Les services de livre en Russie et dans les pays de la CEI litres ainsi que l’école d’anglais en ligne Skyeng ont mené une enquête auprès de plus de 2.000 de leurs utilisateurs pour savoir combien de souhaits ils ont réussi à réaliser en 2022, et quels sont leurs objectifs pour 2023.
Les objectifs atteints de 2022 …
60% des répondants ont atteint entre 1 et 3 objectifs qu’ils s’étaient fixés pour l’année 2022.
51% ont réussi à lire et à écouter des livres plus souvent que d’habitude.
45% ont réussi à se mettre en forme.
33% à étudier sérieusement une langue étrangère, en général l’anglais (60%), l’espagnol (12%) et l’allemand (11%).
26% ont pu trouver un nouvel emploi.
25% se sont établi une nouvelle vie personnelle.
Les plans pour 2023 pour les russes ne sont pas très différents …
Aujourd’hui, en septembre 2022, sur Moscou un enseignant touche 113 895roubles.
Incroyable en 2000 le salaire d’un enseignant sur Moscou était de 3.229 roubles, en 2010 de 38.411 roubles, en 2015 de 64.310 roubles.
À la fin 2021, le gouvernement russe a identifié cinq régions dans lesquelles la réforme du système de rémunération des enseignants sera testée entre mi 2022 et mi 2023, il s’agit des régions de Belgorod, Nijni Novgorod, Sakhaline, Yaroslavl et la Mordovie.
L’Objectif est la hausse des salaires et l’établissement d’un ratio plus juste entre régions, car aujourd’hui selon le ministère de l’Éducation le salaire moyen d’un enseignant dans toute la Russie en 2021 était officiellement de 45 832 roubles mais plus de 75% des enseignants russes ont un salaire encore inférieur au salaire minimum russe qui est de 12.800 roubles en 2021.
Soit un ration de 1 pour 10 avec Moscou.
Pour comparaison le salaire moyen en Russie serait de 56.455 roubles en 2021, sur Moscou de 113.895 roubles et en bas de classement (la Tchétchénie) de 31.272 roubles.
La grande majorité des russes associent à la prochaine année 2023 avec certaines craintes, tandis que 8% des habitants du pays ne craignent absolument rien.
Ceci est démontré par les résultats d’une étude menée ce mois de décembre par les experts du centre de réflexion Nafi sur 1 600 personnes âgées de 18 ans et plus via un échantillon représentatif construit par Rosstat de manière à refléter fidèlement la population de la Russie par sexe, âge, niveau d’éducation et type de localité. La somme des réponses peut être supérieure à 100%, car les répondants ont eu la possibilité de choisir jusqu’à trois réponses.
L’inflation et la hausse du coût de la vie est la principale crainte des russes : 29%.
Tomber malade et la perde de leur travail sont ex-aequo la seconde crainte des russes : 27%.
L’inquiétude qu’il arrive quelque chose aux enfants : 25%
Une nouvelle vague épidémique de COVID-19 : 20%
Les risques d’attentats : 18%
La peur de ne plus rembourser les prêts précédemment contractés-11%
La peur de l’apparition d’une pénurie de produits et de médicaments-8%
Les catastrophes naturelles (inondations, ouragans, tremblements de terre, incendies naturels) et les blessures — 7% chacun.
L’institut LEVADA a publié un sondage avec la question suivante : “les sanctions politiques et économiques occidentales vous inquiètent elles ?”
Comme on peut le voir, le record d’inquiétude avait été atteint :
En mars 2014 avec 53% de gens inquiets (11% très inquiets et 43% de gens plutôt inquiets.
En décembre 2014 avec 51% de gens inquiets (16% très inquiets et 35% de gens plutôt inquiets.
En mars 2022 avec 49% de gens inquiets (22% très inquiets et 27% de gens plutôt inquiets.
Ou en est-on aujourd’hui en décembre 2022 ?
39% des russes sont inquiets, seulement 19% très inquiets et 20% de gens plutôt inquiets. 60% des russes ne sont pas inquiets dont la moitié, pas inquiets du tout.
Aujourd’hui dimanche 25 décembre, cela fait 305 jours que l’opération Z a commencé et l’hiver s’est installé sur la Russie et l’Ukraine.-
Sur le plan militaire on sait que quelques 150.000 mobilisés russes sont déjà sur le territoire de l’opération Z, soit la moitié des troupes. Sur ces 150 000, la moitié 77 000 sont directement dans des unités de combat, les autres sont sur les deuxième ou troisième lignes, remplissant les fonctions de troupes de défense essentiellement territoriales, ou suivent une formation supplémentaire dans la zone d’opération.
Les 150.000 restants continuent leur formation dans les centres de formation du ministère de la Défense sur le territoire de la fédération de Russie, où ils reçoivent une formation supplémentaire.
L’Automne avait semblé, en apparence du moins, favorable à l’armée ukrainienne, qui avait pu “récupérer” la partie de L’Oblast de Kharkov sous contrôle russe mais aussi la partie de Kherson située sur la rive ouest du Dnepr, en jaune sur la carte ci-desosus. Des bien plus symboliques (et surtout bien médiatisées) que réelles, car en réalité, les russes se sont retirés de ces deux zones, que les Ukrainiens ont donc repris quasiment sans combats. Enfin en rouge, les zones sous contrôle directe et indirect de la Russie avant le 25 février, en en mauve les zones absorbées par la Russie depuis le 25 février et toujours sous contrôle russe.
L’Épicentre du conflit semble s’est déplacé depuis mi-novembre en DNR, et dans la ville de Bakhmut / Artemovsk, ou s’affrontent les troupes ukrainiennes et russes dans les combats avec la plus haute intensité depuis le 25 février.
Les témoignages sont nombreux, notamment celui d’un médecin franco-ukrainien volontaire du coté de Kiev qui parle de journées avec jusque 200, 300 blessés quotidiens avec lesquels les médecins ont l’amputation facile car les blessés arrivent dans des états très graves, avec des membres arrachés, des visages défigurés par, 90% du temps, l’artillerie et des éclats d’obus, l’artillerie, ou des traumatismes liés à l’onde de choc que provoque l’explosion. En 3 semaines, il ne verra pas de blessures par balles.
En effet, le désormais très médiatique patron de Wagner, Evgueniy Prigozhine, a clairement annoncé que la stratégie autour de Bakhmut était de prendre la ville bien sur, mais en priorité, d’en faire un “hachoir à viande” pour exterminer le plus de ressources humaines ukrainiennes possibles.
Comme je l’avais expliqué ici, depuis l’été 2022, l’armée russe a change stratégie et ne cherche plus la reddition des soldats ukrainiens, ces derniers n’ont pas voulu déposer les armes, ils sont et seront écrasés, via le feu d’artillerie terrible que la Russie leur inflige.
La prise de Bakhmut, en plus du symbole moral, permettrait aux russes de s’ouvrir la route des deux villes clefs de Slaviansk et Kramatorsk, et donc la prise de la DNR, tandis que pour l’Ukraine, une défaite pourrait signifier que toute l’aide occidentale ne suffit pas,ou plus, et ne sert donc pas, ou plus, à grand chose.
Mais la partie ukrainienne a elle aussi ses objectifs : ceux-ci sont de couper la route terrestre qui relie la Russie continentale et la Crimée par le premier segment du corridor sud qui va de la DNR à la Crimée soit la ou se situe la ligne verte sur la carte ci-dessous. Va t’on voir une tentative ukrainienne de percer vers Melitopol, la ou est la croix verte sur la carte ?
Une autre stratégie qui pourrait survenir serait au contraire, une poussée forte sur la LNR, (en vert ci-dessous) vers Lissichank, pour agrandir le re-grignotage de cet Oblast que la Russie annonçait avoir libéré debut juillet 2022, mais dont les Ukrainiens, après leur campagne de septembre avait timidement re-pénétré, en en récupérant quelques kilomètres carrés. Une action massive sur la LNR aurait sans doute une portée psychologique importante.
Les avancées ukrainiennes, cela dit, dans les mois qui viennent, entre les pertes terribles des 3 derniers mois, l’installation de l’hiver, l’artillerie russe, le déploiement des lignes Wagner et le renforcement des troupes russes d’entre 150 et 300 000 hommes, semblent beaucoup moins probables qu’à l’automne. (voir mon article sur les pertes).
Pour la Russie, l’effort semble aujourd’hui quasi-exclusivement actuellement concentré sur la DNR, et après la chute de Bakhmut, l’armée russe va concentrer ses ressources sur la ligne Slaviansk – Kramatorsk pour achever la libération de la DNR et du Donbass.
Une fois le Donbass entièrement libéré, nous serons peu ou prou dans cette situation ci dessous, avec une ligne de front longeant LNR / DNR / Zaporojie et longeant le Dnepr dans L’Oblast de Kherson. La ville de Zaporojie (dans le cercle vert) sera t-elle hors du nouveau territoire russe ? Ou au absorbée par les russes et donc le nouveau point de passage des troupes russes russes à l’ouest du Dnepr ?
L’après semble bien difficile à imaginer.
Va t-on en rester là ? Va t’on assister à la bataille pour Kharkov ?
Ou au contraire à la prise de la ville de Zaporojie pour repasser le Dnepr et prolonger le corridor sud sur son second segment qui est l’axe Kherson – Tiraspol ?
Sur le plan économique et humain la situation en Russie est surprenante, calme sauf dans le sud frontalier bien entendu, comme j’ai pu le constater en visitant la zone frontalière de Belgorod au mois de novembre.
Les russes en général sont sortis de l’état de stress qui était apparu en février puis en septembre avec la mobilisation. Aujourd’hui l’humeur des russes s’améliore et seulement 8% des russes se sentent “très” mal ce qui est vraiment peu.
La vie en Russie hormis sur la ligne de front est comme avant, rien ne s’est dégradé, ni l’atmosphère générale ni le chômage (3,9%), ni l’inflation (qui n’est que de 12% sur l’année), soit moins que dans pleins de pays européens.
Aujourd’hui en Russie, après 10 mois et 12.000 sanctions, nous ne sentons rien sauf quand il faut aller en Europe. Une situation confirmée par les quelques rares qui viennent en Russie et font preuve d’un minimum d’objectivité ^^
Enfin, pour être juste, rien ne change hormis bien sûr pour les 300.000 familles russes ayant des membres de leurs familles mobilisés ou les quelques 300 / 500 000 familles ayant des membres de leurs familles qui ont décide d’émigrer provisoirement de Russie par peur de la mobilisation ou par contraintes économiques.
L’agression économique de l’Occident contre la Russie a échoué, visiblement à la grande surprise générale.
Contrairement aux previsions de la planète BFM-RMC-Et consorts du printemps dernier, ce n’est pas demain que Poutine sera renversé, au contraire sa cote de popularité est passée de 70% en février 2022 à 82% en décembre 2022 et le soutien aux opérations militaires en Ukraine lui non plus ne baisse pas et reste constant.
L’agression politique et morale de l’Occident contre la Russie a lui aussi échoué, visiblement également à la grande surprise générale.
Que va t-il se passer maintenant ?
Je rentre aujourd’hui dimanche 25 décembre, jour 305 de l’opération spéciale, d’une ballade dans mon coin préféré de Moscou, le triangle Loubianka – Kitay-Gorod – Zariadie.
Moscou est magnifique, lumineuse, sereine, propre, safe, calme, ces rues sont pleines de gens, des moscovites mais aussi des touristes de Russie et d’autres pays,j jai croise aujourd’hui beaucoup d’asiatiques, des serbes, des turcs et des brésiliens.
La bosse, plausiblement, sera passée par la Russie. Il reste encore à imaginer, à quoi ressemblera notre victoire et aussi à quoi ressemblera la Russie de demain.
Вчера, 20 декабря, исполнилось 300 дней операции Z на Украине.
Война на Украине – это страшная, тяжелая война, которая наносит огромный материальный и человеческий ущерб.
«Потери» стали неотъемлемым элементом информационной войны сторон и, особенно, западного и проукраинского медийного аппарата против России.
Прежде всего, следует помнить, что
― Россияне «атакуют», поэтому потерь должно быть намного больше.
― При любом сравнении потерь между двумя сторонами необходимо учитывать тот факт, что население России составляет 147 миллионов жителей, Украины ― 44 миллиона, то есть в 3,4 раза меньше. Таким образом, цифры для обеих сторон следует интерпретировать с учетом этого соотношения. Что мы действительно знаем о потерях двух сторон?
В России
– Минобороны России (МО) мало сообщало о потерях.
Февраль / март 2022
В первом пресс-релизе МО от 4 марта, то есть через 10 дней после начала боевых действий, сообщается о 498 погибших.
Украинские власти заявили о 3 500 российских военных, убитых за первые 24 часа, 5 300 за 48 часов конфликта и около 9 000 убитых на 3 марта 2022 года, то есть за 10 дней после начала боевых действий.
В конце концов, НАТО объявило, что на 15-й день конфликта у русских погибло от 2 000 до 4 000 человек.
Март / апрель
Во втором заявлении МО от 25 марта, то есть через 30 дней после начала боевых действий, сообщается о 1 351 погибшем и 3 825 раненых.
Соединенные Штаты, со своей стороны, объявили, что у русских убито от 7 000 до 15 000 человек и от 25 000 до 35 000 раненных после 28 дней конфликта.
18 марта, то есть после 21 дня конфликта, украинские силы объявили о гибели 14 200 российских солдат, примерное соотношение 1 к 12 (!) по сравнению с данными российских источников, а 10 апреля о гибели 19 300 российских солдат.
L’institut LEVADA vient de continuer son analyse de l’humeur des russes et donc de l’état de la société russe.
J’avais publié leur grand sondage d’après été montrant que la société russe était en état de stress. La situation sur les deux derniers mois s’est considérablement améliorée.
Comme on peut le voir ci-dessous, en bleu clair 57% des gens disent se sentir bien et normaux, contre 45% en septembre 2022.
A contrario, en orange les gens qui sentent de la tension et du stress ne sont plus que 22% contre 32% en septembre 2022.
Les gens se sentant “très” bien sont désormais 12% contre 7% en septembre 2022.
Les gens se sentant “très” mal (peur..) sont désormais 8% contre 15% en septembre 2022.