Quelques 39 régions russes ont accepté d’aider à restaurer les zones déjà contrôlées par les troupes russes et la milice populaire principalement en LDN (voir image ci dessous).
J’ai déjà parlé du rôle dominant de Moscou dans la reconstruction du Donbass et notamment de la LNR et de Lougansk. Saint Petersbourg s’occupera de Marioupol avec Toula.
Le Tatarstan prendra par exmple en charge la ville de Lisishansk et Khabarovsk s’occupera de Debaltsevo.
Mais l’aide déborde du Donbass et s’étend aux autres territoires sous contrôle russe.
Les régions de Novgorod et de Penza se sont par exemple regroupées pour coopérer avec les zones sous le contrôle de l’armée russe de la région de Zaporozhye.
Krasnodar a organisé la livraison de fret humanitaire vers la région à Kupyansk, dans la région de Kharkov dont 20% est sous contrôle russe, ainsi que la création d’un groupe de travail avec des représentants de l’administration militaro-civile.
Certaines régions utilisent des fonds budgétaires pour aider le Donbass, tandis que d’autres impliquent des entreprises. Les fonds devraient être dirigés principalement vers la restauration des infrastructures et des équipements sociaux.
– 96 722 mariages – 58 673 divorces – 111 986 naissances (-9,6% par rapport à juin 2021) – 140 730 décès (-24,2%. par rapport à juin 2021) La décroissance naturelle s’est donc élevée à – 28.744 personnes.
Si l’on regarde le rôle du Covid, 3.630 décès ont le Covid comme cause unique et principale (3% de la mortalité) soit une diminution de 85% par rapport à juin 2021 et dans 247 cas le COVID-19 était une maladie concomitante, qui a influencé le développement d’autres maladies et a contribué à l’apparition de complications qui ont accéléré le décès du patient soit 72,5% de moins qu’en juin 2021 ;
Au total le Covid est donc responsable de seulement 3% de la mortalité, ce qui confirme qu’on ne meurt plus du Covid en Russie, et la mortalité est revenu à son niveau d’avant pandémie, il y a eu 137.237 décès en juin 2019 par exemple.
Sur le premier semestre 2022
635.218 naissances contre 678.112 naissance sur le S1 2021 soit 42.894 naissances en moins et une baisse de 6,3%, ce qui est conséquent malheureusement.
1.019.040 décès contre 1.100.044 décès sur le S1 2021 soit 81.004 décès en moins et une baisse de 7,3%.
La réduction naturelle de population se tasse donc, passant de -412.932 pour le S1 2021 à -383 822 durant le S1 2022.
Le nombre de mariages augmente un tout petit peu, il est de 369.356 contre 368.440 pour le S 2021 soit une hausse de 916 mariages et une augmentation de 0,2%.
Le nombre de divorces lui augmente : passant de 307.567 durant le S1-2021 à 317.830 durant le S1 2022 soit 10.263 divorces en plus et une hausse de 3,3%.
La grande nouvelle est la baisse de la mortalité, surtout du Covid. Les deux dernières années de Pandémie (de avril 2020 à avril 2022) ont vu une surmortalité de 1,1 millions de personnes dont 823 600 que Rosstat attribue au Covid.
chiffres en milliersChiffres en milliers
Mais visiblement, la moindre dangerosité des variants qui circulent actuellement ainsi qu’un plausible début d’effet de moisson en Russie qui découlerait de la forte surmortalité précitée pourrait confirmer le retour à une mortalité de norme, voir un peu inférieure à la tendance naturelle attendue.
Meme si la Russie traverse une sixième vague de Covid comme on peut le voir ci-dessous …
Il y a peu d’hospitalisations sur Moscou, comparé aux précédentes vagues comme on peut le voir ci-dessous
Situation identique sur Saint-Pétersbourg avec également très peu d’hospitalisations comparé aux précédentes vagues
Et enfin a l’échelle russe avec les Data de 48 sujets de la fédération
A noter que seulement 11 régions de Russie ont réintroduit le port obligatoire du masque. – Région de Belgorod ; – région de Smolensk; – Région de Nijni Novgorod; – Région d’Arkhangelsk; – Région d’Oulianovsk; – République de l’Altaï ; – République de Touva ; – République de Bouriatie ; – Territoire Trans-Baïkalie; – Territoire de Khabarovsk; – Sakhaline.
Du coup, nous revenons a un ratio Natalité / Mortalité comme avant 2020
” Essayez de répondre à la question “Combien de genres, par exemple, en France ou aux USA?” Maintenant, il n’y en a plus deux. Nous, nous en avons deux, et eux au moins 80. Déjà à un autre niveau du problème, le monde, sous l’influence des militants des dictatures libérales, en est venu à estomper et, à bien des égards, à simplement détruire la notion de base pour nous. Regardez à quel point, avec quelle agitation fantastique et avec quelles ressources matérielles ils nous disent qu’il y a au moins 80 genres.Des symposiums et un grand nombre d’ouvrages y sont consacrés. Mais le plus important est que ceux qui en doutent ou défendent un point de vue différent, arguant qu’après tout il n’y a que deux sexes, subissent eux une persécution colossale.
J’en avais déjà parlé dans un précédent article : quelques 5 000 prisonniers ont été envoyés travailler sur des chantiers de construction en Russie, a déclaré Sergey Bystrov, président du conseil d’administration de l’Association nationale des professionnels du recrutement dans la construction et l’industrie (NAPKO-SP), lors d’une réunion du conseil public du ministère de la Construction
Le directeur du Service pénitentiaire fédéral de Russie, Alexander Kalachnikov, avait cette année suggéré d’utiliser des prisonniers là où il y a une pénurie de main-d’œuvre en Russie et afin de remplacer les travailleurs migrants.
Le vice-Premier ministre russe Marat Khusnullin a déclaré que que quelques 180 000 prisonniers pourraient au total être attirés vers les chantiers de construction dans tous le pays.
J’ai déjà publié quelques sondages (Voir la fin de ce message) sur l’opinion des russes sur l’Ukraine.
Kommersant a publié les résultats d’un sondage de rue.
59% des Russes estiment que l’opération militaire spéciale en Ukraine traîne en longueur, et 30% pensent que les hostilités dureront plus d’un an.
Dans le même temps, 60% des personnes interrogées soutiendraient la décision de Vladimir Poutine de lancer une “nouvelle offensive contre Kyiv”, mais dans le même temps 65% approuveraient également l’intention du président d’arrêter l’opération spéciale et de signer un accord de paix.
62% des Russes sont convaincus que l’opération spéciale est “certainement” ou “plutôt” réussie, et seuls 19% sont d’un avis contraire, et 19% ont du mal à répondre.
62% des hommes interrogés ne sont pas prêts à participer personnellement aux hostilités en Ukraine, s’ils en ont la possibilité – c’est cependant six pourcents de plus que dans une enquête similaire qui a eu lieu en la seconde quinzaine de mai.
29% des répondants ont exprimé leur désir de participer à l’opération spéciale, et le plus souvent les 45 à 59 ans (37%) l’avouent, alors que chez les hommes de 18 à 29 ans seulement 23%.
La menace de pénurie inquiète les Russes plus que l’utilisation de l’arme nucléaire.
La décision de Vladimir Poutine “d’annoncer demain le début d’une nouvelle attaque contre Kyiv” serait soutenue par 60% des personnes interrogées, 26% seraient contre. 65 % approuveraient une hypothétique décision du président « demain » d’arrêter l’opération spéciale et de signer un accord de paix et 28 % seraient contre.
En général, 52% des personnes interrogées sont favorables à la poursuite de l’opération militaire et 38% favorables à des négociations de paix.
Les auteurs de l’étude notent que sur la période de mi-mars à fin juillet, le ratio partisans et opposants à l’opération spéciale est resté pratiquement inchangé : 69% des sondés la soutiennent et 23% ne la soutiennent pas, tandis que 8 % ont trouvé difficile ou ont refusé de répondre.
Ces 9, 10 et 11 septembre se tiendront des élections locales / municipales à Moscou.
A ce titre l’organisation de sondage RussianField a fait une enquête sur 2.000 moscovites pour définir les 7 humeurs qui caractériseraient la population moscovite au devant de ses élections :
79,1% des gens sont satisfaits ou plutôt satisfait de la situation dans la ville tandis que 18,2% ne sont pas satisfaits de la situation à Moscou. La part de ceux qui sont satisfaits de la situation diminue avec l’augmentation de l’âge et augmente en fonction de la hausse des revenus. En clair, les jeunes et les gens sans soucis financier sont plus satisfaits que les gens plus âgés et plus pauvres. 86% de ceux qui sont satisfaits de la situation dans la capitale ont déclaré qu’ils iraient certainement aux urnes. Parmi les mécontents, seuls 11% sont déterminés à participer au vote.
La majorité des Moscovites (59,2%) pensent que la situation dans la ville s’est améliorée au cours des 2 dernières années. 25% ont déclaré que la situation restait inchangée et 13% des répondants estiment que la situation dans la capitale s’est aggravée. Ceux qui se rendent aux urnes évaluent plus positivement la situation à Moscou : parmi eux, la part de ceux qui pensent qu’il y a eu des améliorations atteint 70,6 %. Plus le revenu du répondant est bas, plus il est pessimiste dans l’évaluation des changements dans la ville.
Moins d’un tiers des personnes interrogées souhaiteraient annuler la décision de lancer l'”opération militaire” dans le passé s’ils le pouvaient. Chez les hommes, la proportion de partisans de « l’opération militaire » est sensiblement plus élevée que chez les femmes : 52 % et 46 %, respectivement. Plus le sondé est âgé, plus il est probable qu’il n’aurait pas annulé la décision de lancer l’ « opération militaire » dans le passé s’il le pouvait.
57,3% des Moscovites savent que les élections auront lieu le 11 septembre contre 41,6% toujours pas au courant du vote à venir. La proportion de ceux qui sont au courant des élections à venir augmente avec l’âge : la majorité des répondants âgés de 18 à 29 ans ne pouvaient pas nommer la date du vote.
La majorité des sondés (59,5%) prévoient de participer aux élections si elles avaient lieu dimanche prochain (+2 points de pourcentage). La part de ceux qui vont voter augmente avec l’âge et le niveau de satisfaction à l’égard de la situation actuelle. Les répondants à faible revenu sont moins enclins de déclarer leur intention d’aller aux urnes que les répondants à revenu moyen et supérieur.
Le nombre de partisans du vote à l’urne est de 49,2% et le nombre de partisans du vote électronique de 48,7%. La proportion de ceux qui choisissent de voter à l’urne est significativement plus élevée chez les répondants de plus de 60 ans. Parmi les tranches d’âge de moins de 60 ans, la majorité des répondants ont au contraire tendance à souhaiter voter par voie électronique. Plus le revenu du participant est faible, plus il choisit souvent de vote à l’urne. Enfin la part de ceux qui envisagent de participer aux prochaines élections sous forme de vote électronique est légèrement plus élevée parmi les répondants les plus susceptibles de participer aux élections.
Maintenant, les partis politiques :
Russie unie est largement en tête avec 37,1 % parmi tous les répondants et 50,3 % parmi ceux qui vont voter.
Le LDPR (10,3%) occupe la deuxième place en popularité avec 10,3 % parmi tous les répondants et 7,7 % parmi ceux qui vont voter.
Le Parti communiste de la Fédération de Russie est en troisième lieu avec 9,9% parmi tous les répondants mais 11,1 % parmi ceux qui vont voter.
Les autres partis n’obtienent pas 5%.
A noter que la cote de Russie unie est nettement plus élevée parmi ceux qui vont voter par voie électronique (50,3%) et elle augmente aussi chez les partisans du LDPR et du parti gens Nouveaux.
12 5% des répondants et 9,6 % parmi ceux qui vont voter ne savent toujours pas pour qui voter.
Le rating de Russie Unie est le plus fort chez les sondés avec éducation supérieure (46,9%) et le plus faible chez les sondés avec éducation basse (7,2%). A l’inverse le LDPR et le KPRF obtiennent 12,2% et 12,8% chez les sondés avec éducation basse et 4,9% et 3,3% chez les sondés avec éducation supérieure.
Autre (petit) fait marquant : le LDPR est crédité de 12,8% et Gens Nouveaux de 8,4% chez les 18-29 ans.
Devenir russe devient l’objectif d’un nombre croissant d’étrangers, du monde entier certes, mais aussi d’européens et donc de francais.
Comment en est-on arrivé là ?
Dans les années 90, à la chute de l’URSS, de millions de russes de l’étranger (les pieds rouges) sont revenus des nouveaux pays soviétiques vers la Russie pour devenir des citoyens de la fédération de Russie. La Russie était un enfer sur terre mais être étranger dans une nouvelle nation l’était au moins autant, voir plus.
Dans les annees 2000, ce processus s’est plus ou moins achevé et le relai de naturalisation russe a été pris par les habitants des pays voisins de la CEI avec un pic en 2005 de 504.518 personnes. La Russie se re-développait et bien plus rapidement que ses voisins de CEI, devenant un aimant à une forte immigration de travail mais pas que.
En 2009 avec la crise financière, ces processus se sont ralentis et n’ont recommencé à accélérer qu’après 2015 et les événements en Ukraine mais avec un temps tampon. 2019 a vu 497.817 naturalisations, 2020 a vu 656.347 naturalisations et 2021 a vu 735.385 naturalisations, le record historique de la Russie. 2022 semble partie pour terminer sur le niveau de 2021 avec entre 600 et 700 000 naturalisations.
Pour autant devenir russe, restait jusque peu une décision prise quasi uniquement par les gens du “monde russe” ou des russes de l’étranger souhaitant se rapprocher de leurs racines alors que pourtant les raisons objectives de fuir l’Europe et s’installer en Russie étaient (et sont toujours) légions comme les lecteurs de mon blog ont pu des 2011 le lire dans ma : “lettre à Clara“, mon conseil de venir travailler en Russie en 2012, ou en 2013 via l’interview d’un fromager francais qui expliquait pourquoi il : “souhaitait devenir russe“.
Durant cette période, rarement, quelques célébrités (acteurs, sportifs..) se faisaient attribuer la nationalité russe par exemple – en 2003, le basketteur américain Robert John Holden, – en 2008, la patineuse artistique japonaise Yuko Kawaguchi – en 2011 le chef d’orchestre et pianiste italien Fabio Mastrangelo et le patineur de vitesse sud-coréen An Hyun-soo – en 2012, le snowboarder américain Vic Wilde (Victor Ivan Wilde). – en 2013 l’acteur français Gérard Depardieu – en 2014 le chef d’orchestre grec Teodor Currentzis – en 2015 le boxeur professionnel américain Roy Jones Jr et le gardien brésilien du club de football du Lokomotiv Moscou, Marinato Alvim Guilherme. – en 2016 le judoka italien Ezio Gamba, le défenseur brésilien du CSKA Moscou Mario Fernandez et aussi l’acteur et producteur américain Steven Seagal. – en 2017 le cycliste australien Shane Perkins – en 2018, la basketteuse américaine Jamir Faulkner et l’artiste américain d’arts martiaux mixtes Jeffrey Monson. – en 2019, l’avocat et poète américain Julian Henry Lowenfeld, traducteur anglais d’Alexandre Pouchkine et aussi le Français André-Marc De-loche. – en 2021, l’acteur serbe Milos Bikovic.
Et puis quelque chose a frémi quelque part, très profond, et des lignes ont bougé. des lignes humaines profondes … Des lignes tectoniques et civilisationnelles.
Au sein de la communauté francaise de Russie, il m’est ces dernières années, arrivé de plus en plus de fréquemment de rencontrer des francais qui avaient “choisi” de prendre la nationalité russe. Parce qu’ils habitent en Russie bien sur, mais pas que. Aussi par Choix.
Ces francais, belges ou suisses sont devenus tellement nombreux que certains ont créé une communauté sur Telegram les fédérant à travers de nombreuses différentes villes de Russie.
Pour comprendre cette hausse factuelle du nombre d’européens qui prennent la nationalité russe malgré le contexte et les difficultés réelles à l’obtenir on peut comparer l’évolution sur 2020 / 2021.
En 2020 : 283 allemands, 90 Grecs, 78 francais, 7 suisses et 5 belges ont pris la nationalité russe ; en 2021 : 481 allemands, 183 Grecs, 167 Français, 21 Suisses, 17 Belges ont pris la nationalité russe ;
Depuis quelques annees (2015 et les premières sanctions) mais surtout depuis ces deux dernières années, je suis contacté par un nombre croissant de francais, belges, suisses, canadiens… Qui me font part de leur souhait profondément réfléchi de venir habiter en Russie.
Un choix profondément muri par de multiples axes de réflexions dont la variété, la sincérité et surtout le bien-fondé m’ont donné envie de les aideret conseiller, sachant (pour les avoir traversé) les difficultés objectives d’un tel projet.
Pour cela j’ai monté un module sur mesure d’accompagnement : Ruspatriation.
Depuis l’automne 2021, ce sont pas moins de 329 personnes qui sont entrées en contact avec moi et 76 d’entre eux (hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, familles .. ) ont été Ruspatrié, et donc conseillé voir pour certains accompagné, au moins durant la première étape de leur émigration.
*
Les changements tectoniques qui sont en train de se produire, malgré le lot de complications qu’ils ont créés, rendent clairement l’objectif encore plus compliqué à atteindre, mais n’ont pas finalement fait diminuer les aspirations à partir vivre en Russie.
Bien au contraire, le flux d’européens et de francais qui souhaitent venir vivre en Russie, dans ce nouveau bastion du conservatisme et des valeurs traditionnelles et familiales (cela s’appelle le conservatisme dynamique), ne fait que grossir et selon toute vraisemblance, devrait que continuer à grossir au vu de la tournure de la situation globale (sociétale, sécuritaire, économique ..) en occident.
Ces changements tectoniques ont par contre accentué les ligne de ruptures et de désaccords profonds entre les partisans du système d’exploitation russe actuel et ceux qui, au contraire, se retrouvent plus dans le système d’exploitation occidental actuel.
Entre les deux, un fossé de plus en plus profond.
Il est désormais plausible que dans les années qui viennent, les secousses qui vont bouleverser l’Occident et surtout la grande reconfiguration russe n’accentuent encore plus ces trajectoires divergentes et donc le fossé, entre les premiers et les seconds.
Une grande reconfiguration russe qui devrait, cette fois et pour de bon, sortir pour longtemps la Russie de cette ornière qu’aura finalement été son voyage vers l’Europe et l’Occident.
– «Ces dernières années, des changements tectoniques se sont produits dans le système des relations internationales, le rôle des pays d’Asie-Pacifique s’est considérablement accru».
– De nombreux pays ont «besoin des ressources» russes, et en particulier du gaz, notamment la Chine en raison de sa croissance (…) Les Chinois sont «des partenaires stables».
– «Le marché européen était considéré comme primordial par le passé», précisant que cela a «cessé» avec début de la crise ukrainienne, en raison des actions des pays européens.
– Le monde ne doit pas être basé sur les «diktats» d’un pays qui s’imagine être supérieur aux autres.
– Les États-Unis, poursuivant leurs propres intérêts, ne se limitent jamais à rien et ne sont gênés par rien pour atteindre leurs objectifs
– C’est l’OTAN qui a ramené la guerre au cœur de l’Europe en bombardant Belgrade. Il s’interroge par ailleurs, au regard du précédent du Kosovo, sur le droit à l’indépendance des républiques de Donetsk et de Lougansk, que Moscou a reconnue.
– Vladimir Poutine a rappelé que des restrictions perdurent, tout en saluant l’action du secrétaire général de l’ONU pour dénouer la situation. «Ces restrictions nous empêchent de travailler dans l’intérêt des consommateurs du marché mondial et continuent à tirer les prix à la hausse, alors que les pays en développement ont besoin d’accéder aux produits agricoles».
– Les pays africains, particulièrement, ont été «trompés» par des pays «colonisateurs», qui «se moquent de l’intérêt des pays en voie de développement», (…) «Presque toutes les céréales exportées d’Ukraine sont envoyées non pas aux pays en développement et aux pays les plus pauvres, mais aux pays de l’Union européenne».
– Sur les enjeux de l’opération militaire russe en Ukraine : «Nous n’avons rien perdu et nous n’allons rien perdre.» Il a par ailleurs estimé que le gain de cette offensive serait le «renforcement de notre souveraineté». Évoquant une certaine «polarisation» sur le sujet, il a estimé que celle-ci serait «bénéfique» et favoriserait l’accélération du développement de la Russie, en rejetant ce qui nuit à cela. Il est ensuite revenu sur les débuts de l’offensive russe, soulignant que les «opérations militaires [avaient] commencé en 2014 après le coup d’Etat en Ukraine par ceux [qui tentent de] supprimer leur propre population».
– «Nous n’avons rien commencé du point de vue militaire, nous essayons simplement d’y mettre un terme.» (…) «C’est notre devoir d’aider la population du Donbass, et nous le remplirons jusqu’à la fin.»
– «Le programme de développement de la route de la mer du Nord – longeant la côte arctique russe de la mer de Kara jusqu’au détroit de Béring – recevra un financement de 1,8 trillion de roubles jusqu’en 2035, a annoncé le chef de l’Etat russe.
– «L’aviation civile russe prévoit de se «rééquiper systématiquement» avec des avions produits sur son propre territoire» a annoncé le président russe.
– «Il faut continuer à renforcer l’attractivité de l’Extrême-Orient russe et encourager l’installation de nouveaux citoyens, tout comme la natalité. La construction de logements et «la modernisation des infrastructures» doivent y concourir. Les «technologies vertes» seront utilisées pour les nouveaux habitats, et des crédits plus faciles doivent encourager l’arrivée de familles et d’étudiants pour développer les villes de l’Extrême-Orient. Cela permettra de prévenir les pénuries de main-d’œuvre».
– La Russie dispose de ressources, notamment minières, sur son propre sol, et il faudra encourager l’exploitation de certains minerais tels que le manganèse, souligne le dirigeant. Les programmes d’infrastructures et de génie civil lancés dans l’Extrême-Orient appuieront le développement des échanges commerciaux : la région connaît un véritable «boom logistique mais seules les «entreprises opérant dans la juridiction russe» pourront exploiter ces ressources.
– Les volumes de fret transitant via les ports russes n’a quasiment pas diminué, et, de manière générale, «il est impossible d’isoler la Russie», (…) tandis que les sanctions contre Moscou «menacent le monde entier».
– Vladimir Poutine table sur une croissance des échanges avec la zone Asie-Pacifique, qui doit permettre «le développement de l’Extrême-Orient russe» et notamment de la production industrielle, qui a connu une forte croissance ces dernières années. Des mesures fiscales et de soutien ont déjà adoptées pour les régions à fort potentiel de développement, afin de créer «un environnement favorable pour les entreprises».
– «La Russie soutient sa stabilité économique et monétaire, le taux de chômage avoisine les 4% et les prévisions économiques sont bien plus positives qu’au début du printemps», a affirmé le chef de l’Etat russe, soulignant que Moscou parvenait à gérer l’«agression» financière, économique et technologique de l’Occident.
– Selon Vladimir Poutine, «les milieux d’affaires veulent renouer des liens avec la Russie» et le monde est en train de basculer, avec le recul de la confiance dans le dollar et la livre sterling, puisque «le nombre de règlements dans cette devise est en baisse la Russie s’éloigne de leur utilisation».
– «Il est possible que la niche du business européen touchée par les sanctions dans le monde soit occupée par les Américains».
– «Le rouble et le yuan seront utilisés dans les paiements de gaz avec la Chine à parts égales
– «Les pays occidentaux violent constamment leurs propres règles, les adaptant à leur conjoncture» (…) «L’épidémie a été remplacée par d’autres défis mondiaux qui menacent le monde entier. Je veux dire la fièvre des sanctions de l’Occident, ses tentatives non déguisées et agressives d’imposer des modèles de comportement aux autres pays, de les priver de leur souveraineté et de les soumettre à leur volonté».
La presse anglaise a titré sur le fait que les prix montent en Angleterre tandis qu’ils baisseraient en Russie 🙂
Ci-dessous un graphique qui montre l’inflation officielle annuelle en Russie entre 2002 et 2022.
Comme on peut le voir l’inflation était de 20% en 2000 / 2001, puis elle a continuellement baissé hormis des pointes / hausses lors des crises de 2008 / 2009, 2014 / 2015 et bien entendu en 2022.
Il faut noter sur la courbe ci dessous qui est la courbe d’inflation officielle mensuel que, vraisemblablement, la Russie connaîtrait actuellement une faible déflation.
Si l’on prend la hausse mensuelle sur les 7 premiers mois de l’année (mois VS mois de l’année précédente) : Janvier : +0,99% Février : +1,17% Mars: +7,61% Avril : +1,56% Mai : +0,12% Juin : -0,35% Juillet : -0,39%