Le premier point WI-FI gratuit a été installé sur les quais de Fruzenskaya en 2013.
7 ans plus tard au 31/12/2020 la ville comprenait 20.500 points d’accès WI-FI gratuits, dont 1.100 nouveaux rien qu’en 2020.
Le réseau de la ville fonctionne dans les musées, les maisons de la culture, presque dans toutes les rues centrales ainsi que dans les bibliothèques ainsi que dans les métros souterrains et aériens.
Le réseau de la ville fonctionne aussi dans les bibliothèque et dans 32 universités.
Depuis le 01/01/2021, ce sont 334 nouveaux points gratuits qui ont été déployés dans la capitale, portant le total à environ 20.850.
Moscou comprend aujourd’hui le plus grand espace Wi-Fi public dans les transports publics d’Europe.
En Russie, la mortalité infantile a atteint un niveau historiquement bas en 2020, s’élevant à 4,5‰ selon le ministre russe de la Santé Mikhail Murashko le 16/03/2021 lors d’une réunion élargie du Comité de la Douma d’État sur la protection de la santé.
Ce taux de mortalité infantile est le plus bas de toute l’histoire non seulement de la Fédération de Russie, mais aussi de l’URSS. En 2019 la mortalité infantile en Russie était de 5,3‰.
Ce taux de 4,5‰ est celui de la France de 2019 ce qui veut dire qu’un enfant qui nait en Russie en 2020 n’a pas plus de chances de mourir qu’un enfant qui nait en France en 2019.
A noter qu’en 2019 la mortalité infantile était de 5,8‰ en Slovaquie, 6,5‰ aux États-Unis ou encore 8,4‰ en Ukraine.
Ci dessous, le même comparatif entre la Russie et les États-Unis.
Pour rappel en 2020 la Russie a connu 323.802 décès en trop et une hausse de la mortalité de 18% par rapport à 2019. 81% de cette surmortalité serait due au Coronavirus et ses conséquences.
Pour rappel en 2020 aux États-Unis la surmortalité serait de 522.638 personnes soit une hausse de 22,9% par rapport à 2019. 72% de cette surmortalité serait due au Coronavirus et ses conséquences.
En 2008 j’avais sur ce blog lancé le projet Vox-populi avec la publication durant 4mois, tous les Lundis d’un article intitulé reprenant les sondages les plus parlants sur des thèmes divers et variés, sondages effectués par le centre Russe d’analyse Levada de fin 2007 à mi 2009.
A compter de ce jour, je publierais un ou deux sondages Levada par mois, afin de permettre aux lecteurs de mieux comprendre la RUSSIE.
56% des Russes n’ont pas peur de contracter le coronavirus (en rouge ci-dessous), 42% ont peur. (en bleu ci-dessosu). Ces chiffres n’ont pas changé depuis février 2021. En octobre 2020, 64% avaient peur d’être infectés, 34% n’avaient pas peur.
62% des répondants ne sont pas prêts à se faire vacciner avec le vaccin Spoutnik V, en rouge ci-dessous. Cet indicateur n’a pas changé depuis février 2021. Un quart des répondants (26%) sont prêts à se faire vacciner (en bleu ci-dessous), c’est un peu moins qu’en février (30%), tandis que 10% des répondants ont répondu qu’ils avaient déjà été vaccinés.
Comme en février, en avril 2021, le vaccin est plus populaire parmi ceux qui ont peur de contracter le coronavirus, ainsi que parmi les représentants des groupes plus âgés.
Chez les sondés > 55 ans et plus, 37% sont prêts à être vaccinés tandis que chez les sondés de 18 à 24 ans – seulement 12% sont prêts à être vaccinés.
En 2011, il y a 10 ans, j’écrivais pour RIA Novosti un article intitulé « routes de Russie ».
Cette année-là, la Russie connaissait 199.868 accidents de la circulation entrainant la mort de 27.953 personnes, et faisant 251.849 blessés.
A titre de comparaison, en 2020 la Russie a connu 145.073 accidents de la route entrainant la mort de 16.152 personnes, et faisant 183.040 blessés.
La crise du Covid et les mesures d’isolation ont joué sur ce chiffre, puisqu’en 2019 on comptait 164.358 accidents, causant la mort de 16.981 personnes et faisant 210.877 blessés.
A titre d’information en 2003 la Russie a connu 204.267 accidents, causant la mort de 35.602 personnes et faisant 243.619 blessés.
La baisse du nombre d’accidents en 2020 par rapport à 2019 est de 11,7% et de 13,7% par rapport à 2018.
Depuis que des statistiques sont tenues, soit depuis l’année 2003 ce sont près de 4.022.023 accidents qui ont eu lieu en Russie en 19 ans causant la mort officiellement de 560.403 personnes et faisant 4.985.121 blessés.
Si l’on prend une année normale comme l’année 2019 :
– Non-respect de la séquence de circulation aux intersections – 20%. – Distance incorrecte et non-respect de la distance de sécurité entre les véhicules – 10%. – Violation des priorités de circulation aux passages piétons – 9,2%. – Conduite en sens inverse – 8,4%. – Dépassement des limites de vitesse – 5,8%. – Non-respect des feux de circulation – 2,7%. – Excès de vitesses – 2,3%. – Dépassements incorrect – 1,3%.
Accidents causés par une collision de différents véhicules – 41,8% des accidents sont des collisions entre véhicules, 29,9% des accidents voient une collision entre véhicules et piétons.
// Quelles sont les régions le moins concernées (avec le plus faible nombre d’accidents par habitants) ? – Tchétchénie. – Le Daghestan. – La région de Belgorod. – La région de Tomsk. – La région de Sverdlovsk.
// Quelles sont les régions le plus concernées (plus grand nombre d’accidents par habitants) ? – La Kalmoukie. – La région de Kaluga. – La région de Vladimir. – La Tchouvachie. – L’Altaï. – La région autonome juive.
Moscou est à la pointe de ces tendances
Depuis le début de l’année, le nombre d’accidents avec blessés et blessés à Moscou a diminué de 25% et le nombre de morts a lui diminué de 24%.
En 2020 au cours des trois premiers mois, 81 personnes sont mortes et 2.198 accidents de la route se sont produits ; en 2021, les trois premiers mois de l’année ont vu 62 sont morts et 1.659 accidents de la route.
Il y a quelques jours, le journal Le Monde a publié un dossier intitulé : « Vladimir Poutine a-t-il quelque chose à craindre de ses opposants ? »
Ce dossier tente de vraisemblablement maintenir en vie un scénario populaire en Occident, et notamment au sein d’une partie du microcosme des « journalistes » et des « analystes ».
Que raconte ce scénario ?
Que le pouvoir russe serait inquiet de Navalny et de sa popularité au point d’injustement le faire condamner et emprisonner.
Logique puisque celui-ci serait même, affirment ces mêmes organes occidentaux, : « le principal opposant à Vladimir Poutine » quand il ne serait pas une sorte de Jean moulin russe, un superhéros voir la dernière chance pour les russes de s’échapper du « Poutinisme ».
On ne sait pas trop si cette vision partisane et erronée des réalités russes est d’avantage due à du militantisme politique anti-Kremlin ou de l’incompétence, mais elle s’est manifestée, de facon inattendue, dans les Tweets d’une Sénatrice des Français de l’étranger de passage à Moscou le jour de la dernière manifestation des Navalnistes et qui s’est faite intoxiquer malgré-elle par ces bruits de fonds antirusses. Ce n’est ni la seule, ni la dernière. #onmavaitdit 🙂
Ces bruits de fond sont très généralement produits soit par des journalistes #degauche, soit par des soi-disant « spécialistes de » … Bien souvent des boomers en fin de cycle, plus souvent pseudo-spécialistes de l’URSS ou d’une Russie des années 90, écosystèmes qui, dieu merci, n’existent plus.
La Russie actuelle, la Russie Poutinienne c’est autre chose. C’est une autre Russie, une Russie qui change vite, et cette Russie-là, ils ne la connaissent pas, ou peu et souvent de loin car n’y habitent pas.
Tandis que les médias francais nous ont en masse présenté les manifestations de janvier 2021 comme massives et enflammant (!) Moscou, j’ai déjà sur ce blog démontré chiffres à l’appui que la mobilisation de janvier dernier avait été un relatif échec puisque ne réunissant au final qu’entre 100 / 120 000 personnes sur toute la Russie ce qui correspondrait à une mobilisation d’à peu près 40 / 50 000 personnes en France soit, à titre d’exemple, seulement la moitié de la mobilisation française du 1ier mai dernier.
Les soutiens de Navalny avaient alors appelé à une autre grande manifestation en avril en se basant sur une plateforme permettant de s’inscrire pour donner une dimension de masse à l’évènement et qui a rassemblé 467.732 signatures de russes soi-disant prêts à descendre dans la rue.
Qu’en a-t-il été ?
Selon l’équipe de Navalny, et notamment le « média ouvert » financé par Mikhail Khodorkovski ce seraient 118.000 personnes qui auraient manifesté dans les principales villes du pays tandis que les médias russes annoncent eux autour de 70.000 personnes. Pour le média MBX d’opposition ce sont entre 51 et 120 000 personnes qui auraient manifesté.
La plus grande manifestation a eu lieu à Moscou. Si la police a estimé à 6 000 le nombre de manifestants contre 60.000 pour l’équipe de Navalny, les estimations indépendantes envisagent entre 10 et 15.000 personnes, soit l’équivalent d’une manifestation de 1.500 à 2.500 personnes à Paris.
Signe de ce relâchement, 986 personnes ont été arrêtés contre 3.068 lors des manifestations de janvier 2021.
Si l’on pousse le calcul plus loin : 0,3% des russes se sont donc inscrits pour manifester et au final ce sont 0,07% (si 100.000 personnes dans la rue) qui sont allé manifester.
Un blogueur russe a mappé et compté le nombre de gens inscrits en pourcentage de population par villes. Les villes avec le plus d’inscrits en pourcentage de la population sont – Saint-Pétersbourg (0,57%) – Moscou (0,42%) – Iekaterinbourg (0,42%) – Novossibirsk (0,41%) – Tomsk (0,39%)
Sans surprises pour ceux qui suivent DISSONANCE, ce déplacement du mécontentement en province avait été prévu en 2019 et s’est confirmé en 2021.
Pourquoi ?
Les analystes et journalistes francais aiment à justifier le fait que peu de gens descendent dans la rue pour Navalny par la terreur qu’inspirerait le régime Poutine ou la terrible répression qui s’exercerait sur ces partisans, preuve en est la dissolution de l’écosystème politique d’Alexeï Navalny.
Pour certains correspondants francais en Russie, les actions du Kremlin contre le chevalier blanc Navalny s’approcheraient des heures les plus sombres de notre histoire au vu du lexique utilisé de “liquidation … Offensive finale … Annihilation …”
On se rapproche de la bouffée délirante d’une correspondante de France2 durant la canicule de 2010.
On entend moins nos experts nous expliquer la rencontre d’un cadre de Navalny qui demande des financements à un responsable anglais de l’ambassade anglaise à Moscou, suspecté d’être un correspondant du MI6 les services secrets britannique, ni les questions légitimes des autorités russes quand au financement anonyme, notamment de l’étranger de la galaxie Navalny.
Imagine t’on en France un blogueur d’extrême gauche leader d’un mouvement politique demander de l’argent en secret à l’ambassade de Chine à Paris et que son mouvement ne soit pas surveillé, sous pression voire interdit ?
La France n’est-ce pas le pays libre dont le gouvernement a interdit Génération identitaire qui n’a pourtant commis aucun crime ni délit et qui n’a aucun financement étranger ?
On entend également moins nos experts nous expliquer ce que pensent le peuple russe de Navalny et des manifestants.
Parlons-en !
J’ai déjà parlé de l’institut Levada qui le principal institut de sondage indépendant du pays.
Un sondage du 24/12/2020 montre si 78% des Russes sont au courant de l’empoisonnement d’Alexeï Navalny, seuls 17% suivent cette affaire. Mieux 30% pensent que ce qui s’est passé était une mise en scène du politicien lui-même, 19% y voient une provocation des services spéciaux occidentaux et « seulement » 15% parlent d’une tentative des autorités russes pour éliminer un adversaire politique. Ils étaient 3% en 2018 à penser que l’empoisonnement des Skripal étaient le fait des services russes.
Un sondage du 04/20/2021 montre que 5% des russes interviewés citent Alexey Navalny comme figure politique en laquelle ils ont confiance, contre 3% en septembre 2018.
Un sondage du 05/02/2021 montre que 19% des russes approuvent l’action d’Alexeï Navalny (20% en 2019), que 56% n’approuvent pas son action.
Un sondage du 08/02/2021 montre que 25% des russes ont vu le film sur le soi-disant palace de Poutine, seuls 17% des sondés pensent que c’est vrai.
Un sondage du 10/02/2021 montre que seulement 22% des russes ont un regard positif sur ces manifestations, contre 23% en 2019. Le même sondage le 13/05/2021 montre que seulement 16% des sondés soutiennent désormais les manifestants Navalnistes, pour rappel le niveau de soutien était de 47% pour les manifestants de Khabarovsk.
Pour mesurer sous un autre angle la situation sur la popularité des uns et des autres, ce sondage sur 1.200 personnes à Moscou qui le 30/04 dernier posait la question de savoir « si les élections étaient dimanche prochain, pour qui voteriez-vous ? » Sobyanine : 55,1% Poutine : 52,6% Michoustine : 45,2% Navalny : 15,8%
Avec un taux de confiance de 5% et seulement 15% d’intentions de vote à Moscou à Moscou en 2021 (contre 27% en 2013), malgré son arrestation, dans la ville qui lui est de très loin la plus favorable, Alexeï Navalny reste très loin derrière les figures locales ou du gouvernement.
On comprend également que faire de Navalny l’opposant principal à Vladimir Poutine est, en 2021, surtout et avant tout un mensonge colporté sur les plateaux télévisés et par la presse française. On peut se poser la question de savoir “pourquoi”.
Pendant ce temps, dans le monde réel russe d’aujourd’hui, il en va autrement.
Sur la carte ci-dessous la répartition de la surmortalité en Russie ; comparatif entre Avril 2019 / mars 2020 et Avril 2020 / mars 2021. Sur cette période la hausse de la mortalité est de 26% contre 18% sur l’année 2020.
Sur la carte ci-dessous la proportion de décès du Covid19 dans cette surmortalité, sur la même période selon ROSSTAT (l’INSEE russe). Le Covid19 serait à ce jour responsable de 54% de la surmortalité.
Sur la carte ci-dessous la mortalité en Russie par année calculée en moyenne journalière. L’été 2010 avait vu plus de mortalité que l’été 2020, le Q1 2021 semble tendre vers une mortalité normalisée en mai 2021.
Sur le graphique ci-dessous la surmortalité comparative par Districts de la fédération de Russie.
J’ai déjà traité sur ce blog de la mortalité en Russie en 2020.
Quelques éléments additionnels:
Ci dessous la répartition de la surmortalité en 2020 (en foncé) par rapport à 2019 et par tranches d’âges. Comme on peut le voir cette fois et de plus en plus clairement, les hommes ont été impactés à partir de 35 ans mais la surmortalité semble notable à partir de 60 ans.
Pour les femmes idem, avec quelques particularités qui semblent visibles sur cette courbe : – elles sont nombreuses à mourir également dès 60 ans et auraient perdu plus d’espérance de vie que les hommes, plausiblement car plus nombreuses dans les positions à risques / exposées : médical / enseignement .. – elles sont nombreuses à mourir également à 80 ans car elles sont plus nombreuses que les hommes dans cette tranche d’âge.
Ci dessous, la pyramide des âges en Russie au 01/01/2021, incluant la mortalité de 2020 et montrant (en gras) le différentiel de population par sexe et par âge. A partir de la classe d’âge de 1964, soit les gens de 36 ans, les femmes deviennent plus nombreuses que les hommes, compensant le surplus naturel de naissances d’hommes.
Ci dessous une autre visualisation permettant de comparer la surmortalité de 2020 par rapport à 2019.