La grande majorité des russes associent à la prochaine année 2023 avec certaines craintes, tandis que 8% des habitants du pays ne craignent absolument rien.
Ceci est démontré par les résultats d’une étude menée ce mois de décembre par les experts du centre de réflexion Nafi sur 1 600 personnes âgées de 18 ans et plus via un échantillon représentatif construit par Rosstat de manière à refléter fidèlement la population de la Russie par sexe, âge, niveau d’éducation et type de localité. La somme des réponses peut être supérieure à 100%, car les répondants ont eu la possibilité de choisir jusqu’à trois réponses.
L’inflation et la hausse du coût de la vie est la principale crainte des russes : 29%.
Tomber malade et la perde de leur travail sont ex-aequo la seconde crainte des russes : 27%.
L’inquiétude qu’il arrive quelque chose aux enfants : 25%
Une nouvelle vague épidémique de COVID-19 : 20%
Les risques d’attentats : 18%
La peur de ne plus rembourser les prêts précédemment contractés-11%
La peur de l’apparition d’une pénurie de produits et de médicaments-8%
Les catastrophes naturelles (inondations, ouragans, tremblements de terre, incendies naturels) et les blessures — 7% chacun.
L’institut LEVADA a publié un sondage avec la question suivante : “les sanctions politiques et économiques occidentales vous inquiètent elles ?”
Comme on peut le voir, le record d’inquiétude avait été atteint :
En mars 2014 avec 53% de gens inquiets (11% très inquiets et 43% de gens plutôt inquiets.
En décembre 2014 avec 51% de gens inquiets (16% très inquiets et 35% de gens plutôt inquiets.
En mars 2022 avec 49% de gens inquiets (22% très inquiets et 27% de gens plutôt inquiets.
Ou en est-on aujourd’hui en décembre 2022 ?
39% des russes sont inquiets, seulement 19% très inquiets et 20% de gens plutôt inquiets. 60% des russes ne sont pas inquiets dont la moitié, pas inquiets du tout.
Aujourd’hui dimanche 25 décembre, cela fait 305 jours que l’opération Z a commencé et l’hiver s’est installé sur la Russie et l’Ukraine.-
Sur le plan militaire on sait que quelques 150.000 mobilisés russes sont déjà sur le territoire de l’opération Z, soit la moitié des troupes. Sur ces 150 000, la moitié 77 000 sont directement dans des unités de combat, les autres sont sur les deuxième ou troisième lignes, remplissant les fonctions de troupes de défense essentiellement territoriales, ou suivent une formation supplémentaire dans la zone d’opération.
Les 150.000 restants continuent leur formation dans les centres de formation du ministère de la Défense sur le territoire de la fédération de Russie, où ils reçoivent une formation supplémentaire.
L’Automne avait semblé, en apparence du moins, favorable à l’armée ukrainienne, qui avait pu “récupérer” la partie de L’Oblast de Kharkov sous contrôle russe mais aussi la partie de Kherson située sur la rive ouest du Dnepr, en jaune sur la carte ci-desosus. Des bien plus symboliques (et surtout bien médiatisées) que réelles, car en réalité, les russes se sont retirés de ces deux zones, que les Ukrainiens ont donc repris quasiment sans combats. Enfin en rouge, les zones sous contrôle directe et indirect de la Russie avant le 25 février, en en mauve les zones absorbées par la Russie depuis le 25 février et toujours sous contrôle russe.
L’Épicentre du conflit semble s’est déplacé depuis mi-novembre en DNR, et dans la ville de Bakhmut / Artemovsk, ou s’affrontent les troupes ukrainiennes et russes dans les combats avec la plus haute intensité depuis le 25 février.
Les témoignages sont nombreux, notamment celui d’un médecin franco-ukrainien volontaire du coté de Kiev qui parle de journées avec jusque 200, 300 blessés quotidiens avec lesquels les médecins ont l’amputation facile car les blessés arrivent dans des états très graves, avec des membres arrachés, des visages défigurés par, 90% du temps, l’artillerie et des éclats d’obus, l’artillerie, ou des traumatismes liés à l’onde de choc que provoque l’explosion. En 3 semaines, il ne verra pas de blessures par balles.
En effet, le désormais très médiatique patron de Wagner, Evgueniy Prigozhine, a clairement annoncé que la stratégie autour de Bakhmut était de prendre la ville bien sur, mais en priorité, d’en faire un “hachoir à viande” pour exterminer le plus de ressources humaines ukrainiennes possibles.
Comme je l’avais expliqué ici, depuis l’été 2022, l’armée russe a change stratégie et ne cherche plus la reddition des soldats ukrainiens, ces derniers n’ont pas voulu déposer les armes, ils sont et seront écrasés, via le feu d’artillerie terrible que la Russie leur inflige.
La prise de Bakhmut, en plus du symbole moral, permettrait aux russes de s’ouvrir la route des deux villes clefs de Slaviansk et Kramatorsk, et donc la prise de la DNR, tandis que pour l’Ukraine, une défaite pourrait signifier que toute l’aide occidentale ne suffit pas,ou plus, et ne sert donc pas, ou plus, à grand chose.
Mais la partie ukrainienne a elle aussi ses objectifs : ceux-ci sont de couper la route terrestre qui relie la Russie continentale et la Crimée par le premier segment du corridor sud qui va de la DNR à la Crimée soit la ou se situe la ligne verte sur la carte ci-dessous. Va t’on voir une tentative ukrainienne de percer vers Melitopol, la ou est la croix verte sur la carte ?
Une autre stratégie qui pourrait survenir serait au contraire, une poussée forte sur la LNR, (en vert ci-dessous) vers Lissichank, pour agrandir le re-grignotage de cet Oblast que la Russie annonçait avoir libéré debut juillet 2022, mais dont les Ukrainiens, après leur campagne de septembre avait timidement re-pénétré, en en récupérant quelques kilomètres carrés. Une action massive sur la LNR aurait sans doute une portée psychologique importante.
Les avancées ukrainiennes, cela dit, dans les mois qui viennent, entre les pertes terribles des 3 derniers mois, l’installation de l’hiver, l’artillerie russe, le déploiement des lignes Wagner et le renforcement des troupes russes d’entre 150 et 300 000 hommes, semblent beaucoup moins probables qu’à l’automne. (voir mon article sur les pertes).
Pour la Russie, l’effort semble aujourd’hui quasi-exclusivement actuellement concentré sur la DNR, et après la chute de Bakhmut, l’armée russe va concentrer ses ressources sur la ligne Slaviansk – Kramatorsk pour achever la libération de la DNR et du Donbass.
Une fois le Donbass entièrement libéré, nous serons peu ou prou dans cette situation ci dessous, avec une ligne de front longeant LNR / DNR / Zaporojie et longeant le Dnepr dans L’Oblast de Kherson. La ville de Zaporojie (dans le cercle vert) sera t-elle hors du nouveau territoire russe ? Ou au absorbée par les russes et donc le nouveau point de passage des troupes russes russes à l’ouest du Dnepr ?
L’après semble bien difficile à imaginer.
Va t-on en rester là ? Va t’on assister à la bataille pour Kharkov ?
Ou au contraire à la prise de la ville de Zaporojie pour repasser le Dnepr et prolonger le corridor sud sur son second segment qui est l’axe Kherson – Tiraspol ?
Sur le plan économique et humain la situation en Russie est surprenante, calme sauf dans le sud frontalier bien entendu, comme j’ai pu le constater en visitant la zone frontalière de Belgorod au mois de novembre.
Les russes en général sont sortis de l’état de stress qui était apparu en février puis en septembre avec la mobilisation. Aujourd’hui l’humeur des russes s’améliore et seulement 8% des russes se sentent “très” mal ce qui est vraiment peu.
La vie en Russie hormis sur la ligne de front est comme avant, rien ne s’est dégradé, ni l’atmosphère générale ni le chômage (3,9%), ni l’inflation (qui n’est que de 12% sur l’année), soit moins que dans pleins de pays européens.
Aujourd’hui en Russie, après 10 mois et 12.000 sanctions, nous ne sentons rien sauf quand il faut aller en Europe. Une situation confirmée par les quelques rares qui viennent en Russie et font preuve d’un minimum d’objectivité ^^
Enfin, pour être juste, rien ne change hormis bien sûr pour les 300.000 familles russes ayant des membres de leurs familles mobilisés ou les quelques 300 / 500 000 familles ayant des membres de leurs familles qui ont décide d’émigrer provisoirement de Russie par peur de la mobilisation ou par contraintes économiques.
L’agression économique de l’Occident contre la Russie a échoué, visiblement à la grande surprise générale.
Contrairement aux previsions de la planète BFM-RMC-Et consorts du printemps dernier, ce n’est pas demain que Poutine sera renversé, au contraire sa cote de popularité est passée de 70% en février 2022 à 82% en décembre 2022 et le soutien aux opérations militaires en Ukraine lui non plus ne baisse pas et reste constant.
L’agression politique et morale de l’Occident contre la Russie a lui aussi échoué, visiblement également à la grande surprise générale.
Que va t-il se passer maintenant ?
Je rentre aujourd’hui dimanche 25 décembre, jour 305 de l’opération spéciale, d’une ballade dans mon coin préféré de Moscou, le triangle Loubianka – Kitay-Gorod – Zariadie.
Moscou est magnifique, lumineuse, sereine, propre, safe, calme, ces rues sont pleines de gens, des moscovites mais aussi des touristes de Russie et d’autres pays,j jai croise aujourd’hui beaucoup d’asiatiques, des serbes, des turcs et des brésiliens.
La bosse, plausiblement, sera passée par la Russie. Il reste encore à imaginer, à quoi ressemblera notre victoire et aussi à quoi ressemblera la Russie de demain.
Вчера, 20 декабря, исполнилось 300 дней операции Z на Украине.
Война на Украине – это страшная, тяжелая война, которая наносит огромный материальный и человеческий ущерб.
«Потери» стали неотъемлемым элементом информационной войны сторон и, особенно, западного и проукраинского медийного аппарата против России.
Прежде всего, следует помнить, что
― Россияне «атакуют», поэтому потерь должно быть намного больше.
― При любом сравнении потерь между двумя сторонами необходимо учитывать тот факт, что население России составляет 147 миллионов жителей, Украины ― 44 миллиона, то есть в 3,4 раза меньше. Таким образом, цифры для обеих сторон следует интерпретировать с учетом этого соотношения. Что мы действительно знаем о потерях двух сторон?
В России
– Минобороны России (МО) мало сообщало о потерях.
Февраль / март 2022
В первом пресс-релизе МО от 4 марта, то есть через 10 дней после начала боевых действий, сообщается о 498 погибших.
Украинские власти заявили о 3 500 российских военных, убитых за первые 24 часа, 5 300 за 48 часов конфликта и около 9 000 убитых на 3 марта 2022 года, то есть за 10 дней после начала боевых действий.
В конце концов, НАТО объявило, что на 15-й день конфликта у русских погибло от 2 000 до 4 000 человек.
Март / апрель
Во втором заявлении МО от 25 марта, то есть через 30 дней после начала боевых действий, сообщается о 1 351 погибшем и 3 825 раненых.
Соединенные Штаты, со своей стороны, объявили, что у русских убито от 7 000 до 15 000 человек и от 25 000 до 35 000 раненных после 28 дней конфликта.
18 марта, то есть после 21 дня конфликта, украинские силы объявили о гибели 14 200 российских солдат, примерное соотношение 1 к 12 (!) по сравнению с данными российских источников, а 10 апреля о гибели 19 300 российских солдат.
L’institut LEVADA vient de continuer son analyse de l’humeur des russes et donc de l’état de la société russe.
J’avais publié leur grand sondage d’après été montrant que la société russe était en état de stress. La situation sur les deux derniers mois s’est considérablement améliorée.
Comme on peut le voir ci-dessous, en bleu clair 57% des gens disent se sentir bien et normaux, contre 45% en septembre 2022.
A contrario, en orange les gens qui sentent de la tension et du stress ne sont plus que 22% contre 32% en septembre 2022.
Les gens se sentant “très” bien sont désormais 12% contre 7% en septembre 2022.
Les gens se sentant “très” mal (peur..) sont désormais 8% contre 15% en septembre 2022.
L’analogue russe de Wikipedia, devrait être lancé en version BETA au premier trimestre de 2023 selon le chef du ministère de la Défense Maksut Shadaev et s’appellera “Savoir”.
L’idée du projet date de 2008, mais le tournant date de 2017, lorsque le président du conseil scientifique et éditorial de La grande encyclopédie russe a informé le président russe Vladimir Poutine de l’initiative de la communauté scientifique et de la maison d’édition «Grande encyclopédie russe» de créer un portail encyclopédique National d’enseignement général «Russie — territoire de la connaissance».
En 2019, 270 personnes travailleraient sur le projet et le premier ministre, Dmitri Medvedev, a signé le décret sur la création d’un “portail encyclopédique interactif à l’échelle nationale” et sur la création par le Gouvernement d’une organisation autonome à but non lucratif “centre National de recherche et d’éducation “Grande encyclopédie russe”, qui servira de colonne vertébrale au portail.
Initialement, la version de test du portail devait être lancée au printemps de 2022, mais le lancement réel de la version de test du portail a eu lieu le 8 juin 2022 et celui ci est donc déjà en ligne en version BETA.
Actuellement, plus de 100 000 articles sont hébergés sur le portail, tandis que plus de 1,8 million d’articles sont hébergés sur Wikipédia.
L’objectif principal du portail en 2023 est de créer une encyclopédie nationale qui sera basée sur le contenu de la grande encyclopédie russe.
En mai de cette année, le président Vladimir Poutine a déclaré que la Russie a besoin d’informations objectives et que Wikipedia ne peut pas être la seule source de contenu éducatif. En août, le pays a lancé un autre analogue de «Wikipedia«, appelé» Runiversalis.
“, mais son site a cessé de fonctionner quelques heures après le lancement, maintenant le site est disponible. Sur le projet, selon le député de la Douma Anton Gorelkin, ont travaillé anciens éditeurs de la langue russe «Wikipedia”.
Hier, le 20 décembre, était le 300-ième jour de l’opération Z en Ukraine.
La guerre en Ukraine est une guerre terrible, difficile et qui fait des dégâts énormes sur le plan matériel et également humain.
« Les pertes » sont devenues un élément essentiel de la guerre de communication entre les parties et notamment du dispositif médiatique occidental et pro-ukrainien, contre la Russie.
Tout d’abord, il faut garder en tête que
Les russes “attaquent” donc devraient avoir beaucoup plus de pertes.
Tout comparatif de pertes entre les deux parties doit prendre en compte le fait que la population de Russie est de 147 millions d’habitant, celle de l’Ukraine de 44 millions soit 3,4 fois moins. Les chiffres des deux parties doivent donc etre interprétés en gardant en tete ce ratio.
Que sait-on réellement des pertes des deux parties ?
En Russie.
– Le ministère de la défense russe (MD) a peu communiqué sur les pertes.
Février / Mars 2022
Un premier communiqué du MD en date du 04 mars, soit 10 jours après le déclenchement des hostilités, annonçait 498 morts. Les autorités ukrainiennes elles annonçaient 3.500 soldats russes tués durant les 24 premières heures, 5.300 en 48 heures du conflit et quelques 9.000 tués au 03 mars 2022 soit 10 jours après le déclenchement des hostilités L’OTAN enfin annonçait que les russes avaient eu entre 2.000 et 4.000 décès au 15ieme jour du conflit.
Mars / Avril
Un second communiqué du MD en date du 25 mars, soit 30 jours après le déclenchement des hostilités, annonçait 1.351 morts et 3.825 blessés. Les Etats-Unis annonçaient de leur côté que les russes avaient eu entre 7.000 et 15.000 tués et entre 25 et 35.000 blessés au même moment soit après 28 jours de conflit. Le 18 mars, soit après 21 jours de conflit, les forces ukrainiennes annonçaient que 14.200 soldats russes avaient été tués, soit un rapport en gros de 1 à 12 (!) avec les sources russes et le 10 avril, que 19.300 soldats russes avaient été tués.
Les autorités russes sont conscientes que la démographie est la clef de la survie de l’existence et l’identité russe et que sans sursaut démographique, la « survie de la nation » était menacée.
Les lecteurs de ce blog peuvent lire les 274 messages au sujet de la démographie sur ce blog pour se rendre compte de l’ampleur des mesures prises sur ce dossier par les autorites russes, la principale étant le paquet de mesures relatives au Matkapital qui a lui seul a généré entre 2,3 et 3 millions de naissances entre 2007 et 2021 soit entre 156.000 et 200.000 naissances sur 15 ans.
Les autorités ont décidé de continuer d’améliorer le système d’aide à la naissance et ont demandé aux Russes via la plateforme Gosuslugi.
Parmi les question posées aux utilisatrices de Gosuslugi il leur est demandé
1/ Quelles mesures pourraient influencer leur décision d’avoir un enfant
Les principales options sont les suivantes.
– Augmentation des allocations et pensions en fonction du nombre d’enfants Les citoyens sont invités à évaluer la nécessité d’augmenter l’allocation de garde d’enfants jusqu’à un an et demi pour les femmes qui travaillent sur la base du principe “plus il y a d’enfants, plus l’allocation est élevée”. Selon les règles en vigueur, sa taille ne peut pas dépasser 40% des revenus moyens des parents au cours des deux dernières années, mais pas plus de 31.200 roubles par mois.
– La liste des options comprend également une augmentation du montant de la future pension, en fonction du nombre d’enfants. À ce jour, il n’y a pas d’avantages sur le montant des versements de pension pour les mères de famille nombreuse, mais il y a des concessions sur l’âge de la retraite. Par exemple, une femme qui a donné naissance à cinq enfants ou plus perçoit une pension à 50 ans, une mère de trois enfants pourra prendre une retraite anticipée à 57 ans et une femme qui a donné naissance à quatre enfants à 56 ans.
2/ Pourquoi les citoyens ne prévoient pas d’avoir d’enfants actuellement.
Et parmi les réponses proposées on trouve :
Ma priorité est le travail et le développement personnel
Je n’ai pas de conjoint
Mon conjoint ne veut pas d’enfant
Je ne suis pas certain de la fiabilité de mon conjoint
Personne ne m’aidera pour élever mon enfant
Je n’ai pas de situation financière suffisamment stable
Je manque de confiance en moi
J’ai peu de la situation globale
Mon conjoint est mobilisé
Je risque de perdre mon travail
Un enfant va faire baisser notre niveau de vie
Problèmes de logements, de qualité ou de place, pas de propriété
J’ai des problèmes de santé
Je suis trop jeune
Je veux d’abord économiser de l’argent
L’enquête est menée dans le cadre du projet interministériel “Augmenter le taux de natalité” et est ouverte jusqu’au 1er février 2023.
Dans le même temps, un grand sondage mené par SberInsurance Life auprès de 9 000 femmes âgées de 25 à 45 ans en Russie a montré combien les familles russes dépensent durant les 3 premières annees d’un enfant : – 17% des familles dépensent moins de 500.000 roubles soit 14.000 roubles / mois. – 37% des familles dépensent entre 0,5 à 1 million de roubles soit entre 14.000 roubles et 28.000 roubles / mois. – 28% des familles dépensent de 1 à 2 million de roubles soit entre 28.000 roubles et 56.000 roubles / mois. – 10% des familles dépensent de 2 à 3 millions de roubles soit entre 56.000 et 85.000 roubles / mois. – 8% des familles dépensent plus de 3 millions de roubles soit plus de 85.000 roubles / mois.
La moyenne en Russie serait donc de 1,37 million de roubles, soit environ 38 000 roubles par mois ce qui correspond en gros au salaire médian en Russie,
Nous avons enfin une vision un peu plus globale des conséquences, directes et indirectes, du Covid sur la mortalité mondiale durant les années 2020 et 2021.
Bien sur, de nombreux pays, principalement en Afrique et en Asie sud, n’ont pas de système d’analyse démographiques centralisés et donc de données sur la mortalité tandis que d’autres n’ont pas la capacité d’obtenir de données précises.
Ourwordsindata a publié une courbe de la mortalité de 1950 à 2022 qui permet de voir l’impact du Covid sur la mortalité globale.
Selon Our world in Data, ce niveau de mortalité n’aurait du normalement etre atteint qu’en 2032, avec le vieillissement de la population.
L’OMS a également mesuré, par zones, le nombre de décès Covid recensés et la surmortalité mesurée sur cette zone. En rouge la surmortalité mesurée par zone.
Au 30 décembre 2021, on comptait officiellement 5.476.083 décès du Covid 19 dans le monde sur 2020 et 2021, tandis que sur cette période, la surmortalité globale semble atteindre prés de 15 millions de personnes.
Pour rappel il meurt en moyenne 55 millions de personnes par an, le COVID a donc amené 7 millions de décès en plus par an sur deux ans soit une surmortalité planétaire moyenne de +14% par an.
Selon the Economist le nombre de décès sur la période serait de 20,3 millions, soit une médiane entre 16,4 millions et 29 millions de décès en trop.
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Ci dessous la répartition des décès par régions du monde.
Concernant l’Europe, la modélisation de la surmortalité “en” Europe ci-dessous, en excès de décès par 100.000 habitants.
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Si l’on regarde quels sont les 20 pays qui ont le plus de décès Covid en nombre officiel, le classement est le suivant. Les 5 pays en tête : Etats-unis, Brésil, Russie, Mexique et Pérou. Mais plausiblement la première place est occupée par l’Inde dont la surmortalité semble atteindre plus de 4 millions de personnes sur 2 ans lorsque, pour information, il meurt en Inde entre 8 et 8,5 millions de personnes chaque année.
Ci-dessous la surmortalité mondiale sur la période comparée avec la mortalité officielle du Covid.
Si l’on regarde quels sont les 20 pays qui ont le plus de surmortalité /100.000 habitants (en comptant le total des décès officiels du Covid + les décès de surmortalité sur la période, le classement est le suivant. Les 4 pays en tête sont 4 pays orthodoxes : Bulgarie, Serbie, Russie, Macédoine soit les pays orthodoxes les plus covid-négligents, ou covid-réfractaires.
Si l’on regarde maintenant quels sont les 20 pays qui ont le plus de surmortalité et donc la plus forte différence entre le nombre de décès officiels du Covid et le nombre total de décès, le classement est le suivant : Russie, Etats-unis, Brésil et Mexique. A noter aussi l’Egypte derrière qui a 24.750 décès officiels du Covid mais sur la période une surmortalité de 313.350 personnes.
Une courbe intéressante ci-dessous, la surmortalité sur la période de 2020 / 2021comparée avec la projection (la tendance) attendue sur cette période en fonction de la dynamique de mortalité des années précédentes.
Le détail du différentiel entre mortalité officiel Covid et surmortalité a été modélisé pays par pays par le blogueur Dmitry Kobak.
Enfin, la carte ci dessous montre le lien entre surmortalité (chez les gens de > 65 ans) et le niveau d’infection. Comme on semble pouvoir le comprendre, plus le virus circule et plus le nombre de décès est élevé.