Selon le ministère de la Santé russe, en Russie, depuis le début de la pandémie, environ 560.000 enfants de moins de 18 ans ont été atteints d’une infection à coronavirus et 112.000 d’entre eux ont été placés sous surveillance médicale.
Les enfants qui ont souffert de cette maladie sous une forme sévère sont encouragés à effectuer une oxymétrie de pouls régulières «pour détecter une insuffisance respiratoire et évaluer la gravité de l’hypoxémie» (soit la diminution de la quantité d’oxygène transportée dans le sang).
Selon les experts du MinzDrav , la majorité des enfants auparavant en bonne santé qui ont subi un COVID-19 sous une forme asymptomatique, légère ou modérée, qui ne nécessitait pas ni prise en charge d’apport en oxygène ni d’hospitalisation, ne nécessitent pas d’examen supplémentaire après la récupération mais pour les autres, des examens complémentaires sont nécessaires notamment pour les maladies cardiovasculaires, les risques d’obésité et l’apparition de troubles mentaux ou de toxicomanie.
En janvier, Alexander Gorelov, directeur adjoint des travaux scientifiques de l’institution scientifique budgétaire fédérale de l’Institut central de recherche en épidémiologie de Rospotrebnadzor, a noté qu’environ 8 à 10% de tous les cas de COVID-19 surviennent chez les enfants, tandis que la forme sévère de la maladie chez les enfants est enregistrée dans seulement 0,2% des cas.
Selon les statistiques du Service fédéral des huissiers de justice (FSSP) ce sont quelques 7 millions de russes qui se sont se sont vu stipuler leur interdiction de sortie du territoire russe pour des dettes et des impayés, contre 6,5 millions en en avril 2020 et 6,1 millions en avril 2019.
Ces restrictions sont majoritairement appliquées aux personnes qui ont des arriérés de remboursement de prêts, de logements, de services communaux, d’amendes de circulation ou de pensions alimentaires.
La part des citoyens russes avec des dettes est de 18,9 millions et ces dettes concernent pour 90% des citoyens russes ayant des micro-crédits en cours.
Sur les 4 premiers mois de l’année 2021 se sont quelques 65,2 millions de procédures qui ont été initiées en Russie avec souvent un grand nombre de procédures contre une seule et même personne.
Sur le premier trimestre 2021 les huissiers de justice ont collecté 180,6 milliards de roubles auprès de toutes les catégories de débiteurs (contre 162,3 milliards sur la même période en 2020).
Sur ce premier trimestre 2021 toujours quelques 103 000 débiteurs qui ne pouvaient pas voyager à l’étranger ont pu payer leurs factures. Les huissiers de justice ont collecté sur ce segment quelques 9,2 milliards de roubles ce qui amène à une dette moyenne par individu de 87.00 roubles soit un peu moins de 1.000 euros. De ces 9,2 milliards de roubles, 283 millions de roubles concernait des impayés de pension alimentaire soit 3,125% du total.
En Russie les huissiers peuvent restreindre les voyages à l’étranger des citoyens russes en cas de non-paiement d’une dette de 30 mille roubles ou plus, et a partir de 10.000 roubles pour les non-payeurs de pension alimentaire, l’un et l’autre au delà d’un retard de 90 jours d’impayé.
Ces cours d’études familiales seront inclus dans les nouveaux manuels d’études sociales en Russie, a déclaré le ministre de l’Education Sergueï Kravtsov lors d’une récente d’une réunion de l’État Comité de la Douma sur la famille, les femmes et les enfants.
Auparavant, l’ombudsman des droits de l’enfant, Anna Kuznetsova, a elle déclaré à RIA Novosti que l’enseignement des valeurs familiales serait désormais inclus dans les programmes éducatifs des écoles, lycées, gymnases et autres organisations éducatives dans un proche avenir, car cela est nécessaire pour la mise en œuvre des amendements à la Constitution votés en 2020.
Selon elle, le format de ces programmes pour l’enseignement des études familiales est en cours de discussion mais les cours devraient commencer en neuvième année (la seconde en France) avec un sujet qui pose une question principale: ” Pourquoi les gens ont-ils besoin de relations? “. Il y sera aussi question de ce que sont les valeurs familiales, de comment distinguer l’amour de tomber amoureux ou encore de comment se comporter dans les conflits.
Le programme de dixième année (la première en France) sera consacré à la naissance et à l’éducation des enfants et celui de la 11e année (ou terminale en France) sera lui consacré aux approches traditionnelles et modernes de l’éducation ou encore aux questions de droit.
L’objectif de ces cours est l’amélioration globale de la situation des familles en Russie et notamment surmonter les risques d’une rupture précoce de la famille, de la préserver et, au maximum, de la rendre heureuse.
à partir du 1er septembre, les arrêts maladie pour s’occuper d’un enfant de moins de 8 ans sont remboursés à hauteur de 100% du salaire moyen.
à partir du 1er juillet, les familles monoparentales avec des enfants de 8 à 17 ans se verront attribuer des paiements mensuels de 50% équivalant à la moitié du minimum de subsistance de l’enfant dans la région (en moyenne en Russie, il est de 5,6 mille roubles).
à partir du 1er juillet, les femmes enregistrées avec une grossesse jusqu’à 12 semaines se verront attribuer une allocation de 50% du niveau de subsistance.
à partir du 01 août et avant le 31 août, un paiement unique de 10.000 roubles pour chaque élève qui va à l’école, de 8 à 16 ans.
Une allocation mensuelle pour les femmes enceintes qui se trouvent dans une situation de vie difficile soit au sein d’une famille avec un revenu familial moyen par habitant inférieur au niveau de subsistance; Le montant de l’allocation sera égal à la moitié du niveau de subsistance dans la région de résidence d’une femme enceinte qui est en moyenne en Fédération de Russie de 6 350 roubles et sera payé jusqu’au jour de la naissance.
L’institut LEVADA a fait un sondage intéressant sur les relations qu’ont les habitants de Moscou avec les échéances électorales et notamment les élections législatives de septembre 2021.
40% des Moscovites interrogés savent quand auront lieu les élections à la Douma d’Etat, 56% ne le savent pas.
21% des Moscovites interrogés sont convaincus qu’ils voteront aux élections à la Douma d’Etat et 17% sont plutôt enclins à aller voter soit 38% du corps électoral.
23% n’ont pas encore décidé.
20% sont sûrs de ne pas voter, 17% sont plutôt enclins à ne pas aller voter soit 37% du corps électoral.
//
Selon ce sondage également : – 15% des Moscovites interrogés seraient prêts à voter pour Russie-Unie. – 10% des Moscovites interrogés seraient prêts à voter pour le LDPR. – 6% des Moscovites interrogés seraient prêts à voter pour le KPRF. – 6% des Moscovites interrogés seraient prêts à voter pour Russie Juste / Za pravdu. – 5% des Moscovites interrogés seraient prêts à voter pour Iabloko. – Tous les autres partis obtiendraient 1%. – 17% des Moscovites interrogés seraient indécis. – 25% ne pensent pas aller voter.
//
Si l’on sonde les électeurs prêts à aller voter : – 28% seraient prêts à voter pour Russie-Unie. – 19% seraient prêts à voter pour le LDPR. – 12% seraient prêts à voter pour le KPRF. – 11% seraient prêts à voter pour Russie Juste / Za pravdu. – 8% seraient prêts à voter pour Iabloko. – 2% seraient prêts à voter pour chacun des 3 partis suivants : les verts, le parti de la croissance et le parti des communistes de Russie.
//
Une partie du sondage mérite que l’on s’y arrête, car elle compare les taux de popularité des personnalités dites “locales” / “second plan”. Une surprise apparait : Alexey Navalny n’est pas plus apprécié que Piotr Tolstoï, élu local conservateur à Moscou dans le quartier de Lyoublino sous les couleurs de Russie-Unie.
Enfin, noter que Alexei Navalny selon ce sondage aurait 61% de personnes interrogés qui désapprouveraient ses actions, tandis que son bras droit Lioubov Sobol obtient 17% d’opinions positives mais obtient également 25% des personnes interrogés qui désapprouveraient ses actions. Nous reviendrons sur ce sujet de pourquoi l’écosystème Navalny rend inconfortable les russes.
A noter également les popularités de Maxim Shevchenko, intellectuel nationaliste qui obtient 14% et du jeune Roman Yuneman, patriote conservateur que le smart vote de Navalny a fait perdre au profit des communistes, qui obtient 5%.
L’excellent site GOGOV.RU donne des informations factuelles et statistiques sur la Russie d’aujourd’hui.
Notamment le niveau des retraites en Russie. Selon ROSSTAT (l’INSEE russe) la retraite moyenne au 01/10/2020 était de 15.025,8 roubles tandis que la ra retraite moyenne pour vieillesse (âge) et départ à la retraite est de 15.965,5 roubles.
Les personnes avec des handicaps ont en addition une retraite de 9.908,8 roubles et les personnes ayant perdu le soutien de la famille : 10 124,4 roubles
Les retraites sont calculées en fonction de différents coefficients, plus important selon l’éloignement, la difficulté de vie et l’aspect climatique.
Les sujets avec les retraites les plus élevées sont :
Chukotka 25 518.6 roubles
Nénétsie 22 877.2 roubles
Oblast de Magadan. 22 656.9 roubles
Krai du Kamchatka 22 375.5 roubles
Khanty-Mansiïsk 22 065.6 roubles
Iamalie 22 005.4 roubles
Oblast de Murmansk 20 215.9 roubles
Sakha 19 972.2 roubles
Oblast de Sakhaline 19 828.5 roubles
Oblast de Tyumen 19 381.4 roubles
Komi 18 994.3 roubles
Oblast Arkhangelsk 18 695.5 roubles
Carélie 18 442.3 roubles
Krai de Khabarovsk 17 331.2 roubles
Saint-Petersbourg 16 543 roubles
Oblast de Tomsk 16 343.8 roubles
Moscou 16 119 roubles
Les sujets avec les retraites les plus basses sont
26.487.429 vaccins ont été réalisés contre 17.676.247 il y a 1 mois, 9.338.070 il y a 2 mois et 4.162.684 il y a 3 mois.
15.369.328 millions de russes (10,51% de la population) ont reçu au moins une dose contre 7.57% il y a un mois et 4,25% il y a 2 mois.
11.118.101 millions de russes sont vaccinés avec les deux doses soit 7,61% de la population contre 4,52% il a 1 mois et 2,12% il y a 2 mois.
Sur la dernière semaine – 149.635 personnes se font vacciner par jour – A ce rythme il faudra : 386 jours pour vacciner 50% de la population, 484 jours pour vacciner 60% de la population, 581 jours pour vacciner 70% de la population. Ou 359 jours pour vacciner toute la population adulte.
Les régions qui ont le plus vaccinés en nombre total: – Moscou : 1,4 millions de personnes (11,06% de la population) – Oblast de Moscou : 900.000 personnes (11,68% de la population) – Saint-Pétersbourg : 649.986 personnes (12,07% de la population)
Les régions qui ont le plus vaccinés en pourcentage de la population: – La Tchoukotka : 23,54% de la population – L’Oblast de Belgorod : 18,11% de la population – La Nénétsie ; 16,9% de la population – La Mordovie : 16% de la population – L’Oblast de Magadan : 15,41% de la population – L’Oblast de Sakhaline : 14,78% de la population – La Zabaikalie : 14,76% de la population – Sakha : 14,59% de la population – Tiva : 13,55% de la population – La Iamalie : 13,53% de la population
Les régions qui ont le moins vaccinés en pourcentage de la population: – Le Dagestan : 2,78% – La Kabardino Balkarie : 3,51% – La Tchétchénie : 4,47% – L’Adyguée : 4,95% – L’Ossétie du nord : 5,8% – L’ingoushie : 6,15%
A noter que pour l’armée : 855.965 personnes (95,11% des militaires) sont vaccinés avec au moins un composant du vaccin et 402.838 personnes (44% des militaires) sont entièrement vaccinés
L’excellent site Visegrád Post a récemment publié un article fort intéressant intitulé : « En quoi croit Moscou ? Le conservatisme russe n’est pas nécessairement le même que le conservatisme occidental » et m’a demandé de le commenter …
L’article a été écrit par un universitaire de la faculté des sciences humaines de l’Université de Szczecin et est paru dans un hebdomadaire libéral-conservateur polonais.
L’auteur affirme que la Russie aurait et promouvrait un conservatisme imparfait, sorte d’hybride de relents de néocommunisme, de nationalisme autoritaire, d’un État omniprésent et d’une Église orthodoxe caricaturale car vidée de son sens spirituel, preuve en serait les hauts taux de divorces et d’avortements. Étant majoritairement orthodoxe, la Russie ne saurait être un modèle pour une puissance appartenant au monde post-communiste catholique comme l’est la Pologne d’aujourd’hui.
Selon l’auteur : « Le conservatisme individualiste et libertarien des Polonais, issu de l’histoire particulière de l’aristocratie et de la petite noblesse de leur pays est tout simplement incompatible avec le conservatisme paysan, communautaire et autoritaire des Russes ».
Les conservatismes européens ?
Au sein des « nations » d’Europe de l’Ouest et/ou de l’Est d’aujourd’hui (hormis peut-être en Hongrie), les conservatismes qui s’y sont développés sont majoritairement des conservatismes superficiels voire passéistes ne portant en eux aucune réelle densité idéologique, ne permettant aucun changement en profondeur dans la société ni dans les peuples, et sont donc sans influence réelle sur le Destin des pays concernés, du moins sur la longue durée historique.
En France, par exemple, le conservatisme n’existe plus. Les conservateurs français sont éparpillés dans des partis politiques qui n’ont pas ou plus le pouvoir et les quelques élites conservatrices ne témoignent d’aucune énergie ni de capacité à bâtir un quelconque nouveau modèle. Au pire attendent-ils un nouveau de Gaulle et au mieux vont-ils chercher des modèles ailleurs, notamment en Russie.
Pour certains européens, l’Europe de Visegrád est un modèle, car identifiée comme une partie de l’Europe encore protégée et vivant « comme avant ». C’est pourtant curieux de penser que des pays ayant pris des dynamiques historiques et civilisationnelles pro-bruxelloises et pro-américaines pourraient sauver l’Europe et les Européens alors que leur avenir proche est déjà visible dans les rues de Paris, Malmö ou Bruxelles. Je n’inclue pas la Hongrie de Viktor Orbán qui est un OVNI mais n’a que 9,8 millions d’habitants et n’a donc pas la masse suffisante pour peser.
L’auteur du texte mentionne des dysfonctionnements russes profonds comme le trop grand nombre d’avortements et de divorces, et il a raison, mais il faut comprendre ces chiffres en gardant en tête que les dynamiques d’évolution sur la longue durée des divorces et des avortements sont bonnes (les deux sont en baisse), et que les autorités prennent des mesures volontaristes pour inverser ces tendances comportementales qui, quoi qu’il en soit, ne se changeront pas du jour au lendemain.
En parlant de tendances lourdes, l’auteur utilise le rejet de l’homosexualité comme une sorte de degré du caractère conservateur des sociétés, notamment en Pologne. Mais sur ce point, et malgré une gouvernance relativement conservatrice en Pologne, le pays profond évolue inévitablement et profondément vers plus de libéralisme sociétal puisque, par exemple, si le soutien au mariage gay était de 16% en Pologne en 2010, il atteignait 43% en 2017 et 45% en 2019. Dans le même temps en Russie, le soutien au mariage gay est passé de 14% en 2010 à 7% en 2019.
Sur le plan extérieur, la Pologne confirme le fort tropisme atlantiste et pro-occidental de son « pseudo-conservatisme ». Les conservateurs polonais, comme leurs adversaires progressistes, accélèrent la mise en orbite de leur pays autour du centre politique qu’est Bruxelles, dont les élites sociales-démocrates et mondialistes leur sont structurellement hostiles et leur mèneront une guerre totale d’extermination, comme elles l’ont fait en Europe de l’Ouest. C’est bien connu, Bruxelles ne tolère le nationalisme qu’en Ukraine, et le nazisme que dans les pays baltes car ces pays s’opposent à la Russie de Poutine.
Ne parlons pas du travail de fond des élites polonaises de tout bord, qui incluent les conservateurs, pour permettre la consolidation de l’OTAN dans l’Est de l’Europe – une OTAN dont les moteurs idéologiques sous-jacents sont, à n’en pas douter, bien éloignés des préoccupations des conservateurs polonais, français… ou russes.
La Russie
La Russie n’évolue pas via des ressorts identiques aux nations européennes. Elle sort de trois périodes totalitaires et déstructurantes que sont la période monarchiste autoritaire (qui toléra l’esclavage jusqu’en 1861), la période soviétique qui contribua à la création d’un homme nouveau (l’homo sovieticus) avec la destruction de l’identité religieuse et nationale et enfin la période post-soviétique libérale, qui, en une grosse décennie seulement, est arrivée à détruire la Russie sur le plan moral, sanitaire et démographique.
Et puis, un jour, « L’État, cette grande substance secrète de l’histoire russe qui en 1991 bascula dans le gouffre et fut réduite en cendres, s’est relevé, lentement, sûrement, de plus en plus rapidement, inébranlable et invincible dans son mouvement ascendant. Car en lui agit le destin. Et cet État a choisi Poutine pour conduire le processus historique en Russie. Ce n’est pas lui qui construit l’État, c’est l’État qui le construit. ».
Bien sûr, il n’est pas question de ne parler que de Vladimir Poutine, qui est le chef d’orchestre, mais bel et bien du produit de cet orchestre. Et cet orchestre travaille depuis 15 ans maintenant à bâtir, construire, définir, modéliser un nouveau cadre structurant. Un cadre politique, mais pas seulement.
Le conservatisme dynamique
La structure du nouveau conservatisme russe, telle que bâtie par ses créateurs, veut le transformer en autre chose qu’une simple idéologie. D’ailleurs ses créateurs le définissent comme une tentative d’aller au-delà du domaine de l’idéologie, d’en faire en quelque sorte une supra-idéologie, ce qui permettrait ainsi de dépasser les cadres idéologiques existants, jugés insuffisants et stériles, mais également de les englober.
Ce nouveau conservatisme a un nom : le conservatisme dynamique.
Tentons de formuler son essence propre : ce conservatisme dynamique doit avoir la capacité de se renouveler et se régénérer sans cesse pour combler les manques, les erreurs et les imperfections créés par l’Histoire, sans perdre son identité, et avoir toujours suffisamment d’énergie en réserve pour résoudre des problèmes inconnus, et préserver dans le temps un cadre identitaire grandissant et en développement permanent, suffisamment solide et surtout reconnaissable pour les nouvelles générations, afin de renforcer de façon permanente le lien entre les générations précédentes et actuelles.
Plus qu’un projet politique, le conservatisme dynamique russe est un authentique redémarrage civilisationnel, visant à l’instauration d’un nouveau système d’exploitation pour la Russie de demain.
Du reste, une autre dimension de ce conservatisme dynamique qui différentie les conservateurs russes de la majorité des conservateurs européens est à mettre en avant : le rôle civilisationnel accordé à la technologie.
En 2018, le président russe annonçait déjà la venue d’un « nouveau paradigme », né de la révolution numérique, et destiné à modifier le développement de l’État, de l’économie et de la société sous cette forme : « La vitesse du progrès technologique s’est brusquement accélérée. Elle augmente de façon spectaculaire. Ceux qui parviendront à traverser cette vague technologique iront loin devant. Ceux qui échoueront seront submergés et se noieront dans cette vague. Comme je l’ai dit, ces changements concernent toute la civilisation, et l’ampleur de ces changements appelle une réponse toute aussi puissante. Nous sommes prêts à la fournir. Nous sommes prêts à une véritable avancée. »
Conservateurs dynamiques de tous les pays : unissez-vous !
En réalité, la Russie et la Pologne font face à de nombreux défis historiques communs, qui dépassent largement les querelles de chapelles.
Selon moi, le principal défi commun est la question démographique, qui conditionne en partie, voire totalement, la capacité de ces pays à exister ou du moins à subsister dans 50 ou 100 ans, soit dans deux, trois ou quatre générations.
La crise démographique qui frappe l’Europe, la Pologne et la Russie est LE principal danger commun aujourd’hui, mais c’est la Pologne qui, en confiant son destin au Mordor bruxellois, prend le risque de finir comme les nations ouest-européennes.
À la recherche de modèles, les conservateurs français savent que le gaullisme ayant vécu, c’est le poutinisme qui est devenu le nouveau gaullisme. Et c’est bel et bien le conservatisme dynamique russe qui pourrait devenir le modèle à suivre et une potentielle voie de survie pour faire face aux enjeux colossaux auxquels Polonais et Russes feront face au cours de ce siècle.
La population de Moscou a augmenté de près de 3 millions de personnes depuis 1990, a déclaré le maire de la ville, Sergueï Sobianine, sur les ondes de la chaîne de télévision Russia 1.
Durant la même période, la population de la fédération de Russie est passée de 147.665.081 à 146.171.015 habitants soit une diminution de 1,01%.
A noter qu’en 2020, la population de Moscou a diminué de 42.000 personnes ce qui est la baisse la plus importante depuis 1993. La population de la région de Moscou a elle augmenté en 2020 de 22.463 personnes.
Cette diminution est due provisoirement a la ré-migration de populations russes dans leurs régions d’origines suite à la pandémie et aux frontières fermées, mais elle sous estime sans doute également l’immigration qui fait en sorte que la population de la ville pourrait en réalité être largement supérieur, comme durant le recensement de 2002 qui avait vu la population réelle supérieure aux projections.
Les visas d’investissement en Russie deviennent une réalité théorique car un projet de loi est en cours d’élaboration par le ministère du Développement économique.
L’objectif est que les citoyens étrangers qui investissent dans l’économie russe puissent obtenir de manière simplifiée un permis de séjour permanent (вид на жительство) pour eux-mêmes et les membres de leur famille.
Voici les principaux paramètres:
Devenir un entrepreneur individuel, investir 15 millions de roubles (166.000 euros au cours de 1 euro = 90 roubles) dans l’économie russe et créer 10 emplois pour des citoyens Russes.
Investir 15 millions de roubles dans une entreprise russe qui existe depuis au moins 3 ans, qui compte 25 employés et qui a payé pas moins de 6 millions de roubles (66.600 euros au cours de 1 euro = 90 roubles) d’impôts.
Devenez propriétaire d’une entreprise russe qui existe depuis au moins 3 ans et investir au minimum 15 millions de roubles (166.000 euros au cours de 1 euro = 90 roubles) dans l’entreprise.
Devenir propriétaire d’une entreprise étrangère présente en Russie depuis au moins 3 ans et qui a investi en Russie au moins 50 millions de roubles, soit 555.500 euros au cours de 1 euro = 90 roubles.
Posséder au moins durant 3 ans avant de demander un permis de séjour permanent des biens immobiliers ou des obligations d’État d’une valeur d’au moins 30 millions de roubles soit 333,000 euros au cours de 1 euro = 90 roubles.