Appel au gouvernement français de citoyens et d’élus pour la levée des sanctions et pour la livraison des Mistrals à la Russie

Безымянный

L’absence de François Hollande à Moscou le 9 mai 2015 est une insulte à l’histoire, 70 ans après la victoire des alliés sur la barbarie nazie. Contre le nazisme, le combat du peuple russe fut décisif. Les peuples de France et de Russie furent alliés, frères d’armes, frères de sang, à l’image des hommes du régiment Normandie-Niemen. Vladimir Poutine était présent, lui, sur les plages de Normandie en juin 2014 et n’a pas omis de rendre hommage aux combattants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de France.

Cette absence du président français à Moscou est symptomatique de la politique actuelle de la France sans vision ni stratégie à l’égard de la Russie.

La France peut et doit reprendre l’initiative diplomatique. Elle doit d’abord dire que la levée des sanctions contre la Russie ne peut être liée au respect des accords de Minsk car le gouvernement Ukrainien ne les applique pas et que certains pays de l’OTAN jouent les boutefeux. La loi votée par la Rada est contradictoire aux accords en ce qu’elle ne prévoit ni amnistie générale, ni vote indépendant ni autonomie pour le Donbass déclaré au contraire « zone occupée ». L’envoi de troupes en Ukraine par des pays de l’OTAN est contraire à l’esprit des accords. Lier les sanctions au respect des accords de Minsk, c’est se faire l’otage de la politique intérieure ukrainienne.

La France peut et doit s’opposer au prolongement des sanctions en juillet prochain. Ces sanctions à la justification hasardeuse n’ont pas atteint l’objectif qu’elles s’étaient fixé. Elles ont principalement lésé les intérêts européens et français en particulier. Les deux milliards d’euro d’exportation perdus par la France vers la Russie représentent près de 15 000 emplois pour les secteurs de l’agroalimentaire, de l’énergie et de la défense. Lever les sanctions est un service à rendre à l’économie réelle et à l’emploi en France.

Dans la course à l’absurdité, les autorités françaises se sont distinguées en décidant de leur plein gré de ne pas livrer les Mistrals, pourtant nullement soumis aux sanctions. (cf. Lettre envoyée par des Français au Président de la République, en septembre 2014). Le contrat Mistral est une formidable réussite de la coopération entre la France et la Russie dans un domaine, l’armement naval, où notre pays rivalise avec les Etats-Unis. Les Mistrals sont le fruit du travail de nos meilleurs ouvriers, de nos meilleurs ingénieurs, du meilleur de la capacité technologique de notre pays. Ne pas les livrer coutera au bas mot 1,5 milliards d’euro. Les contribuables français souhaitent-ils consentir à ce sacrifice ? La France refuserait de livrer les Mistrals à la Russie mais vend des Rafales au Qatar, qui peut tourmenter nos consciences à bien des égards.
Les autorités françaises peuvent et doivent livrer les Mistrals car cette décision est la seule conforme à l’intérêt et à la dignité de la France. Le peuple français l’a bien compris. Il attend de ses représentants qu’ils en prennent acte.

Depuis un an l’incompréhension et la méfiance règnent entre la Russie et le reste de l’Europe. Cette division ne réjouit que ceux qui veulent que l’Europe ne soit pas européenne mais sous tutelle.

La France peut et doit rappeler que le dialogue multiséculaire qu’elle entretient avec la Russie est la garantie du dialogue, de la coopération et de la paix en Europe. Sans la Russie, les états européens ne peuvent ni rétablir l’économie ukrainienne ni stabiliser l’Ukraine. Avec la Russie, ils peuvent renforcer leur sécurité énergétique et stratégique pour le plus grand bien de leur prospérité.

La France, la Russie et les autres pays européens peuvent de concert résoudre les crises du Moyen-Orient et d’Afrique. France et la Russie peuvent ensemble stabiliser la Libye, la Syrie, le Yémen et l’Irak, soumis à la ruine et aux massacres de masse, comme ceux des descendants des premiers Chrétiens, ne laissant à des populations désespérées que le choix de la fuite.

Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde, rappelait le général de Gaulle. La France peut et doit redevenir l’«embêteuse du monde » pour porter le projet d’une Europe indépendante au service de la paix.

Pour ces raisons, fidèles au génie diplomatique de la France, soucieux du respect de la parole donnée, conscients de la défense des intérêts de notre pays et de ceux de l’Europe, nous appelons le gouvernement français à lever les sanctions contre la Russie et à livrer les Mistrals.

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La trahison de la “droite” française

Comment l’UMP sacrifie les intérêts français sur l’autel de l’atlantisme.

Beaucoup d’encre a coulé sur la volonté de l’ex/futur patron de la droite française de transformer l’UMP en « Républicains », à quelques mois d’une élection primaire qui devrait vraisemblablement se tenir début 2016.

Il est vrai, le nom UMP (qui signifiait d’abord Union pour la majorité présidentielle, avant de devenir l’Union pour un mouvement populaire) est devenu de plus en plus lourd à porter.

Apres une défaite électorale inexcusable en 2012, après la pitoyable élection interne de 2012 au cours de laquelle « deux abrutis » (dixit Nicolas Sarkozy) avaient maladroitement tenté de se mettre sur orbite en vue de la présidentielle de 2017, c’est l’affaire Bygmalion qui allait achever de ternir l’image du premier parti de droite français, en ajoutant au mensonge et à la tricherie les magouilles financières.

Pour sortir de l’impasse dans laquelle la droite s’est elle-même fourvoyée, sans pouvoir cette fois accuser le parti socialiste, il fallait trouver une solution.

L’urgence se fait d’autant plus sentir qu’avec la poussée électorale continue du Front National, les cadres de la droite UMP, les futurs Républicains, sont de plus en plus écartelés entre les souhaits de leurs électeurs et la discipline morale et politique que leur impose l’appartenance à l’oligarchie nationale. Continue reading

Les analystes français face au mur des réalités

Le 27 janvier dernier, une table ronde s’est tenue lors du colloque risque pays de la Coface.

Ceux qui écouteront les intervenants qui ont apporté leur contribution pourront mesurer le fossé qui existe entre deux familles de pensée qui semblent de moins en moins se comprendre. La première est celle des chefs d’entreprises et des analystes non alignés, la seconde celle des journalistes et des analystes alignés.

Bien que cette table ronde se soit tenue il y a presque quatre mois, en janvier 2015, il est intéressant de la revoir dans le contexte actuel d’avril 2015.

Au cours des derniers mois, le mainstream médiatique nous a en effet expliqué et répété à de nombreuses reprises que Vladimir Poutine était de plus en plus nerveux, avait perdu la guerre économique, que les mesures de rétorsion russes étaient « comiques » ou encore que la Russie de Poutine se situait entre crise et débâcle économique.Le Figaro a affirmé, par la voix de son irremplaçable « spécialiste » de la Russie Pierre Avril, que le président russe n’avait aucune réponse à la crise pendant que l’Etat russe en était réduit à brûler « en vain » ses réserves de changes.

Pour Benoit Rayski, Vladimir Poutine était contraint de montrer ses « tout petits muscles » et sa politique « basée sur le mensonge et la contradiction » traduisait le fait qu’il vivait dans un autre monde, tandis que pour Thomas Gomart, le président Poutine était simplement un leader en train de « vriller » (à 38′:45 dans le colloque) et en pleine fuite en avant.

Nous sommes dans la deuxième quinzaine du mois d’avril 2015, et il est facile de constater que rien ne s’est passé comme nos commentateurs et spécialistes occidentaux et français le prévoyaient en janvier. Continue reading

Мечты Украины о вступлении в НАТО и ЕС превратились в дым

Надежды Украины на скорое вступление в Евросоюз и НАТО обернулись неудачей, теперь страна находится на грани разорения и ее будущее зависит от интересов других государств, пишет французский политолог, публицист и предприниматель, живущий в России, Александр Латса в статье для sputniknews.fr.

“Оказавшиеся между наковальней украинских ястребов и молотом их американских спонсоров, украинские элиты, наивно поверившие в небылицу о братском вступлении в евроатлантическое сообщество, вынуждены теперь разочароваться”, — констатирует Александр Латса.

“Мечты о немедленном вступлении в Европейский союз и НАТО превратились в дым, и страна теперь находится на грани краха”, — подчеркивает Латса.

Олигархи, пришедшие после событий на Майдане к власти на Украине, поставили Европу в крайне сложную ситуацию, отмечает эксперт.

“В Западной Европе стараются верить в мир на Украине и оставаться оптимистами, но все более явно проявляется раскол. С одной стороны, вырисовывается ось тех, кто ищет мира, а, с другой стороны, группа тех, кто стремится к прямому противостоянию с Москвой”, — подчеркивает он.

В своей статье Латса обращает внимание на то, что американцы и европейцы имеют диаметрально противоположные взгляды и интересы по отношению к Украине.

“Для Вашингтона Украина, в силу своего географического положения, является важной стратегической пешкой. Как только Украина избавится от влияния Москвы, — считает Латса, — она может превратиться в послушного союзника в восточной части континента, что позволит ввести НАТО в Евразию, начиная с Черного моря, и тем самым оттеснить Россию”.

При этом, по словам эксперта, Украина не представляет никакого фундаментального стратегического интереса для Парижа или Берлина ни в военном плане, ни в плане безопасности. Лишь в плане экономики, отмечает Латса, страна может стать потенциальным рынком для некоторых европейских продуктов и стать источником дешевой рабочей силы для Германии.

По мнению политолога, Европа сегодня оказалась перед лицом стратегического выбора. Украинский кризис заставил ЕС лавировать между односторонними интересами Вашингтона и своими собственными интересами, никак не связанными с войной на континенте против России, с которой у нее последние пятнадцать лет развивается плотное коммерческое, политическое и экономическое взаимодействие, отмечает Александр Латса.
РИА Новости http://ria.ru/world/20150310/1051689596.html#ixzz3YKvp9Z5a

Ligne directe de Vladimir Poutine: ce qu’il faut retenir

imagesLe président russe a tenu la semaine dernière sa 13e séance annuelle de questions-réponses avec la population, répondant à 74 questions en 3 heures et 57 minutes.

Cet événement assez surprenant s’est, au fil des années, converti en une authentique tradition pour Vladimir Poutine et est devenu une pièce non négligeable de sa communication au sens large, nationale comme internationale.

Hormis quelques questions plus que surprenantes le ton et les réponses du président russe permettent de dégager quelques grandes orientations stratégiques dont aucun des medias francais n’a fait part.

La victoire démographique

Le président est revenu sur la situation démographique, en rappelant que celle-ci s’était amélioré en 2014 avec une hausse sans précèdent du nombre de naissances, ce que les lecteurs de Sputnik savent déjà.

En insistant sur ce point essentiel pour l’avenir du pays, le président russe remet la vie au centre du débat et ce faisant, conforte le statut de la Russie comme champion de la défense des valeurs chrétiennes au sein d’un monde européen et occidental qui mène lui une politique de destruction de ces mêmes valeurs. Continue reading

Nouvelles révolutions de couleur : vers plus de violence ?

Au cours de la décennie qui a suivi l’effondrement de l’Union soviétique, les stratèges américains ont élaboré des méthodes de renversement d’un pouvoir politique ne nécessitant pas d’intervention militaire et limitant au maximum le nombre de victimes collatérales.

Longtemps restées secrètes et cachées au grand public, c’est après les opérations de manipulation réussies en Serbie que des blogueurs et analystes ont commencé à dévoiler les rouages de ces phénomènes pour le moins surprenant qui ne ciblaient qu’un type similaire d’Etats.

Manipulation et non-violence

Les révolutions de couleur sont basées sur des stratagèmes extrêmement subtils, modernes et subversifs, fondés sur la non-violence et conçus par un politologue américain du nom de Gene Sharp.

Au cours des 20 dernières années, ces méthodes de résistance non violentes ont été structurées puis appliquées via des ONG soit disant neutres et axées sur la société civile, qui étaient en réalité financées plus ou moins directement par diverses ONG ou Fonds en lien direct avec le département d’État américain. La CIA va même dispenser des formations aux leaders de ces « pôles de résistance », manifestant l’implication directe du département d’Etat dans ces mouvements soi-disant spontanés. Ceux qui auraient des doutes sur la véracité d’un tel fait peuvent se référer à l’interview donnée par un des principaux activistes non-violents en Serbie, membre d’Otpor, a la revue Politique internationale.

Non-violence 2.0

Ces techniques pratiques visant à réaliser des révolutions non violentes vont être adaptées au monde moderne et fusionnées avec les nouvelles technologies, trouvant dans les réseaux sociaux un formidable vecteur de propagation. Dans la foulée, les initiateurs et militants d’Otpor et du coup d’Etat en Serbie ont créé à Belgrade le centre CANVAS, qui promeut les stratégies des révolutions non violentes partout dans le monde et se targue d’être « intervenu » dans plus d’une quarantaine de pays. La liste des partenaires et sponsors annoncés sur le site témoigne de la mainmise du département d’Etat sur cette « usine à révolutions », implication du reste confirmée par Wikileaks.Le virus des révolutions de couleur s’est propagé au cours de la première décennie du siècle au monde eurasiatique, et au cours de la seconde au sein du monde musulman, 24 révolutions de couleurs ayant eu lieuces 25 dernières années. CANVAS est en effet intervenu dès le début du printemps arabe en Egypte mais aussi dans la grande majorité des pays arabes concernés par le soi-disant « printemps révolutionnaire ».

Guerre de l’information et échec des processus «colorés»

La réalité va cependant rapidement reprendre ses droits, et les régimes issus des quelques révolutions de couleur s’effondrer aussi rapidement qu’ils avaient éclos. En Serbie, ce sont les ex-partenaires de Milosevic qui sont au pouvoir, l’opposition a repris le pouvoir en Géorgie et en Ukraine, les dernières élections présidentielles et législatives organisées dans un cadre légal (impliquant tous les partis, et pas en temps de guerre) ont vu la victoire systématique de Viktor Ianoukovitch et du Parti des régions.

Ce point est fondamental: il implique que si le mode opératoire (la révolution en elle-même) est rôdé, la gouvernance n’est pas au point, mettant les nouvelles élites « colorées » face au risque du suffrage universel qu’il n’est pas (encore?) possible de supprimer.

Le point crucial de la guerre de l’information prend à cet instant présent toute son importance, puisque la révolution s’est systématiquement s’accompagnée d’une campagne de désinformation massive axée sur l’émotionnel visant à intensifier la manipulation des masses, transformées en agents inconscients, tandis que la minorité active (les agents conscients) peut continuer son travail avec une majorité acquise à sa cause.Dans l’ex-espace soviétique, la manipulation des foules a cessé dès qu’elle n’est plus parvenue à masquer les réalités économiques et politiques, et la mauvaise gestion des nouvelles élites « colorées ». Dans le même temps, en Russie, la communication anti-orange, connaissait de lourds succès.

La violence, nouveau mode opératoire?

A la lumière de ces considérations, le scenario ukrainien est extrêmement intéressant. Le Maïdan n’est pas une révolution de couleur de plus, mais un nouveau modèle de révolution de couleur qui a cessé d’être non-violent. L’échec du projet de couleur de 2004 a donné naissance au projet 2015 qui inclut désormais la violence dans son mode opératoire (coup d’Etat de Pravy Sektor, assassinat de représentants des forces de l’ordre, snipers qui tirent sur la foule…). Autre macabre innovation: l’élimination totale de l’élite politique à renverser, pour éviter que celle-ci ne puisse revenir au pouvoir par volonté populaire via des élections libres.Alors que la bataille de la communication semble en passe d’être perdue par la puissance instigatrice de des coups d’Etats déguisés, il est plausible que l’humanité connaisse un nouveau cycle de révolutions de couleurs.

Apres la révolution de couleur 1.0 (non violente), la révolution de couleur 2.0 (non-violente et via l’aide d’internet), nous assistons actuellement à l’éclosion de la version 3.0: des révolutions de couleurs ultraviolentes, réalisées à l’aide des nouvelles technologies.