Category Archives: Désinformation

Une petite histoire de la tyrannie médiatique

18La Voix de la Russie : Jean-Yves Le Gallou bonjour, pourriez vous tout d’abord vous présenter aux lecteurs de La Voix de la Russie qui ne vous connaitraient pas?

Jean-Yves Le Gallou : Je suis énarque, j’ai été co-fondateur du Club de l’Horloge (un influent « think tank » national-libéral) et député européen. J’ai créé en 2002 la fondation Polémia, centre de réflexion dont le but est de « fournir des clés d’analyse des évènements en dehors de la grille d’interprétation du politiquement correct et du conformisme ambiant ». Fondamentalement, je me considère comme un combattant politique national et un dissident intellectuel identitaire. Continue reading

Les “vrais” Russes aiment parfois se faire appeler “russiens” pour marquer qu’ils sont slaves, blanc et chrétiens orthodoxe …

Non ne rêvez pas ce n’est pas de moi c’est ce que j’ai trouvé dans un article de Jean-Baptiste Naudet qui a récemment quitté ma page Facebook car il était sans doute outré d’y lire des gens disant du bien de Poutine et du mal de la majorité des journalistes français…

Heureusement Jean Baptiste Naudet “décrypte” pour le Nouvel Obs… Malheureusement il dit n’importe quoi puisque les Russiens sont justement les habitants de la Russie (Rossianin ou Россиянин en russe) et que les ” slaves, blanc et chrétiens orthodoxe ” (diantre) sont au contraire les Russes (Rousskis ou Русский) … Donc juste le contraire de ce qu’il prétend..

Безымянный
C’est sur que tout le monde peut se tromper, la question est comment peut on systématiquement se tromper lorsqu’on est journaliste et qu’on “décrypte”… Mystère et boules de gommes 🙂

PS: Un respect des règles de la langue francaise auraient nécessité que blanc dans le titre soit décliné au pluriel et donc avec un S …

Vers la « yougoslavisation » du grand Moyen-Orient ?

7middle_east_graphic_2003 ко444пияRécemment divers articles sont venus rappeler l’existence d’un ancien projet géostratégique américain de grande ampleur, visant à remodeler le monde musulman via la modification des frontières existantes et la création de nouveaux Etats. Le projet, qui porte le nom de grand Moyen-Orient, a vu le jour au sein des analyses stratégiques américaines des années 50, mais a été mentionné en 2002 (le président Bush annonçant incidemment dans un discours à l’université de Caroline du Sud son intention de lancer une initiative de partenariat avec le Proche-Orient), puis en 2003 (discours du président George W. Bush à la NED) et enfin en 2004 lors du discours annuel du président sur l’état de l’Union. Continue reading

Reflexions sur RFI et les journalistes francais…

Aujourd’hui RFI m’a invité a un débat. L’idée était visiblement de me faire intervenir au téléphone. RFI fait semblant de savoir que je n’accepte pas les débats par téléphone, pas par lâcheté ou couardise bien evidemment mais simplement car je ne fais pas confiance aux méRdias nationaux et en leur aptitude a refaire les débats en coupant des morceaux de phrase ou leur faire dire ce qu’ils veulent et pas ce que vous avez dit.

Mes lecteurs se souviennent peut être de ce grand moment d’amour entre moi même et une journaliste française qui a prétendu me dire ce que “moi y en a devoir faire, dire et penser” … Pour ceux ne l’ayant pas lu je vous incite a le faire 🙂

1/ Ci dessous le premier échange de ce jour avec RFI:

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Vers la fin des fables occidentales sur la Russie?

La presse française, les journalistes français et leurs collaborateurs et collègues qui portent le nom d‘analystes vivent assurément une période de plus en plus difficile quant à leur analyse de la Russie d’aujourd’hui.

Ces dernières semaines ont été fortes en nouvelles qui ont ruiné les mythes que ces derniers ont tenté de créer dans le but de manipuler une opinion publique innocente et bien souvent dans l’impossibilité technique de chercher des informations et sources diversifiées pour vérifier ce qu’on leur impose comme la vérité.

L’affaire Isinbayeva en est un parfait exemple, que le mainstream s’est empressé de comparer au geste des athlètes russes médaillées d’or samedi sur le relais 4x400m dames aux championnats du monde d’athlétisme de Moscou et qui auraient soit disant « défié Poutine avec un baiser de la victoire ». La photo des jeunes beautés blondes s’embrassant sur le podium a fait le tour de la planète et le monde s’est inquiété de savoir le sort qui pourrait attendre ces athlètes suite a ce geste qui contrecarrait la récente loi russe interdisant la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs.

Pas de chance, après moins de 48 heures de fantasmes occidentaux et médiatiques, les athlètes ont pris la parole, s’affirmant « humiliées » par les affirmations de la presse. L’une d’elles, Ksenia Ryzhova a affirmé avoir reçu des appels d’une vingtaine de médias qui selon ses propos « au lieu de me féliciter, m’ont insulté moi, mes collègues et toute la fédération ». Sa collègue Yulia Gushchina à quant à elle dénoncé les « fantasmes maladifs » des photographes et les deux jeunes femmes ont en outre aussi rappelé être mariées à « des hommes ».

Plus au Sud, une autre nouvelle devrait rapidement faire l’effet d’une bombe.

La célèbre FEMEN Amina vient d’annoncer qu’elle quittait le mouvement, suspectant les FEMEN d’être des « islamophobes » plausiblement financées de façon opaque par Israël et donc, en quelque sorte, des agents du choc des civilisations, ce que j’écrivais dans cette colonne il y a de cela quelques mois. Amina accuse la grande prêtresse ukrainienne, amie des autorités socialistes françaises et nouvelle Marianne, de ne pas donner de réponses ni d’explications, donc vraisemblablement de ne pas se soucier de ces militantes, ce qui semble confirmer les propos tenues par l’infiltrée des FEMEN, qui racontait aux lecteurs de La Voix de la Russie en mai dernier que « FEMEN fonctionne comme une agence de communication qui tourne avec quelques permanentes – entre 6 et 10, selon les besoins. Le reste des filles sont traitées comme un vivier de recrutement pour renouveler l’équipe ou pour relayer les actions sur les réseaux sociaux, la direction mixte du mouvement – les deux Ukrainiennes Inna et Oksana et les trois Françaises considèrent leurs soutiens comme de la chaire à canon ».

L’échec et mat ne concerne pas que FEMEN mais également leur « association sœur » que sont les Pussy Riot, juste un an après leur emprisonnement.

Le rêve de voir ces jeunes idiotes (pour citer la presse russe) en héroïnes de la libération sociétale de la Russie en a pris un coup ces derniers jours, alors qu’éclate peu à peu au grand jour le dessous des cartes de cette affaire, soit des trahisons et des manipulations. Malgré les pressions internationales et le soutien du show business transnational, celles-ci restent en prison, la justice vient de rejeter la demande de libération conditionnelle de Maria Alekhina et de confirmer en appel la condamnation de Nadejda Tolokonikova.

Cette dernière, on s’en rappelle, avait en octobre dernier désavoué son propre mari Pyotr Verzilov qui aurait « rencontré les journalistes et fait des déclarations au nom des Pussy Riot sans en avoir le droit (…). Les interviews passées et à venir, et les déclarations de Pyotr Verzilov sur les Pussy Riot sont au minimum illégitimes, et au pire des provocations et du mensonge ». Des trois Pussy Riot, seule Yekaterina Samutsevich est donc libre et celle-ci vient d’affirmer qu’elle poursuivait son ancienne avocate qui l’aurait accusé d’avoir passé un deal avec les autorités russes pour échapper à la prison, trahissant ainsi ses collègues.

La prochaine étape de ce détricotage des mythes sur la Russie devrait vraisemblablement être l’Affaire Navalny, dont chaque jour apporte son lot de surprises et dont le cas visiblement est sans aucune issue, ni électorale ni judiciaire. Celui-ci vient d’ailleurs d’annoncer qu’il refusait désormais tout débat électoral hormis sur les chaines lui étant favorables. Son passage devant la justice électorale (le suffrage universel) lors des prochaines élections va sans doute finir de briser les derniers mythes de nombreux analystes étrangers sur son statut de principal opposant de Vladimir Poutine dans la Russie d’aujourd’hui. /

Yelena Isinbayeva, victime de la russophobie médiatique ?

Легкая атлетика. Чемпионат мира. 4-й день. Вечерняя сессия« Nous nous considérons comme un peuple traditionnel dans lequel les hommes vivent avec les femmes, et les femmes avec les hommes, cela vient de notre histoire ».

« Nous tolérons toutes les opinions et nous respectons tout le monde , mais en retour, ces personnes doivent respecter nos lois ».

« Nous les Russes sommes peut-être différents des Européens ».

Vous serez d’accord avec moi, ces phrases n’ont pas grand chose d’exceptionnel : depuis Adam et Eve, hommes et femmes vivent ensemble et quand on est invité, on respecte l’hôte. Lorsqu’il s’agit d’un pays, on respecte ses lois, que ce soit en France, en Amérique, en Arabie Saoudite, au Gabon ou en Russie. Enfin et en effet, la Russie semble de plus en plus s’éloigner d’une Europe qui, elle, s’occidentalise aussi rapidement que le monde ne se désoccidentalise.

L’auteur de ces phrases est une sportive qui en plus d’être belle et talentueuse (double championne olympique, triple championne du monde, championne d’Europe et détentrice du record du monde de la perche féminine en plein air), est une patriote qui s’affiche. Lors des dernières élections russes de 2012, elle était en outre l’une des représentantes officielles (доверенное лицо) du président Vladimir Poutine lors de sa campagne présidentielle.

Pour avoir affirmé qu’elle soutenait le gouvernement russe et la loi prise par ce dernier interdisant la promotion des relations sexuelles non traditionnelles aux mineurs, la championne russe d’origine Daghestanaise Yelena Isinbayeva se trouve depuis quelques jours la cible d’un déferlement de violence morale, les médias occidentaux l’assimilant tantôt à une authentique homophobe lorsqu’il n’est pas question de simplement la priver de son statut d’ambassadrice, elle qui devrait en outre être Maire honoraire du village olympique des athlètes lors des prochains Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, l’année prochaine.

Cette agression pour délit d’opinion à l’encontre de Yelena Isinbayeva (en l’espèce respecter les lois d’un Etat souverain) s’inscrit dans le contexte d’hystérie médiatique entourant la préparation des JO de Sotchi en Russie et dont plus personne ne doute aujourd’hui qu’ils devraient donner lieu à une guerre de l’image et à une intense offensive contre le Kremlin.

Des voix se sont déjà élevées, par exemple en Angleterre, pour appeler à « une interdiction absolue des Jeux Olympiques d’hiver 2014 à Sotchi en raison des persécutions à l’encontre de la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bi et trans) en Russie, similaires aux répressions des Juifs en Allemagne lors des JO de Berlin en 1936 ». En France, certains appellent à ce que la France n’envoie simplement pas de délégation à Sotchi, pendant qu’en Allemagne, la ministre allemande de la Justice Sabine Leutheusser-Schnarrenberger a estimé que son pays pourrait simplement boycotter les JO de Sotchi.

En retour, le directeur général du comité organisateur de la Coupe du monde 2018 Alexey Sorokine a quant à lui (comme Yelena Isinbayeva) défendu avec beaucoup de conviction la loi interdisant la promotion des relations sexuelles non traditionnelles aux mineurs, en affirmant que « les Jeux Olympiques et la Coupe du monde ne sont pas une scène pour les différents points de vue… pas pour les nazis, pas pour tous les autres modes de vie ». Enfin, le Comité international olympique vient d’affirmer qu’il n’acceptera « aucun geste proactif » des athlètes en faveur de la cause homosexuelle durant les Jeux de Sotchi.

Il convient de rappeler que l’homosexualité entre hommes n’est plus un crime en Russie et ce depuis 1993, alors que l’homosexualité entre femmes n’a quant à elle jamais été interdite. A titre de comparaison, la dépénalisation de l’homosexualité en France date de 1982, en Allemagne de 1994 et aux États-Unis de 2003.

On peut se demander ce qui se passera lorsqu’en 2022, la Coupe du monde aura lieu ou Qatar, où toutes les relations homosexuelles y sont passibles d’une peine de prison de cinq ans et de coups de fouet.

Il sera bien curieux de voir si les tenants du boycott seront aussi prompts et arrogants à menacer la monarchie wahhabite comme ils semblent déterminés, et ont déjà commencé à le faire avec la Russie, dont on ne peut finalement que louer la très grande patience. /N
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2013_08_18/235096471/

Guerre en Syrie, immixtions et désinformation

Unrest in HomsLa guerre en Syrie s’accompagne d’une guerre de l’information impitoyable destinée non seulement à justifier l’offensive du dispositif international contre la Syrie mais aussi à masquer tant bien que mal les immixtions étrangères croissantes dans ce conflit.

On parle beaucoup de l’intervention du Hezbollah, du soutien russo-iranien à l’Etat syrien, du soutien des monarchies du golfe à l’opposition djihadiste syrienne ou du rôle de la Turquie, mais on oublie que la guerre concerne aussi directement l’état d’Israël, qui espère qu’une chute d’Assad permettra l’affaiblissement voir la disparition du Hezbollah. Depuis le début de cette année 2013, l’Etat Hébreu était ainsi déjà intervenu militairement au moins trois fois en Syrie. En janvier tout d’abord, pour détruire un convoi d’armes destinées au Hezbollah puis par deux fois en mai contre un centre de recherches scientifiques, un dépôt de munitions et une unité de la défense anti-aérienne. Continue reading

Chypre: le president réélu?

La question qu’on peut se poser est la suivante : REUTERS va-t-il détroner l’AFP?
1) Non Nicos Anastasiades n’est pas élu car il n’a obtenu que 45% des votes, on imagine mal comment a 17h12 heure francaise, soit 18h12 heure chypriote le résultat pouvait être connu?
2) Nicos Anastasiades n’est pas un conservateur, c’est un homme de centre droite, plutôt libéral. Etudiant, celui-ci etait proche de la coalition centriste de ..  Geórgios Papandréou, le premier ministre Grec de 2009 a 2011, également président de l’internationale socialiste.
3) Comment celui-ci pourrait avoir été réélu président de Chypre alors qu’il ne l’a jamais été?

Sarkozy et la demographie russe…

L’ancien président français Nicolas Sarkozy  a jeudi dernier fait son premier discours a New York depuis qu’il a quitté l’Élisée il y a cinq mois. Nicolas Sarkozy était l’orateur d’une conférence privée, fermée à la presse, organisée par la banque d’investissement brésilienne BTG Pactual, au Waldorf Astoria, luxueux hôtel de Manhattan. Le site French Morning a retranscris le gros de son intervention, avec beaucoup d’humour,  puisque précisant que: “Arborant sa nouvelle barbe de 3 jours, Nicolas Sarkozy semblait “un peu tendu” au début de son allocution témoigne un des convives du déjeuner. Selon une source proche des organisateurs, le cachet qu’il a touché avoisinerait les 120.000 dollars, une somme très inférieure aux 250.000 qu’exige Bill Clinton “mais très respectable compte-tenu qu’il ne parle pas anglais”, précise cette même source.

J’incite mes lecteurs a lire ce texte de l’ex président et sa vision d’une Europe incluant désormais la Turquie et qui déclare préférer le Brésil et la Norvège. Quand a la Russie, que le président français imagine dans une Europe élargie avec la Turquie, Anatoly Karlin et Graig Willy m’ont fait remarqué cette phrase assez surprenante de l’ex président Français.”La Russie est profondément un pays européen. La Russie, c’est un pays qui est grand comme deux fois et demi les États-Unis d’Amérique, dont la superficie est 46 fois la superficie de la France, et qui perd près d’un demi-million d’habitants chaque année“.

La dernière fois que la Russie a perdu 500.000 habitants en une année c’était en 2006. Observons depuis les tendances démographiques naturelles hors immigration. J’y ajoute en rouge ma prévision pour l’année en cours, sachant que sur les 8 premiers mois de l’année 2012 la population n’a baissé “que” de 20.000 habitants.

2007           1.610.100        2.080.400         -470.300
2008           1.717.500        2.081.000         -363.500
2009           1.764.000        2.010.500         -246.500
2010           1.789.600        2.031.000         -241.400
2011           1.793.828        1.925.036        -131.208

2012           1.820.000(?)   1.880.000 (?)    – 70.000

Si on regarde la population russe en prenant en compte l’apport migratoire, la population russe est stable depuis 2003 ! 🙂
143,114,000 au 1ier janvier 2003 et  143,141,953 au 1ier janvier 2012.