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La cybergénération prendra le pouvoir !

A lire sur AGORAVOX le dernier article de Yannick intitulé : “la cyber génération prendra le pouvoir“. Un article étayé, intéressant et qui soulève des questions essentielles. A impérativement lire et diffuser.
Quelques extraits pour vous donner envie de lire cet article révolutionnaire :


Il est possible de mesurer l’importance d’une personne comme d’une technologie à l’admiration et la crainte qu’elles suscitent. Or, l’ère Gutenberg semble faire place irrémédiablement à l’ère numérique avec l’avènement des nouveaux réseaux d’information et de communication. 
Cette révolution qui a déjà bouleversé nos habitudes, ne va pas sans modifier fondamentalement les schèmes de pouvoir, provoquant une crispation des élites en place, celles là même qui de profits cyniques en privilèges exorbitants en sont venues à mériter le statut de parasites de la République.

Lorsque l’on fait mention de génération Internet .. L’un des aspects les plus prégnants des diverses études menées est que cette population dispose d’un niveau souvent intellectuellement et/ou professionnellement élevé …. Foncièrement critiques envers la société, ces utilisateurs/producteurs du cyberespace sont porteurs d’une autre vision sociale comme créateurs de contenus ne rentrant guère dans le moule de la société consumériste contemporaine.

Le « poids » de cette génération est d’ores et déjà pris en compte par les responsables politiques et économiques car si chaque Internaute n’est pas un producteur de contenu, il est en revanche souvent relayeur de celui-ci, formant une chaîne où l’un de ces relais peut se muer à son tour en producteur. De fait, la réputation d’une marque ou d’une personne publique peut facilement être ébranlée ou encensée par les nouveaux médias des masses : c’est d’ailleurs cette prise de conscience par les autorités qui les incitent à vouloir transformer Internet en un simple espace régulé à vocation purement commerciale ou suffisamment aseptisé pour le rendre inoffensif : c’est que je nomme la minitélisation d’Internet.

La France mais aussi ses partenaires Européens n’ont aucunement compris ce qui se passait sous leurs pieds.

Les moyens d’action préalablement employés avec réussite à l’encontre des mass media deviennent entièrement caducs concernant Internet. Ces mass media qui ont pour fonction désormais non d’informer mais de relayer ce qui est permis sans recul critique nécessaire.

Pour mener une guerre dans les démocraties modernes, il convient de se parer du rôle du défenseur animé des plus nobles intentions. Le panel de notre époque est bien établi et permet de rallier un maximum de partisans : la pédophilie ; la contrefaçon ; le terrorisme sont les trois épouvantails autorisant les sociétés occidentales à renier les principes humanistes ayant libéré antérieurement la connaissance et les peuples.

La génération Internet est par conséquent légitimement appelée à prendre les rênes de pays aux mentalités sclérosées et aux schémas d’action et de pensée dépassés par les évènements. 

Les régimes oligarchiques occidentaux ayant failli dans leur mission de former et protéger les citoyens : se contentant de les transformer en consommateurs tout en éviscérant sciemment toute notion de solidarité à seule fin de les contrôler. 

Le déclassement social, les abus des autorités et leurs affidés, les restrictions unilatérales, la fatuité et l’égoïsme des puissants, la violence gratuite par manque de repères sociaux et de juste autorité, l’omniprésence d’une économie rentière ne peuvent que donner lieu à un besoin de changement : la génération Internet EST ce changement.

La Russie et les médias (III)

Suite à mon article prévisionnel sur les “nouvelles révolutions de couleurs”, un des commentaires disait ceci :
La promotion pour les russophobe parisiennes, c’est généralement devenir correspondantes pour leurs mediamensonges à Washington ! Le must pour les Kollabos!
Ce commentaire pourrait paraître infondé mais ne l’est pas du tout.
Laure mandeville, ex-correspondante du FIGARO à Moscou pendant 3 ans (1997 à 2000) correspondante du même journal à Washington depuis le début de l’année 2009 …
Lorraine millot, ex correspondante de libération en Russie pendant 6 ans (2003 à 2009) est également depuis cette année correspondante à Whashington ..
Dans les fleurons du blog de cette dernière, celui ci extrait :
 ….. 
Si on compare à Moscou – comparaison absurde mais c’est de là que je viens et un fidèle pack d’internautes ne cessait alors de m’expliquer que la démocratie américaine valait bien la russe… – me voilà donc atterrie au paradis du journaliste. 
En six ans à Moscou, je n’ai certainement pas souvenir d’un seul meeting de Poutine ou Medvedev auquel j’ai pu m’accréditer si facilement, la veille pour le lendemain. Sous Medvedev, la pratique de «l’ouverture» voulait plutôt que ses attachés de presse appellent pour demander si l’on ne voudrait pas assister à telle ou telle remise de médaille. Au bout de deux ou trois fois où j’avais mieux à faire, le Kremlin en avait déduit que je n’étais pas «un des leurs» –mes articles auraient pu suffire pour les éclairer– et je n’étais plus conviée aux évènements… qui m’intéressaient
Mais les collègues français en poste ici m’ont avertie: «Ça n’ira pas plus loin. En tant que journaliste française, tu n’existes pas pour eux. A la Maison Blanche, on n’a accès à aucun conseiller. Ce ne sont pas les journalistes français qui auront des scoops aux États-Unis. Le job ici consiste plutôt à parler à l’homme qui a parlé au conseiller, qui a parlé au président». Très prometteur.
…..
Pour Lorraine Millot :
-> “absurde de comparer Moscou à Whashington” / 
Les Russes apprécieront !
-> “Lorraine a mieux à faire que de répondre aux invitations de l’état Russe en tant que correspondante de presse” / 
Mais la question : “qu’a t’elle à faire de mieux” ?
-> “Mes articles auraient du leur suffire à leur prouver que je n’étais pas un des leurs” dit elle / 
Mais la journaliste correspondante n’a pas a nous faire partager ses sensibilités politiques mais à rendre compte de la situation du pays dans lequel elle travaille et ce de la façon la plus “objective” possible .. 
-> “Le paradis du journaliste ” dit elle ? Pourtant ses collègues lui disent : “en tant que journaliste Francais tu n’existes pas ici ” /
Voila tout le paradis du journalisme pour une correspondante de presse d’un journal français aux états unis ..
……..
Voila la conséquence de la prise de contrôle du “lobby Américain” de nos médias (entre autres) : nos journalistes ne sont bons qu’à aller servir les intérêts de l’Amérique en Russie d’abord en nous braquant nous Français contre les Russes, puis en allant docilement à Washington, suprême récompense, d’ou ils n’ont pas “droit” aux scoops mais juste à être sur la photo.
Affligeant mais pas surprenant pour qui sait qui détient réellement Libération et surtout que son nouveau “patron”, le dénommé Joffrin est un ancien young leader de la “fondation franco américaine” (dernier nom de la 6ième ligne) …

Les médias et la Russie (II)

 

Avant hier, je recevais ceci de la part de mon ami ARTHUR :
Bonjour Alexandre,
Pour information : commentaire refusé par Le Figaro mais celui de raboliot “passe” !
———- Message transféré ———-
De : L’équipe du Figaro.fr <moderationweb@lefigaro.frDate : 26 octobre 2009 11:08
Objet : votre message a été rejeté À : vivrerussie@gmail.com
Bonjour -Arthur-,
et merci pour votre participation sur lefigaro.fr.
Votre message et/ou contenu a été modéré. Les propos résolument agressifs dirigés à l’encontre d’une marque, d’un produit, d’un organisme, ou d’une personne ne sont pas admis sur cet espace. L’agressivité est proscrite de la ligne éditoriale lefigaro.fr.
Message posté le:
26/10/2009 08:48:41
Votre message :


Raboliot007 rabache toujours la meme chose, une fois a l’endroit une fois a l’envers, quoique le plus souvent a l’envers ..

 

Sur l’article :
Cordialement,
L’équipe d’animation de la communauté Mon Figaro
*******
Reprenons :
Pour l’équipe de modération du FIGARO, le message suivant :
Dans la Russie de Putin, on tue tous le jours, conscencieusement, méthodiquement, efficacement
.. N’est donc pas un propos résolument agressif dirigé à l’encontre d’une marque, d’un produit, d’un organisme, ou d’une personne .. SIC
Alors que la réponse suivante (destinée à l’auteur du post précédent) :
Raboliot007 rabache toujours la meme chose, une fois a l’endroit une fois a l’envers, quoique le plus souvent a l’envers
… Est lui censuré car un propos résolument agressif dirigé à l’encontre d’une marque, d’un produit, d’un organisme, ou d’une personne …
*******
Ce web incident pourrait paraître anodin mais il ne l’est pas, il témoigne au contraire d’une ligné éditoriale totalitaire et orientée, respectant des pseudos chartes internets qui ne sont que de la poudre aux yeux pour internautes lambdas !
En ce qui concerne la Russie et je peux avec bien d’autres en témoigner le parti pris et la mauvaise foi sont absolument ahurissants. Pourquoi ?
Je reviendrais très bientôt sur les raisons réelles via un article que j’enverrais aux rédactions francophones ainsi qu’aux correspondants de presse des grands journaux en Russie ..
Néanmoins et c’est sans doute pour cette raison que l’organisation de jeunesse NASHI a décidé de poursuivre en justice 4 grands journaux Européens dont le monde et le JDD pour les articles en lien …
Relaté sur VivreenRussie l’incident est censuré par les rédactions Françaises ! Fait surprenant, l’article est bel et bien visible via le cache de Google mais la page liée du monde est mystérieusement devenue vierge !
Seul France soir et le Moscow times relèvent le dépôt de plainte sans le censurer, n’est ce pas extraordinaire ?
Pas pour les gens qui lisent les chroniques de marie jégo, violemment hostiles au pouvoir Russe et qui débordent régulièrement sur une Russophobie à peine cachée. Vous pouvez d’ailleurs écrire à cette dernière la ou/et contacter la rédaction du Monde pour vous plaindre du systématique parti pris hostile de cette dernière, indigne d’un journaliste digne de ce nom. Passez soit par le médiateur, soit par le courrier des lecteurs.
*****
Il n’y a néanmoins pas que en Russie que en Russie que le monde a des problèmes de relations avec l’état comme l’explique cet article qui raconte les péripéties de leur correspondante en Tunisie, Florence Beaugé, expulsée pour ses articles “scandaleux” qui ne visent qu’à “casser de la Tunisie” et jugée par les authorités “transie de haine” et “bonne pour la psychanalyse” .
Tout un programme, de la Tunisie à la Russie, le Monde n’a qu’à faire travailler des journalistes objectifs et compétents, mais lorsqu’on sait à qui appartient ” l’immonde …”

En 1989 on a rayé la Russie

Une interview à lire de Marc FERRO, extraits :
Je constate seulement des frontières mentales chez les spécialistes, qui tiennent aux traditions académiques autant qu’aux histoires propres à chaque pays. Souvent, ceux qui travaillent sur l’Allemagne ne parlent pas de l’URSS, les experts de l’Europe de l’Est oublient l’Allemagne de l’Ouest, et quand on dessine l’Europe post-communiste, on peut omettre la Russie.
Avec l’inflation inouïe du rouble après la perestroïka, les économies des gens ne valaient plus rien du jour au lendemain. Les Russes ont subi un choc sans thérapie. De quoi nourrir plus que des réserves sur les mérites de la démocratie libérale !
Il a fallu attendre Poutine pour que les salaires soient à nouveau en partie payés.
Le sentiment antirusse et antisoviétique est ici en France presque de tradition !
Nous avons eu le PC le plus fort d’Europe et donc un ressentiment à la mesure. On a rayé la Russie après 1989.

 
La droite avait été tellement traumatisée par le communisme soviétique qu’elle n’a pu douter un seul instant que la Russie avait été enterrée avec lui.
A gauche, le ressentiment est pire parce qu’on en veut à l’URSS d’avoir construit le contraire du communisme idéal.

 

Le 11/09 en débat, sur la première Russe ..

En Septembre dernier la première chaine de télévision diffusait un reportage sur les “attentats” survenus à Moscou le 11 septembre 2001. Ce débat à été traduit, le voila ci dessous, regardez le c’est extremement instructif.

Du caucase, de la France et des droits de l’homme

Alors que le caucase est de nouveau déstabilisé par des influences extérieures, et que le héros de la Russie qu’est Evkourov à été victime d’une tentative d’attentat, la chose qui se fait appeller “ambassadeur aux droits de l’homme” vient de se fendre d’une visite éclair en Tchétchénie et d’un commentaire pour le moins perfide et déplaisant, comparant la nouvelle administration de Kadyrov à un chateau de sable !
Comme mes lecteurs pourront le lire ici voila ce que je réponds à ce dernier :
“cher monsieur Zimmerman, allez donc vous occuper de vos affaires ‘nationales’, à commencer par la Guadeloupe’ (et je rajoute : allez donc faire respecter vos droits de l’homme dans les cités de la banlieue Parisienne ) Enfin, pour les lecteurs qui ont un l’intelligence d’avoir de la curiosité, ces photos de la Tchétchénie reconstruite par Moscou et Kadyrov .. Admirez le “avant – après ” !

Répression à Moscou ??

La presse Occidentale a bon dos de toujours nous répéter à quel point en Russie les libertés essentielles sont bafouées et à notamment le droit de l’opposition à manifester. Le 31 mai dernier, selon le nouvel obs , la police aurait encore arrêté plus ou moins arbitrairement des manifestants qui selon toute vraisemblance n’avait tout simplement pas demandé l’autorisation à la mairie de Moscou de manifester, une technique bien connue de manifestation sauvage, destinée à entrainer des arrestations et ce afin que la presse étrangère puisse s’en donner à coeur joie sur la “répression policière du Kremlin et les libertés bafouées …” 

Pourtant de Paris à New Yord, de Tel Aviv à Dubrovnik, de Tokyo à Washington, je mets au défi tous mes lecteurs d’organiser des manifestations sauvages sans autorisation préfectorale, en tenant des slogans anti-gouvernementaux et ne pas se faire “emmener au commissariat le plus proche “! Mais le plus intéressant est dans l’article sus mentionné la dernière phrase : ” Les journalistes avaient été tenus à distance par les forces de l’ordre ” Diantre ! Pourtant, ce n’est pas ce que nous dit Arthur, qui était sur place, a pu prendre des photos et cela sans être le moins du monde embêté, la preuve en images ici, allez voir ca vaut “vraiment” le comparatif avec les articles de la presse Française ;)))

Georgie : qui a piégé qui ?

Extraits :

La crise Osséto-Géorgienne a suscité divers commentaires quant à ses causes. Dans Le Monde du 4 septembre 2008, Bernard Dreano soutient l’idée que les autorités Géorgiennes seraient tombées dans un piège que Moscou leur aurait tendu, en faisant croire que la Russie était sur le point d’abandonner l’Ossétie du Sud.
Inversement Bernard Henri-Levy prétend que la Géorgie aurait attaqué pour préempter une attaque russe et que 150 chars russes auraient déjà été présents en Ossétie du Sud. Cette thèse est celle utilisée par le gouvernement Géorgien qui affirme désormais que son action du 7 août fut une réaction à une entrée massive de l’armée russe via le tunnel de Roki “
.

Je conseille aux lecteurs de lire les 7 démonstrations de Jacques SAPIR

démocratie à la Russe ?

« Démocratie à la russe » est un ouvrage passionnant. Jean-Robert Raviot, maître de conférences à Nanterre et à Sciences-Po, y procède à un froid décryptage de la vie politique russe. Avant de nous livrer à une comparaison décapante avec la « démocratie à l’européenne », livrons-nous à quelques explications :
En moins de vingt ans la Russie est passée du « parlementarisme balbutiant de la fin de l’empire » à la « démocratie présidentialiste post-soviétique » (1) et les Russes sont rapidement devenus des adeptes de l’ « athéisme démocratique » (2), sceptiques sur les élites qui les représentent.
Le nombre des partis siégeant au Parlement n’a cessé de se réduire : dix dans la chambre élue le 12 décembre 1993 ; quatre seulement dans la Douma d’Etat élue le 2 décembre 2007.
Le vote « de conviction » ou « d’élimination » qui marquait les scrutins du début des années 1990 a cédé la place à un vote « clientéliste » et d’ « allégeance » (3), un « vote d’allégeance » qui s’est porté, en 2007, à 70% sur Russie Unie, la grande force centrale, « centriste », qui a émergé, puis s’est imposée, comme force dominante en renvoyant sur les marges extrêmes les libéraux et les communistes. Pour Russie Unie, « la démocratie est au service de la souveraineté nationale et de la puissance » (4) ; la démocratie vise moins à « être représentative que constructive ».
C’est ainsi que la Russie est devenue avec Russie Unie un pays à parti dominant. Cette situation était déjà connue auparavant dans d’autres pays réputés démocratiques tels que le Japon, avec le Parti libéral-démocrate depuis 1945, Taiwan, avec le Kouo-Min-Tang de 1950 à 1991, le Mexique, avec le Parti révolutionnaire institutionnel de 1930 à 2003, et la Suède, avec le Parti social démocrate de 1932 à 1976.
Bien sûr, la tentation est grande dans les médias occidentaux de condamner l’évolution de la Russie dont la vie politique s’éloignerait à leurs yeux de l’idéal type de la démocratie. Jean-Robert Raviot ne cède pas à ce confort intellectuel facile. Bien au contraire, il se plaît à souligner – horresco referens – les points de convergence entre la démocratie post-soviétique et la post-démocratie européenne :
– l’inégalité d’accès aux grands médias ; – la vie politique qui se transforme en feuilleton télévisé à épisodes ; – le débat politique simplifié à l’extrême et n’ayant qu’une incidente réduite sur la délibération ; – le changement des modes de scrutin ; – la lutte contre l’ « extrémisme » pour mobiliser ses partisans et déconsidérer son opposition : certes, en Russie ce sont les « libéraux » qui jouent le rôle d’ « extrémistes » dévolu en Occident aux « nationaux », mais la mécanique de manipulation de l’opinion est la même ; – la dictature du politiquement correct même si le politiquement correct n’est pas le même à l’est et à l’ouest : c’est le patriotisme en Russie (Russie Unie se définit comme « le parti de la réussite, du redressement national ») ; c’est le mondialisme et l’antiracisme en Occident (où l’on veut construire « une humanité hors sol et hors histoire », selon Marcel Gauchet) ; – des procédures électives qui dans les faits visent moins à permettre au peuple de choisir ses dirigeants qu’à assurer une légitimité à l’élite au pouvoir.
A rebours du « démocratiquement correct », Jean-Robert Raviot estime finalement que loin « d’accuser un quelconque retard la Russie post-soviétique est au contraire en avance sur son temps » (5). Et d’enfoncer ainsi le clou : « Le vernis de la modernité démocratique triomphante craque et les innombrables faux-semblants politiques de l’Occident apparaissent en pleine lumière. Aux Etats-Unis, le césarisme et le népotisme, qui constituent depuis toujours la part d’ombre du système politique, se manifestent avec une évidence sans pareille. Le « phénomène bureaucratique » se déploie avec un systématisme presque caricatural dans la « construction européenne ». Les préceptes du « politiquement correct » ont partout pris les apparences d’une nouvelle religion civile officielle. Les clientélismes de toute nature semblent constituer les vrais arcanes de la décision politique. La connivence des fortunes privées et des pouvoirs publics semble devenir la règle et la possession d’un patrimoine important est la clef du succès d’un nombre croissant d’entreprises de conquête du pouvoir politique. Enfin, l’impératif de sécurité est invoqué à l’appui de dispositions généralement plébiscitées qui substituent progressivement un état d’exception permanent à l’ordre constitutionnel. A l’heure où les recettes de la « gouvernance » se substituent à l’art du gouvernement des hommes, « la démocratie occidentale redescend du piédestal sur lequel l’histoire de l’après-1945 l’avait placée dans une comparaison, forcément avantageuse, avec les totalitarismes national-socialiste et communiste (6) ».
Les Occidentaux jugent sévèrement la démocratie à la russe au regard de l’idéal démocratique. Mais la démocratie à la russe renvoie en miroir à l’Occident la vision de sa propre réalité, toujours plus éloignée des grands principes censés la fonder.
Et pourtant l’Occident continue à s’ériger en donneur de leçons alors même qu’il est plus que douteux que les chefs politiques occidentaux bénéficient auprès de leur peuple d’une estime et d’une popularité réelles aussi flatteuses que celles dont bénéficient Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev !
(1) « Démocratie à la Russe », p. 5. (2) Op. cit., p. 8. (3) Op. cit., p. 48. (4) Site Internet de Russie Unie, cité dans « Démocratie à la russe », p. 10. (5) Op. cit., p. 118. (6) Ibid.Jean-Robert Raviot, « La Démocratie à la russe », Ellipses, avril 2008, 160 p., 17,10 euros