La fin du monde, non, mais la fin du monde unipolaire, oui

L’article original a été publié sur RIA-Novosti
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La fin du monde n’a finalement pas (encore?) eu lieu et on peut dire que l’année 2012 ne s’est pas seulement écoulée sous le signe du pouvoir, mais aussi sous le signe de la confirmation et de l’accélération des grandes tendances économiques et politiques qui se manifestent depuis le début de ce siècle.
Le début du déclin américain, le déclassement de l’Europe, la montée en puissance d’une Chine qui devrait accéder au statut de première puissance du globe.

 

Il y a aussi et surtout l’émergence de puissances régionales qui, fédérées, sont susceptibles d’être les moteurs de l’économie de demain. Symbole de ce grand rééquilibrage, la visite en cette fin d’année du président russe en Inde, les deux pays ayant reconnu le droit au nucléaire civil pour l’Iran. On peut aussi mentionner la visite du président Brésilien en Russie, le Brésil qui appuie désormais la position russe en Syrie, confortant l’apparition d’une nouvelle diplomatie des BRIC qui va sans doute faire entendre sa voix de plus en plus souvent dans le futur. Il y a donc les BRICS bien sur mais aussi les “Onze prochains” (N-11) que sont Bangladesh, Egypte, Iran, Nigeria, Pakistan, Philippines, Vietnam, Mexique, Indonésie, Turquie et Corée du Sud, les quatre derniers étant connus sous l’acronyme MIST.

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Russie et Allemagne : les poids lourds de l’Europe sont ils des sosies démographiques? /

kollaj_f4d5f45dffdffSuite au second volet de mon article sur l’immigration en Russie, un lecteur m’a indiqué sa grande surprise quand a ce chiffre de 10 millions de travailleurs nécessaires d’ici à 2020 en Russie, soit 770.000 / an.

D’après lui ce chiffre est surestimé et pondérable puisque dans de nombreuses industries russes, la marge d’optimisation des gains de productivité est réelle, ce qui pourrait faire baisser le besoin en capital humain.

C’est sans doute vrai, mais le creux démographique de la période 1992 – 2008 va se faire sentir et entrainera malheureusement qu’en 2025 par exemple, le nombre de jeunes russes de 25 ans devrait être de 30% inférieur à aujourd’hui. D’où un besoin crucial en capital humain pour compenser ce gap démographique. Pourtant le catastrophisme mystico-médiatique qui entoure la situation démographique et migratoire russe ne concerne curieusement pas la situation de l’Allemagne, frappée elle aussi d’un double manque de main d’œuvre, et d’une crise démographique avancée. Continue reading

Обеликс в России?

Оригинальная статья была опубликована в Голос России
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Недавно знаменитый Жерар Депардье вызвал скандал во Франции, когда решил не только покинуть страну, но и открыто угрожал вернуть свой французский паспорт после того, как премьер-министр Жан-Марк Эро назвал его «жалким».
 
Актер решил поселиться на бельгийской границе, в нескольких километрах от Франции, точнее, в небольшом городке Нешэн. Дело быстро обострилось и политизировалось, потому что актер выразил несогласие платить 75% налогов.

 

 
В своей статье актер Филипп Торетон, занимающий левые позиции, резко осудил выбор Жерар Депардье, как и Лин Рено и Мишель Сарду. Жерара Депардье, однако, поддержали Катрин Денев, Брижит Бардо, Фабрис Лукини и Филипп де Вилье. Но самая неожиданная поддержка пришла из России, поскольку президент Владимир Путин и премьер-министр Дмитрий Медведев пригласили актера обосноваться в России, пообещав ему благоприятные условия и утверждая, что «в России подоходный налог составляет 13%, и мы не станем его менять».

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Obélix en Russie?

L’article original a été publié sur le site de Voix de la Russie
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Récemment une affaire a fait scandale en France lorsque le très célèbre Gérard Depardieu a décidé non seulement de quitter le pays, mais aussi ouvertement menacé de rendre son passeport français, après avoir été traité de « minable » par le premier ministre Jean-Marc Ayrault.
L’acteur a décidé de s’installer à la frontière Belge, a seulement quelques kilomètres de l’hexagone, plus précisément dans la petite ville de Néchin. L’affaire s’est rapidement envenimée et surtout très politisée puisque l’acteur a souhaité montrer son désaccord à devoir payer 75% d’impôts.


Dans une tribune libre, l’acteur Philippe Torreton, engagé politiquement à gauche, a lui fortement condamné le choix de Gérard Depardieu, tout comme Line Renault ou Michel Sardou. Gérard Depardieu a en revanche obtenu le soutien de Catherine Deneuve, Brigitte Bardot, Fabrice Luchini ou encore Philippe De Villiers. Mais c’est de Russie que sont venus les soutiens les plus inattendus puisque le président Vladimir Poutine tout comme le premier ministre Dmitri Medvedev ont invité l’acteur à venir s’installer en Russie, lui promettant diverses facilitées ou encore en affirmant que « En Russie, l’impôt sur le revenu est de 13 % et nous n’allons pas le modifier ».
 
L’affaire Depardieu a en effet mis le doigt sur un des problèmes récurrents auquel fait face la France: l’émigration de ses « riches ». Car Gérard Depardieu n’est pas le seul bien évidemment à avoir quitté l’hexagone pour des raisons fiscales. De nombreuses célébrités françaises ont choisi l’exil fiscal, que l’on pense par exemple à Yannick Noah, d’ailleurs en litige avec le Fisc français, Johnny Halliday, Florent Pagny, Alain Delon ou Paul Loup Sulitzer. Les sportifs aussi sont nombreux a s’être défiscalisés, par exemple Marion Bartoli, Richard Gasquet, Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga, Sébastien Loeb ou encore Amélie Mauresmo. Et que dire des familles Meunier (Carrefour, domiciliée en Belgique), Castel (Nicolas, Vichy Célestins, domiciliée en Suisse) ou Weirtheimer (Chanel, domiciliée en Suisse) ou Mulliez (Auchan et Décathlon, domiciliée en Belgique), ou encore de Bernard Arnault qui souhaite devenir Belge?
 
Obélix du reste suit le chemin d’Astérix (Chistian Clavier) lui aussi parti de France et « refugié » à Londres en 2010, tant pour des raisons fiscales que politiques, s’estimant victime d’attaques suite à son soutien à Nicolas Sarkozy. L’affaire pourrait être tragi-comique mais elle est plutôt grave et traduit une réalité économique et migratoire assez inquiétante. Si plus de 5.000 entrepreneurs quittent la France chaque année pour des raisons fiscales, chaque année ce sont en tout prés de 250.000 français qui partent de France. Si une majorité revient, le solde reste négatif et en moyenne la France perd annuellement 60 a 70.000 de ses ressortissants, qui vont chercher une vie meilleure a l’étranger. Nos concitoyens sont déjà plus de deux millions à vivre à l’étranger et malheureusement pour l’hexagone cette tendance lourde devrait s’accentuer, notamment chez les jeunes, qui font face a une situation économique qui semble sur le chemin Grec ou Espagnol. Cette émigration, ajoutée à celle des sociétés, couterait ainsi chaque année prés de 50 milliards d’euros à l’état français.
 
Contrairement aux idées véhiculées par les medias Mainstream, les pays ou les jeunes sont les plus optimistes sur leurs avenirs ne sont pas ceux que l’on croit. La foisonnante enquête menée cette année par la Fondation pour l’innovation politique (25 pays sondés, et 32.700 personnes consultées) montre en effet que les moins de 29 ans les plus optimistes quand à l’avenir de leurs pays sont les russes, les mexicains, les sud-africains, les israéliens et les américains ! Quand aux jeunes les plus optimistes quand à l’avenir de leur pays, il s’agit des chinois, des canadiens, des marocains, des australiens et des russes!
La France dans ces deux classements est en queue de peloton, l’indice de confiance national dans l’avenir du pays étant au même niveau chez les jeunes français que chez les jeunes grecs.
Et si la fuite d’Obélix de Gaule était le symbole que finalement on quitte la France parce qu’elle est devenue tout simplement insupportable?

Siria, Russia e Francia



La version Française de cet article est disponible ici

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Русскую версию можно прочитать здесь
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La Russia, il principale ostacolo a un intervento efficace per fermare i combattimenti e le uccisioni sta perdendo.” Questi i propositi assolutamente sorprendenti di Bernard Kouchner, ex ministro degli esteri francese, in una intervista su Europe-1 del 13 dicembre. Questi aggiunge che “preferisco l’intervento militare” e che “i francesi con gli inglesi sono il motore politico per la partenza del dittatore Assad.”

Questa affermazione avviene, una volta di più, mentre i media mainstream ignorano completamente la realtà, cercando di attribuire alla Russia una responsabilità che non è sua. I media mainstream infatti si sono gettati sull’annuncio inesistente secondo cui la Russia “abbandona Bashar“, “ha abbandonato Bashar“, “prevede la sconfitta di Bashar“, “ha perso fiducia“, “intravede la vittoria dell’opposizione“, quando non faceva semplicemente “marcia indietro“. I media si sono basati su una dichiarazione fatta dal Viceministro degli esteri Mikhail Bogdanov, che aveva riconosciuto “la possibilità della vittoria dell’opposizione siriana.” Purtroppo la seconda parte della frase è stata dimenticata (probabilmente intenzionalmente) dai corrispondenti dei media mainstream, che diceva: “…se è supportata dall’esterno“, cosa che cambia il significato della frase.


Non è la prima volta che la Russia viene coinvolta in questa guerra mediatica contro la Siria ed è la seconda volta che Mikhail Bogdanov viene attaccato dai media. Lo scorso agosto, un quotidiano algerino aveva detto che non aveva dubbi sul futuro del presidente Assad, cosa smentita dallo stesso: il Viceministro non aveva dato alcuna intervista. Un mese prima, fu l’ambasciatore russo in Francia, Aleksandr Orlov, a cui venne attribuita una frase del tutto fuori contesto, negata sia dal ministero dell’informazione siriano che dall’ambasciatore stesso. Non passarono 24 ore che il ministero degli esteri russo chiariva la situazione e ricordava ai giornalisti la realtà e i fatti: “Si segnala che il signor Bogdanov non ha fatto di recente alcuna dichiarazione ufficiale, né dato interviste speciali ai giornalisti“. Quindi nessuna possibilità per i giornalisti francesi, che ancora una volta si sono del tutto sbagliati: la Russia non cambia la sua posizione sulla Siria. La posizione della Russia rimane salda, oltre ad aver ricevuto il sostegno del Brasile, consolidando il blocco diplomatico Russia/Cina (BRIC) che si oppone all’intervento militare, questa volta impedendo realmente il ripetersi dello scenario libico.

E’ difficile immaginare i futuri sviluppi in Siria. La pressione sul regime siriano non è mai stata così  forte, mentre il fronte interno si è inesorabilmente spostato verso il centro politico, mentre si accende uno scontro sempre più anarchico tra le comunità. Tuttavia, se l’assalto dei gruppi islamici radicali dell’opposizione e dei jihadisti mercenari stranieri è evidente, il crescente terrorismo prova indubbiamente la loro impotenza verso l’esercito siriano, che ha vinto tutte le battaglie urbane da Aleppo a Damasco. Possiamo ancora chiederci cosa sarebbe successo se questi affiliati di al-Qaida avessero indebolito maggiormente o totalmente il potere siriano, e sequestrato depositi chimici o di importanti quantità di armi, che si sarebbero potute usare in atti terroristici contro i paesi europei. Le immagini del Fronte islamista al-Nosra che compie test chimici su animali, dopo la cattura di un centro di ricerca (della  base di Suleiman?), dovrebbe far riflettere commentatori, analisti e politici occidentali. Che dire dell’intervista del loro comandante, in cui ha detto che reclute straniere sono pronte per la Jihad contro i paesi occidentali, tra cui gli USA?
Molti islamisti radicali che combattono in Siria (e che hanno sequestrato la giornalista ucraina Anhar Kotchneva, minacciandola di morte) hanno anche invocato ufficialmente “che nessun cittadino russo, ucraino o iraniano esca vivo dalla Siria” e di attaccare le ambasciate di Ucraina e Russia. Una dichiarazione di guerra contro la Russia, che fa seguito ai recenti appelli ostili di leader islamisti radicali contro la Russia, che vanno nella direzione delle dichiarazioni dei sostenitori radicali in Turchia, in occasione della visita di Vladimir Putin il mese scorso, o di quelle di molti islamisti stranieri che combattono in Siria. In questo contesto ci si può chiedere se i propositi di Bernard Kouchner abbiano senso. Per ora l’esercito siriano impedisce che la situazione diventi caotica, domandandosi dove ciò potrebbe trascinare la regione, e oltre. Se in Siria alcuni combattono per abbattere Assad, altri lottano per la creazione di un emirato islamico (sul modello dei taliban come spiegato qui) e quasi la metà della popolazione lotta solo per la sopravvivenza delle minoranze. Mikhal Bogdanov ha aggiunto, nella sua dichiarazione, che “la lotta diventerà più intensa e la Siria perderà decine – forse centinaia – di migliaia di civili“.


Mentre le Nazioni Unite parlano di inviare 10.000 soldati sul terreno, una cosa sembra certa oggi, se la situazione internazionale rimane invariata: questa guerra è forse all’inizio.

Сирия, Россия и Франция

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости
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«Россия, являющаяся основным препятствием на пути эффективного вмешательства с целью прекращения боевых действий и убийств, проигрывает».
 
Эти совершенно поразительные слова 13 декабря произнес Бернар Кушнер, бывший французский министр иностранных дел, в интервью радио Europe1. В этом интервью он говорит, что «предпочел бы военную интервенцию» и что «французы вместе с англичанами являются политической движущей силой для ухода диктатора Асада».

 

 
Это заявление прозвучало в момент, когда медийный мейнстрим полностью игнорирует реальность, пытаясь переложить ответственность на Россию. Крупные средства массовой информации действительно утверждали, что Россия «порывает с Башаром»«бросает Башара»«предполагает поражение Башара»«теряет доверие к режиму»«предвидит победу оппозиции» или же просто «дает задний ход». Средства массовой информации основывались на заявлении заместителя министра иностранных дел Михаила Богданова, который признал «возможность победы сирийской оппозиции». К сожалению, вторая часть фразы была забыта (возможно, намеренно) корреспондентами медийного мейнстрима, а эта вторая часть была следующей: «… если она получает поддержку извне», что совершенно меняет смысл фразы.

 

 
Уже не впервые Россия вовлекается в эту медийную войну против Сирии, и уже во второй раз Михаил Богданов подвергается нападению средствах массовой информации. В августе прошлого года алжирская газета утверждала, что Богданов выразил сомнения по поводу будущего президента Асада, что было опровергнутотем же образом: заместитель министра не давал никакого интервью. Месяцем ранее послу России во Франции Александру Орлову была приписана вырванная из контекста фраза, которая затем была опровергнута как сирийским министерством информации, так и самим послом.

 

 
МИД России не стал ждать 24 часа, чтобы разъяснить ситуацию и вновь вернуть журналистов к реальности и фактам: «Мы хотели бы отметить, что г-н Богданов в последние дни не делал никаких заявлений и не давал специальных интервью по сирийской теме». Так что никаких шансов для французских журналистов, которые в очередной раз ошиблись: Россия не изменит своей позиции по Сирии. Российская позиция остается неизменной, кроме того, Россия получила поддержку Бразилии, которая укрепляет дипломатический альянс Россия / Китай (БРИК), выступающий против военного вмешательства, и который на этот раз, вероятно, не позволит повториться ливийскому сценарию.

 

 
Трудно представить будущие события в Сирии. Давление на сирийский режим никогда не было настолько сильным, в то время как внутренний фронт неуклонно перемещается к политическому центру страны, все больше превращаясь в беспорядочное столкновение различных общин. Однако, если рост радикальных исламистских групп и иностранных джихадистских наемников в рядах оппозиции очевиден, то все более широкое использование терроризма несомненно свидетельствует об их бессилии перед лицом сирийской армии, которая победила во всех городских сражениях от Алеппо до Дамаска.

 

 
Можно все же задаться вопросом, что произойдет, если эти союзники «Аль-Каиды» воспользуются существенным или даже полным ослаблением сирийской власти и захватят химические объекты или же значительное количество оружия, которое будет использовано в террористических актах против европейских стран. Фотографии исламистов из «Фронта аль-Нусра», проводящих химические опыты на животных после захвата научно-исследовательского центра (на базе «Шейх Сулейман»?) должны заставить задуматься западных комментаторов, аналитиков и политиков. Что сказать об интервью их командира, который представил своих иностранных новобранцев, и заявил, что готов к джихаду против западных стран, включая Америку?

 

 
Многие радикальные исламисты, которые сражаются в Сирии (и захватили украинскую журналистку Анхар Кочневу, которую они угрожают казнить), заявили, что «ни один русский, украинец или иранец не покинет Сирию живым», а также выступили с угрозами в адрес посольств России и Украины. Объявление войны России последовало после недавних враждебных антироссийских призывов лидеров радикальных исламистов, которые напоминают выступления сторонников радикального ислама в Турции, прозвучавшие во время визита Владимира Путина в прошлом месяце или высказывания многих иностранных исламистов, воюющих в Сирии.

 

 
В этом контексте стоит задаться вопросом, есть ли в словах Бернара Кушнера хоть какая-то польза. Пока что сирийская армия не дает ситуации превратиться в хаос, последствия которого для региона и даже за его пределами трудно предсказать. Если в Сирии одни бьются за уход Асада, то другие сражаются за создание исламского эмирата (по примеру талибов, как показано здесь), а почти половина населения просто борется за выживание меньшинств. В своем заявлении Михаил Богданов добавил, что «борьба будет становиться все более интенсивной, а Сирия потеряет десятки ― возможно, сотни ― тысяч мирных жителей». Сегодня ООН говорит об отправке в Сирию 10.000 военнослужащих и, если не изменится международная ситуация, одно кажется очевидным: эта война, возможно, только начинается.

La Syrie, la Russie et la France

L’article original a été publié sur RIA-Novosti

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La Russie, qui est le principal obstacle pour une intervention efficace afin d’arrêter les combats et les meurtres, est en train de perdre“.

Ces propos absolument stupéfiants sont ceux tenus par Bernard Kouchner, l’ancien ministre des Affaires Etrangères françaises, dans une interview sur Europe 1 le 13 décembre dernier. Celui-ci rajoutera dans l’interview qu’il aurait: “préféré une intervention militaire” et que “les français sont avec les anglais le moteur politique pour le départ du dictateur Assad“.
Cette déclaration intervient alors qu’une fois de plus le mainstream médiatique a complètement occulté la réalité pour tenter de faire porter à la Russie une responsabilité qui n’est pas la sienne. Les grands médias se sont en effet jetés sur une annonce qui n’en était pas une pour affirmer que la Russie “lâchait Bashar“, “abandonnait Bashar“, “envisageait la défaite de Bashar“, “perdait confiance“, “envisageait une victoire de l’opposition” quand elle ne faisait pas simplement “marche arrière“. Les médias se basaient sur une déclaration faite par le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov aurait reconnu la “possibilité d’une victoire de l’opposition syrienne”. Malheureusement la seconde partie de la phrase a été oubliée (volontairement sans doute) par les correspondants du mainstream médiatique et cette seconde partie était: “… Si elle est soutenue de l’extérieur”, ce qui on en conviendra change le sens de la phrase.

Ce n’est pas la première fois que la Russie est prise à partie dans cette guerre médiatique contre la Syrie et c’est la seconde fois que Michael Bogdanov est pris à partie par des medias. En aout dernier, un journal Algérien avait en effet affirmé que celui-ci émettait des doutes sur l’avenir du président Assad, ce qui avait été démenti de la même façon: le vice ministre n’avait donné aucune interview. Un mois plus tôt, c’est l’ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov qui s’était vu attribuer une phrase totalement sortie de son contexte et qui avait été démentie tant par le ministère syrien de l’information que par l’ambassadeur lui même.
Il n’a pas fallu 24 heures pour que le Ministère des affaires étrangères russe clarifie la situation et rappelle de nouveau les journalistes à la réalité et aux faits: “nous voudrions noter que monsieur Bogdanov n’a fait dernièrement aucune déclaration officielle ni donné d’interviews spéciales aux journalistes“. Pas de chance donc pour les journalistes français, qui se sont une énième fois totalement trompés : la Russie ne compte pas infléchir sa position sur la Syrie. La position de la Russie reste ferme en plus elle vient de recevoir le soutien du Brésil, qui consolide un regroupement diplomatique Russie/Chine (BRIC) opposé a une intervention militaire, et qui cette fois ne devrait vraisemblablement pas laisser se répéter le scenario Libyen.
Il est difficile d’imaginer les futurs développements en Syrie. La pression sur le régime Syrien n’a jamais été aussi forte, pendant que le front intérieur s’est inexorablement déplacé vers le centre politique du pays, tout en tournant de plus en plus à l’affrontement anarchique entre communautés. Pourtant, si la montée en puissance des groupes Islamistes radicaux et des mercenaires Djihadistes étrangers est évidente au sein de l’opposition, le recours croissant au terrorisme prouve sans nul doute leur impuissance face à l’armée syrienne qui a remporté tous les affrontements urbains d’Alep à Damas.
On peut quand même se demander ce qui pourrait se passer si ces affiliés d’Al-Qaïda venaient à bénéficier d’un affaiblissement majeur, voire total du pouvoir Syrien, et à s’emparer de sites chimiques ou d’une quantité d’armes importantes, que l’on pourrait retrouver impliquées dans des actes terroristes contre des pays européens. Les images des islamistes du Front Al Nosra en train de faire des tests chimiques sur des animaux après la prise d’un centre de recherche (serait ce celui de la base Souleimane?) devrait faire réfléchir les commentateurs, analyses et décideurs occidentaux. Que dire de cette interview de leur commandant qui présente ses recrues étrangères et dit être prêt au Djihad contre les pays de l’Ouest y compris et l’Amérique?
De nombreux radicaux islamistes qui combattent en Syrie (et ont capturé la journaliste Ukrainienne Anhar Kotchneva qu’ils menacent d’exécuter) viennent en outre officiellement d’appeler à “ce qu’aucun citoyen russe, Ukrainien ou Iranien ne sorte vivant de Syrie” et à des attaques contre les ambassades de l’Ukraine et la Russie. Unedéclaration de guerre contre la Russie qui fait suite aux récents appels hostiles de leaders Islamistes radicaux contre la Russie, qui vont dans le sens des discours prononcés par les tenants de cet Islam radical en Turquie, lors de la visite de Vladimir Poutine le mois dernier, ou encore de ceux des nombreux islamistes étrangers qui combattent en Syrie.
Dans ce contexte on peut se demander si les propos de Bernard Kouchner ont une quelconque utilité. Pour l’instant l’Armée Syrienne empêche la situation de virer à un chaos dont on peut se demander ce qu’il pourrait amener dans la région et même au delà. Si en Syrie certains se battent pour le départ d’Assad, d’autres se battent pour l’établissement d’un émirat Islamique (sur le modèle des Talibans comme expliqué ici) et près de la moitie de la population se bat simplement pour la survie des minorités. Michael Bogdanov ajoutait dans sa déclaration que “La lutte va devenir de plus en plus intense et la Syrie va perdre des dizaines – peut-être des centaines – de milliers de civils“. Alors que l’Onu parle elle d’envoyer 10.000 hommes sur le terrain, une chose semble aujourd’hui certaine si la situation internationale reste en l’état: cette guerre ne fait peut être que commencer.

Усилится ли битва за Евразию?

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости
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«США будут противодействовать интеграционным процессам на постсоветском пространстве».
Хилари Клинтон – 2012

Недавние заявления государственного секретаря США Хиллари Клинтон на конференции в Дублине 6 декабря 2012 года о намерении Вашингтона противостоять интеграционным процессам на постсоветском пространстве имели, по крайней мере, одно достоинство: они продемонстрировали, что Таможенный союз и, следовательно, будущий Евразийский союз воспринимаются американской администрацией как абсолютное зло. Хиллари Клинтон не церемонилась, по ее мнению Евразийский союз является, ни
больше, ни меньше, реинкарнацией Советского Союза, и, следовательно, отражает желание России в сстановить контроль над Евразией, за которую Россия и Запад, в лице Англии, а затем Америки, борются уже почти 150 лет.


Необходимо вернуться назад, чтобы понять, что означает битва за контроль над Евразией, которая вовсе не является ни фантазией, ни легендой. Напротив, речь идет о геополитической реальности, являющейся важнейшей составной частью внешней политики США и Запада после падения Берлинской стены.




Во время холодной войны американская держава боролась не только за победу над своим советским противником, она боролась еще и за контроль над миром. Американские стратеги оставались верны линиям, прочерченным мэтрами англо-саксонской геополитики, в частности, Хэлфордом Макиндером и Николасом Спайкменом.Для них владение миром не могло осуществиться без контроля над зоной, где в будущем будет сконцентрировано большинство населения и большая часть энергетических ресурсов планеты: Евразией, которую также называют Мировым островом или Хартлендом



«Кто контролирует Хартленд, контролирует мир». Хэлфорд Джон Макиндер ― 1919.

В этом смысле опека НАТО после 1945 года над Западной Европой была не более чем реализацией принципов Николаса Спайкмена, который полагал, что необходимо подчинить периферийное кольцо (Римленд), окружающее этот Мировой остров, этого континентального Хартленда. Западная Европа представляет собой западную часть этого находящегося под контролем кольца. Как вы можете видеть здесь, зона, простирающаяся от каспийских берегов до Центральной Азии, является его восточной частью, и именно об этой области говорила Хиллари Клинтон.



«Кто контролирует Римленд, контролирует Евразию. Кто управляет Евразией, управляет судьбами мира». Николас Дж. Спайкмен ― 1942.

Провалившаяся попытка создания ГУАМ (Грузия, Украина, Азербайджан, Молдова), а затем попытка взятия под контроль тех же государств (членов этого периферийного кольца) через спланированные в США цветные революции должны пониматься и
рассматриваться именно в этом смысле: как новый этап сдерживания России, что является важнейшим предварительным условием замыкания Римленда. Кроме того, в своем заявлении Хиллари Клинтон подчеркнула глубокое разочарование, которым стала для американского Госдепартамента Украина, особенно если вспомнить энергию и ресурсы, затраченные американской администрацией, по превращению Украины в главную пешку НАТО. Это старый проект создания оси Германия – Польша – Украина, о которой мечтал
Збигнев Бжезинский еще в 1997 году и которая, по его мнению, должна была послужить для вытеснения России и закрепления НАТО в сердце Восточной Европы.



«Необходимо, чтобы ни одна евразийская держава, способная доминировать в Евразии, не смогла бросить вызов Америке».
Збигнев Бжезинский ― 1997


Разумеется, заявления Хиллари Клинтон вызвали сожаление Леонида Слуцкого, главы думского комитета по делам СНГ. Он отметил, что растущий потенциал геополитического объединения в Евразии может сделать этот регион одним из крупнейших мировых игроков. Ситуация существенно отличается от той, что предполагалась для России в 1991 году в однополярном мире, где ей не оставалось места.


Многие западные страны ценили Ельцина именно потому, что он был символом слабой России и символом их победы над СССР. 20 лет спустя, когда центр тяжести мир перемещается в сторону Азии и Китая, американоцентричный Запад переживает экономический кризис, который серьезно ослабляет его положение на международной арене. Между тем, Россия, расположенная на полпути между Западом и Азией, воспрянула, став сегодня основной державой Евразии.


Складывающийся многополярный мир должен, вероятно, стать миром союзов. Крупные государства в этом мире действуют в логике экономического, политического и военного объединения, будь то в центре Европы, по ту сторону Атлантики, в Южной Америке или же в Азии. Эти союзы могут вскоре привести к появлению суверенных блоков, как в военном, так в экономическом и политическом плане, а мир разделится на зоны суверенного влияния.


Почему народы Евразии не имеют права приступить к углубленной региональной интеграции? Американские угрозы, направленные против добровольного союза суверенных государств, как кажется, в значительной степени отдаляют возможность реальной российско-американской перезагрузки. Разногласия по Сирии, страны, которую несколько месяцев назад Таможенный Союз предполагал интегрировать в зону свободной торговли, еще больше усиливают затруднения.


Таковы высказанные в Дублине воинственные речи Америки, хотя недавно глава российского государства напомнил, что Россия должна мирно найти свое геополитическое место в мире и что евразийская интеграции должна осуществляться с уважением к суверенитету государств. Принцип национального суверенитета, подорванный во время периода однополярности, лежит в основе как БРИКС (читать анализ на эту тему), так и российской внешней политики, особенно в том, что касается Сирии.


Суверенитет против интервенционизма, односторонность против многосторонности. Неужели эти два столь диаметрально противоположных мировоззрения вновь активизируют битву за Евразию?

La bataille pour l’Eurasie va-t-elle s’accélérer?

L’article original a été publié sur RIA-Novosti

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“Les Etats-Unis s’opposeront à des processus d’intégration dans l’espace postsoviétique”. Hillary Clinton – 2012

Les récentes déclarations de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton sur l’intention de Washington de s’opposer aux processus d’intégration dans l’espace postsoviétique lors d’une conférence tenue à Dublin le 6 décembre 2012 ont au moins un mérite, celui de démontrer que l’Union Douanière, et donc la future Union Eurasiatique sont considérés par l’administration américaine comme le mal absolu.
Hillary Clinton n’a pas pris de gants, pour elle, l’union eurasiatique n’est ni plus ni moins que la réincarnation de l’Union Soviétique, et traduit
donc la volonté de la Russie de vouloir reprendre le contrôle du cœur del’Eurasie, que Russie et Occident, via l’Angleterre puis l’Amérique, se disputent depuis prés de 150 ans.

Un retour en arrière s’impose pour comprendre ce que signifie la bataille pour le contrôle de l’Eurasie, qui est tout sauf un fantasme ou une légende. Il s’agit au contraire d’une réalité géopolitique quiconstitue un volet important de la politique étrangère américaine et occidentale depuis la chute du mur de Berlin.

Durant la guerre froide, la puissance américaine ne luttait pas seulement pour la victoire contre son adversaire Soviétique, elle luttait aussi pour le contrôle du monde. Ce faisant, les stratèges américains restaient fidèles à la ligne tracée par les maitres de la géopolitique anglo-saxonne, particulièrement Halford Mackinder et Nicholas Spykman. Pour ces derniers, la maitrise du monde ne pouvait passer que par le contrôle de la zone ou devait se concentrer dans l’avenir tant le gros des habitants, que le gros des ressources énergétiques de la planète: l’Eurasie, encore appelée l’Ile Monde ou Heartland.
” Qui contrôle le Heartland, contrôle le monde “.  Halford John Mackinder – 1919
En ce sens, la mise sous tutelle après 1945 de l’Europe de l’ouest par l’Otan n’a été rien de plus qu’une mise en application des principes de Nicholas Spykman qui jugeait lui essentiel de maitriser l’anneau périphérique (Rimland) de cette Ile monde, de ce Heartland continental.
L’Europe de l’ouest représente la partie occidentale sous contrôle de cet anneau. Comme on peut le voir ici, La zone qui s’étend du pourtour de la caspienne jusqu’à l’Asie centrale constitue sa partie orientale et c’est précisément cette zone qui est visée par les propos d’Hillary Clinton.
” Qui contrôle le Rimland contrôle l’Eurasie. Qui dirige l’Eurasie contrôle la destinée du monde”. Nicholas J. Spykman – 1942
Les tentatives avortées du GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie) puis la tentative de prise de contrôle de ces mêmes états (membres de cet anneau périphérique) par les révolutions de couleurs planifiées aux USA doivent être comprises et vues dans ce sens: comme une étape nouvelle du containment russe, préalable essentiel au bouclage du Rimland. D’ailleurs, dans sa déclaration Hillary Clinton a insisté sur la déception profonde que représentait l’Ukraine pour le département d’état Américain, tout un symbole lorsqu’on sait l’énergie et les moyens mis en œuvre par l’administration américaine pour faire de l’Ukraine un pion essentiel de l’Otan. Un projet ancien qui prévoyait la constitution d’un axe Allemagne-Pologne-Ukraine dont Zbigniew Brezinski rêvait déjà en 1997 et qui selon lui devait servir à repousser l’influence russe le plus à l’est possible, et renforcer l’Otan au cœur de l’Europe de l’est.

“Il est impératif qu’aucune puissance eurasienne concurrente capable de dominer l’Eurasie ne puisse émerger et ainsi contester l’Amérique”. Zbigniew Brezinski – 1997
Bien sur les déclarations d’Hillary Clinton ont provoqué les regrets de Leonid Sloutski, chef de la commission de la Douma pour les Affaires de la CEI. Celui-ci constatait que le potentiel croissant de regroupement géopolitique en Eurasie pourrait faire de cette région l’un des acteurs majeurs du monde. Une situation bien différente de celle qu’impliquait le monde unipolaire de 1991, qui ne laissait aucune place à la Russie.
Beaucoup de pays occidentaux appréciaient Eltsine surtout parce qu’il était le symbole d’une Russie faible, et le symbole de leur victoire sur l’URSS. 20 ans plus tard, alors que le centre de  gravité du monde se déplace vers l’Asie et la Chine, l’Occident américano-centré traverse une crise économique qui l’a considérablement affaibli sur la scène internationale. Pendant ce temps, à mi chemin entre l’Occident et l’Asie, la Russie s’est redressée pour redevenir aujourd’hui la puissance principale d’Eurasie.

Le monde multipolaire qui prend forme devrait vraisemblablement prendre l’aspect d’un monde d’alliances. Les grands états de ce monde
sont tous dans des logiques de regroupements économiques, politiques et militaires, que ce soit au cœur de l’Europe, par dessus l’Atlantique, en Amérique du sud  ou encore en Asie. Ces alliances pourraient rapidement voir l’émergence de blocs souverains tant sur le plan militaire, qu’économique ou politique, et la fragmentation du monde en zones d’influences souveraines.
Pourquoi les nations d’Eurasie n’auraient elle dès lors pas le droit de procéder à une intégration régionale approfondie?  Les menaces américaines contre une alliance volontaire de pays souverains semblent éloigner considérablement les possibilités d’un réel reset russo-américain. Le désaccord sur l’Affaire Syrienne, pays que l’Union Douanière envisageait du reste d’intégrer à une zone de libre échange il y a encore quelques mois, accentue encore le malaise.

Voila donc des propos belliqueux en provenance d’Amérique et prononcés à Dublin, alors même que le chef de l’état russe a pourtant récemment rappelé que la Russie devait trouver sa place géopolitique dans le monde de façon pacifique et que l’intégration eurasiatique devait elle se faire dans le respect de la souveraineté des états. Un principe de souveraineté nationale bien mis à mal durant l’époque unipolaire mais qui constitue tant le point névralgique du développement des BRICs (lire cette analyse a ce sujet) que le cœur de la politique internationale russe, notamment en Syrie.
Souveraineté VS interventionnisme, Unilatéralisme VS Multilatéralisme. Ces deux conceptions du monde diamétralement opposées vont-elles relancer la bataille pour l’Eurasie?

Великая Албания: американский проект, направленный против православного мира?

Оригинальная статья была опубликована в Голос России
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В прошлую среду албанский премьер-министр Сали
Бериша выступил за предоставление албанского гражданства всем албанцам,
где бы они ни находились. Это заявление было сделано во время визита в
город Влёра, где ровно 100 лет назад было объявлено о независимости
албанского государства. В то время Албания только что освободилась от
османского ига.
Это заявление стало продолжением другого заявления, совместного,
сделанного Сали Беришей и его косовским коллегой Хашимом Тачи несколько
недель назад, с обещанием объединения всех албанцев. Место, нужно
сказать, было выбрано удачно, поскольку подавляющее большинство жителей
Косово сегодня имеют албанское происхождение, но так было не всегда.


Во время Балканской войны в 1913 году сербы еще составляли большинство
населения. В 1941 году Косово было присоединено к Великой Албании (уже)
под фашистским итальянским протекторатом. После войны Тито запретил
албанскую иммиграцию, поскольку Югославия, по его мнению, могла быть
сильной только со слабой Сербией. В 1974 году именно он предоставил
Косово статус автономной провинции, статус, который будут упразднен
Слободаном Милошевичем в 1989 году, тогда как сербы составляли уже лишь
15% населения.

Когда в 2008 году Косово объявило о независимости, спустя почти десять
лет после западного военного вмешательства, лишь немногие комментаторы
указывали на албанизм, доминирующую идею этого нового маленького
государства. Для этого якобы угнетенного народа, наконец, достигшего
свободы, наступил праздник.


Большинство западных стран и члены Европейского Союза признают Косово
мгновенно, не задавшись вопросом о судьбе сербского меньшинства и
уготованного ему будущего, несмотря на чудовищный прецедент 2004 года,
когда христиане стали жертвами погромов, церкви сжигались, а основные
права человека нарушались. Правда, у Европы, пардон, ЕС, в то время были
другие приоритеты: организация гей-парада в Белграде.


Понадобилось всего четыре года, чтобы фарс с независимостью Косово,
наконец, проявился публично. Лишь четыре года, чтобы албанский
премьер-министр признал правоту сербских националистов, которые всегда
утверждали, что выступают не против косоваров (жителей сербского региона
Косово), а против албанцев, в этом новом эпизоде давней войны, в
которой на протяжении почти шести веков православные славяне
противостоят на Балканах сыновьям тех, кто обратился в веру Османской
империи. Западная поддержка создания косовского государства и
ожесточение против Сербии могут показаться совершенно необъяснимыми.


Тем не менее, с 1991 по 2008 год одна-единственная логика руководила
американскими стратегами: разрушение Сербии с тем, чтобы она была как
можно более слабой в будущем, когда в исторически неизбежный момент она
вновь повернется к России. Разумеется, в то же время была нужна и
максимально ослабленная Россия. Если с 1991 по 2000 велась военная и
медийная борьба против Сербии Милошевича с целью ее уничтожения,
одновременно велась моральная и экономическая война против России
Ельцина.


Крестовый поход против коммунистического мира превратился в крестовый
поход против мира православного, против его политического и нервного
центра ― России. Теоретик сдерживания России в Евразии, Збигнев Бжезинский, говорил в 2007 году, что «Теперь главный враг Америки ― русская православная церковь».
Создание Великой Албании можно, вероятно, рассматривать в этом
историческом и геостратегическом смысле. Это новая брошенная спичка,
которая может начать новый балканский пожар.


Этот пожар может привести не только к дальнейшему ослаблению Европы, но и
еще больше дестабилизировать православный мир (Македонию, Грецию,
Черногорию, Сербию…), и затормозить его сближение с Россией. Косвенно,
российское влияние в Восточной Европе будет поставлено под вопрос, и,
следовательно, ее сближение с Европой Западной. Поступая подобным
образом, Америка вновь достигает своей главной цели: не допустить
континентального европейского сближения между католическим и
православным мирами.