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La Russie entre canicule climatique et agression médiatique

Vivre à Moscou est très plaisant, les saisons y sont prononcées, la ville est vibrante, très verte et c’est sans doute l’un des endroits au monde ou vos amis de l’étranger vous demandent le plus fréquemment si « tout va bien ». Prenons cette année 2010, lorsque j’ai affiché sur ma page Facebook les températures de cet hiver, mes amis se sont rués pour me demander comment survivre par un froid aussi polaire. Au printemps, les odieux attentats perpétrés dans le métro ont déclenché angoisses bien justifiées chez ces mêmes amis. Récemment, la semaine dernière, ils m’ont demandé si l’on pouvait “survivre” à Moscou avec ce cocktel de fumée et de grande chaleur. Je leur ai répondu que contrairement à ce que l’on pouvait lire sur le net, comme par exemple qu’il était impossible de passer plus de 72 heures d’affilée à Moscou, la vie ne s’était pas arrêtée, et que les Moscovites avaient continués à travailler, faire leur course et sortir, prenant leur mal en patience. Je ne pense pas avoir des amis particulièrement craintifs ou angoissés, mais des amis qui, comme beaucoup de gens de leur génération, surfent et lisent les synthèses d’actualité que Internet propose. Comment pourraient t-il dès lors être sereins ?


Au coeur de cette année croisée, la presse francaise s’est en effet relativement “emporté” sur l’analyse des évènements difficiles que la Russie traverse. La seule lecture des titres des articles ne donnaient pas il est vrai une impression très positive de la situation en Russie si l’on en juge à ces quelques exemples pris au hasard: “Armageddon”, “Tchernobyl”, “Enfer”, “Danger nucléaire”, “Le pouvoir incapable de faire face” etc etc.

Hormis avoir ajouté de l’huile sur le feu (ce que le journaliste Hugo Natowitcz a parfaitement bien expliqué dans cet article : «  Offensive contre un pays en flammes »), la presse n’a au final pas été fichue d’informer objectivement les francais sur la réalité des évenements. Normal, son objectif n’était visiblement pas celui la, a en juger par l’obsession hystérique de certains correspondants (prenons l’exemple de la journaliste de France 2 qui m’a contacté) à vouloir à tout prix démontrer une hypothétique responsabilité du pouvoir Russe et notamment une « faille du système Poutine ». L’argument massue de « nos amis les journalistes » : la réforme du code forestier de 2006, voulue par Poutine, qui supprimait le système fédéral centralisé de « prévention et gestion des incendies » (et les 70.000 postes de gardes forestiers liés) pour déléguer aux autorités régionales la gestion de leurs espaces verts, et donc également leur protection.  On ne peut qu’être à moitié surpris que ceux qui furent les premiers à dénoncer la re-centralisation du pouvoir Russe dans les premières années du règne Poutine (dénoncée à l’époque comme quasi-totalitaire), soient aujourd’hui également les premiers à dénoncer les très hypothétiques effets pervers de cette même décentralisation qu’ils ont pourtant continuellement défendus.

Trève de plaisanteries, tentons d’être un tout petit peu objectif, à l’inverse de certains, qui se sont permis dans un excès de chauvinisme mal venu de comparer le système Francais de gestion et protection des incendies au système Russe, en pointant du doigt que la Russie ne comprend que 22.000 pompiers, soit deux fois moins que la France alors que le pays est 26 fois plus étendu. Pourtant comment comparer l’incomparable ? 

La Russie s’étend sur plus de 17 millions de km². Son immense ceinture forestière Russe s’étend elle sur une surface totale de 8 millions de km² (45% de la surface du pays), ce qui fait de la Russie le pays du monde ayant la plus grande surface boisé, devant l’Amérique, le Brésil ou le Canada. Une grande partie de cet espace boisé est composée de résineux, et de forêts dites “sauvages”, c’est-à-dire non entretenues. Au cœur de ces forêts, de nombreux villages de maisons en bois, parfois sans lac à proximité, et sans eau courantes, ont été construits, souvent de façon anarchiques, et cela dès les années 1980. Le grand éparpillement de ces « maisons » et « villages » rend très difficile leur protection.

La France en comparaison s’étend sur 650.000 km² et les forêts (très entretenues) sur 150.000 km/² (soit 23% de la surface du pays). Le nombre de pompiers professionels y est de 51.000 soit un pompier professionnel pour 3 km² de forêt. Autre comparaison, aux Etats-Unis d’Amérique, les forêts occupent 780.000 km² sur 9.800.000 km² soit 8% de la surface du pays. Le nombre de pompiers professionels y est de 321.700 soit un pompier professionnel pour 2,4 km² de forêt.

Un équivalent Franco-Américain en russie signifierait tout simplement 2.500.000 pompiers, soit presque 3% de la population adulte du pays (les 16-64 ans étant 96 millions en 2009). On comprend bien le ridicule d’un tel argument.

Et pourtant, malgré cela, les incendies n’épargnent pas la France ni l’Amérique. En France chaque année brûlent en moyenne 30.000 hectares, soit 0,05% de la surface du pays. Aux états-unis, chaque année, les flammes emportent 1.740.000 hectares soit 0,18% du territoire. En 1991 par exemple l’incendie d’Oakland Hills avait détruit 2.900 maisons et tués 25 personnes, l’incendie de Cedar en 2003 avait lui détruit 4.847 maisons (source et source). En 2007 et 2008, rien qu’en Californie, plus de 800.000 hectares ont brulés.

A titre indicatif, en Russie depuis le début de ces incendies, 28.000 foyers d’incendies ont brûlés près de 850.000 hectares, 3.000 personnes ont perdu leurs logements et 52 seraient mortes. Cela correspond à une surface de 8.500 km², soit 0,05% de la surface du pays. A comparer aux chiffres fournis ci-dessus. On se demande au vu de ces chiffres les justifications des critiques excessives contre le pouvoir Russe, personne ne critiquant le pouvoir Américain, démocrate ou républicain, lorsque chaque année, l’Amérique est tragiquement en proie aux flammes.

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Plus grave, et bien plus important qu’une simple démonstration statistique, le même scénario se répète dans le traitement des « victimes » de ces incendies. Les gens dont les maisons ont brulées n’intèressent finalement que les médias Francais que lorsque ceux-ci « crient » sur Poutine ou se « plaignent » du pouvoir. L’express a par exemple titré : « un village tient tête à Poutine » , en utilisant cette vidéo montrant des femmes dont les maisons avaient brûlée parler virulement au premier ministre. Comment ne pas comprendre le désespoir de ces femmes qui ont tout perdu ? Comment aurait t-elles pues être calme ? Pourquoi néanmoins en tirer des conclusions hâtives qui seraient que « elles incrimineraient Vladimir Poutine » alors qu’une simple écoute de la vidéo montre que ce n’est pas le cas ? Serait ce pour influencer les lecteurs non Russophones ?

Reprenant la même source, la tribune de Genève affirmait le 03 aout 2010, par la voix de son « pigiste » du moment, Frédéric Lavoie que « Poutine était dépassé par les incendies », rien que ca. L’article décrivait une situation catastrophique, précédant une éventuelle fin du monde et en portant bien plus d’intêret à la responsabilité d’un Poutine soi disant dépassé qu’aux victimes Russes. Pour le quotidien régional Alsacien, Poutine est « otage de son système »..

Je le répète, l’obsession poutinophobe qui a frappé nombre de correspondants de presse ne me semble pouvoir se justifier que par l’excès de CO2 respiré, et se traduire par l’adage suivant : « La Russie se calcine, c’est la faute à Poutine”, “Je suis tombé par terre/C’est la faute à Voltaire.. »

Les exemples sont légions, les victimes qui intéressent nos « amis les journalistes » seraient donc principalement les victimes urbaines de la canicule. Sans chiffres réels, mais en se basant sur des « on dits », la presse Francaise n’a pas manqué de rappeler que la mortalité pour les mois de juin et surtout juillet devrait être plus deux fois plus élevée que la normale. Pour ma part j’attends les chiffres officiels et ne serait pas surpris d’une hausse de la mortalité des personnes agés, surmortalité qui, si nous envisageons la situation d’un point de vue statistique, « améliorera » la baisse de de la mortalité dans les prochains mois. Je rappelle néanmoins que cette même presse Francaise s’est fait bien plus discrète quand au décès de 15.000 personnes en 2003 en France, et pour voir plus large, se fait encore plus discrète quand au fulgurant rétablissement démographique que la Russie connait depuis 2005.

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L’obsession à dénoncer le « culte du silence », « les vieux démons » est perceptible dans nombre d’articles de la presse soit disant spécialisée ou régionale. Si l’on lit avec beaucoup d’attention la majorité des articles, on s’apercoit que la propagande n’est pas la ou elle est montrée du doigt. La « voix du nord » a par exemple trouvé des Français de Russie, visiblement non Russophones, qui affirment que l’ambiance de fin du monde à Moscou était accrue car je cite « En Russie, il n’y a pas d’infographies ni de cartes détaillées. Le pouvoir refuse de communiquer ». Enormité parmie les énormités, il suffit de voir la page d’acceuil du site Yandex, ou bien alors sur le site de l’agence ria novosti en 9 langues pour trouver les fameuses cartes interactives et détaillées qui « soi disant » manquent.

Un autre exemple, le Figaro le 10 08 2010 publiait un article signé Yves Myserey pour nous expliquer que la vague de chaleur qui frappait Moscou était la plus forte depuis « 1000 ans » ! Rien que ca ! Un rappel millénariste et ésotérique effrayant, si le pigiste enfermé dans son petit bureau Parisien n’avait pas confondu le Mexique et la Russie en nous présentant en image pour illustrer son article des citoyens en grands chapeaux blancs. Non il ne s’agit pas de touristes Mexicains à Moscou, mais de .. Grévistes de la faim de Kabardino Balkarie qui protestent contre une loi fédérale pour portéger leur identié locale, bref rien à voir avec les incendies ! On ne peut que rester ébahi devant le choix du Figaro d’illustrer la canicule à Moscou avec une image de militants identitaires, grévistes de la faim. Quand à une vague de chaleur « jamais vue depuis 1000 ans », une simple recherche sur internet nous prouve le contraire, source en Russe la et en anglais ici.

Enfin les Français se sont fait forts de dénoncer le silence terrible des autorités Russes sur les incendies dans les zones radioactives, autour des centres nucléaires, ou de retraitement des déchêts, mais également celles contaminées par tchernobyl, à la frontière Ukrainienne. Je me demande quel silence parle t-on, alors que l’agence RIA Novosti, agence d’état, propose sur sa page en « anglais » une carte interactive des « émanations  radioactives ».

Mais visiblement, au pays de la presse francaise de 2010,  on a rien à envier à la Pravda. Mauvaise foi ou incompétence ?

*

Loin des mensonges, de la propagande et de la mauvaise foi, ou en est t-on objectivement aujourd’hui sur le front des incendies, de l’effondrement de popularité qui attend Poutine et Medvedev et enfin de l’alerte rouge sur la production de blé qui guette la Russie ?

Selon le ministère russe des Situations d’urgence, 27.724 foyers d’incendies naturels d’une superficie totale de 856.903 ha sont apparus en Russie depuis le début de l’été, y compris 1.133 feux de tourbières sur une superficie de 2.051 ha. En ce 19 aout 2010 les incendies ont été réduits à a peu près 20.000 hectares. Oui la Russie aurait pu « empêcher » une grande partie de ces incendies, mais en premier lieu via les « citoyens » qui doivent s’approprier des comportements écologiques, essentiels. Oui il faut que les Russes « cessent » de laisser trainer leur déchêts lors des pic-nics, les milliers de bouteilles en verre abandonnées ayant eu un effet loupe, déclencheur d’un très grand nombre, si ce n’est malheureusement sans doute de la majorité des incendies.

Non l’effondrement de popularité n’est pas arrivé, au contraire les côtes de popularité du président et du premier ministre remontent passant de 53% en juin à 57% en aout pour Dimitri Medvedev et de 61% à 64% sur la même période pour Vladimir Poutine. Des côtes de popularité qui ferait envie à tous les leaders Occidentaux à la sortie d’une telle crise, quoi qu’en pensent nos « amis les journalistes » trop habitués à écouter les « spécialistes » de Carnégie et pas assez le peuple Russe.

Non, la Russie ne subira pas une explosion des prix qui entrainera une révolution sociale qui entrainera la destitution de Poutine, la crise du blé que va connaitre la Russie n’aura que des effets minimes, et l’embargo à le soutien des producteurs locaux.

Non, chers amis journalistes, contrairement à ce que vous avez pu écrire, aucune « censure » comme vous en parlez n’a eu lien, les commentaires des gens « ulcérés » par la situation ont été publiés, comme vous pouvez le voir ici ou la. A noter d’ailleurs l’échange publié sur internet entre un Vladimir Poutine plein d’humour et Aleksey Venediktov, rédacteur en chef de la radio « écho de Moscou ».

Non Poutine n’a pas passé ces 3 dernières semaines à allumer des incendies la nuit pour les éteindre la journée en jouant au « canadair » et afin de passer à la télévision, puisque il a pris le sens tragique des évenements en comparant les incendies à : « la Seconde Guerre Mondiale,  l’invasion des Petchenègues, des Cumans et des chevaliers qui ont déchiré la Russie »

Vladimir Poutine a d’autant plus de raisons d’être concerné par de tels évènements que en 1996 c’est sa propre Dacha qui a brûlé. Enfin, vous avez omis « amis journalistes Francais » de parler des remerciements de Vladimir Poutine envers les pompiers étrangers, notamment les sapeurs Français, surnommés « escadron Normandie Niemen ».

Non, la centralisation politique, que vous avez sans cesse décriée comme étant Fascisante avait des raisons d’être, comme le rappellait Izvestia à la lumière de ces incendies: « Скорее всего к централизованной системе придется вернуться. Слишком дорогой ценой дается нам победа над огнем »…  Mais sans doute faut-il un traducteur pour comprendre ce qui est écrit .. En attendant, les reconstructions sont lancées, et les nouveaux logements doivent être prêts avant le 1ier novembre. La surface des habitations sera de 100m², à raison de 30.000 roubles (750 eurs) par mètre carré (source).

Alexandre Latsa, Moscou, 18 aout 2010

De la presse étrangère et du traitement des incendies en Russie

Une première analyse censée que vous pouvez lire “ici
Je le reproduis tant ce texte est un “petit chef d’oeuvre”, à mettre en rapport avec les obsessions au CO2 des correspondantes de France 2 sur l’hypothétique et rêvé échec du système Poutine ..

Offensive médiatique contre un pays en flammes

« Faillite du système Poutine », « système à bout de souffle », « failles de la verticale du pouvoir »… A croire que les feux de forêt qui ont fait 52 morts directes et plongé la Russie dans une profonde détresse étaient moins un événement tragique que la confirmation d’une analyse politique réchauffée : l’infâme système politique russe doit tomber. La première faille, mille fois détectée, annonçant l’écroulement tant attendu de l’édifice de tout un pays.

A n’en pas douter, la conclusion des analyses était trouvée d’avance : il fallait coûte que coûte illustrer l’illusion sans avenir du système Poutine. En ce mois d’août 2010, les journalistes en poste à Moscou avaient fort à faire pour combler le vide médiatique laissé par le départ en vacances de notre cher président et l’absence de ses assauts populistes.
Alors on a dégainé la grosse artillerie. Là où les différences de pensée entre les journaux s’étaient déjà sérieusement estompées, la spécificité de l’article ayant peu à peu été grignotée par la dépêche AFP, on s’est retrouvé face à une masse homogène et consensuelle de papiers dont les extrapolations politiques primaient sur le factuel, et le sensationnel sur la détresse humaine, tout bonnement niée. Est-ce ce manque total de compassion qui doit rapprocher les Russes de l’occident ?
Le Monde, qui invoque implicitement l’image de Sarkozy en parlant de l’ »hyper-premier ministre russe » (Poutine, pompier et pyromane) aurait beaucoup gagné à aller jusqu’au bout de sa comparaison. Aurait-on eu idée d’imputer la canicule de 2003 (surmortalité de 15.000 personnes rien qu’en France) ou la tempête Xynthia (53 victimes dans l’hexagone principalement en raison de la construction dans des zones inondables) exclusivement à la faillite du « système Sarko » ? A plus forte raison quand on lit que le phénomène russe est « beaucoup plus intense » (Météo France) que la canicule meurtrière subie par la France il y a sept ans ? Une catastrophe naturelle n’est-elle pas automatiquement le révélateur des faiblesses de l’édifice humain, toujours fragile face à la nature ?
Qu’il s’agisse d’incendies en Californie ou en Russie, d’inondations en Chine ou de glissements de terrain en Allemagne, la société est sans cesse prise dans une dialectique avec la nature, la seconde révélant les failles de la première. On ne saurait en blâmer la Russie plus qu’un autre pays.
Malheur aux vaincus
Peut-être pour y avoir trop cru, nos intellectuels et leurs successeurs n’ont jamais pardonné la faillite de l’URSS. La chute angoissante d’un système dans lequel la plupart voulaient croire et le traumatisme qu’elle a généré sont loin d’avoir épuisé leurs conséquences. Mais le fait est là : s’il ne fait pas bon être vaincu, il est encore plus suspect d’avoir le toupet de se relever. De la voix de ses journalistes, la France jubilait en voyant la fière Russie « contrainte » d’accepter un aide internationale.


Joie aussi de jouer sur les associations hâtives en raison d’une « menace nucléaire » clairement gonflée afin de semer la panique: les experts étaient lâchés, nous allions être empoisonnés par le césium des Russes. Réminiscence tombant à point nommé de Tchernobyl, symbole la décrépitude de l’URSS.
Quel expatrié en Russie n’a pas eu droit à une centaine de coups de fil de ses amis et de sa famille, paniqués par les informations relayées par des médias nous dépeignant en train de tiédir dans une des morgues de la mégalopole russe ?
Les rédactions s’autorisent apparemment, quand elles ont affaire à la Russie, à laisser de côté les principes de rigueur et de précaution: on vend de la peur. Sans vouloir nier la réalité cruelle à laquelle fait face le peuple russe et les défauts inhérents à son système politique, on peut tout de même s’interroger sur l’insistance des médias à faire des malheurs de la Russie un fonds de commerce, en présentant le pays sous un jour le plus noir possible*.
De l’alcoolisme aux morgues peines à craquer, en passant par les réminiscences de Tchernobyl et l’image d’un régime autoritaire n’ayant qu’une obsession – cacher et mentir à ses concitoyens – la France recherche inlassablement, au nom d’une liberté de critiquer poussée jusqu’à l’absurde, une nouvelle faille dans un pays chancelant.
Crispés dans leur rôle de substitut de l’opposition russe, les journaux français ont oublié une chose: Internet, qui ne fait l’objet d’aucune censure en Russie, a concurrencé les médias traditionnels en les forçant à plus de transparence. Il ne se passe pas un jour sans que des scandales « remontent » dans la presse grâce aux internautes de plus en plus actifs et enclins à faire entendre leur voix.
Démocratie fragilisée, crispation autour de l’ »identité nationale », malaise grandissant: alors que la France sombre dans le soupçon, les charges contre la Russie s’intensifient. Cette dernière serait-elle l’exutoire de frustrations typiquement françaises?
* Tout effort d’objectivité ou de rééquilibrage étant automatiquement catalogué au chapitre « paranoïa pro-russe refusant de constater les défauts du pays »

Le journal de France2 et la "propagande"

Extrait du journal de france2 du mardi 10 aout 2010, juste avant l’intervention de Dorothée Oliéric.
En Russie maintenant, l’inquiétude se concentre autour des sites nucléaires menacés par les flammes, l’état d’urgence a même été décrété autour de l’un d’entre eux et pourtant aucune image n’est autorisé, en réalité la seule séquence abondamment diffusée est celle d’un Vladimir Poutine qui lutte “seul” contre les flammes : une séquence vous allez le voir qui en dit “long” sur le niveau de propagande qui règne autour de ces incendies !


Source : et choisir édition mardi 10 août 2010 



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Из телевизионных новостей канала “France 2”, вторника 10го августа 2010, до выступления Дороте Олерик.


На данный момент в России, волнение особенно касается ядерных объектов которым угрожает огонь, чрезвычайное положение было даже объявлено одному из них. Но разрешение даже на одну фотографию объекта – нет. Единственный кадр многократно показываемый по телевизору – то как Владимир Путин, “один” борется с огнем: кадр много говорящий о уровне пропаганды вокруг этих пожаров.


Подробнее : и патом “mardi 10 août 2010”

Le Journal Télévisé de France 2 et les "failles du système Poutine" (!)

Dans la continuité de mon précédent message, regardez le Journal télévisé de France2 ou la correspondante à Moscou, Dorothée Olliéric explique “les failles du système Poutine”, sur lesquelles elle souhaitait me faire intervenir. Cette assertion quasi-obsessionnelle est reprise par le présentateur lui même !
Pour regarder la vidéo c’est ici, choisir l’édition du mercredi 11-08-2010.

France2 – Франс 2 и Я …

La journaliste francaise dorothée Olliéric m’a contacté via facebook aujourd’hui 10 aout 2010 pour (je cite) “Faire une interview pour France2”.


Premier message à 10h16 : ” Je cherche qqn pour faire une interview today sur la faillite du systeme Poutine dans cette crise…. AMbiance blogueur qui va chercher les vraies infos sur les événements actuels ailleurs qu’à la TV d’état… Décryptage…. etc...”
Deuxième message à 16h07 : “Est-ce que toi tu décryptes les informations par rapport aux news des incendies, de la mortalité… Ce serait pour expliquer le système Poutine et ses failles… ET le côté on dit rien, on cache tout…Comment fait-on pour s’informer vraiment en Russie “…


Troisième message à 21h44 : ” Peut-on venir faire une interview avec vous demain matin vers 10H/ 10H30 sur les thèmes des blogueurs qui cherchent la Vraie information par rapport a la crise et aux faillites du système Poutine??


Quatrième message à 22h59 : “Bon alors Alexandre, on ne répond plus à France2???”
Voila ma réponse :


Chère Dorothée


Pour répondre à votre demande, je pense qu’il faudrait trouver quelqu’un qui aurait un profil psychologique bien particulier.
J’essaye d’imaginer le profil d’un blogueur-nécrophage qui aurait surfé sur la canicule de 2003 en France, avec ces milliers de personnes agées qui sont mortes prématurément, et qui en aurait profité pour faire le procès des héritiers du Gaullisme.Pour aller dans le sens que vous souhaitez, il faudrait que ce blogueur établisse un lien entre la catastrophe climatique qui frappe la Russie, et le régime politique du pays.

En y réfléchissant, trouver à Moscou un blogueur qui serait un hybride de nécrophage et d’étron me parait hors de mes capacités.

Votre désir obsessionnel de réaliser une interview qui prouverait un hypothétique “échec du système Poutine” me parait relever d’une “bouffée délirante”, dont la cause pourrait être l’exces de monoxyde de carbone que vous avez respiré pendant  votre séjour a Moscou.

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The French journalist dorothée Olliéric contacted me today (10 08 2010) via facebook in order to make an interview for french television France2 about the situation in Russia :


First message at 10h16 explaining me that ” interview should be on the failure of the Putin system in this crisis …. If possible, with a blogger who goes to the real news about current events and won’t use informations provided by state’s canals “.


Second message at 16h07 explaining me that : ” Interview should be in linked with the news about the fires and the mortality, and to explain the failure of Poutin’s system .. Also the act that the Russian state is hiding informations, saying nothing .. How can we get access to information while living in Russia


Third message at 21h44 telling me : ” Could we make an interview tomorrow morning concerning bloggers that want to find the truth and the failure of Poutin’s sytem “..


Fourth message at  22h59 to ask me : “So what Alexander, you do not answer to France 2 ?”


Below is my answer :


Dear Dorothy,


To respond to your request, I think you are looking for someone with a very particular psychological profile.
I try to imagine the profile of a such a necrophagous blogger who would have surfed the 2003 heatwave in France, with these Thousands of elderly people who died prematurely, and who would have use it to make the trial of Gaullism.
 
To go in the direction you want, it would mean to find a blogger establishing a link between this terrible climate catastrophe and Russian’s political system.
 
On reflection, find such a blogger in Moscow that would be an Hybrid of necrophagous and turd seems to me beyond my skills.
 
Your obsessive desire to do such an interview proving hypotetical Poutine’s system failure may belong to a “delirium”, whose cause could be the excessive quantity of carbon monoxide that you inhaled during your stay in Moscow.

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Французский журналист dorothée Olliéric связалась со мной сегодня (10 08 2010) что бы  “Взять интервью дла француского канала Франc 2…”


Первое сообщение (10h16) где мне сказала что она хочет  взять интервью о провале путинской системы в этот кризис…Если возможно блогера который будет искать реальную информацию о текущих событиях и не на государственном телевидение


Второе сообщение (16h07) где мне сказала что интервию  будет дла того что бы обиснять провал систем Путина и то что в россии всё скрывается государственом.


Третие сообщение (21h44) где мне сказала Можна взать интервию о блогерах каторие ишут настояцую информацию о провале систем Путина


Четвертие сообщение (22h59) где проста сказала :” ну что Александр .. Не отвечаем Франc 2″


Вот мой ответ:


Дорогая Дороте!


Отвечая на ваш запрос,  думаю что вам следует найти человека имеющего особенный психологический профиль.


Пытаюсь себе представить блогера-детритофага который бы вопользовался ситуацией с жарой во Франции в 2003 году, когда умерли тысячи пожилых людей, чтобы судить наследников Голлизма.


Чтобы повести в ту сторону в которую вы ведете, надо чтобы тот самый блогер нашел связь между климатической катастрофой с которой столкнулась Россия, и политическим режимом страны.


Подумав, думаю что найти такого блогера – гибрида детритофага и экскремента не в моих силах.
Ваша обсессия  с желанием сделать интервью чтобы доказать гипотетический “провал путинской системы” мне кажется бредом, а причина этого бреда возможно в переизбытке оксида углерода которым вы надышались во время вашего визита в Москву.

Isabelle Lefort et la Russie

Lu dans la tribune, les élucubrations de Isabelle Lefort dans “la tribune” (part 1, 2, 3 et 4) …Mais également les récits sur France Culture quand au voyage des écrivains francais via le Transsibérien.

On y retrouve des perles d’un très bon niveau, on dirait du Juliette Rabat ! Quelques exemples ?
(…)
L’ambassadeur a intimé les auteurs à modifier le regard des Français sur la Russie. 
«Il faut en finir avec les clichés ! C’est bien que vous alliez, au delà de Moscou et Saint-Pétersbourg, dans des régions plus éloignées et que vous racontiez»
Auront-ils droit de tout voir ? De circuler librement ?
(…)
Ici, dans la République du Tatarstan, musulmans et orthodoxes vivent en paix. La Confédération de Russie veille au grain. Pas question ici de débordement, façon tchétchène ou kirghize.
(…)
Claire, l’ingénieur du son de France Culture enregistre les chants des rossignols et autres coucous. En s’approchant des isbas, les râles qu’elle perçoit à l’intérieur n’ont rien de rires d’enfants. L’alcool fait des ravages, ici comme partout ailleurs en Russie.*
 
(…)
Dans l’un des wagons de troisième classe, tout près, les militaires sont ivres morts. Ce n’est pas le moment d’y partir en goguette.

(…)
Natacha, l’interprète, elle, a préféré rester dans sa chambre. A Moscou, comme nombre de jeunes gens, à bientôt 30 ans, elle vit chez ses parents, tant il est onéreux de louer un logement. Les suites de l’hôtel Oneguine – le plus luxueux du voyage – dispose d’une baignoire, d’une télévision à écran plat, d’une vue sur tout Iekaterinbourg, et surtout d’un peignoir, en éponge, moelleux… Elle n’a besoin de personne pour jouer à Pretty Woman, se jeter sur le lit, chanter, danser et faire bisquer ses ami(e)s par téléphone.A 8 h, bien sûr, fraîchement parfumée d’essence de Néroli, la belle affiche un teint de rose.

(…)
Parlant de Iekaterinbourg (Note de Alexandre Latsa) / 
Poumon industriel de la Russie, la ville a été voulue comme un Versailles soviétique. A la maison du peuple, où le portrait en médaillon de Staline a été dégommé pour laisser place à une inscription qui prône « la culture pour tous », une affiche de propagande de la guerre patriotique résume l’esprit qui régnait ici « Avec les obus, les chars, grâce aux milliers de tonnes d’acier produits, les ouvriers de l’Ouralmach tiennent leur sermon de fidélité à la patrie. »


(….)
30 millions de civils et soldats ont pourtant perdu la vie sur le front de l’est entre 1941 et 1945
 

 

(…)
A Iekaterinbourg, les représentants de l’église orthodoxe tirent la sonnette d’alarme : dans la région, sur le chemin de l’héroïne qui arrive d’Afghanistan, 20 % des moins de 25 ans sont séropositifs*; et chiffre encore plus difficile à entendre, l’Oural détiendrait le triste record du monde des abandons d’enfants .** Une misère d’autant plus choquante que le district fédéral de l’Oural est immensément riche en cuivre, en or, argent, fer, mais surtout, il génère 90 % du gaz et 75 % du pétrole russes.

(..)
Les plus russophiles n’apprécient pas ces échanges sur la réalité crue.  « Vous n’aimez pas la Russie ? » Si, bien sûr, mais aimer, ce n’est pas être aveugle, n’est-ce pas ?

(…)
En 1998, la dévalorisation du rouble a été catastrophique pour les ménages russes. Depuis deux ans, la crise économique touche de plein fouet le pays. A fin décembre 2009, selon les chiffres officiels, le chômage concernait 1,7 millions de personnes. 
Le PIB a chuté de 5, 5 % en 2008, de 9 % en 2009 mais les experts tablent sur une croissance de 3 % pour 2010.
**
Je conseillerais à Isabelle Lefort de relire les “26 mythes Russophobes” et de me donner ses sources pour les informations sus-citées 😉 … En attendant un léger correctif :

Auront-ils le droit de circuler librement ?
Oui chère Isabelle comme vous avez pu le constater, il est possible en Russie, que ce soit à Moscou ou dans l’Oural, comme à Vladivostok de circuler librement et “non” je suis certaine que personne n’a veiller à vous empêcher d’aller ou que ce soit 😉


Ici, dans la République du Tatarstan, musulmans et orthodoxes vivent en paix. La Confédération de Russie veille au grain. Pas question ici de débordement, façon tchétchène ou kirghize.
Tatarstan, Tchétchénie et Kirghizistan sont incomparables, deux de ces républiques sont Russes, l’autre non. 
Les guerres de Tchétchénie n’ont eu qu’un très faible fondement religieux, plutôt maffieux pour la première et un peu plus religieuse pour la seconde, mais et encore.
Le Tatarstan depuis sa conquête par Ivan IV au 15ième siècle n’a jamais été en conflit avec le Kremlin.
Le Kirghizistan a connu cette année des heurts inter-ethniques, inter-musulmans, aucun rapport donc.


Claire, l’ingénieur du son de France Culture enregistre les chants des rossignols et autres coucous. En s’approchant des isbas, les râles qu’elle perçoit à l’intérieur n’ont rien de rires d’enfants. L’alcool fait des ravages, ici comme partout ailleurs en Russie.
Je ne savais pas que l’homme qui boit dans les Isbas râle, mais personne ne nie que l’alcool est un “problème” en Russie pour des raisons diverses, principalement sa mauvaise qualité notamment. Ce qui me fait râler moi,  c’est que personne ne prend soin de noter que la consommation d’alcool moyenne en Russie est < à la France en 2003 selon l’OMS ou encore que celle ci ne concerne que des tranches très claires de population, notamment les très pauvres (25% de la population consomme 4 fois la moyenne nationale Russe) 

Par conséquent vos romans à dormir debout ou vous tentez de faire croire que des militaires “ivres” dans un train vous aurez effrayé à ce point n’est pas du tout crédible pour quiconque habite en Russie.

Enfin, je vous annonce que sur les 6 premiers mois de l’année, le nombre de morts par empoisonnements par consommation de ‘mauvais’ alcool à baissé de 20%, suivant les prévisions du plan d’état pour ce sujet, qui est de les rendre quasi nulles sur 5 ans.


Iekaterinbourg et la guerre patriotique .. 
Oui vous l’aurez compris, ce ne sont pas les résistants Français qui ont vaincu les nazis, mais bel et bien l’effort colossal Soviétique. Comme vous le précisez, 30 millions de citoyens Soviétiques sont morts durant la seconde guerre mondiale, ce qui à mon sens justifie “largement” une affiche patriotique, pour toute les babouchkas et dedouchkas qui ont travaillé dans ces usines, ces hivers de guerre de 1941, 1942 et 1943.


– Iekaterinbourg encore : 20% des – de 25 ans de la région seraient séropositif.
Diantre, rien que ca ? Mais enfin soyons sérieux, Isabelle a t-elle oublié une virgule ?
500.000 citoyens seraient séropositifs fin 2009 en Russie sur tout le territoire de la Russie.


– Isabelle Lefort donne les chiffres du chômage pour fin 2009 : 1,7 millions de personnes. 
Mais enfin d’ou sortent ces chiffres : ROSSTAT annonce pour ce mois de juin 2010 5,2 millions de chômeurs soit 6,8% de la population active. A comparer avec le taux de chômage de la zone euro qui avoisine les 10%.


Le PIB a chuté de 5, 5 % en 2008, de 9 % en 2009 mais les experts tablent sur une croissance de 3 % pour 2010.
Le PIB a en fait chuté de 7,9% en 2009 (et non de 9%).
Le PIB n’a pas baissé de 5,5% en 2008, mais “augmenté” de 5,6%
Enfin la croissance prévue pour 2010 devrait être plus proche de 5%, comme c’est le cas pour ce second trimestre.

Happée par le conflit qui fait rage entre son président et son Premier ministre, la Russie …

… N’est pas en guerre à son sommet ! 🙂 …. Beaucoup de mes lecteurs (17 en une journée !!!!!!!) m’ont demandé ce qu’il en était d’une éventuelle “guerre” entre les partisans du président Russe Dimitri Medvedev et son premier ministre Vladimir Poutine. Leurs inquiétudes viennent de lecture de commentaires interprétant les derniers dénouements géopolitiques auxquels la Russie était liée. Pour parler plus franchement  il s’agit  principalement d’articles de presse sur RIA Novosti concernant la livraison ou non des S-300 en Iran, et le soutien Russe des sanctions contre l’Iran mais aussi d’articles offensifs récents du réseau Voltaire.  Que l’on juge :
Dans un article intitulé “quelle place pour la Russie au proche orient” du 28 juillet 2010, Thierry Messan écrit notamment: 
“Happée par le conflit qui fait rage entre son président et son Premier ministre, la Russie est en train de laisser passer une chance historique de se déployer au Proche-Orient. Les élites russes n’ont pas su élaborer de stratégie dans cette région lorsqu’elles en avaient la possibilité et ne sont plus en mesure de la définir aujourd’hui”
.
“Pour le moment, les élites russes ignorent les mises en garde de leur ancien chef d’état-major, le général Leonid Ivachov, sur la nécessité d’alliances asiatiques et proche-orientales face à l’impérialisme états-unien. Elles préfèrent penser avec le politologue Gleb Pavlovski que les antagonismes géopolitiques se dissoudront dans la globalisation économique. Aussi abordent-elles le Proche-Orient d’abord comme un marché”.

“Le président, issu d’une famille juive convertie à l’orthodoxie, envisage de réactiver cette unité administrative fondée par Staline en 1934 comme alternative à la création de l’Etat d’Israël. Ce qui fut, au sein de l’Union soviétique, une république juive pourrait accueillir des réfugiés. Ils seraient d’autant plus les bienvenus que la démographie russe est en chute libre”.
“En définitive, ce sont les atermoiements à propos du nucléaire iranien qui surprennent le plus. Il est vrai que les marchands iraniens n’ont cessé de contester les factures de la construction de la centrale de Busher. Il est également vrai que les Persans sont devenus susceptibles à force de subir les ingérences anglo-saxonnes dans leurs vies. Mais le Kremlin n’a cessé de souffler le chaud et le froid. Dmitry Medvedev discute avec les Occidentaux et les assure du soutien russe pour voter des sanctions au Conseil de sécurité.
Tandis que Vladimir Poutine assure aux Iraniens que la Russie ne les laissera pas sans défense s’ils jouent le jeu de la transparence. Sur place, les responsables se demandent si les deux dirigeants se sont répartis les rôles selon les interlocuteurs et font ainsi monter les enchères. Ou si la Russie est paralysée par un conflit au sommet. C’est en réalité, semble t-il, ce qui se passe : le tandem Medvedev-Poutine s’est lentement dégradé et la relation entre les deux hommes a tourné brutalement à la guerre fratricide”.
Un autre article intitulé : “Medvedev abandonne les retraités Russe de Transniestrie” du 24 juillet 2010, on peut y lire que :
Le président Dmitry Medevedev a décidé d’interrompre l’aide financière semestrielle russe à la Transnistrie. Selon le quotidien Kommersant, la Banque centrale russe aurait détecté des activités illégales de blanchiment d’argent par la banque transnistrienne, Gazprombank. (…) 1 650 soldats russes assurent la protection de la Transnistrie face à l’OTAN. En 2006, les Transnistriens se sont massivement prononcés par référendum pour leur rattachement à la Russie, mais ceci leur a été refusé. Depuis 2008, la Russie verse un complément d’allocation vieillesse aux 134 000 ressortissants russes âgés qui y résident (les « Poutinka », par référence à leur protecteur Vladimir Poutine). Gazprombank est la principale banque de Transnistrie. Elle est dirigée par Oleg Smirnov, fils du président-fondateur de l’Etat, Igor Smirnov“.
Dans un autre article intitulé “échange d’espions le dossier n’est pas clos” en date du 27 juillet 2010 :
A la Douma, certains partisans de Vladimir Poutine militent pour la destitution du président Dmitry Medevedev.
Entre autres motifs, ils évoquent sa responsabilité dans certains aspects de cette affaire. Etrangement, en violation de la Constitution, il n’a pas retiré la nationalité russe à un des agents états-uniens lors de l’échange d’espions effectué le 9 juillet”.
Enfin dans un dernier article du 23 juillet 2010 intitulé : “France Russie, les mistrals font des vagues
Selon le président français, le principe du contrat a été décidé par son homologue russe, Dmitry Medvedev, mais les « détails » sont en cours de négociations. En d’autres termes, le contrat n’est pas encore signé. A Moscou, cette annonce a provoqué la fureur de Vladimir Poutine. Le Premier ministre avait tenté de s’immiscer dans la transaction et avait désigné son adjoint Igor Sechin pour la « négocier ».
Selon une source moscovite proche du dossier, M. Medvedev aurait convenu avec M. Sarkozy d’importantes commissions et rétro-commissions (de l’ordre de 8 % du montant total de la vente). M.Medvedev pourrait ainsi financer sa prochaine campagne électorale contre « son ami de trente ans » et désormais rival M. Poutine, tandis que M. Sarkozy pourrait financer sa réélection” .
*
Qu’en comprendre ?
Le Réseau Voltaire semble affirmer qu’une guerre totale serait en cours entre les deux hommes et prend une position très critique contre le président Medvedev, l’accusant même de vouloir  par le biais de l’achat des MISTRALs bénéficier de rétrocomissions pour financer sa prochaine campagne (!).
Je suis un lecteur régulier du Réseau Voltaire, qui fournit régulièrement des articles très renseignés sur certains sujet.
Néanmoins, je suis assez surpris de l’agressivité non dissimulée dont le RV fait preuve à l’égard du président Medvedev.
De nombreux commentateurs se sont fait une obsession de vouloir à tout prix opposer les deux hommes, que ce soit au moment des élections de 2008, ou à propos des élections à venir de 2012. La Russie est aujourd’hui dirigée par un binôme, qui n’a jusqu’à présent “jamais” failli. La présidence Medvedev n’a en effet pas du tout modifié la ligne politique initiée par le président Poutine.
Quelle est t-elle ?
Reconstruire la Russie et en faire un pays fort, autonome et capable de se défendre, un pays dans lequel les citoyens vivent bien. Cette reconstruction se fait sur des fondements qui à mon sens diffèrent de celle que l’Europe connait depuis 1945. Les différences y sont tant morales, humaines que politiques ou encore économiques. 
La Russie depuis 1999 représente une 3ième voie, à tous les niveaux. Elle ne se transforme pas en sociale démocratie comme les pays d’Europe de l’ouest, ni en Zaire sous permafrost comme le prévoyait certains “spécialistes Américains” il y a une décennie.
Non, la Russie a émergé, rapidement, et est aujourd’hui dirigée de façon originale par un duo, véritable matérialisation humaine de l’aigle bicéphale Russe.
La Russie aujourd’hui en sortie de crise et en regain d’influence “partout” sur le continent, en Europe et dans son étranger proche, mais finalement également à l’international. Cet regain d’influence se fait au détriment de l’influence Américaine, notamment en Europe mais également en Amérique du sud.
La Russie n’a aujourd’hui qu’un intérêt : éviter une nouvelle course aux armements avec l’Amérique (qu’elle ne pourrait pas suivre financièrement ) tout en continuant à construire et développer du matériel militaire de haute qualité, pour rester un état militairement dissuasif et prêt si besoin se faisait sentir.
L’opération “de charme” de Medvedev, entamé dès son élection et principalement à destination des Occidentaux, Américains en tête fonctionne relativement bien. La Russie agrège un capital sympathie international grandissant, attire des capitaux étrangers (nécessaires après la crise pour renflouer son secteur privé très endetté) et améliore son image à l’international. 
Pour autant, le pays continue à se moderniser et se développer à “sa” façon et ne transige sur aucun points importants. 
Il conviendrait de se poser les bonnes questions et se demander quel est l’intérêt réel de ces articles, qui servent t-ils et surtout dans quel but ?

Mai 2001 .. La Russie : un Zaire sous Permafrost ?

Un peu de nostalgie, en mai 2001, the Atlantic Magazine (tout un programme déjà) annonçait la disparition de la Russie dans un article intitulé : “la Russie est finie“. L’article reprenait un livre intitulé “Siberian Dawn” publié en 1999 et qui raconte la vision de la Russie d’un journaliste américain à Moscou, Jeffrey Tayler, qui traverse la Sibérie d’est en ouest entre 1993 et 1998. 
Il est intéressant de voir les erreurs totales d’appréciation sur une Russie qui aurait du au jour d’aujourd’hui déjà avoir disparue et/ou être devenue un pays du 1/3 monde. Egalement, les prises de position du journaliste, pro Eltsine, pro libéraux et westerners ainsi que son incompréhension de la pensée Russe.
Enfin j’ai mis en gras les affirmations et certitudes totalement erronées, notamment sur la démographie 😉
J’incite enfin mes lecteurs à lire la conclusion, tout en bas de l’article !

Quelques extraits :

” During the Cold War years I perceived Russia through a Cold War prism—as a land of vast, frozen twilight realms of steppe and forest where a drama was being acted out that involved players of satanic evil or saintly good and doctrines that promised either mankind’s salvation or its ruin” (…) ” Intrigued by this drama, I set out in 1993, after the Cold War had ended, to cross Russia, journeying more than 8,000 miles from Magadan, a former gulag settlement on the Sea of Okhotsk, to Europe.  I wrote a book about the trip. I made Moscow my home. I married a Russian. My life—as much as it can be, given that I carry an American passport—is Russian. But having devoted half my life to this country, and having lived through most of its “transition,” I have arrived at a conclusion at odds with what I thought before: Internal contradictions in Russia’s thousand-year history have destined it to shrink demographically, weaken economically, and, possibly, disintegrate territorially“.
(..)

” The drama is coming to a close, and within a few decades Russia will concern the rest of the world no more than any Third World country with abundant resources, an impoverished people, and a corrupt government.  In short, as a Great Power, Russia is finished” .

(..)
Despite the grave images the media show us, the full extent of Russia’s weakness is not apparent to most visitors at first. Trains run on time. Stores open on schedule. The obvious poverty of shantytowns and slums is rare. Though rising sharply, street crime is still less common than in major cities of the West. At times gruff in public, Russians privately maintain a superb civility and dignity, and their oriental tradition of hospitality toward strangers puts Westerners to shame. Customs now regarded as quaint (or sexist) in the West—such as a man’s opening doors for a woman and paying for his date’s meals—are the rule, and only the indigent dress shabbily. Standards of education, especially in math and science, exceed those of all but a few Western countries; the average Russian high schooler may have a grasp of U.S. or European history that would humiliate an American college student. The remnants of the Soviet welfare state ensure that few starve; the apartments the Soviet government gave to its citizens make Russia a country of homeowners to a great extent. During the spring and summer months Russians take to the streets to enjoy the clement weather; in the endless, magenta-hued dusks of May and June the well-lit central avenues of Moscow and St. Petersburg resemble fashion runways, with poised, long-legged beauties strolling arm in arm with their dates. On street corners, or in pedestrian underpasses during the winter months, buskers play the balalaika, sing “Kalinka,” and chant Eastern Orthodox hymns. In sum, few visitors find cause for despair, and Armageddon appears well at bay. Reform and prosperity, it would seem, are a hair’s breadth away, and those who would deny this are shortsighted pessimists“.
(..)
I, too, thought this way when I arrived in Moscow. In 1993 I was an optimist. How could one not be, after six years of perestroika, the defeat of the Communist coup-plotters in 1991, and the innumerable positive assessments by prominent Westerners, from Presidents to journalists to economists and investors? The image of Boris Yeltsin mounting a tank in front of the Supreme Soviet during the attempted coup and announcing, in his kingly baritone, that Russia would remain free of tyranny retained perfect clarity in my mind’s eye. Moreover, in 1993 Yeltsin had just prevailed in a national referendum that granted him a mandate to continue his free-market and democratization reforms. History in Russia was beginning anew. What needed to be changed would be changed; problems that needed solving were going to be solved“.
(..)
One warm afternoon in early October of 1993 I was strolling through the Kitai-Gorod neighborhood of central Moscow with a young woman by the name of Lena. An accountant, Lena had cropped flaxen hair and hazel eyes that radiated purpose; she was well spoken and curious (..) But when our conversation turned to Russia, a hardness invaded her eyes. I took the position that Yeltsin would keep the country on the reformist path; she countered with declarations that “nothing good will ever come of Russia,” that the truth about what was going on here would never be known, that one who thought otherwise was naive, and that Russians were, above all, an unpredictable people, given to wild swings and dangerous extremes, lacking the patience and adherence to principle that democracy demanded. She scoffed at forecasts of prosperity and laughed at Westerners, with their belief in progress, the rule of law, and the goodness of men
(..)
Russia’s superpower ambitions contrast with its abysmal domestic failures, both military and economic; Putin’s promise to fulfill those ambitions bespeaks the same sort of crippling policy confusion that characterized the Yeltsin era. But no matter how much its army deteriorates, Russia is likely to maintain a nuclear arsenal sufficiently strong to keep nato from ever launching a “humanitarian” war on its soil. And the ruin that Russian forces have wrought on Chechnya has shown what Moscow is willing to do to keep Russia intact” .
(..)
 What does the future hold for Russia? It was Ivan the Terrible’s reign that first made the Kremlin’s power synonymous with the rapine and exploitation of the Russian people. Five centuries of pillaging by the state have meant that Russians expect repression, and only seek to lessen its impact or evade it through stealth. But since the Gorbachev years Russians have taken steps toward reassessing their history and government, have followed politics and voted in the most-open elections they have known, and have enjoyed newfound freedoms of expression, assembly, comportment, and travel. Nevertheless, history suggests that a powerful state, of the sort that Russians have built in the past, would put an end to all that and guarantee corruption, abuse of power, violence, curtailment of liberties, and instability. Now is not the time to resuscitate ideas that brought the country to near collapse in 1991. Putin’s plans to strengthen the state (at least as he envisions it), if carried out, would amount to a national death sentence. Yet the weakened state that existed under Yeltsin left the population prey to themafiya and corrupt bureaucrats. Given the logic and propensities of Russian history, there appears to be no end in sight to the country’s decay. 
(..)
In view of the ailing economy—Russia’s gross national product today amounts to just four percent of the United States’ GNP—these pretensions are fraught with danger, and Putin would do well to recall that high defense spending helped to bring about the demise of the Soviet Union. Nevertheless, Putin has declared that he will increase the military budget to “respond to new geopolitical realities, both external and internal threats.” (The budget for last year included a seven percent increase, and Putin has pledged to raise it by 57 percent eventually.) As the state grows stronger, it will once again rob the people to pay the bills. Thus policies aimed at the revival of the state and the pursuance of Great Power ambitions promise only further suffering, exploitation, and decay.
(..)
For those who remain. Over the past decade Russia’s population has been shrinking by almost a million a year, owing to a plummeting birth rate and a rising number of deaths from alcoholism and violence. Predictions are astonishingly grave: the country could lose a third of its population (now 146 million) by the middle of the century. This does not factor in new scourges—tuberculosis and HIV, in particular, which have been spreading exponentially since 1998. As its population shrinks, Russia will find itself less and less able to face demographic challenges from China. Overpopulation is pushing the Chinese into the Russian Far East—a trend that at present benefits Russia by bringing it trade and small-scale investment but that could someday lead to ethnically based separatism.
What does this mean for the West? It is difficult to imagine the birth of an ideological conflict between Russia and the West similar to that which led to the Cold War—though Russian nationalist sentiments are likely to increase, and to find expression in ever-more-bellicose pronouncements from the Kremlin, especially if the West and NATO persist in humiliating Moscow with military adventures in its former spheres of influence. Otherwise, to the benefit of the Russian elite, Western businesses will continue to operate in the havens of Moscow and St. Petersburg, where investment, both Russian and foreign, will ensure a well-maintained infrastructure. As regions deteriorate, these two cities are likely to continue developing and growing: Moscow’s population officially stands at nine million but may actually be as high as 12 million. Western governments will continue to buy cheap Russian oil and gas, and will quite possibly invest heavily in the upkeep of those industries. And as for superpower status, in contrast to the Turks under Kemal Atatürk, who voluntarily relinquished their empire in favor of an Anatolian homeland, or the Byzantine Greeks, who fell in battle defending their empire against the Turks, the Russians are likely to face a long, slow, relatively peaceful decline into obscurity—a process that is well under way. 
(..)
Although the Kremlin’s superpower pretensions may preclude it from becoming a loyal partner of the West, the country’s economic failings, to say nothing of its shrinking population, will eventually prevent Russia from posing a significant threat abroad. Given that Russia is surviving on human, material, and military reserves accrued during the Soviet years, and that Putin has put forward plans that will only worsen his country’s plight, we can draw but one conclusion: Russia is following the path of Mobutu’s Zaire, becoming a sparsely populated yet gigantic land of natural resources exploited by an authoritarian elite as the citizenry sinks into poverty, disease, and despair.

Pas lu dans la presse, les choses que l’on ne vous a pas dit sur la Russie

RBTH  a publié au début de l’année 2010 un article intéressant sur ce ce qui va changer en 2010.
Ci dessous et en complément, tout ce que la presse vous a caché surla Russie en 2009, au creux de la crise économique :
 
Hausse du minimum vital en Russie 
Le niveau du minimum vital dans la capitale russe a gagné presque 1.000 roubles (26,5 euros) au premier trimestre 2010 pour atteindre 8.267 roubles (218,8 euros) par habitant. Le minimum vital au dernier trimestre 2009 s’était chiffré à 7.406 roubles (196,1 euros). Le minimum vital a atteint 9.414 roubles (249 euros) pour la population active, 5.547 roubles (146,8 euros) pour les retraités, 7.006 roubles (185,5 euros) pour les enfants. 
Le calcul a été réalisé sur la base des prix à la consommation des produits alimentaires et non alimentaires, ainsi que des règlements obligatoires et du panier de la ménagère, a annoncé la source. Le minimum vital est établi notamment pour évaluer le niveau de vie de la population lors de réalisation des programmes sociaux, ainsi que lors de l’octroi d’aides sociales publiques aux citoyens peu fortunés.
 
Baisse du nombre de pauvres en Russie
La proportion de pauvres en Russie retombera d’ici 10-15 ans à 10%, contre 15% actuellement, a annoncé jeudi à New York Iouri Voronine, vice-ministre russe dela Santé publique, lors de la 48e session dela Commission pour le développement social de l’ONU.  “Le recul du taux de pauvreté à 10% nous permettra d’augmenter les pensions de retraite. Nous supposons que dans un délai de 10-15 ans la proportion entre la pension et le minimum vital reviendra à l’indice de la période soviétique pour constituer 2,5-3 minimums vitaux”, a-t-il indiqué.Selon le vice-ministre, les rythmes de recul de pauvreté permettant de faire ces pronostics optimistes résultent de l’application de plusieurs programmes sociaux, dont la retraite complémentaire pour les personnes handicapées, de sorte que cette dernière soit égale ou supérieure au minimum vital, la revalorisation des pensions de retraite, l’augmentation des allocations de chômage et l’élargissement du cercle des individus considérés comme demandeurs d’emploi
 
Baisse du nombre de SDF qui meurent par Hypothermie
Le nombre de morts par Hypothermie a baissé considérablement en Russie depuis 10 ans, grâce aux efforts conjoints de services de l’état, du travail de volontaires et de l’amélioration du cadre économique du pays. 1.130 personnes sont mortes d’hypothermie en 2001 et 359 en 2008.
 
Baisse du nombre de Russes vivant sous le seuil de pauvreté
La part des Russes vivant en dessous du seuil de pauvreté est passée de 29% à 15% en dix ans, a annoncé jeudi à New York Iouri Voronine, vice-ministre russe de la Santé publique, lors de la 48e session de la Commission pour le développement social de l’ONU.
“Les mesures gouvernementales ont permis de réduire le nombre des personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté. En 2009, l’écart entre les pauvres et les riches en Russie a diminué pour la première fois depuis des années. La part des pauvres s’est réduite, passant de 29% en 2000 à 15% au premier semestre de 2009”, a indiqué M.Voronine précisant que le gouvernement avait œuvré pour le paiement intégral des salaires et des bourses et l’indexation des allocations sur l’inflation. 
Ces mesures “ont permis de stabiliser la situation et d’éviter la montée de la tension sociale” pendant la crise en 2009 ce qui a favorisé la croissance économique en Russie, selon lui. 
Le gouvernement russe réalise des programmes d’aide à l’emploi, organise des stages pour les jeunes diplômés, encourage la création d’emplois pour handicapés et le développement des PME, a indiqué M.Voronine.
 
 
Hausse du coût du panier de la ménagère
Le coût du panier de la ménagère en Russie a grimpé de 2,2% en février pour coûter 2.240 roubles (55 euros), a annoncé jeudi le Service fédéral russe des Statistiques (Rosstat). “Le prix du panier de la ménagère en Russie a atteint en février 2.240 roubles, grimpant de 2,2% par rapport à janvier”, lit-on dans le communiqué de presse de Rosstat.
L’assortiment  minimum vital de produits alimentaires se compose de pain, pommes de terre, gruaux, lait, sucre, etc. Les boissons alcoolisées et le tabac en sont exclus. 
Cet assortiment est le plus cher dans la Tchoukotka (Sibérie) où il coûte 6.400 roubles (157 euros), alors que son prix le plus bas est enregistré à Saratov (Volga) – 1.846 roubles (45 euros).  A Moscou, il vaut 2.569 roubles (63 euros) et à Saint-Pétersbourg – 2.473 roubles (60 euros).
 
Hausse des retraites Russes
En 2009, les retraites russes ont augmenté de 10,8% par rapport à2008, a annoncé le Service fédéral russe des statistiques (Rosstat) dans un communiqué publié mardi.
“En décembre 2009, la retraite moyenne se chiffrait à 6.170 roubles (148 euros), augmentée de 35,9% par rapport à 2008”, lit-on dans le communiqué.
Malgré la crise économique, les retraites en Russie ont été indexées quatre fois en 2009, la pension vieillesse se chiffrant en moyenne à 6.280 roubles (151 euros) et l’allocation pour un adulte handicapé ayant atteint le minimum vital qui se monte à  4.268 roubles (102 euros).  
Toutefois, même cette augmentation n’a pas permis d’atteindre un niveau de retraite digne de ce nom. Selon les calculs de l’Organisation internationale du travail, la pension ne doit  pas être inférieure à 40% du dernier salaire moyen du retraité. Le ministère russe de la Santé et du Développement social prévoit que la Russie ne pourra se rapprocher de cet indice qu’en 2012. L’âge de la retraite en Russie est de 55 ans pour les femmes et de 60 ans pour les hommes.
 
Hausse des salaires dans la police
Dès 2012, le policier moyen recevra un salaire de 35.000 roubles (1.200 usd), et un policier d’investigation criminelle de 55.000 roubles (1.700 usd) contre respectivement 18.000 à 25.000 roubles aujourd’hui.
 
Moins d’attaques racistes en Russie en 2009
Les attaques motivées pour des raisons ethniques ont considérablement baissées en Russie en 2009. 
Le groupe SOVA (basé à Moscou) a affirmé avoir recensé 71 morts et 333 blessés pour toute l’année 2009. Pour 2008, SOVA avait recensé 110 morts et 487 blessés.
 
Baisse de l’insécurité en Russie
Le nombre de crimes perpétrés dans les quartiers résidentiels de Moscou s’est réduit de 30% par rapport à 2008. Le nombre d’assassinats a diminué de 1,5 fois et que le nombre de crimes perpétrés par des récidivistes et des personnes en état d’ébriété a connu une baisse durant ces dernières années dans les quartiers résidentiels de Moscou.
(source
 
Baisse du chômage en Russie
Le chômage global en Russie a baissé entre janvier et avril en passant de 6,8 à 6,1 millions de personnes, a annoncé mardi le vice-premier ministre Alexandre Joukov lors d’une réunion économique. Sur la même période, “la population active a augmenté de 66,7 millions d’individus en début d’année à 68,9 millions en avril, soit de plus de un million de personnes”, et de 623.000 personnes pour le seul mois d’avril, a noté le responsable.   
 
Hausse de l’assortiment vital de produits alimentaires
L’assortiment minimum vital de produits alimentaires en Russie a grimpé de 0,7% en 2009 pour coûter 2.131 roubles (50 euros), a annoncé mardi le Service fédéral russe des Statistiques (Rosstat). “Le prix de l’assortiment minimum de produits alimentaires a atteint en décembre 2009 la somme moyenne de 2.131 roubles pour l’ensemble de la Russie, grimpant de 0,7% par rapport à janvier”, lit-on dans le communique de presse de Rosstat.
L’assortiment  minimum vital de produits alimentaires se compose de pain, pommes de terre, gruaux, lait, sucre, etc. Les boissons alcoolisés et le tabac en sont exclus.
Cet assortiment est le plus cher dansla Tchoukotka (Sibérie) où il coûte 6.612 roubles (155 euros), alors que son prix le plus bas est enregistré au Tatarstan – 1.736 roubles (41 euros).  
A Moscou, il vaut 2.401 roubles (56 euros) et à Saint-Pétersbourg – 2.229 roubles (52 euros).
 
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Pendant ce temps, que vous montrait t-on dans “le monde” et le “figaro” ? Vous pouvez cliquer sur les liens pour vérifier …
 
 
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Безымянный

 

La chute de l’URSS : la plus grande catastrophe du siècle ?

Un des griefs que nos médias attribuent à Vladimir Poutine, vous le savez est cette phrase qu’il aurait prononcé : “l‘effondrement de l’URSS a été la plus grande catastrophe du siècle“. Cette phrase lui est notamment attribué par l’AEI (association Orange proche de Soros) tout comme par des intellectuels francais comme BHL qui n’avait en effet pas manqué dans son bloc notes du point en septembre 2008 de s’en offusquer sous prétexte que il trouvait impensable que l’on puisse trouver que la chute de l’URSS soit une tragédie plus importante que Hiroshima, le Cambodge, ou Auschwitz.

Il est vrai que c’était juste un mois après l’attaque de l’ossétie par la Georgie, la Georgie déclenchant les hostilités comme l’a reconnu la commission Européenne …
C’était juste un mois après que les forces géorgiennes, avec l’appui stratégique de formateurs Américains et Francais (les instructeurs militaires français de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne au passage .. Honte à nous) aient ouvert le feu sur les “peacekeepers Russes” sous mandat de l’ONU.
C’était peu de temps après que BHL ai fait croire qu’il est été à Gori (on sait depuis que c’était une farce) et 18 mois avant que l’on ne commence à entendre parler d’une autre théorie : celle que les Géorgiens auraient bombardés Gori eux mêmes, dans un remake stratégique atroce de la sombre affaire du marché de Markale.
Ce pompeux cornichon n’en est pas à sa première ânerie, ceux qui ont suivi l’affaire Botulrécemment en rigolent encore ..

Penchons nous donc sur les affirmations de BHL sur la phrase de Poutine et reprenons les versions originales en deux langues, telles que fournies par le service de presse du Kremlin :
En anglais Above all, we should acknowledge that the collapse of the Soviet Union was a major geopolitical disaster of the century.  –> A major disaster, que l’on peut donc traduire comme : ” .. La chute de l’URSS a été un désastre géopolitique majeur pour le pays”.
Si il avait été dit  “la catastrophe du siècle”, il aurait été écrit en Anglais : “the major geopolitical disaster” et non “a major geopolitical disaster.   

En Russe что крушение Советского Союза было крупнейшей геополитической катастрофой века” –> крупнейшей геополитической катастрофой века que l’on peut traduire par ” . La chute de l’URSS a été un désastre géopolitique majeur”. Si il avait été dit  “la catastrophe du siècle”,  il aurait été écrit en Russe : ” что крушение Советского Союза было самой крупной геополитической катастрофой века.