Artemovsk (Bakhmut) a donc été libéré par WAGNER.
Evgueny Prigozhine, qui dirige Wagner, a donné un grand entretien, donnant des informations factuelles sur les pertes des deux cotés.
Les chiffres annoncés, donnent le vertige.
A Artemovsk, il est estimé que les forces ukrainiennes aurait engagé 80 mille hommes et Wagner 35 000 hommes au début, puis 50 mille à l’apogée de la bataille, aux côtés d’un nombre indéterminé de personnels des troupes régulières russes.
- Les forces ukrainiennes auraient eu quelques 50.000 tués et 60 000 blessés graves, soit un total de 110 mille pertes.
- Wagner, au moment du début du siège de Bakhmut, avait quelques 35.000 combattants plus 50 000 prisonniers recrutés. 20% d’entre eux (quelques 10 000) — sont morts dans les combats et quelques 10 000 autres (combattants de Wagner mais pas des prisonniers) ont également été tué. En tout Wagner aurait aussi eu quelques 10 000 blessés graves, soit un total de 30 mille pertes.
Prigozhin évoque deux scénarios :
- Un optimiste auquel il ne croit pas : l’Europe et les États-Unis se fatigueront, la Chine mettra tout le monde à la table des négociations, la Russie dira “ces territoires-ci sont à nous”, et tout le monde l’écoutera.
- Un scénario pessimiste est que les Ukrainiens reçoivent toujours plus d’armes, d’instruction militaire, de matériels, et continuent à se battre, et contre-attaquent avec succès, jusqu’à rétablir leurs frontières de 2014.
Pour la Russie, ce scénario ne sera pas bon. Une guerre difficile est donc attendue.
Autre déclarations de Evgueny Prigozhine :
« L’« opération spéciale » a été menée dans un objectif de dénazification… Et nous avons fait de l’Ukraine une nation connue dans le monde entier. Nous avons légitimé l’Ukraine… ».
« Ce n’est pas nous qui avons inventé cette « opération spéciale ». Mais si nous sommes allés f*** la m*** chez nos voisins, il faut le faire jusqu’au bout. Autrement, les gars se battent pendant que d’autres s’éclatent. Comment le gendre de Choïgou peut-il se rendre aux Émirats arabes unis pour y secouer ses fesses ? »
« Nous avons commencé la bagarre. C’est quoi un conflit nucléaire ? Prenons des voisins. Ils se disputent. Tu peux casser la figure de ton voisin. Ou casser la vaisselle. Tout est possible. Mais si ton voisin te dit d’aller te faire f***, et toi tu prends une hache et tu lui fracasse le crâne, là, c’est quand même une drôle de situation. La bombe nucléaire, c’est comme la hache. Faut pas courir après son voisin avec une hache ».
« Si nous voulons ramener l’Ukraine dans le « giron pro-russe », nous devons changer les dirigeants, nous mettre à plat ventre devant le peuple et les appeler à nous suivre. Qu’avons-nous fait à la place ? Nous avons traversé tout le territoire avec nos grosses bottes à la recherche de nazis. Pendant qu’on cherchait les nazis, on a flingué tous ceux qu’on pouvait. Nous nous sommes approchés de Kiev, puis, pour dire les choses clairement, nous nous sommes c*** dessus et nous nous sommes repliés ».
« Ce que nous devons faire pour ne pas perdre la Russie : nous devons instaurer la loi martiale, déclarer de nouvelles vagues de mobilisation, envoyer tous ceux qui le peuvent à la production de munitions, nous serrer la ceinture, construire des tours de verre (Gazprom), de nouvelles infrastructures, travailler uniquement pour la guerre, stabiliser le front et, après cela, passer à l’action. Vivre quelques années à l’image de la Corée du Nord : fermer toutes les frontières, cesser d’être frileux, de faire des mariages en Géorgie, faire rentrer tous les jeunes de l’étranger et bosser dur ».