Routes de Russie

L’article original a été publie sur Ria Novosti.
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Gogol a dit : “En Russie, il n’y a que deux problèmes: les cons et les mauvaises routes”. Bien sur je me garderais bien d’affirmer une telle chose et je laisse à l’auteur des âmes mortes la responsabilité de cette assertion pour le moins excessive sur le genre humain.
 

Pour ce qui est des routes je partage en partie son point de vue, même si la Russie de 1850 et celle de 2011 sont du point de vue des infrastructures certainement deux pays totalement différents.

Bien sur le pays est immense, le climat y est assez terrible, violent et les distances entre villes telles qu’il est sans doute naïf d’imaginer que le réseau routier puisse un jour être de la qualité du réseau français, par exemple. Malgré tout les routes de la Russie de 2011 c’est quelque chose. Quiconque à un peu roulé en Russie, et même pas très loin de Moscou, a pu prendre conscience des lacunes terribles du réseau routier. Je préfère ne pas parler des routes de Pétrozavodsk et de la campagne de Carélie par exemple, je ne suis pas sûr que le mot route soit approprié pour définir de ces axes de circulation.
Moscou encore une fois parade en tête de toutes les démesures puisque son ancien maire avait pour spécialité de faire refaire les routes très régulièrement, comble de l’ironie, celles-ci étaient en 2010 tout simplement 3 fois plus chères au kilomètre que la moyenne russe, 6 fois plus chères que la moyenne européenne et 9 fois plus que la moyenne américaine.

 

Il y a une folie russe, propre à la route, je crois. Les Russes aiment conduire, ils aiment la vitesse et avec des routes en mauvais état, il s’agit de l’équation parfaite pour avoir un nombre record d’accidents et de décès. Les statistiques ne mentent pas, la Russie est encore un des pays du monde ou l’on meurt le plus au volant. En 2007, 35.000 personnes sont mortes sur la route contre 26.000 en 2010. La baisse est maintenant amorcée mais les chiffres sont encore accablants, à comparer, par exemple, aux 4.000 victimes françaises pour 2010 alors que le nombre de véhicule en circulation est sensiblement le même, soit entre 38 et 40 millions de véhicules. En 2010, les russes représentaient 1/3 des tués sur la route en Europe.

 

Ces dix dernières années en Russie, quelque 315.000 personnes ont été tuées et environ 2 millions blessées dans les accidents de la route. Bien sur les choses vont s’améliorer, même si l’adoption récente d’un nouveau code de la route comprenant de nouvelles sanctions n’a pas complètement eu l’effet souhaité, près de 25% des accidents aujourd’hui sont le fait du mauvais état des routes. A cette fin, un fonds routier fédéral a été créé permettant au ministère russe des transports de réparer jusqu’à 85% des routes fédérales d’ici 2015. En 2012, le Fonds accumulera 348 milliards de roubles (8,9 milliards d’euros), tandis qu’en 2013 il atteindra 408 milliards de roubles (10,4 milliards d’euros).

 

Ces ressources devraient permettre de financer travaux et réparations du réseau routier russe et notamment d’asphalter toutes les routes menant aux agglomérations de plus de 125.000 habitants. Lors de son dernier discours du 20 avril dernier sur le travail réalisé par le gouvernement, le premier ministre russe a confirmé l’engagement du gouvernement à  améliorer les infrastructures du pays. Il a rappelé que pour la première fois de son histoire la Russie voyait ses façades est et ouest reliées par une autoroute. On se rappelle en effet que Vladimir Poutine avait inauguré le dernier tronçon d’autoroutel’été dernier. On se souvient de sa fameuse phrase: “Pour la première fois de son histoire, la Russie est reliée d’est en ouest par une autoroute. Voilà déjà un problème de moins” ! Les dépenses autoroutières devraient en 2011 et 2012 dépasser 700 milliards de roubles (17,5 milliards d’euros), soit 40% de plus que l’année passée et permettre la construction de 10.000 kilomètres de nouvelles routes d’ici 2016 ainsi que la modernisation des autoroutes fédérales et régionales d’ici 2020.

 

Pour autant, contrairement à ce que certains pensent, traverser la Russie en voiture n’est pas du tout impossible, bien loin de là. Au contraire, malgré quelques tronçons difficiles, la route Ouest-Est est tout à fait faisable et ce même l’hiver, sans utiliser un 4×4 et sans être un conducteur chevronné. Vous ne me croyez pas ? Regardez ces quelques expériences enrichissantes que de simples citoyens ont vécues en choisissant de traverser la Russie en voiture. Honneur au beau sexe, il y a d’abord cette jeune femme, Uzdina, qui choisit de rouler seule et de traverser une grande partie de la Russie de Saint-Pétersbourg à Kazan puis la mer Noire, avant de rentrer en France.

 

Un voyage de 12.000 kilomètres en Russie, enrichi de photos et de découvertes incroyables que j’incite mes lecteurs à consulter. Ce qu’elle a le moins aimé? Les routes du nord de la Russie en images ici. Bien sur c’était en 2008, deux ans plus tard, en 2010, après la ballade de Vladimir Poutine en Kalina, Les journalistes de Drom.ru se lancent eux dans la traversée Moscou/Vladivostok avec une Lada Kalina Sport. Le résultat? Unblog intéressant et humoristique qui décrit cette épique ballade sur plus de 10.000 kilomètres, et dont la page aura été visionnée près de 200.000 fois.  Malheureusement pour les  lecteurs non russophones, il est entièrement en russe.
Il est par contre possible de simplement se faire une idée en regardant l’état des routes  puisque durant l’automne 2012 l’Apex a filmé la route Moscou-Vladivostok sur sa totalité et qu’il est possible de consulter les vidéos en accéléré de ce périple.

 

Comme vous allez le voir, les routes sont variées, certes, mais leur état général est de façon surprenante bien meilleur qu’on ne l’imagine.

 

Deux périples m’ont particulièrement étonné, tout d’abord l’incroyable Paris-Pékin deMarc Weinberg donc la traversée de la Russie d’Est en Ouest en quatre-chevaux et ce l’hiver, non vous ne rêvez pas, c’est faisable, et les images et le récit du voyageur sont là pour en témoigner. Je vous conseille aussi, pour ma part, la traversée en plein hiver de la Sibérie orientale, les photos valent leur pesant d’or. Les deux roues ne sont pas oubliés, puisque récemment Arthur, que mes lecteurs connaissent, vient de parcourir plus de 3.000 kilomètres avec un authentique side-car Ural, de Irbit dans l’Oural jusqu’à Novorossisk sur la mer Noire.
 

C’est décidé, moi aussi je vais traverser la Russie en voiture!

Дороги России

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости
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Гоголь сказал: «В России две беды ― дураки и дороги». Я бы воздержался от подобных утверждений и оставляю на совести автора «Мертвых душ» это высказывание, чрезмерное, по меньшей мере, по отношению к роду человеческому.

 

Но в том, что касается дорог, я частично разделяю его мнение, даже если Россия 1850 года и Россия 2011 года с точки зрения инфраструктуры являются, несомненно, двумя совершенно разными странами.Конечно, страна огромная, климат здесь достаточно тяжелый, жесткий, а расстояния между городами такие, что было бы наивно думать, что дорожная сеть может в один прекрасный день стать такого же качества, как, к примеру, французская. Несмотря ни на что, дороги России 2011 года это что-то. Любой, кто хоть немного ездил в России, и даже не очень далеко от Москвы, знает об ужасных недостатках дорожной сети. Я предпочитаю не говорить о дорогах Петрозаводска и карельской деревни, например, я не уверен, что слово «дорога» вообще подходит для определения этих направлений движения.Москва снова впереди всех, поскольку ее бывший мэр специализировался на регулярной переделке дорог, и, верх иронии, в 2010 году они стоили всего-навсего в три раза дороже за километр, чем в среднем по России, в 6 раз дороже, чем в среднем по Европе, и в 9 раз дороже, чем в среднем в США.Есть русское сумасшествие, свойственное, я думаю, дороге. Русские любят водить машину, они любят скорость, а вместе с плохими дорогами это является идеальным уравнением для рекордного количества аварий и несчастных случаев. 

 
Статистика не лжет, Россия остается одной из тех стран мира, где больше всего гибнут за рулем. В 2007 году 35.000 человек погибли на дорогах, против 26.000 в 2010 году. Снижение происходит, но цифры все еще удручающие, по сравнению, например, с 4.000 погибших во Франции в 2010 году, в то время как количество автомашин является примерно одинаковым, то есть 38-40 миллионов автомобилей. В 2010 году русские составляли треть всех погибших на дорогах Европы.За последнее десятилетие в России в дорожно-транспортных происшествиях погибли 315.000 человек, а 2 миллиона были ранены.Конечно, все меняется к лучшему, даже если недавнее принятие нового дорожного кодекса, включавшего новые санкции, не дало желаемых результатов. Почти 25% дорожно-транспортных происшествий происходят сегодня из-за плохих дорог. Чтобы исправить ситуацию был создан Федеральный дорожный фонд, который позволит министерству транспорта России к 2015 году отремонтировать до 85% федеральных трасс. В 2012 году Фонд аккумулирует 348 миллиардов рублей (8,9 миллиардов евро), а в 2013 году он достигнет 408 миллиардов рублей (10,4 миллиардов евро). 

Эти ресурсы должны позволить профинансировать строительство и ремонт российской дорожной сети, а особенно ― заасфальтировать все дороги, ведущие в населенные пункты с более чем 125.000 жителей. 20 апреля, в своем последнем отчете о работе правительства, российский премьер-министр подтвердил обязательства правительства по улучшению инфраструктуры. Он напомнил, что впервые в истории западная и восточная части России связаны автомагистралью. Мы помним, что прошлым летом Владимир Путин открыл последний участок магистрали. Мы помним его знаменитую фразу: «Впервые в своей истории Россия соединена с востока на запад автомобильными дорогами. Одной проблемой меньше!» Дорожные расходы в 2011 и 2012 годах должна превысить 700 миллиардов рублей (17,5 миллиардов евро), то есть на 40% больше, чем в прошлом году, что позволит построить 10.000 км новых дорог к 2016 году, а также модернизировать федеральные и региональные дороги к 2020 году.Однако, вопреки тому, что думают некоторые, пересечь Россию на автомобиле не невозможно, вовсе нет. 

 

Несмотря на некоторые сложные участки, маршрут Запад-Восток вполне осуществим, даже зимой, без использования 4×4 и для того, кто не является опытным водителем. Вы мне не верите? Ознакомьтесь с этими несколькими примерами познавательного опыта, который пережили обычные люди, решившие пересечь Россию на автомобиле. Честь прекрасного пола защитила эта молодая женщина, Уздина, которая в одиночку пересекла значительную часть России от Санкт-Петербурга до Казани, а затем отправилась к Черному морю, прежде чем вернуться во Францию.Вот ее отчет о путешествии по России длиной в 12.000 километров, украшенный фотографиями и невероятными открытиями, с которым я призываю своих читателей ознакомиться. Что ей понравилось меньше всего? Дороги на севере России в картинках здесь. Конечно, это было в 2008 году, через два года, в 2010, после поездки Владимира Путина на «Калине», журналисты Drom.ru сами отправились по маршруту Москва / Владивосток на «Лада Калина Спорт». Результат? Интересный и забавный блог, который описывает эту эпическую поездку длиной более чем 10.000 км, который был просмотрен около 200.000 раз. К сожалению для не говорящих по-русски читателей, этот блог целиком на русском языке.Сейчас возможно просто составить для себя представление о состоянии дорог, поскольку осенью 2010 года Apex полностью снял маршрут Москва-Владивосток, можно просмотреть видео этого путешествия в ускоренном режиме.Как вы увидите, дороги самые разные, конечно, но их состояние на удивление гораздо более хорошее, чем можно было бы себе представить.Два путешествия меня был особенно удивили, прежде всего, невероятный маршрут Париж-Пекин Марка Вайнберга, а значит путешествие по России с запада на восток на «катр шво» Renault 4CV, и это зимой, нет, это не сон, это возможно, фотографии и рассказ путешественника это доказывают. Я вам также рекомендую путешествие в разгар зимы через Восточную Сибирь, с замечательнымифотографиями

Два колеса тоже не забыты, поскольку недавно Arthur, которого мои читатели хорошо знают, проехал более 3.000 км на мотоцикле с коляской “Урал” от Ирбита на Урале до Новороссийска на Черном море.Решено, я тоже пересеку Россию на автомобиле!
 
Перевод : Уголин (Ursa-Tm)

Il fronte arancio-bruno

L’institut Eurasia-Riviesta avec lequel je collabore, et duquel je conseille la lecture très régulière à mes lecteurs à traduit mon texte sur le front Orange-brun, je le reproduis ci dessous.

Lo scorso mese la stampa russa ha documentato un certo numero di avvenimenti più o meno gravi che sembrava a prima vista non avessero alcuna relazione tra loro. Esaminando più da vicino questi avvenimenti, salta all’occhio un certo numero di elementi, che lasciano pensare che non si tratti solamente di fatti diversi, ma proprio di si manifestazioni con un’origine in comune.

Da Krasnodar alla Siberia occidentale
Il 9 maggio 2010 un’esplosione di gas ha troncato la vita a 90 minatori nella miniera di Rapadskaia. Tre giorni dopo si è tenuta nella piccola cittadina di Mejdouretchensk una manifestazione pacifica di 1.500 persone, i cui manifestanti richiedevano salari più adeguati e una inchiesta imparziale sui tragici incidenti. A sera, alcuni giovani autonomi hanno bloccato le ferrovie e hanno affrontato violentemente le forze dell’ordine. Queste violenze inaspettate e imprevedibili sono state opera di teppisti e criminali conosciuti nella regione, e tra i 28 manifestanti interpellati, non uno era un minatore. Nei luoghi degli incidenti e sul percorso della manifestazione che è degenerata, sono stati trovati sandwich, birre e striscioni, il che prova il livello minimo di preparazione di questa manifestazione parallela. Oltretutto nello stesso momento sono stati lanciati su numerosi siti stranieri, in particolare britannici, tedeschi o ancora su quello di un movimento anarchico ucraino, appelli alla violenza che sostenevano tra gli altri l’opposizione bielorussa e che richiamavano (ecco perché l’Ucraina) alla violenza contro lo stato russo. È stupefacente che un piccolo movimento anarchico ucraino si prenda cura di manifestazioni nel profondo della Siberia russa. In seguito a questi accadimenti, sui social network e su internet sono apparse associazioni misteriose e false sotto il nome di “unione dei residenti di Kouzbass”, che facevano appello tra le altre cose allasecessione della Siberia, e questi appelli furono subito ripresi dai siti indipendentisti caucasici e dal giornale d’opposizione Novaya Gazeta.

Ancora più stupefacente, nel 2009 c’è stato in Russia il caso Dimovsky. Questo ufficiale di polizia è stato presentato come un eroe dal main-stream mediatico occidentale per aver denunciato nell’autunno 2009 la corruzione regnante in seno allo stato e alle forze di polizia russe. Il poliziotto poteva permettersi guardie del corpo e automobili private, conferenze stampa e biglietti aerei. È stato sospettato, da Sergueï Kucheruk (capo della polizia della regione di Krasnodar), di essere un agente dei servizi occidentali e in particolare, tramite il comitato dei diritti umani di Novorossisk, una sotto-filiale dell’USAID, una delle teste di ponte del dispositivo arancione in Eurasia. Costui ha semplicemente affermato che “l’unione dei residenti di Kouzbass” era reale e che egli era pronto a lavorare per quest’ultima. Tuttavia questa organizzazione è virtuale. Come si sono stabiliti i legami tra di loro? Per il deputato Serguey Shatirov, queste manifestazioni sul terreno o su internet sono legate, organizzate dall’interno e hanno visibilmente un fondamento “arancione”.

Rivolta in estremo oriente?
Durante l’estate 2010, un gruppo chamato “fratelli della foresta” si è dato alla macchia nell’estremo oriente russo, dopo aver dichiarato guerra allo stato. Il gruppo, composto di skinhead, oltre che da “nazbols” (militanti rosso-bruni) opera nella regione ed è stato protagonista di numerose aggressioni, di omicidi, incendi, irruzioni in commissariati e dell’omicidio di un miliziano.

Il nome scelto da questa organizzazione, fratelli della foresta o Fratelli della foresta, è il nome dato in precedenza ai gruppi di ex collaboratori lasciati dietro di sé dai nazisti nei paesi baltici e in Ucraina dopo l’avanzata delle truppe sovietiche nel 1944. La rivolta dei fratelli della foresta è terminata dopo l’assalto delle forze speciali che ha portato alla cattura di quattro membri e alla morte dei restanti. Il gruppo intendeva denunciare la corruzione del sistema di polizia (alcuni membri erano stati vittime di torture) ma ugualmente la decadenza della società, considerato che nel loro ultimo video pubblicato su internet prima della loro morte, essi denunciano principalmente: “la corruzione, il consumo di droghe e la difficoltà di trovare ragazze ancora vergini a 15 anni”. Cosa senza dubbio più sorprendente di ogni altra, il loro odio verso l’impero russo e verso la federazione è tradotto in questa frase: “Noi non riconosciamo né le leggi federali né le leggi locali, noi rigettiamo totalmente l’autorità della vostra Federazione di Russia e diamo il benvenuto a coloro che si sono uniti alla resistenza nel Caucaso del nord, e agli altri, individui degni, onesti e nobili”. Così questi rivoluzionari d’estrema destra supportavano i ribelli islamici e wahabiti contro l’esercito federale russo. Ancora una volta, la retorica secessionista e anti federale sembra al centro delle rivendicazioni.

In un testo apparso sul sito del DPNI (il principale movimento d’estrema destra russa), i membri del gruppo hanno dichiarato di essersi schierati contro il fascismo giudaico, come i loro gloriosi antenati si erano schierati contro il fascismo tedesco. Contemporaneamente a questo “sostegno” piuttosto logico dell’estrema destra russa ci sono stati dei sostegni più sorprendenti. Alcune associazioni dei diritti dell’uomo, come ad esempio l’associazione Agora, di cui è stata fatta pubblicità ad esempio sul sitodell’oppositore liberale Garry Kasparov,  hanno denunciato la brutalità della polizia dopo l’intervento contro i giovani ribelli. Va notato che l’associazione Agora è ugualmente accusata di finanziare il terrorismo sul territorio della Federazione russa, e cioè nella repubblica musulmana del Tatarstan. Da allora è stata aperta un’inchiesta per controllare i finanziamenti di questa organizzazione. Questo sostegno di piccoli gruppi di estrema destra da parte di associazioni liberali e in difesa dei diritti dell’uomo è una caratteristica del fronte arancio-bruno che opera in Eurasia, e in particolare in Russia.

Dicembre 2010: Mosca
Nello scorso dicembre, dopo la morte di un tifoso calcistico, ucciso per mano di cittadini del Caucaso russo, migliaia di giovani tifosi si sono riuniti l’11 dicembre per commemorare la sua morte e criticare la rimessa in libertà dei presunti assassini. La manifestazione si è rapidamente trasformata in un raduno politico. Ci sono stati violenti scontri con le forze dell’ordine, ed un meeting di contestazione contro “la corruzione, l’immigrazione e il potere”.

Nei giorni e nelle settimane seguenti, tensioni in crescita hanno portato a una giornata di confronto comunitario virtuale il 15 dicembre a Mosca, quando migliaia di nazionalisti e cittadini del Caucaso del nord si sono riuniti senza affrontarsi realmente. Manifestazioni di questi nazionalisti in collera hanno avuto luogo in numerose città della Russia (PermKirovKalugaSamaraIzhevskVoronezhTomskUfaKaliningrad…). Anche se queste manifestazioni potrebbero sembrare spontanee, sussistono dei dubbi quando il loro scoppio corrisponde alla loro utilità. L’eccellente commentatore di Ria-Novosti, Ilya Kramik, ha dimostrato in un articolo: la curiosissima agitazione sul web, in particolare l’invio di messaggi falsi che invitavano i Caucasici ad armarsi e a riunirsi la sera del 15 dicembre. Questo messaggio conteneva tra i destinatari liste di falsi dirigenti caucasici.

In parallelo sono apparsi su numerosi forum russi messaggi che invocavano a “stroncare i Caucasici”. Sono corse voci di colonne di veicoli del Caucaso che si dirigevano a Mosca ecc. Questa agitazione informatica destinata a creare una destabilizzazione al cuore della società civile russa ha causato la creazione di una brigata informatica specializzata a sorvegliare lo spazio di internet. È inoltre da notare che ancora una volta si sono fatti sentire i sostegni dei nazionalisti ucraini, e in Ucraina la stragrande maggioranza dei movimenti di estrema destra non ha celato la totale ostilità al potere russo e ha sostenuto largamente la rivoluzione arancione del 2004.

La nuova estrema destra russa al centro del movimento?
Due movimenti russi hanno contribuito a mantenere la pressione, il DPNI che abbiamo già citato più in alto e che ad esempio ha chiamato il 14 dicembre i Russi ad armarsi e gli anziani a non lasciare le proprie case, ma in egual misura anche un movimento poco conosciuto dagli stranieri, l’alleanza nazional-democratica. Questo movimento molto recente (datato agli inizi del 2010) – il cui sito intitolato “Nazdem” fa intuitivamente pensare a “Nazbol”, e la cui fiamma nel logo fa anche stranamente pensare a href=”http://d1i6vahw24eb07.cloudfront.net/s1920q.png”>quella di radio Svodoba o a quella dell’associazione di Soros Freedom House – ha giocato un ruolo importante nell’organizzazione delle manifestazioni. L’utilizzo di striscioni ininglese porta a chiedersi quale fosse realmente il pubblico designato, i russi o piuttosto i media stranieri. Ciò ci ricorda le azioni nell’anno 2000 a Mosca del perenne oppositore Kasparov, il quale ha organizzato manifestazioni ad hoc, vietate, ma soprattutto destinate ai media stranieri. Questa curiosa associazione segue una logica molto orientata verso i diritti dei cittadini e destinata alla società civile.

I Nazdem si appellano ugualmente all’integrazione della Russia nella NATO e nell’UE, all’indipendenza del Caucaso, oltre che allo smembramento della federazione nella forma attuale (tale idea fa pensare alle intenzioni indipendentiste dei partigiani della foresta). Inoltre, i Nazdem affermano il loro sostegno a Israele e alla comunità internazionale attuale contro gli stati facinorosi, primo tra tutti l’Iran. Infine, i Nazdem sostengono l’opposizione bielorussa anche se la loro pagina rimanda a quello che ricorda fortemente una ONG filo-occidentale, esortando la Bielorussia a unirsiall’Unione Europea. Inoltre va notata dopo le elezioni presidenziali in Bielorussia la volontà di alcuni provocatori arancioni di creare problemi all’opposizione bielorussa, come in quest’immagine. In un recente articolo Alexandre Douguine accusa le organizzazioni nazionaliste che fanno appello all’indipendenza del Caucaso di essere sponsorizzate dai servizi occidentali.

Alleanze tra i liberali (arancioni) e i radicali (bruni)?
Ancora una volta quindi, come quando i partigiani regionalisti dell’estremo oriente hanno sostenuto i Boieviki Ceceni, si sviluppano alleanze contro natura. L’Alleanza Nazionale democratica ha deciso di sostenere il movimento d’opposizione liberale S31che ci ricordiamo essere una coalizione che unisce tanto le associazioni di difesa dei diritti dell’uomo, i movimenti di estrema sinistra, le associazioni arancioni come il comitato Helsinki, o memoriali, quanto quelle nazionali bolsceviche di Edouard Limonov (che ha, lo ricordo, la doppia nazionalità francese e russa), ma anche i liberali Nemtsov e Kasparov.

Fuori dalla Russia, ricordo che ormai è un dato di fatto che Strategie 31 sia sostenutada Boris Berezovski. Ci si può chiedere se il movimento dell’11 dicembre non sia ormai altro che una pallida copia del movimento del 31 di ogni mese, sebbene a questa questione sia stata fatta una smentita formale. Infine il principale organizzatore liberale di S31, e un responsabile del DPNI, sono stati arrestati e condannati a 15 giorni di prigione per una manifestazione vietata a fine 2010. Più di recente, è stato invece un leader del movimento l’altra RussiaIgor Bereziouk, che è stato arrestato per la sua partecipazione alle violenze del 15 dicembre scorso in piazza rossa.

Che cosa possiamo dire-dedurre da tutto ciò? Sicuramente, la Russia ha già conosciuto manifestazioni di rivolta e di contestazione. Ma dopo l’apparizione delle rivoluzioni colorate in tutto lo spazio eurasiatico postsovietico, la Russia è stato il solo paese ad essere risparmiato. Di sicuro tale resistenza a queste rivoluzioni colorate ha delle ragioni strutturali (relativa buona salute dell’economia) tanto quanto politiche (solidità del regime e del sostegno popolare a questo regime). Tuttavia quando nel 2011 i principali regimi colpiti dalle rivoluzioni colorate sono crollati, sembra che il movimento sia ancora attivo, e che giochi la carta della destavilizzazione politica per la contestazione sociale. L’idea è astuta e la contestazione della corruzione senza dubbio giustificata. Ma gli obiettivi di coloro che portano al crollo del regime non corrispondono all’instaurazione di un nuovo regime pulito e non corrotto, ma la presa del controllo geopolitico e geostrategico del cuore dell’isola-mondo, l’Eurasia.

К Европе от Лиссабона до Владивостока?

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости

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В прошлую среду, 22 июня 2011, была годовщина начала Великой Отечественной войны. 22 июня 1941 года в 4:00 утра по радио объявили о начале немецкого нападения на Советский Союз. Продолжавшаяся с 22 июня 1941 до 9 мая 1945 года, то есть менее четырех лет, эта европейская гражданская война стоила России 27 миллионов погибших.
 

 

27 миллионов человек, вот число, которое для россиян символизирует этот трагический период истории Европы. Этот день является незаживающей раной в коллективной памяти русских как день начала войны, но еще и потому, что СССР был совершенно не готов в военном отношении к подобной агрессии. Первые месяцы войны были катастрофическими для СССР, немецкие войска с относительной легкостью вошли в Россию с запада.Французы хорошо понимают смысл этого трагического периода, поскольку схема блицкрига и разгрома была такая же, как во Франции, по крайней мере, в начале войны. 10 мая 1940 года началась битва за Францию, которая длилась всего 42 дня, так как уже 22 июня 1940 года правительство Петена подписало перемирие, признав военное поражение и согласившись с оккупацией Франции.

Начиная с весны 1942 года русские, стоявшие на краю пропасти, смогли действовать. Немецкие войска были оттеснены из Москвы, а сражения переместились на юг и к Кавказу. Ужасающие сражения на Курской дуге и в Сталинграде способствовали уничтожению немецкого военного потенциала и помогли свести к нулю план Гитлера в Европе. История известна, Красная Армия продолжит войну до Берлина, где 8 мая 1945, незадолго до полуночи, будет подписана капитуляция.С этого момента и в течение почти полувека холодной войны, Европа будет разделена железным занавесом надвое, на Восток и Запад. В 1989 году, с падением Берлинской стены, распадом СССР и роспуском Варшавского договора, можно было надеяться на реальную разрядку в Европе. Но быстрое расширение ЕС и НАТО на восток создало новые проблемы. После 1989 года физическая граница, которую представляла собой Берлинская стена, была заменена другой границей, невидимой, но столь же опасной, которая только переместилась на восток. «Клише, унаследованные из прошлого, которые парят над Европой», как сказал недавно премьер-министр России, позволили этой психологической границе развиваться. Эти клише и недоверие датируются, однако, закончившимся периодом, холодной войной, в ходе которой русские и страны запада противостояли друг другу, подвергаясь опасности четвертой мировой войны, последствия которой представить невозможно.Однако новая граница может возродиться в Европе, материализуемая сегодня желанием американцев установить систему противоракетной обороны, которая отделила бы Европу западнее зоны Россия-Украина-Беларусь и стала бы для континента новым дамокловым мечом

 

 

 

Тем не менее, как я писал в своей предыдущей статье, устранить эту границу возможно. В пятницу 17 июня 2011 года впервые в истории НАТО, страна-член (Франция) передала значительную военную технику (контракт Mistral) России, тем самым сломив болезненное недоверие некоторых западных руководителей, которые все еще живут в холодной войне. Разумеется, некоторые члены Конгресса выразили своенедовольство, а латышское правительство заявило о своей озабоченности, но главное не в этом, контракт Mistral вписывается в более широкий замысел.Торжественное открытие на прошлой неделе общего монумента в память русского экспедиционного корпуса, направленного царем в 1916 году во Францию, как и незабытая история героической эскадрильи «Нормандия-Неман», напоминают о том, что для Парижа и Москвы сближение ― это не только историческая реальность, но что оно развивается. Реальное взаимопонимание не только возможно и осуществимо на континенте, в XXI веке оно является жизненно необходимым. Страны Центральной и Восточной Европы, которые считали, что уход из-под советского зонтика оправдывает вход под зонтик Европейского Союза и НАТО для защиты от России, без сомнения, фундаментально ошиблись. Интересы европейцев в 2011 году не обязательно совпадают с теми интересами, которые были у них в 1990-е годы. С осознанием того, что постсоветской или российской угрозы больше не существует, возникает вопрос относительно интереса Европы находиться под надзором НАТО, организации, которая действовала во времена холодной войны так, как это сформулировал ее генеральный секретарь Лионель Гастингс Исмэй: «держать американцев внутри, русских снаружи, а Германию ― под контролем».Кроме того, европейское пространство (51 страна) не совпадает с пространством Европейского союза (27 стран).

С точки зрения безопасности и экономики, безусловно, необходима гораздо более обширная архитектура. Следовательно, будущее Европы, такое, какое сейчас зарождается, будет состоять, несомненно, в дальнейшей интеграции между востоком и западом континента. Реальное укрепление связей между двумя державами запада континента, какими являются Франция и Германия, и державой востока континента, которой является Россия, это знак, свидетельствующий о том, что медленно, но верно континентальная Европа объединяется, и что создается ось Париж-Берлин-Москва.Этот континентальный союз, о котором мечтал генерал де Голль, является также проектом, который поддерживают сегодняшние российские лидеры, судя по заявлениям Владимира Путина о создании общего экономического пространства от Лиссабона до Владивостока или предложению Дмитрия Медведева о разработке новой европейской архитектуры безопасности. Архитектура, которая нужна в мире, находящемся в смятении, чтобы Европа смогла бы создать необходимые средства для сохранения мира, но, самое главное, прожить XXI век суверенной и независимой.

 

 

Перевод : Уголин (Ursa-Tm)

Vers l’Europe de Lisbonne à Vladivostok?

L’article original a été publie sur Ria Novosti.
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Mercredi dernier, le 22 juin 2011, c’était l’anniversaire du début de la Grande guerre patriotique. Le 22 juin 1941 à 4 heures du matin, la radio annonça le début de l’agression allemande contre l’Union soviétique. Du 22 juin 1941 au 9 mai 1945, soit en un peu moins de 4 ans, cette guerre civile européenne coûtera à la Russie 27 millions de morts. 27 millions, voilà pour les Russes le nombre qui symbolise cette période tragique de l‘histoire de l’Europe. Ce jour est un traumatisme dans la mémoire collective russe en tant que jour du début de la guerre mais également parce que l’URSS n’était absolument pas prête militairement, face à une telle agression. Les premiers mois de guerre furent catastrophiques pour l’URSS et les troupes allemandes pénétrèrent relativement aisément en Russie de l’ouest.

Les Français comprennent parfaitement le sens de cette période tragique,  puisque le schéma de guerre éclair et de débâcle fut le même en France, du moins au début de la guerre. Le 10 mai 1940 commença la bataille pour la France qui ne dura que 42 jours, puisque le 22 juin 1940, le gouvernement Pétain signa l’armistice, reconnaissant la défaite militaire et acceptant l’occupation de la France. Dès le printemps 1942, les Russes au bord du gouffre surent réagir. Les troupes allemandes sont repoussées hors de Moscou et les combats vont se déplacer vers le sud et vers le Caucase. Les batailles terribles de Koursk et Stalingrad contribueront à l’anéantissement du potentiel militaire allemand et contribueront à réduire à néant le plan d’Hitler pour l’Europe. On connaît l’histoire, l’armée rouge poursuivra la guerre jusqu’à Berlin, où la capitulation sera signée le 8 mai 1945 peu avant minuit.

 

Dès lors et pendant près d’un demi-siècle de guerre froide, l’Europe sera coupée en deux, Ouest et Est délimités par le rideau de fer. En 1989, avec l’effondrement du mur de Berlin, l’éclatement de l’URSS et la dissolution du Pacte de Varsovie, on pouvait penser à une détente réelle en Europe. Mais l’extension rapide de l’UE et de l’OTAN vers l’est a créé de nouvelles inquiétudes. Depuis 1989 la frontière physique que représentait le mur de Berlin a été remplacée par une autre frontière, invisible, mais tout aussi pernicieuse, et qui s’est juste déplacée plus à l’est. Ces “clichés hérités du passé et qui planent au dessus de l’Europe” disait récemment le premier ministre russe ont permis à cette frontière psychologique de prospérer. Ces clichés et méfiances datent d’une période pourtant révolue, la guerre froide, durant laquelle Russes et Occidentaux se firent face, risquant un 4ème conflit mondial dont on préfère ne pas imaginer ce à quoi il aurait pu aboutir.

 

Mais une nouvelle frontière pourrait renaître en Europe, matérialisée aujourd’hui par la volonté des Américains d’installer un bouclier antimissile, qui séparerait l’Europe de l’ouest de la zone Russie-Ukraine-Biélorussie et constituerait une nouvelle sorte d’épée de Damoclès au dessus du continent.  Pourtant, je l’écrivais dans ma précédente tribune, effacer cette frontière est possible. Le vendredi 17 juin 2011 par exemple et pour la première fois dans l’histoire de l’OTAN,  un pays membre (la France) livrait du matériel militaire conséquent (le contrat Mistral) à la Russie, brisant ainsi cette méfiance maladive de certains décideurs occidentaux qui vivent encore dans la guerre froide. Bien sur, certains membres du congrès américain ont fait entendre leur mécontentement, et le gouvernement letton a affirmé se sentir désormais préoccupé, mais l’important n’est plus là, le contrat Mistral s’insère dans une idée plus vaste.

 

L’inauguration la semaine dernière d’un monument commun à la mémoire du corps expéditionnaire russe que le Tsar avait fourni à la France, en 1916, tout comme l’histoire de l’héroïque escadrille Normandie-Niemen que personne n’oublie rappellent que de Paris à Moscou, un rapprochement est non seulement une réalité historique, mais aussi qu’il est en route. Une entente réelle est non seulement possible et réalisable sur le continent, mais au 21ème siècle elle est surtout devenue vitale. Les pays d’Europe centrale et de l’est, qui ont pensé que la sortie du parapluie soviétique justifiait l’entrée sous le parapluie de Union Européenne et de l’Otan pour se protéger de la Russie se sont sans doute fondamentalement trompés. Les intérêts des Européens en 2011, ne coïncident en effet plus forcément avec ceux des années 1990. Avec la prise de conscience que la menace postsoviétique ou russe n’existe plus, on peut même se demander l’intérêt de l’Europe à être sous tutelle militaire de l’Otan, organisation qui a servi durant la guerre froide, comme l’a résumé son secrétaire général Hastings Lionel Ismay, à “garder les Russes à l’extérieur, les Américains à l’intérieur et les Allemands sous tutelle”.

 

En outre l’espace européen (51 pays) ne coïncide pas non plus avec l’espace de l’Union Européenne (27 pays). En matière de sécurité et d’économie, une architecture beaucoup plus vaste est sûrement nécessaire. Par conséquent, l’avenir de l’Europe en gestation, tel qu’il se préfigure désormais, va sans doute vers une intégration renforcée entre l’est et l’ouest du continent. Le renforcement concret des liens entre les deux puissances de l’ouest du continent, que sont la France et l’Allemagne, avec la puissance de l’est du continent qu’est la Russie est un signe qui annonce que lentement mais sûrement, l’Europe continentale s’unifie et que l’axe Paris-Berlin-Moscou se met en place.

 

Cette alliance continentale souhaitée par le général de Gaulle est également le projet défendu par les dirigeants russes d’aujourd’hui, que l’on songe aux déclarations de Vladimir Poutine sur la création d’une communauté des économies de Lisbonne à Vladivostok ou encore à la  proposition de Dimitri Medvedev de créer une architecture européenne de sécurité. Une architecture nécessaire dans un monde en plein bouleversement afin que l’Europe puisse mettre en place les moyens nécessaires pour préserver la paix mais surtout traverser le 21ème siècle de façon souveraine et indépendante.

Towards a greater Europe from Lisbon to Vladivostok

Last Wednesday, June 22 2011, was the anniversary of the beginning of the Great Patriotic War. On 22 June 1941 at 4:00 am, the radio announced the start of the German act of aggression against the Soviet Union. From June 22, 1941 until May 9, 1945, that is to say a little less than four years, this European civil war cost Russia 27 million deads. 27 millions, here is the number that for the Russians symbolizes this tragic period in the History of Europe. June 22 is a traumatic Russian collective memory, a
black day (the beginning of the war) but also the reminder that the USSR was definitely not ready militarily against such an aggression. The first
months of the war were disastrous for the USSRand the German troops invaded relatively easily Western Russia. The French people clearly understand the meaning of this tragic period, since the pattern of blitzkrieg and disaster was the same in France, at least at the beginning of the war. The battle for France began May 10 1940, and lasted only 42 days as on June 22 1940, the Petain government signed the armistice, acknowledging the military defeat of France and accepting the occupation of the country. 

From spring 1942, although on the brink of the abyss, the Russians were able to react. German troops were pushed out of Moscow and the battles moved south and to the Caucasus. The terrible battles of Kursk and Stalingrad contributed to destroythe German military potential and tofrustrate Hitler’s purpose for Europe. We know how the History went on: the Red Army continued the war until it reached Berlin, where the capitulation was signed May 8 1945, shortly before midnight.
At that point and during almost a half century of Cold War, Europe got cut into two, the East and the West being separated by the Iron Curtain. In 1989, with the collapse of the Berlin Wall, the breakup of the USSR and the dissolution of the Warsaw Pact, one could think of a real thaw in Europe. But the fast expansion of the EU and of NATO eastward created new concerns. From 1989 the physical border that the Berlin Wall represented was replaced by another invisible border, just as pernicious, that hadsimply moved further east. These ”clichés inherited from the past and hovering over Europe” as the Russian Prime Ministerrecently said[1], allowed this psychological boundary to flourish. But those stereotypes and this mistrust datee from abygone period (the Cold War) during which Russians and Westerners faced each other risking a fourth world war which nobody wants to imagine what it could have been like.
But a new frontier could be reborn in Europe, embodied today by the willingness of Americans to install a missile shield on the continent, which would separate Western Europe from the Russia-Ukraine-Belarus zone, and constitute a new kind of sword of Damocles over the Europe. Yet, as I wrote in my previous column[2], it is possible to erase this boundary. For example, on Friday, June 17, 2011, for the first time in the History ofNATO, a country member (France) delivered substantial military equipment to Russia (the Mistral contract), thus breaking this morbid distrust of some Western decision makerswho perpetuate a Cold War mentality. Of course, some U.S. congressmen voiced their discontent, and the Latvian government has said they felt concerned, but this is unimportant: the Mistral contract fits into a much broader picture.

The inauguration last week of a common monument to the memory of the Russian expeditionary force that the Tsar had provided to France in 1916, as well as the story of the heroic Normandy-Niemen squadron that nobody can forget, both
underline that a rapprochement from Paris to Moscow is not only a historical reality, but is also already running. A reel entente is not only possible  and feasible on the continent, but in the 21st century it has become especially vital. Some of the Central and Eastern countries who thought that to get out of the Soviet umbrella had justified the entry under the umbrella of the European Union and of NATO in order protect themselves from Russia, have probably made a fundamental mistake. Indeed, the Europeans interests in 2011 do not any longer necessarily coincide with those of the 1990s. 
With the awareness that the post-Soviet or Russian threat no longer exists, one can even wonder what is the interest of Europe to be under the military supervision of NATO, an organization that served during the Cold War, as his Secretary General Lionel Hastings Ismay underlined when he said NATO was used to «keep the Russians out, the Americans inside and the Germans under guardianship”.
Furthermore the 51 countries of the European space do not coincide either with the space of the European Union (27 countries). In terms of security and economy, a much larger architectureis surely necessary. Therefore, the future of Europe in gestation, as it now prefigures itself, is likely to head towards a further integration between the East and the West ofthecontinent. The sstrengthening links of the two Western European
powers
, France and Germany, with Russia (incarnating the Eastern power of the continent) is the sign that slowly but surely, the continental Europe is uniting and thatthe Paris-BerlinMoscow axis is taking place.This continental alliance desired by the General de Gaulle is also the project supportedanddefended by theRussian leaders today, whetherweconsider the statements of Vladimir Putin on creating a community ofeconomies from Lisbon to Vladivostok [3]orof Dmitry Medvedev proposing to create a pan-European security architecture [4]. Thisarchitecture ismostly needed in a world in turmoil ifEuropewants to establish the necessary means to preserve peace but also to go throughthe 21st century as a sovereign and independent entity.
 

[1]
http://fr.rian.ru/russia/20101203/188026291.html
[2]
http://fr.rian.ru/tribune/20110622/189918659.html
[3]
http://www.spiegel.de/international/europe/0,1518,731109,00.html
[4]
http://en.rian.ru/trend/security_treaty/

От Марны до Мистраля: франко-российский союз

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости

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Франко-российский перекрестный год, похоже, наконец-то выполняет свои обещания. Как француза, живущего в России, укрепление связей между нашими двумя странами меня, разумеется, особенно волнует. Как и многие мои соотечественники, а также здравомыслящие наблюдатели, я был крайне доволен подписанием в прошлую пятницу на форуме в Санкт-Петербурге соглашения по приобретению Россией двух первых Mistral.

 

 

Эта подписание является не только коммерческим соглашением между двумя суверенными государствами, оно является символом зачатков военного сотрудничества между двумя странами, занимающими западный и восточный фасады континента, но, несомненно, свидетельствует об окончании периода недоверия между тем, что принято называть западом, по крайней мере, западом Европы и Россией. Недоверия, которое было, прежде всего, воспоминанием о холодной войне. Следует отметить, что в то время как французы и россияне очевидно перешли этот психологический барьер, американские власти, по другую сторону Атлантики, поспешно истолковали сделку по Mistral как представляющую угрозу интересам США в регионе.

 

 
Перекрестный франко-российский год, кажется, принес плоды с точки зрения экономики, так как было подписано множество других контрактов между россиянами и французами, а сотрудничество наших двух стран развивается на всех уровнях на высокой скорости. Помимо Mistral, многочисленные совместные проекты уже состоялись или находятся в процессе реализации, будь то политическая, культурная или экономическая сфера. Укрепление связей между двумя странами было целью перекрестного франко-российского года, и в этом смысле можно сказать, что этот год был очень успешным.
 

 

Но перекрестный франко-российский год для многих французов и русских имел и другую задачу: сломать барьеры, которые все еще остаются между нашими странами. Около 300 культурных мероприятий, организованных обеими сторонами, которые охватили почти всю территорию наших стран, были предназначены именно для этого. Разумеется, сближение народов является долгим процессом и нужно время, чтобы узнать друг друга, но франко-российская дружба не сводится к экономическим контрактам или обмену балетными труппами или артистами, она есть основы гораздо более глубокие, исторические и цивилизационные.
 

 

Франко-российский союз является результатом долгой совместной истории, которую Леонид Решетников, директор Института стратегических исследований в Москве, называет выкованной войнами. Она, между тем, не сводится только к наступлению Наполеона против России, но также к значительно менее известным моментам истории наших двух стран, в период тридцатилетней европейской гражданской войны (1914-1945), которая поразила наш континент в прошлом веке. Разумеется, почти все французы знают историю эскадрильи «Нормандия-Неман», которая сражалась в России в 1943 году вместе с советскими эскадрильями.

 

Но общая франко-российская военная история включает в себя еще один важный эпизод, все еще малоизвестный, по крайней мере, во Франции. В 1916 году российский Генеральный штаб отправил из Архангельска и Владивостока четыре бригады, каждая из которых состояла из двух полков, в каждом из которых насчитывалось по три батальона. Они были перевезены во время Первой мировой войны на французский и македонский фронты. Общее количество русских войск составляло 745 офицеров и 43.547 солдат.

 

Этими четырьмя бригадами командовали соответственно генералы Лохвицкий, Дитрих, Марушевский, Леонтьев и Тарановский. Первая и третья бригады были направлены на восток Франции, а вторая и четвертая ― на французский фронт Восточной армии, под командование генерала Саррайя. Около 20.000 человек, которые оказались во Франции, приняли участие в параде 14 июля 1916 года. Эти русские солдаты сражались на востоке Франции, в Шампани, до 1917 года. В том же году они примут участие в наступлении Нивеля в рядах 5-ой армии генерала Мазеля, атакуя немецкие позиции вблизи Реймса.

 

Подвергшись первым химическим атакам немецкой армии в битве на Марне и приняв участие в ожесточенных боях, русская армия понесла тяжелые потери, превысившие 5.000 человек. В 1917 году, когда началась русская революция, эти бригады были расформированы, но более 1.000 добровольцев сражались в войсках союзников. Существует веб-сайт, который поддерживает память о русском экспедиционном корпусе, воевавшем во Франции.

 

Вчера, во вторник 21 июня, памятник русскому экспедиционному корпусу был открыт в Париже. «Его возведение находилось под контролем российского премьер-министра Владимира Путина и его французского коллеги Франсуа Фийона», ― сообщил автор проекта Владимир Суровцев. В сентябре 2010 года памятник русскому экспедиционному корпусу уже был открыт в Реймсе, основном регионе деятельности русских войск до 1917 года. Визит премьер-министра России вписывается в реальный контекст хороших отношений между двумя странами, поскольку в 2010 году двусторонний товарооборот увеличился на 31,5%.

 

 
Во время своего визита во Францию Владимир Путин должен посетить Парижский авиасалон, а также встретиться с членами ассоциации «Франко-российский диалог», целью которого является развитие партнерства двух стран путем расширения контактов в сфере бизнеса, инвестиций, науки, культуры и образования.
 

Этот франко-российский союз базируется не только на эфемерных геостратегических интересах, но также на общей принадлежности обеих стран к единой европейской и христианской цивилизации. Евразийской, говорят некоторые, так как Франция и Россия простираются от Атлантики до Тихого океана, и эта огромная территория от Бреста до Владивостока географически находится и в Европе, и в Азии. Франко-российская дружба ― это не только контракты или территории, или даже общая память, это в первую очередь принадлежность к общей цивилизации, которая обязана быть единой и сплоченной для защиты своих ценностей.

 

 

Перевод : Уголин (Ursa-Tm)

De la Marne aux Mistrals, l’alliance franco-russe

L’article original a été publie sur Ria Novosti.
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L’année franco-russe semble finalement avoir tenu ses promesses. En tant que français de Russie, le renforcement des liens entre ces deux pays me tient bien sur particulièrement à cœur. Comme nombre de mes concitoyens mais également d’observateurs lucides, j’ai été extrêmement satisfait par la signature vendredi dernier au forum de Saint-Pétersbourg du contrat d’acquisition par la Russie des deux premiers Mistral. Cette signature n’est pas un simple accord commercial entre deux états souverains, elle est le symbole d’un embryon de coopération militaire entre deux pays qui occupent les façades ouest et est du continent, et sans doute aussi la fin d’une forme de méfiance entre ce qu’on peut appeler l’ouest, tout du moins l’ouest de l’Europe, et la Russie. Une méfiance qui était avant tout une réminiscence de la guerre froide. Il faut noter qu’alors que français et russes ont donc visiblement dépassé cette barrière psychologique, outre atlantique, des officiels Américains ont eux rapidement commenté la transaction sur les Mistral comme représentant une menace pour les intérêts des États Unis dans la région.


L’année franco-russe finalement semble avoir porté ses fruits d’un point de vue économique puisque de nombreux autres contrats sont signés entre russes et français et que la collaboration entre nos deux pays semble à tous niveaux passer à la vitesse supérieure. Hormis le Mistral, de nombreuses collaborations ont abouti ou sont en cours de réalisation, que ce soit au niveau politique, culturel ou économique. Le resserrement des liens entre les deux pays était l’objectif de l’annee franco-russe et en ce sens on peut dire que cette année a été un grand succès. Mais l’année franco-russe pour beaucoup de français et de russes avait un autre objectif: celui de faire tomber les barrières qui perdurent entre nos deux pays. Les quelques 300 événements culturels, organisés des deux côtés et qui ont couvert la quasi-totalité des territoires des deux pays y étaient destinés. Bien sur le rapprochement entre les peuples est long et il faut du temps pour apprendre à se connaître, mais l’amitié franco-russe ne se résume pas à des contrats économiques ni à des échanges de compagnies de ballets ou d’artistes, elle a des fondements bien plus profonds, historiques et civilisationnels.

Cette alliance franco-russe résulte d’une longue histoire commune que Léonid Rechetnikov, le directeur de l’Institut des Recherches Stratégiques à Moscou, définit comme forgée par les guerres. Elle ne se résume cependant pas à l’offensive de Bonaparte contre la Russie mais également à des moments un peu moins connus de l’histoire de nos deux pays, au cœur de la guerre civile Européenne de 30 ans (1914-1945), qui a frappé notre continent au siècle dernier. Bien sur presque tous les français connaissent l’histoire de l’escadrille Normandie-Niemen, qui combattit en Russie en 1943 aux côtés des escadrilles soviétiques. Mais l’histoire militaire commune franco-russe comporte un autre grand moment, plus méconnu encore, tout au moins en France. En 1916 l’Etat-major russe envoya d’Arkhangelsk et de Vladivostok, quatre brigades, composées chacune de deux régiments, chacun de ceux-ci comptant trois bataillons. Elles furent transportées pendant la Grande Guerre sur les fronts français et macédonien. L’effectif total de ces troupes russes était de 745 officiers et de 43.547 soldats. Ces quatre brigades étaient commandées, respectivement, par les Généraux Lokhvitzky, Dieterichs, Marouchevsky, Léontiev et Taranovsky. Les 1ère et 3ème brigades furent dirigées vers l’est de la France, et les 2èmes et 4èmes sur le Front français de l’Armée d’Orient, sous le haut commandement du Général Sarrail. Les quelques 20.000 hommes qui aboutirent en France participeront au défilé du 14 juillet 1916. Ces soldats russes combattront à l’est de la France en Champagne jusqu’en 1917. Cette année là, ils participeront à l’offensive Nivelle au sein de la 5ème armée du général Mazel, attaquant les positions allemandes près de Reims. Subissant les premières attaques chimiques de l’armée Allemande lors de la bataille de la Marne et prenant part à des combats acharnés, les pertes russes seront lourdes final, puisqu’elles dépasseront les 5.000 hommes. En 1917, année de la révolution russe, ces brigades ont été dissoutes mais plus de 1.000 volontaires se sont alors engagés dans les troupes des Alliés. Un site internet entretient la mémoire de ce corps expéditionnaire russe qui a combattu en France.

Hier mardi 21 juin un monument au Corps expéditionnaire russe a été  inauguré hier à Paris. “Sa construction était supervisée par le premier ministre russe Vladimir Poutine et son homologue français François Fillon”, a indiqué l’architecte du projet Vladimir Sourovtsev. En septembre 2010, déjà, un monument au Corps expéditionnaire russe avait déjà été inauguré à Reims, région principale des activités des forces russes jusqu’en 1917. La visite du premier ministre russe s’inscrit donc dans un réel contexte de lune de miel entre les deux pays, puisque par exemple le commerce bilatéral a augmenté de 31,5% en 2010. Lors de sa visite en France, Vladimir Poutine doit notamment se rendre au salon du Bourget mais également rencontrer des membres de l’association “Dialogue franco-russe” qui a pour objectif de développer le partenariat des deux pays en multipliant les contacts dans le domaine des affaires, des investissements, de la science, de la culture et de l’enseignement.



Cette alliance franco-russe face ne repose pas que sur des intérêts géostratégiques éphémères mais également sur l’appartenance commune de ces deux pays à une seule et même civilisation européenne et chrétienne. Eurasienne dirons certains, puisque la France et la Russie s’étendent  de l’océan l’atlantique à l’océan pacifique et que cet immense territoire, qui va de Brest à Vladivostok, est géographiquement à la fois en Europe et en Asie. L’amitié franco- russe, ce n’est donc pas seulement des contrats, ni des territoires, ni même une mémoire commune, c’est surtout et avant tout l’appartenance à une civilisation commune, qui se doit d’être unie et soudée pour défendre ses valeurs.

La situation migratoire en juin 2011

J’ai déjà écrit sur ce blog à propos de l’immigration/émigration en Russie. Récemment Ria Novosti a publié quelques informations supplémentaires, quelques  chiffres qui sont venus éclairer la situation migratoire en 2011 en Russie.
Selon le directeur du Service fédéral russe des migrations (FMS), Konstantin Romodanovski la Russie compterait plus de 9,5 millions de migrants/étrangers. Parmi eux, 1,5 million de migrants sont en situation régulière et paient des impôts, 1,5 million d’autres ne sont pas venus en Russie pour travailler. Encore 6,5 millions de migrants s’y trouvent légalement, mais ne paient pas d’impôts”. Et d’ajouter qu’à Moscou (3 et 5 millions de migrants du travail), seulement  un  migrant sur deux est en situation régulière. Selon le directeur du FMS, les plus nombreux en Russie sont les migrants en provenance d’Ukraine. 

Il s’agit là de migrants légaux. En ce qui concerne les migrants illégaux, en septembre 2010 le FMS déclarait que le nombre d’immigrés illégaux dans la région de Moscou s’élevait à quelque 500.000 personnes, et à près de 2 millions dans Moscou. Le nombre de clandestins est estimé à  3 millions en Russie aujourd’hui soit trois fois moins qu’en 2000, et à comparer avec les 5 millions estimés en2005.
On peut donc estimer que les personnes  en situation  irrégulière (3 millions entrés clandestinement sur le territoire et 6,5 millions sans autorisation de travail) avoisinent les 10 millions, un chiffre stable par rapport à 2008.

И демография во всем этом?

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости
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В декабре прошлого года в статье, озаглавленной «Российская демография, предмет всевозможных фантазий», я писал, что вопреки идее, распространяемой основными средствами массовой информации, Россия не вымирает, во всяком случае, не больше, чем многие страны Европы.

В последние годы, действительно, часто можно было прочитать тут и там, что демографический кризис в России таков, что страна может не восстановиться, и что вымирание российского населения продолжается. Россия, говорят нам, теряет приблизительно от 800.000 до 900.000 человек в год и ее население должно сократиться до 100 миллионов человек к 2050 году. ООН прогнозировало в 2008 году, что население России снизится до 132 миллионов к 2025 году и 116 миллионов к 2050 году. Многие данные позволяют, тем не менее, думать, что этого не произойдет.


После распада СССР сокращение рождаемости и взрывной рост смертности создали беспрецедентный демографический спад, длившийся 25 лет, то есть целое поколение. С 1992 года смертность превышает рождаемость. В 1999 году с 1.214.689 рождениями и 2.144.316 смертями чистый убыток населения составил 929.627 человек. Коэффициент рождаемости в том же году был 1,17 ребенка на одну женщину, тогда как в 1989 году он составлял 2,01 ребенка на одну женщину.

С 2000-х годов число рождений начинает медленно расти, но смертность остается высокой, препятствуя росту населения, несмотря на иммиграцию. В 2005 году в России родилось 1.457.376 человек и умерло 2.303.935, то есть естественная убыль населения составила 846.559 человек. 2005 год был пятым годом экономической стабилизации в России, а также началом второго срока Владимира Путина. Это также был год начала осуществления демографического плана и программы содействия рождаемости. Мамы в настоящее время получают финансовую и материальную помощь, предназначенную для стимулирования рождения детей в лучших условиях.

Результаты самые положительные. В 2010 году 1.788.948 детей родились в России, а с 2.028.516 смертей чистая убыль населения составила 240.000 человек. Эти цифры усугубились исключительной жарой лета 2010 года, которая привела повышенной смертности, оцениваемой почти в 50.000 человек. Без этого климатического события естественная убыль населения могла составить «всего лишь» 200.000 человек. Перепись, состоявшаяся в октябре 2010, позволила также пересмотреть рост населения России, поскольку в соответствии с подсчетами население на 1 января 2011 года официально составило 142.900.000 человек, то есть на 1 миллион человек больше, чем считалось ранее.

За 2011 год доступны цифры с января по апрель. Они подтверждают тенденцию, обозначившуюся 2 года назад: что рождаемость будет оставаться высокой (в этом году должны родиться более 1,7 миллиона детей), а смертность снижается. Итак, впервые с 1998 года количество смертей не должно превысить 2 миллиона. Напомним, что снижение смертности является вторым этапом демографического плана, первым этапом которого является увеличение числа рождений. Естественная убыль населения по прогнозам на этот год должна составить около 200.000 человек, против 290.000 в 2009 году и 240.000 в 2010 году. В 2009 году иммиграция также поспособствовала увеличению российского населения на 25.000 человек, и снизилась «только» на 50.000 в 2010 году.

Начиная с 2008 года, численность населения России в целом находится на пути к стабилизации. Коэффициент рождаемости на 2010 год оценивается примерно в 1,54 детей / женщину, что примерно соответствует среднему показателю Европейского союза, и является более высоким, чем во многих странах, таких как Германия или Италия, которым, однако, не объявляется запрограммированное вымирание к середине столетия. Символ осознания того, что Россия будет существовать и в будущем, демографический бюллетень населения 2010, пересмотренный ООН, принимает во внимание эти новые подсчеты, и предусматривает в своем «среднем» варианте, что население России составит 139 миллионов в 2025 году и 126,2 миллиона в 2050 году. Эти новые оценки ООН больше гармонируют со средним демографическим сценарием Росстата, который предусматривает численность населения страны в 140 миллионов человек к 2025 году и 139 миллионов к 2030 году. Но эти оценки представляются осторожными в той степени, в какой в России все еще серьезно недооценивается влияние иммиграции, такими, вероятно, они останутся и в ближайшие годы.

Что должно произойти? В ближайшие годы число женщин детородного возраста будет медленно уменьшаться, в связи с воздействием структуры возрастно-половой пирамиды. В 2010 году было, например, 2,56 миллиона 22-летних женщин, 2,23 миллиона 20-летних женщин, 1,84 миллиона 18-летних женщин и 1,68 миллиона женщин в возрасте 17 лет. Только коэффициент рождаемости может компенсировать логичный спад числа рождений, вызванного низкой численностью молодых российских матерей детородного возраста. Желаемое увеличение рождаемости до 1,6 или 1,7 ребенка на одну женщину, в сочетании с продолжающимся сокращением смертности (улучшение инфраструктуры и смена поколений) теоретически должны уменьшить разрыв между числом рождений, которое не должно сейчас слишком вырасти, и числом смертей, которое должно серьезно сократиться. Но только иммиграция примерно 200.000 ― 250.000 человек в год должна предотвратить сокращение численности населения. Эти цифры миграционного притока также зафиксированы в низком демографическом сценарии Росстата для достижения численности населения 139 миллионов человек в 2030 году.

Перевод : Уголин (Ursa-Tm)