Hélas, les événements se déroulent toujours avec une dynamique négative et se sont transformés en une crise systémique à grande échelle non seulement dans les sphères militaro-politiques, mais aussi économiques et humanitaires.
Chaque jour, l’ordre occidental multiplie le chaos et devient de plus en plus intolérant, même envers les pays occidentaux eux-mêmes, qui tentent de démontrer leur indépendance.
Les propositions des mêmes députés hongrois pour consolider les valeurs chrétiennes ont été perçues comme un détournement.
Les États-Unis n’ont rien d’autre à offrir au monde que leur domination.
Personne ne peut dicter à notre peuple le type de société que nous devons construire.
L’humanité a désormais deux voies : soit continuer à accumuler un fardeau de problèmes qui nous écrasera tous inévitablement, soit trouver ensemble une solution, certes pas idéale, mais qui fonctionne.
Le libéralisme classique a complètement perverti – initialement il a promu la liberté totale de chacun, puis au 20ème siècle les libéraux ont commencé à déclarer qu’une société ouverte a des ennemis et que donc lar liberté peut être limitée voire annulée.
L’Occident a oublié les “principes sacrés” du libre-échange, de l’ouverture économique, de la concurrence égale et du droit à la propriété privée.
En général, ils n’ont peur de rien, ne sont pas timides à propos de quoi que ce soit. Ils ont tué par exemple un général iranien, Soleimani. Vous pouvez le considérer comme bon vous semble, mais il s’agit d’un fonctionnaire d’un autre État. Ils l’ont tué sur le territoire d’un pays tiers et disent : “Oui, c’est nous.
“De quoi s’agit-il, où vivons-nous ?
La vraie démocratie dans un monde multipolaire présuppose le droit de tout peuple, de toute société, de toute civilisation de choisir sa propre voie, son propre système socio-politique.
Personne ne pourra jamais dicter à notre peuple quel type de société et sur quels principes nous devons construire.
Le monde développera inévitablement des modèles plus efficaces et plus attractifs que les démocraties occidentales.
Les valeurs traditionnelles ne sont pas un ensemble fixe de postulats, elles sont uniques pour chaque peuple, elles ne doivent pas être imposées, mais respectées.
Des tendances inédites avec des dizaines de genres, bien qu’étranges, à mon avis, mais qu’il en soit ainsi. La Russie ne s’implique pas dans ces questions. Concernant les défilés gays et les modifications du genre, ils ne devraient pas essayer de les mettre en œuvre dans d’autres pays.
Contrairement à l’Occident, nous ne ne venons pas dans la cour de quelqu’un d’autre.
Les tentatives de l’Occident de conduire tout le monde sous un même modèle sont vouées à l’échec.
Il n’y a pas d’unité entre les pays occidentaux. L’Occident a par contre récemment pris un certain nombre d’actions visant à aggraver la situation dans le monde, notamment en fomentant un conflit en Ukraine.
Ce sont les sociétés traditionnelles de l’Est, de l’Amérique latine, de l’Afrique, de l’Eurasie qui forment la base de la civilisation mondiale.
La multipolarité est du reste la seule chance de restaurer la personnalité juridique de l’Europe.
La Russie ne deviendra pas une puissance hégémonique. La Russie est une civilisation indépendante et originale, qui ne s’est jamais considérée et ne se considère pas comme un ennemi de l’Occident. L’américanophobie, l’anglophobie, la francophobie, la germanophobie – ce sont les mêmes formes de racisme que la russophobie et l’antisémitisme, ainsi que toutes les manifestations de xénophobie.
En utilisant le dollar comme arme, l’Occident a discrédité l’idée d’un système de monnaie de réserve.
La Russie considère que la formation de nouvelles plateformes financières internationales est inévitable, y compris aux fins de règlements internationaux. Ces plateformes doivent être situées en dehors des juridictions nationales, être sécurisées, dépolitisées, automatisées et ne dépendre d’aucun centre de contrôle unique. Est-il possible de faire cela? Bien sûr que oui!”
La majorité devrait bénéficier du commerce mondial, “et non des sociétés super-riches individuelles.
Le développement technologique ne doit pas augmenter les inégalités mondiales, mais les réduire, c’est ainsi que la Fédération de Russie met en œuvre sa politique.
L’unité de l’humanité ne se bâtit pas sur le commandement, elle se bâtit sur l’opinion de tous.
L’effondrement de l’Union soviétique – a détruit l’équilibre des forces géopolitiques et nous sommes dans la décennie la plus importante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La Russie n’a pas été et ne pourra jamais être détruite et « rayée » de la carte géopolitique.
Il vaut la peine de penser à changer la structure du Conseil de sécurité de l’ONU afin qu’il reflète la diversité du monde.
Nous nous trouvons à un tournant historique, devant nous est probablement la décennie la plus dangereuse, la plus imprévisible et en même temps la plus importante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La principale contradiction de la nouvelle ère est que l’Occident ne peut plus gouverner seul le monde et que les peuples ne veulent pas qu’il les dirige. C’est une situation révolutionnaire, source de conflits.
La tâche principale est de résoudre de manière constructive cette contradiction et de construire une symphonie de la civilisation humaine.
Bien sûr, nous avons des coûts, et surtout, cela concerne les pertes liées à la conduite d’une opération militaire spéciale. Tout le monde y pense. Il y a des pertes économiques. Mais il y a d’énormes acquisitions. Ce qui se passe, en fin de compte, je tiens à le souligner, profite en fin de compte à la Russie et à son avenir.
Le slogan “nous n’abandonnons pas les nôtres” est ancré au plus profond de chaque Russe, la volonté de se battre pour son peuple conduit à la cohésion sociale.
Je suis convaincu que la dictature ne peut être combattue que par la liberté de développement des pays et des peuples et la complexité florissante des cultures et des traditions.
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Question : pourquoi l’opération spéciale a-t-elle commencé ?
Kiev a ouvertement déclaré qu’il ne respecterait pas les accords de Minsk. Il fallait faire quelque chose avec le Donbass : les gens vivent sous les bombardements depuis huit ans, ce qui continue à ce jour. Il fallait décider quelque chose : reconnaître leur l’indépendance mais nous savions qu’ils ne survivraient pas seuls donc nous avons donc dû les inclure dans l’État russe. Mais Kiev continue les bombardements ce qui signifie que nous avons dû mener cette opération. Eh bien, pourquoi attendre qu’ils commencent. C’est la logique inévitable des événements.
Question : avez-vous le sentiment qu’il y a dans la société que l’ennemi a été sous-estimé ? Non car nous savons vu ce qui se passe. Ils ont crée une zone fortifiée à grande profondeur dans le Donbass. Nous savions que ce processus se poursuivrait. Le plus loin, le pire, le plus dangereux pour nous, et nous subirions encores plus de pertes.
Les Russes et les Ukrainiens sont essentiellement un seul peuple, les différences sont dues au fait qu’une partie de la population se trouvait dans d’autres États différents.
Malheureusement l’Ukraine a pris forme comme un État artificiel (…) et franchement le seul garant réel et sérieux de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine ne pouvait être que la Russie.
Question : quel est le plan de l’opération spéciale ?
Le plus important est d’aider le Donbass et l’ajout de territoires supplémentaires était une suite logique des événements, car les gens voulaient être réunis avec la Russie.
Demain, c’est 60 ans du point culminant de la crise des missiles de Cuba, lorsqu’ils ont décidé de battre en retraite. Pouvez-vous vous imaginer dans le rôle de Khrouchtchev ? Dans aucun cas. Je ne peux pas m’imaginer dans le rôle de Khrouchtchev. Dans aucun cas.
La Russie soutient l’idée de conclure un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mais n’imposera rien à Erevan – Poutine.
Il y a un consensus presque complet en Russie. Il y a des pro-occidentaux, ils y vivent, leurs enfants y vivent, mais ils sont peu nombreux.
Le pic des difficultés liées à la vague de restrictions et de sanctions est passé, et l’économie russe s’est adaptée aux nouvelles réalités.
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