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Enfin la vérité sur la Russie ?

Loin du venin Orange, Maurice Gendre à interviewé le spécialiste de la Russie : ” Romain BESSONET”.
Romain Bessonnet est un ancien militant communiste et secrétaire de cellule, en charge de la solidarité internationale d’une fédération du mouvement des jeunesses communistes, responsable de ville et membre du collectif national de l’Union des étudiants communistes. Il a quitté le PCF en 2001, car il était opposé à la résignation de ce parti face à l’Europe fédérale et en colère contre l’abandon des principes républicains qui était « flagrant dans le cadre des Accords de Matignon sur la Corse ».
A cette époque, il rejoint le Mouvement des citoyens (MDC), futur MRC, qu’il n’a pas quitté depuis.
Romain Bessonnet a été responsable de la campagne « jeunesse » de Jean-Pierre Chevènement dans la région Ouest en 2002.
Il présente un cursus universitaire en Droit et Sciences Politiques, ainsi qu’en russe. Passionné par le pays de Pierre le Grand, lassé par la propagande russophobe occidentale, il essaie de combattre les mensonges et les contrevérités qui circulent sans cesse à l’encontre de ce grand pays.

Quelques extraits :

Sur le concept de démocratie souveraine

 La démocratie souveraine est l’un des concepts clefs de la politique du pouvoir russe. Il a été élaboré par le premier adjoint au chef de l’administration présidentielle, Vladislav Surkov. Elaboré et formalisé par deux articles de presse, dont un, fondamental, dans la revue Expert  en 2005, intitulé Nationalisation du futur. Ce concept est né après les années 90 qui avaient vu les idées ultralibérales et occidentalistes l’emporter et être portées, avec Boris Eltsine, Egor Gaidar, Anatoly Tchoubaïs, ou Andrey Kozyrev, à la tête du pouvoir, et ce, jusqu’en 1998. Il traduit une volonté de rupture avec cette époque à partir de plusieurs axes :
– La fin de l’influence étrangère sur la politique russe (intérieure comme extérieure) 
– La fin de la mainmise étrangère sur la politique économique russe 
– Le rôle d’orientation de l’État dans l’économie, comme garant du long terme

Sur les organisation d’extrême droite Russes dont la presse Occidentale se gausse :
” La DPNI .. L‘Union slave … La RNE (unité nationale russe) …. 
La biographie de ses chefs et ses financements sont très opaques. Ces organisations se plaignent de « harcèlement » par les autorités qui les ont classées comme extrémiste. En effet, en faisant monter la haine, à grand renfort de publicité dans les médias étrangers, ils sont utilisés, consciemment, par les ennemis de la Russie comme l’incarnation d’un « peuple russe imbécile et raciste ».
De plus, en interne ils promeuvent une idéologie visant à lâcher le fardeau des républiques non-russes ethniquement pour recentrer le pays sur sa partie européenne jugée « ethniquement pure ». En fait, avec les élites occidentales, ils sont l’autre face de la même médaille : d’un côté on encourage le séparatisme dans les républiques non-russes et de l’autre on finance, on promeut et on tend le micro à ces organisations qui exigent de l’État le retrait de ces territoires. L’ensemble ayant en commun de vouloir démembrer la Fédération de Russie “.
Sur Berezovsky et Kodorkovski, victimes de la politique du Kremlin :
 Berezovsky était, dans les années 90, le plus influent et le plus connu des oligarques. Il a édifié sa fortune par la vente de Lada dans le cadre d’une joint-venture avec des investisseurs italiens. Toutefois, avec l’argent de la société il a acheté des actifs dans le secteur pétrolier et a liquidé sa société de voitures, laissant ses investisseurs sur la paille. Grâce à cette affaire il va faire beaucoup d’argent, notamment en fraudant les droits de douanes et les contingents pétroliers à l’exportation en faisant transiter ses hydrocarbures par la Tchétchénie.Il va ensuite fréquenter assidûment le club de tennis du président Eltsine. Lieu où se partage le gâteau des privatisations. Il va se faire privatiser la première chaîne de TV (ORT) et faire assassiner son directeur, Vladislav Listiev. Ce journaliste est un pionnier de la TV de la glasnost avec l’émission de jeunesse « vzglyad » ou « tchas pik », dans laquelle il brocardait politiques ou chefs d’entreprises. Il refusait de recevoir des ordres quant à la « ligne éditoriale » de la chaîne (notamment le montage de vidéos compromettantes, diffusées en « prime time » contre les adversaires politiques du « boss »).
Lors de l’élection présidentielle de 1996, tous les sondages donnent Guennadi Ziouganov, chef du parti communiste russe, vainqueur de l’élection. Boris Berezovsky va exécuter un plan en deux temps : rassembler ses amis oligarques (Goussinsky, Khodorkovsky, Potanine…) avec un mot d’ordre : « Il y a le feu à la baraque et il faut mettre la main au portefeuille. ». Et ses associés entendent bien le discours et vont ouvrir une ligne de crédit illimitée au candidat Eltsine, confiée à Anatoly Tchoubaïs  (le père des privatisations) et utiliser (à son corps défendant) le général Lebed, candidat patriotique, pour prendre des voix aux communistes (l’un des bailleurs de fonds de Lebed est à cette époque un certain Gary Kasparov) et ensuite appellera à voter Eltsine en lui donnant le poste de secrétaire du conseil de sécurité de la Fédération de Russie.
Une fois Eltsine réélu, Berezovsky prend, avec ses compères, les rênes du pouvoir. Ils vont continuer à sucer le sang de l’économie russe tels des vampires, en se répartissant les gisements pétroliers et les matières premières. Résultat : krach complet du système financier en août 1998.
Berezovsky, durant cette période de relative paix en Tchétchénie, va financer le chef islamiste le plus dur et « premier ministre » tchétchène Chamil Bassaev. Avec l’aide de ses amis de la mafia locale bien entendu, il perçoit aussi des commissions pour que Moscou ferme les yeux et laisse la frontière ouverte aux trafics divers et variés (armes, drogues, pétrole, métaux précieux…) en cours en Tchétchénie à cette époque.
En 1996, il devient adjoint au secrétaire du conseil de sécurité de la Fédération de Russie, où le FSB l’accuse de transmettre des informations sensibles vers des Etats étrangers (en l’occurrence Israël, les USA et la Grande Bretagne) et de désinformer le président Eltsine sur le conflit yougoslave et la situation en Tchétchénie. Il répondra en sortant de son chapeau un certain Lieutenant-colonel du FSB Litvinenko (son « ami » depuis 1994) qui accusera la haute hiérarchie du FSB d’avoir ordonné l’assassinat de l’oligarque, après son éviction de l’institution en 1998.
Le 17 novembre 1998, commence le déclin de l’oligarque. En effet, ce jour-là, celui qui était aussi à cette époque le ministre de l’Intérieur de Russie, Sergueï Stepachine (aujourd’hui président de la Cour des Comptes de Russie), remet en main propre un rapport au Premier Ministre Evgueni Primakov, chevalier de la lutte anti-corruption. Ce document fait état de transferts illicites d’argent liquide vers la Suisse, de son blanchiment et du retour de ces capitaux frauduleux.
Au cœur de ces opérations illégales se trouve : Boris Abramovitch Berezovsky.
Primakov prend une résolution qui ordonne aussitôt une enquête administrative et judiciaire pour transfert illicite de capitaux et fraude fiscale à l’encontre des auteurs. Berezovsky commence alors une campagne contre Primakov et son entourage qui se termine par la destitution de ce Premier Ministre gênant.
Il tombe en disgrâce quand Poutine devient président et réclame le retour à l’État de l’Aeroflot, de sa chaîne ORT et de ses avoirs pétroliers, ainsi que le paiement de ses arriérés d’impôts. Face à cela, Berezovsky se réfugie en Grande-Bretagne. Certaines sources affirment qu’il est agent d’influence de  l’Intelligence Service.

Quant à Khodorkovsky, à la fin de l’URSS, il va avec des copains de fac (comme Sergueï Monakhov) piquer la caisse de sa section des jeunesses communistes et avec ces fonds, ils vont faire de la « spéculation » de marchandises d’importations (faux cognac, matériel informatique…) puis vont créer une banque, la Menatep, qui se spécialise dans le blanchiment de l’argent de la mafia moscovite (la bande de Solntsevo) et ouzbèke.
Avec cet argent, ils vont commencer à se lancer dans l’aventure des privatisations, en rachetant pour une bouchée de pain les entreprises les plus rentables de l’économie russe dans divers domaines (matériaux de construction, engrais …), le tout en étant vice-ministre de l’industrie pétrolière en 1992-93.
En 1995, Eltsine et ses ministres de l’Intérieur et de la Défense ont un problème : les caisses sont vides pour mener la guerre en Tchétchénie. Berezovsky et Khodorkovsky vont proposer à Eltsine et son éminence grise Korjakov (chef de la sécurité présidentielle) d’échanger des crédits en dollars gagés sur les entreprises d’État les plus rentables (pétrole, nickel, aluminium…).
Marché conclu ! C’est grâce à ce système diabolique que Khodorkovsky va acquérir la compagnie pétrolière Ioukos.
Avec sa banque, Khodorkovsky, va en plus se servir dans la caisse de l’État russe en plaçant les obligations d’État et en prélevant sur celles-ci des commissions prohibitives, ce qui amènera à la cessation de paiement de la Russie en août 1998.
A l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, celui-ci lui demande, en 2002, de remettre la plus grande partie de ses avoirs pétroliers à l’État contre une somme modique. Celui-ci s’y refuse et se met à monter un courant politique libéral en utilisant les ressources de son entreprise et d’autres entrepreneurs pour reprendre le pouvoir perdu en 2000 et refaire le coup de 1996, mais cette fois contre Poutine. Celui-ci a alors laissé tomber la voie amiable et a déclenché des poursuites pour fraude fiscale “.
L’interview est extrêmement intéressante et est consultable ici. A diffuser !

La Russie menace t’elle l’Occident ?

C’est le titre du dernier livre de Jean-Sylvestre Mongrenier (professeur agrégé, docteur en géographie-géopolitique, chercheur à l’Institut français de géopolitique (Paris VIII) et chercheur associé à l’Institut Thomas More), aux éditions Choiseul. Cet ouvrage a donné lieu à une interview très intéressante de Yannick Harrel à ce sujet, interview que je vous incite à lire.
Je viens de terminer cet ouvrage et au delà de son aspect ludique, concis, et relativement clair, et d’une préface très intéressante de Yves Lacoste, j’ai trouvé que c’était un ouvrage extrêmement orienté et teinté d’une relative hostilité à la Russie de Poutine et Medvedev. Pour parler plus clairement, ce livre est un relai des théories oranges et Atlantistes. Quelques exemples ?

– Page 85 : ” L’état globalement désastreux de la “Russie-Soviétie” en 1945 n’a pas dissuadé Moscou de se poser en rival de l’Occident et de nourrir des ambitions grandiloquentes “.

– Page 86 : ” Ideas have consequences. Telle est la devise d’un think-tank de renom : la Heritage Fondation

– Page 116 : ” Il faut attendre que Vladimir Poutine prononce un discours très hostile à Munich pour qu’une partie des dirigeants ouest-européens commencent à prendre la juste mesure des Choses

– Page 117 : ” L’affaire Géorgienne est un cas d’école : des mois durant, les provocations de Moscou sont présentées comme de la désinformation et lorsque les Russes passent à l’action militaire directe (aout 2008) la responsabilité est rejetée sur Tbilissi (exemple type de discours infalsifiable). ” 

– Page 126 : ” La Géorgie occupe une position clef, essentielle pour accéder en toute liberté à la Caspienne et et contribuer au pluralisme géopolitique de l’Asie Centrale. L’orientation Occidentale de la Russie est importante pour le développement de projets que Bruxelles s’efforce de développer (gazoduc Nabucco, Corridor énergétique Méridional, Partenariat Oriental) afin de sécuriser les approvisionnements Américains et de promouvoir un arc de sécurité et de bonne gouvernance sur ces confins orientaux

– Page 168 : ” L’après 2001 laissait à penser que Vladimir Poutine privilégierait les relations avec Israël, intégré dans une grande alliance civilisationelle, depuis Vancouver jusqu’à Vladivostok

Pourtant la relance de la diplomatie Russe dans le monde Arabo-musulman, le renforcement des liens diplomatiques avec le front du refus (Syrie, Iran ..) et les rapports avec divers mouvements Islamistes régionaux (Hezbollah, Hamas ..) ne facilitent pas les relations Russo-Israéliennes
.”
– Page 217 et 218 la conclusion est un summum : ” l’état Russe n’est pas au bout de ses peines et l’activisme dont fait preuve ses dirigeants n’est pas la réponse adéquate aux défis qui lui sont jetés, bien au contraire ils les aggravent. Aussi devraient il se garder de toute forme de géopolitique de pavlovisme et ne pas insulter l’avenir. Consolider le pays, aménager le territoire et ouvrir des opportunités en coopération avec l’Occident, plutôt que de rêver de sphères de contrôle et d’état monde “.

Kirghizie verte / marron

Des infos dissonantes sur les évènements à Bichkek .. La Kirghizie bleue tournerait brune .. La révolution prend le total contre pied des évènements Oranges de 2005. La révolution de avril 2010 prend une couleur verte / marron. A savoir une forte orientation nationale.
Le président déchu à démissionné et aurait été exfiltré par des Russes grand seigneurs au Kazakhstan voisin.
En même temps, les autorités Russes se montreraient inquiètes des incidents reportés contre les ressortissants Russes et leurs biens.
Ce grand jeu oppose les Russes, les Américains et les Chinois mais implique désormais les Turcs chez qui le nouveau gouvernement Kirghize cherche un appui financier. L’immixtion Turque dans une zone frontalière de la zone Turcophone et indépendantiste Chinoise, le Yogurtistan (pour paraphraser notre sublime MAE) pourrait être un déclencheur de futures tensions régionales avec la Chine.

Je rappelle que le Kirghizstan est un petit pays de un peu plus de 5 millions d’habitants et que 1 habitant sur 3 à moins de 15 ans.La population est composée de 65% de Kirghizes (peuple Turc nomade), mais également d’ouzbèkes (14,5 % de la population), principalement situées dans le sud, de russe (9,0 %, essentiellement dans le nord), mais aussi de petite communautés doungane (1,2 %), ouïghour (1,1 %), tadjike (1,1 %), turque (0,9 %), kazakh (0,7 %), ukrainienne (0,5 %) et coréenne (0,3 %). Il existe également de petites communautés d’origine allemande. Le pays comprend 75 % de sunnites (Islam) et 20 % d’orthodoxes (Chrétiens). 
Comme vous pouvez le constater chers lecteurs, le pays est coupé en 3 : les Russes concentrés au nord, les Kirghizes au centre et les Ouzbeks au sud.
Les Evènements récents ont comme d’habitude été “mal” retranscris par les médias nationaux Français, incapables d’en percevoir les enjeux réels, visiblement le “grand jeu” n’est pas à la portée de la majorité des journalistes issus des écoles de journalisme ou autres instituts de journalisme Français mais on en a l’habitude ..
Israël par exemple a été totalement laissé hors des événements, pourtant le mouvement révolutionnaire semble particulièrement viser la communauté juive locale qui comprend 1.200 personnes et est concentrée à Bichkek mais également près de Och et Djalal Habad, soit dans le fief du président déchu Bakaiev. Les bureaux et locaux des hommes d’affaires juifs ont été visés et détruits (sources).
L’affiche ci dessous pendue sur les grilles de la chambre du gouvernement et traitant le fils du président Maksim Bakaiev de sale juif en l’incitant à quitter le pays, après les affaires de détournement d’argent dont a été accusé le gouvernement. Maksim Bakaiev serait au jour d’aujourd’hui aux états unis (?).
Israël a par ailleurs appelé à d’éventuelles mesures drastiques contre le nouveau gouvernement si celui ci ne prenait pas les mesures adéquates pour lutter contre l’antisémitisme croissant.
Dans l’ordre des populations “visées”, il ressort :
1 – Juifs
2 – Chinois
3 – Américains
4 – Russes (?)
Ci dessous quelques photos prises par un journaliste Russe sur place

alexandre latsa, sources et opinions !

Mon article sur les “Francais en Russie” a suscité des réactions intéressantes chez les forumeurs de VER. Ne pouvant poster chez eux je me permet de répondre à distance :
– Je n’ai d’autre paroisse que mon blog.
Le fait que je publie sur des supports tenus par d’autres (Ver1fr1, Agoravox, Le Figaro, le blog de ria novosti france etc etc) ne font pas de ces supports “mes” paroisses.
– Je n’ai pas de problèmes “de couilles” (c’est élégant) pour en discuter sur le forum puisque en ai été visiblement désinscrit. Je note quand même qu’il me semble que j’ai le droit d’écrire ce que je veux sur MON blog.
Après tout je n’ai pas hurlé au scandale lorsque BILL a cité mon blog il y a de ça 18 mois sur VER en disant que mon blog sentait le souffre (!) .. Non je n’ai pas cherché la polémique et commencé à accuser tout le monde ..
– Je pense en effet qu’un monde libre est utopique, les citoyens ne sont à même de s’auto-diriger, le monde est devenu trop compliqué, il faut au contraire des états forts, pour maitriser l’économie ou encore faire face au terrorisme international par exemple …
J’espère avoir l’occasion d’en rediscuter avec Léo un jour lors d’un “vrai” débat ..
– Je n’ai jamais écrit, ni prétendu être “journaliste” même si la voie de la Russie m’a attribué ce statut. 
– Je filerais la gerbe à l’un des membres de ce forum car je posterais à des endroits peu fréquentables (?), à savoir un “site” d’extrême droite.
Je voudrais rapeller que JE ne poste nul part mais que quiconque est libre de reprendre mes articles ..
A droite comme à gauche ..
Chez Balkans-Infos, ou sur le blog du Figaro Russie, chez Rebelles.infos comme chez Palestine Solidarité ..

Quoi de neuf en Kyrghizie post Bakaiev

J’ai ajouté quelques éléments sur mon post “Kirghizie bleue
Egalement reçu  ce jour un article intéressant sur REUTERS. Je mets en gras les passages clefs :

K
yrgyzstan’s self-proclaimed new leadership said on Thursday that Russia had helped to oust President Kurmanbek Bakiyev, and that they aimed to close a U.S. airbase that has irritated Moscow. Their comments set Wednesday’s overthrow of Mr. Bakiyev, who fled the capital Bishkek as crowds stormed government buildings, firmly in the context of superpower rivalry in Central Asia.

No sooner had presidents Barack Obama and Dmitry Medvedev signed an arms reduction pact in Prague as part of an effort to “reset” strained relations than a senior official in Mr. Medvedev’s delegation urged Kyrgyzstan’s new rulers to shut the base. The official, who declined to be named, noted that Mr. Bakiyev had not fulfilled a promise to shut the Manas airbase, which the United States uses to supply NATO troops in Afghanistan. He said there should be only one base in Kyrgyzstan – a Russian one.

Omurbek Tekebayev, a former Kyrgyz opposition leader who took charge of constitutional matters in the new government, said that “Russia played its role in ousting Bakiyev”.  “You’ve seen the level of Russia’s joy when they saw Bakiyev gone,” he told Reuters. “So now there is a high probability that the duration of the U.S. air base’s presence in Kyrgyzstan will be shortened.” Russian Prime Minister Vladimir Putin denied that Moscow had played a part in the turmoil in the former Soviet republic, which Russia regards as part of its own back yard. But he was the first foreign leader to recognize opposition figure Roza Otunbayeva as leader of Kyrgyzstan, and telephoned her soon after she said she was in charge. The United States said it had not yet decided whether to recognize Ms. Otunbayeva’s government, and did not say who it believed was in control.
Russia’s top general said 150 paratroopers had been sent to Russia’s own Kant base in Kyrgyzstan, and Mr. Medvedev’s office said they would protect Russian citizens at its embassy and other diplomatic facilities. Ms. Otunbayeva, who once served as Mr. Bakiyev’s foreign minister, said the interim government controlled the whole country except for Mr. Bakiyev’s power base of Osh and Jalalabad in the south, and had the backing of the armed forces and border guards. She said the situation in Kyrgyzstan’s economy was “fairly alarming” and it would need foreign aid. She said Mr. Putin had asked how Russia could help.  “We agreed that my first deputy and the republic’s former prime minister, Almaz Atambayev, would fly to Moscow and formulate our needs,” she told Russian Ekho Moskvy radio. Mr. Putin did not promise a specific sum, she said. “But the fact that he called, spoke nicely, went into detail, asked about details – generally, I was moved by that. It is a signal.”
Ms. Otunbayeva said Mr. Bakiyev was holed up in Jalalabad. “What we did yesterday was our answer to the repression and tyranny against the people by the Bakiyev regime,” she told reporters.
Kyrgyzstan, a country of 5.3 million people, has few natural resources but has made the most of its position at the intersection of Russian, U.S. and Chinese spheres of influence.
Washington has used Manas to supply U.S.-led NATO forces fighting Taliban insurgents in Afghanistan since losing similar facilities in Uzbekistan, apparently after pressure from Moscow
Mr. Bakiyev announced the Manas base would close during a visit to Moscow last year at which he secured $2-billion (U.S.) in crisis aid, only to agree later to keep it open at a higher rent. The U.S. chargé d’affaires in Bishkek met Ms. Otunbayeva, while in Washington a top U.S. diplomat received Mr. Bakiyev’s foreign minister, Kadyrbek Sarbayev. “Our message to both is the same,” State Department spokesman P.J. Crowley told a news briefing. “We will continue to urge them to resolve this in a peaceful way.” 
Michael McFaul, a senior White House adviser on Russia told reporters in Prague: “This is not some anti-American coup. That we know for sure, and this is not a sponsored-by-the-Russians coup.”
He said Mr. Medvedev and Mr. Obama had not discussed the base. A U.S. official said they had considered making a joint statement on Kyrgyzstan, but none was issued. Bishkek awoke to blazing cars and burned-out shops on Thursday after a day in which at least 75 people were killed. The Pentagon said limited operations were continuing at Manas, and support to Afghanistan had not been seriously harmed. Pentagon officials say Manas has been central to the war effort, allowing around-the-clock combat airlifts and airdrops, medical evacuation and aerial refuelling, and that alternative solutions would be less efficient and more expensive.
Mr. Bakiyev, himself brought to power by a “people power” revolution in 2005, told Reuters by telephone that he had no plans to step down, but offered to talk to the opposition leaders who have claimed control of Kyrgyzstan. “I can’t say that Russia is behind this,” he said. “I don’t want to say that – I just don’t want to believe it.”  Speaking to Russia’s Ekho Moskvy radio, he acknowledged that he had little control over events in the capital. With rioters roaming the streets and widespread looting after a day in which dozens were killed in clashes between protesters and police, the self-proclaimed new interior minister ordered security forces to fire on looters. 

Smoke billowed from the seven-storey White House, the main seat of government, as crowds rampaged through it. Looting was widespread and shots could still be heard on Thursday night. The uprising was sparked by discontent over corruption, nepotism and rising utility prices. A third of the population live below the poverty line. Remittances from the 800,000 Kyrgyz working in Russia make up about 40 per cent of Kyrgyzstan’s GDP.
Another 10 per cent or so comes from the giant Kumtor gold mine, operated by Canada’s Centerra Gold.  Centerra said operations were unaffected by the turmoil, but its shares were down around 5 per cent on the day, following an 11 per cent fall on Wednesday.

Trilogie industrielle : une symphonie pour North Stream …


Hier vendredi 09 avril 2010 Gazprom a inauguré le chantier du tronçon sous-marin du gazoduc Nord Stream, un itinéraire foncièrement nouveau pour l’exportation de gaz russe vers l’Europe, dans la baie Portovaïa de Vyborg, non loin de Saint-Pétersbourg.

Les premiers tuyaux du pipeline sous-marin ont été soudés en présence du président russe Dmitri Medvedev, du premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende, du commissaire européen à l’Energie Günther Öttinger, du président du comité des actionnaires de Nord Stream AG et ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, du PDG de Gazprom Alexeï Miller et du directeur opérationnel de Nord Stream Matthias Warnig.

Le 7 avril dernier, Gazprom a rapporté avoir posé le premier tuyau sous la mer Baltique.

D’une capacité annuelle de 55 milliards de m3 de gaz, Nord Stream reliera par le fond de la mer Baltique les réseaux gaziers russe et européens en contournement des pays de transit traditionnels. Son itinéraire passera par les eaux territoriales et les zones économiques exclusives du Danemark, de la Suède, de la Finlande, de la Russie et de l’Allemagne. Le gazoduc comptera deux conduites. La première, d’une longueur d’environ 1.220 km et d’une capacité de 27,5 milliards de m3 de gaz, doit entrer en service en 2011. L’achèvement de la deuxième tranche, d’une capacité de transport égale, est prévu pour fin 2012.
Les actionnaires de la société Nord Stream AG sont Gazprom (51% du capital), les allemands Wintershall Holding et  E.ON Ruhrgas (20% chacun) et le néerlandais Gasunie (9%). Le français GDF Suez rejoindra le projet à hauteur de 9% dans les semaines à venir, a annoncé vendredi le PDG du groupe énergétique français, Gérard Mestrallet.
North Stream sera alimenté principalement par le gisement de  Ioujno-Rousskoïe (situé en sibérie occidentale près de Tioumen) ,,,

Mais également à terme par le gisement Off-Shore de Chtokman, situé dans le nord de la Russie ..

Pour cette occasion, Un compositeur de Saint-Pétersbourg, Anton Loubtchenko, a créé une symphonie baptisée Trilogie industrielle sur le gisement gazier russe Chtokman, la principale source de gaz pour le pipeline Nord Stream, a annoncé vendredi le centre de production Cinemafonika. La Trilogie industrielle est “consacrée aux grands chantiers russes du XXIe siècle – l’exploitation du gisement de Chtokman, la construction d’un pont ferroviaire sur le fleuve Iouribeï (district autonome des Nenets de Iamal), ainsi que la production de gaz à Sakhaline”, rapporte Cinemafonika. La symphonie a été accompagnée d’une projection sur écran géant d’images vidéo spéciales. Le compositeur Loubtchenko, 23 ans, est promu du Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Il a également écrit un opéra,”Mowglie”, sur la prise d’otages dans une école de Beslan.



La projection est en images ci dessous : 

Kirghizie bleue ?

09 04 2010
Un lecteur me demandait ce que je pensais des évènements, ma réponse est qu’Il est difficile d’en tirer les grandes conclusions .. Mais enfin on peut se réjouir :

– fin d’un autre régime Orange .. C’est un symbole ..

– Retour des bonnes grâces de la Russie, la télévision Russe montrait des manifestants hier qui criaient des slogans pro Russes ..

– Il y a en gros 5 à 7 ans l’Eurasie était frappé par cette vague de révolutions colorées .. Désormais il semble que le reflux soit en cours ..
Ukraine, Kirghizie, demain Géorgie ?
http://en.rian.ru/world/20100408/158488958.html



–  Wikipédia donne des informations intéressantes sur la nouvelle leader de l’opposition : Roza Issakovna Otounbaïeva . 
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Celle ci est co-secrétaire générale du parti Ata-Jurt (qui signifie patrie en kirghize). Otoubaïeva sort diplômée de la faculté de philosophie de l’Université d’État de Moscou (МГУ) en 1972 avant de revenir en RSS de Kirghizie en tant que professeure de philosophie puis cheffe du département de philosophie de l’Université d’État de Kirghizie.
À partir de 1981, Otoubaïeva commence une carrière politique en tant que seconde secrétaire du comité de quartier (Raion-komitet ouRaikom) Lénine de Frounzé (ancien nom de Bichkek). En 1992 elle est nommée par le président Askar Akaïev au poste de ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre. La même année elle est nommée ambassadrice aux États-Unis puis au Canada jusqu’en1994. Elle rentre au Kirghizstan en 1994 pour retrouver le poste de ministre des Affaires étrangères. Elle est ensuite affectée au poste d’ambassadrice auprès du Royaume-Uni.
Otounbaïeva est empêchée de se présenter aux élections législatives de février-mars 2005 à cause d’une loi entrée en vigueur récemment qui oblige les candidats à avoir résidé au Kirghizstan les cinq années précédant l’élection.
Otounbaïeva est l’une des figures de proue de la Révolution des Tulipes. Lors des émeutes dans le sud du pays, elle refuse toute négociation avec le gouvernement et demande la démission du président Akaev. Elle apporte un visage féminin et un discours de diplomate occidentalisée, très rassurants pour les Occidentaux, à une Révolution soutenue par les clans nationalistes islamistes du sud du pays et les barons de la drogue.
Elle a été ministre des Affaires étrangères du Kirghizstan entre 2005 et 2007.

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– Quelqu’un a t’il plus d’infos sur cette participation de “nationalistes Islamistes et autres barons de la drogue” ?


– Je rappelle que : La Russie par la définition de sa géographie n’a pas de frontières naturelles. Pour compenser cela, la Russie a historiquement toujours opéré de la même façon : installer un pouvoir fort et purger toutes influences extérieures déstabilisatrices et créé des zones tampons autour de ses frontières. La Russie a quelque fois poussé cette influence trop loin mais elle n’a jamais été aussi forte (localement comme internationalement) que lorsque cette zone tampon a existé. Le meilleur exemple est l’union soviétique qui a permis à Moscou d’étendre son influence dans un grand nombre de pays, en Europe ou en Asie centrale. L’effondrement de l’Union Soviétique en 1991 a fait retourner la Russie à ses frontières du 17ème siècle, celle ci redevenant faible et vulnérable. A ce moment la, les Etats Unis ont tenté de saisir l’opportunité d’empêcher la Russie de redevenir “forte” en tentant de la neutraliser à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières.
De façon interne, les EU ont tenté de soutenir des forces politiques progressistes afin de changer la “nature” même du pouvoir politique en Russie, la nature du Kremlin.
De façon externe, les EU ont tenté d’empêcher la résurgence de l’influence Russe en Eurasie, notamment par le biais de l’extension de l’OTAN et l’implantation de bases en europe de l’est et en asie centrale, mais également des révolutions de couleurs dans les états frontaliers avec la Russie. Sous le règne de Vladimir Poutine, la Russie s’est reconsolidée intérieurement et re centralisée politiquement. Cette étape étant terminée (facilitée par la hausse des matières premières), la Russie renforcée cherche désormais à reconstituer sa zone tampon.


10 04 2010
J’implémente ce message avec un diaporama fourni par RIA NOVOSTI  sur l’évolution économique du Kirghizstan :



11 04 2010
A écouter l’analyse de REALPOLITIK TV

Geoffroy Saint-Grégoire sur la situation au Kirghiztan
Загружено realpolitiktv. – Свежее видео

BICHKEK ! БИШКЕК !

Oleg Kozlovsky, an activist with the Oborona youth movement : “With such methods they will hardly achieve anything better,” he wrote on his Twitter blog.
Speaking to The Moscow Times, he said he was disappointed to see the violence and looting. “These protests are more like spontaneous riots than an organized regime change. This is not what happened in Ukraine,” he said.
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Oborona, petit frère de OTPOR qui se plaint des méthodes de son grand frère ..  On aura tout lu non ?