право), но о ком идет речь? Друзьях, союзниках и коллегах Михаила Ходорковского? Людях из окружения Егора Гайдара? Реабилитации Ходорковский желает только гипер-класс дельцов и одержимые либералы, которые являются кем угодно, только не демократами в том смысле, в каком средства массовой информации хотели бы нам их представить. Нет, эти люди вроде Немцова, Каспарова, представители крупных либеральных и оппозиционных средств массовой информации, или нескольких московских семей, которые обязаны своим богатством и властью беспредельной анархии 90-х годов.


Без этого периода, когда каждый шакал мог стать львом, многие из них сегодня были бы никем и ничем. Конечно, некоторые из них смогли вновь оказаться на виду, получая финансирование с запада, заставляя поверить (но кого, помимо иностранцев, плохо или недостаточно знакомых с ситуацией), что это они, именно они, были настоящими демократами. Они повторяют, что их отторжение от системы и бизнеса нынешней властью доказывает ее недемократичность. Именно эти люди не аплодировали Путину, потому что они не простили ему восстановление «порядка», того, что оказались на обочине, то есть того, что он помешал им чрезмерно обогащаться. Их недовольство Путиным официально основано на несоблюдении прав человека и прочем вздоре для студенток-филологинь, читательниц le Monde, но, на самом деле, вызвано их неспособностью удовлетворить жажду власти и денег, именно это является причиной их не-аплодисментов. Этих людей, которые разрушили российскую демократию в 1993-1996 годах, пресса (например, le Monde) представляет нам в качестве настоящих демократов.

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Но статья содержит еще одну тему, не связанную с предыдущей, в статье нам объясняется, что, как бы то ни было, русские только и жаждут уехать, так как никакая революция невозможна, из-за «демографии». Очередной вздор, поскольку украинское, сербское или грузинское население не моложе, но «оно» совершило революции, даже если эти революции были организованы извне.


Больше того, Валя, студентка Московского полиграфического института, цитируемая Мари Жего, говорит, что теперь, столкнувшись с коррупцией, фарсом выборов, присвоением богатств узким кругом, единственный возможный для нее выход: «бегство!» Валя продолжит учебу в Лондоне и планирует остаться там, потому что в России она не видит «никакого будущего». Многие молодые люди, описанные Мари Жего, хотят сделать то же самое. «Недавно я сидел за столом с моими приятелями из консерватории, воспитанными и образованными людьми, одним словом, сливками общества. Так вот, все они собираются уехать из России», ― пишет блогер, представившийся Андреем Лощаком. Кандидаты на эмиграцию, временную или постоянную, создали сайт, где те, кто собирается уехать, могут найти практическую информацию. Начиная с 2000 года, 1,2 миллиона россиян покинули страну, пишет наша журналистка.


Тем не менее, необходимо знать цифры (как для демографии) для исследования тенденций и, следовательно, эволюции. И здесь снова реальность опровергает анализ журналистки. Приведенный ниже график, подготовленный Анатолием Карлиным, показывает, что миграция (темно-серый) устойчиво снижается с 1990 года.


Изображение


Данные можно проверить здесь.
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Перевод : Уголин (Ursa-Tm

Démographie en Ukraine et BiéloRussie

J’ai déjà l’année dernière fait un article assez complet sur la démographie en Eurasie.  es médias francais et occidentaux en général sont très pessimistes sur la démographie en Russie, alors que celle ci n’est pas en si mauvaise santé que cela, en tout cas pas plus que la démographie globale de l’union européenne comme je l’ai déjà démontré ici.

L’ukraine que nos journalistes ne citent jamais est un pays qui est malheureusement en relativement mauvais état démographique. La baisse démographique augmente, passant de -172.570 habitants en 2009 à -181.505 en 2010. Je me permets de faire un petit rappel sur l’évolution de la natalité / mortalité dans ce pays.
2003 : 408.591 naissances et 756.408 décès, soit – 356.817 habitants à l’année.
2004 : 427.259 naissances et 761.263 décès, soit -334.004 habitants à l’année.
2005 : 426.085 naissances et 781.964 décès, soit -355.879 habitants à l’année.
2006 : 460.368 naissances et 785.093 décès, soit -297.725 habitants à l’année.
2007 : 472.657 naissances et 762.877 décès soit -290.220 habitants à l’année.
2008 : 510.588 naissances et 754.462 décès soit -243.874 habitants à l’année.
2009 :512.526 naissances et 706.740 décès soit -194.214 habitants à l’année.
2010 : 497.689 naissances et 698.235 décès, soit – 200.546 habitants à l’année.
Comme en Russie c’est en 2005 que la perte démographique à été la plus importante et le redressement très marqué de 2006 à 2009. Mais la natalité semble se tasser et à diminué en 2010 pour la première dois depuis 2003. La mortalité elle continue de baisser ce qui est une bonne nouvelle. Néanmoins la perte de population est quasiment la même que en Russie (-241.000), alors que le pays est presque trois fois moins peuplé, ce qui n’a pas l’air d’inquiéter aucun journaliste Occidental..
*

La Biélorussie à aussi vu la situation se détériorer en 2010. Regardons l’évolution depuis 2003 via les populations au 1ier janvier de chaque année concernée.
2003: 9.899.000 habitants,
2004 : 9.849.000 habitants soit – 50.000 habitants en 2003
2005 : 9.800.000 habitants soit – 49.000 habitants en 2004
2006 : 9.751.000 habitants soit – 49.000 habitants en 2005
2007 : 9.714.000 habitants soit – 37.000 habitants en 2006
2008 : 9.690.000 habitants soit – 24.000 habitants en 2007
2009 : 9.514.000 habitants soit – 176.000 habitants en 2008
2010 : 9.500.000 habitants soit – 14.000 habitants en 2009
2011: 9.481.000 habitants soit – 19.000 habitants en 2010
La perte de population de la Biélorussie est donc de 52.250 habitants / an.
2010 à dont été une mauvaise année puisque le taux de natalité est passé de 11,5/1000 à 11,4/1000 pendant que le taux de mortalité passait lui de 14,2/1000 à 14,5/000.
2011 semble mal commencer puisque le mois de janvier n’a vu que 8.386 naissances contre 8.481 en janvier 2010. Le mois a vu 11.775 décès contre 12.391 en 2010.
La perte de population pour janvier 2011 est donc de 3.389 habitants contre 3.910 en janvier 2010.

Роль России в женском дне

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости
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Я уже упоминал в предыдущей статье (title=””>«Женственность против феминизма?») эмансипацию женщин в России, важность их нынешней роли во всех сферах жизни общества и даже в армии. Добиться равенства гражданских прав между мужчинами и женщинами, не впасть в противоречие между требованиями феминистскими и женскими, получить прочный статус для матерей, все это по-прежнему вызывает множество проблем во многих странах.В этих областях российское общество играет ведущую роль на протяжении почти столетия. Сегодня во многих странах гражданские права женщин по-прежнему практически отсутствуют, а в других странах, несколько менее архаичных, феминистские движения, которые борются за равноправие между мужчинами и женщинами, по-прежнему сталкиваются с большими трудностями. Вчера во вторник 8 марта в России, как и во многих других странах мира, отмечался женский день. Это благоприятный момент вернуться к истокам.

По мнению французского социолога Франсуазы Пик, движение за освобождение женщин в Европе имеет свои корни в классовой борьбе и в желании противодействовать влиянию мелкобуржуазного феминизма на женщин из народа. Именно по этой причине, без сомнения, концепция женского дня родилась в 1910 году в Копенгагене во время второй конференции Социалистического интернационала женщин. Идея подобного дня была принято по предложению Клары Цеткин, представительницы немецкой социалистической партии.

Эта идея вписывалась в социалистическую перспективу, интернационалистическую и революционную. В России, начиная с 1913 года, русские женщины начали праздновать Международный день работниц, устраивая незаконные собрания. Только через четыре года, 8 марта 1917 года (по юлианскому календарю, который еще не действовал), в России начался социальный протест, в котором женщины приняли активное участие. В Санкт-Петербурге (в то время Петрограде) они принимали участие в демонстрациях с криками «Хлеба, тепла», выражая желание, чтобы их мужья возвращались с фронта, но также недовольство бедностью и ростом цен на хлеб. Эти голодные бунты явились важным этапом большевистской революции и способствовали распаду русского царского режима, менее чем за неделю.

Начиная с 1919 года, статус советской женщины воплотится в «Семейном кодексе», который способствовал расширению прав женщин на «работу и материнство» и гарантировал большое число новых прав, особенно для женщин, таких как доступ к медицинской помощи и рынку труда, а также помощь в области образования и ухода за детьми. Позже, в 1921 году, Ленин заявил, что 8 марта станет «Международным женским днем». Ленин напомнил в этой связи, что равенство мужчин и женщин является необходимым условием для появления нового общества. В России аборты были легализованы в 1917 году, а избирательное право женщины получили в 1918. Для сравнения, французские женщины получат право голоса только в 1944 году, право на аборт в 1975, и только в 1982 году женский день будет официально объявлен во Франции.

В советское время значимость женщин будет регулярно упоминаться и подчеркиваться государственной пропагандой. Они будут призваны на борьбу с фашизмом в годы Второй мировой войны, что подтвердит их равную с мужчинами гражданскую роль, поскольку они были в состоянии защищать страну с оружием в руках. Во время этой кровавой войны около 800.000 женщин служили в боевых частях (врачи, медсестры, пилоты самолетов-бомбардировщиков или снайперы на фронте) и многие из них были удостоены звания Героя Советского Союза. В течение этого периода фразеология коммунистической идеологии мифологизировала роль женщин. Она вовлекалась во все сферы общества. Ей придавалось значение текстами, картинами, фильмами или памятниками, которые изображали ее поочередно работницей, колхозницей, матерью или героиней.

В конце существования СССР, в 1991 году, Немецкий институт молодежи координирует социологическое исследование о положении женщин, особенно в России. Из него следует, что в 1991 году женщины «составляли 53% активного населения и преобладали среди специалистов со средним или высшим образованием». Кроме того, из этого исследования следует, что «подавляющее большинство российских женщин были ориентированы на сочетание их семейных и профессиональных ролей, но только незначительное меньшинство из них думали о профессиональной карьере». Такое сочетание ролей является одним из проявлений места женщины как опоры общества в России

Распад СССР и установившаяся анархия приведут к временному возрождению в России феминизма политического и требовательного. На парламентских выборах 1993 года политическое движение женщин России даже получит 8% голосов, но явление не продлится долго, поскольку эмансипация женщин уже является всесторонней; после либерального хаоса 90-х годов государство вернулось к своей концепции женщины как матери, опоры семьи и общества. В этом смысл мер, принятых российской властью в 2000-х годах, для активизации снижающейся рождаемости.

Женский день в России, 8 марта, следовательно, не имеет ничего общего с днем требований, напротив, это праздник. День наполнен цветами и очарованием, мужчинами, дарящими букеты и подарки представительницам слабого пола. Иллюстрация атмосферы: женщины, работающие в министерстве обороны (их почти 40 тысяч), в этом году по случаю этого дня организовали конкурс красоты, способ напомнить, что прежде всего они ― женщины. Потому что, как сказал премьер-министр России в прошлом году по случаю Международного женского дня: «Мы по-прежнему ценим в женщине то, что делает ее единственной: ее нежность, ее изящество и ее очарование».

 
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Перевод : Уголин (Ursa-Tm

Демография Кавказа

Очень часто приходится читать, что в то время как в России отмечается кризисная демографическая ситуация, в мусульманских регионах России демографическая ситуация превосходная, особенно на беспокойном Кавказе. По утверждениям некоторых, России угрожает эта мусульманская опасность, которая якобы может сделать ее мусульманской страной к 2050 году.

Тем не менее, высокий уровень рождаемости в этих регионах часто компенсируется высокой смертностью, а рост населения является лишь относительным, особенно по сравнению с общей численностью населения страны. Рассмотрим население кавказских мусульманских регионов, которыми являются Дагестан, Чечня, Ингушетия и Кабардино-Балкария.


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Дагестан

Население: 2.737.313 человек, из которых 80% дагестанцы et 10% этнические русские.

51.806 рождений в 2010 против 50.416 в 2009, т.е. +1.390 рождений.

17.008 смертей в 2010 против 16.737 в 2009, т.е. +271 смертей.

Рост населения: +34.798 человек в 2010, против +33.769 в 2009.


Чечня

Население: 1.268.042 человек, из которых 93% чеченцы.

36.508 рождений в 2010 против 36.523 в 2009, т.е. -15 рождений.

6.734 смертей en 2010 против 6.620 в 2009, т.е. + 114 смертей.

Рост населения: +29.774 человек в 2010 против +29.903 в 2009.


Ингушетия

Население: 516.693 человек, из которых 83% ингуши и 12% чеченцы.

11.178 рождений в 2010 против 9.572 рождений в 2009, т.е. +1.606 рождений.

1.857 смертей в 2010 против 1.877 смертей в 2010, т.е. -20 смертей.

Рост населения: +9.321 человек в 2010 против +7.695 в 2009.


Кабардино-Балкария

Население: 893.919 человек, из которых 66% кабардинцы и балкарцы, а 25% русские.

12.577 рождений в 2010 против 12.143 в 2009, т.е. +434 рождений.

8.068 смертей en 2010 против 8.406 в 2009, т.е. -338 смертей.

Рост населения: +4.509 человек в 2010 против +3.737 в 2009.


Население этих четырех республик (5.495.967 человек, т.е. 4% населения Российской Федерации) увеличилось на 75.104 человек в 2009 и на 78.402 ― в 2010.



Эволюция коэффициента фертильности в самой крупной из этих республик, Дагестане:

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Эволюция коэффициента рождаемости в этих четырех республиках:

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Источник: блогБориса Денисова
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Перевод : Уголин (Ursa-Tm