Vers la fin des fables occidentales sur la Russie?

La presse française, les journalistes français et leurs collaborateurs et collègues qui portent le nom d‘analystes vivent assurément une période de plus en plus difficile quant à leur analyse de la Russie d’aujourd’hui.

Ces dernières semaines ont été fortes en nouvelles qui ont ruiné les mythes que ces derniers ont tenté de créer dans le but de manipuler une opinion publique innocente et bien souvent dans l’impossibilité technique de chercher des informations et sources diversifiées pour vérifier ce qu’on leur impose comme la vérité.

L’affaire Isinbayeva en est un parfait exemple, que le mainstream s’est empressé de comparer au geste des athlètes russes médaillées d’or samedi sur le relais 4x400m dames aux championnats du monde d’athlétisme de Moscou et qui auraient soit disant « défié Poutine avec un baiser de la victoire ». La photo des jeunes beautés blondes s’embrassant sur le podium a fait le tour de la planète et le monde s’est inquiété de savoir le sort qui pourrait attendre ces athlètes suite a ce geste qui contrecarrait la récente loi russe interdisant la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs.

Pas de chance, après moins de 48 heures de fantasmes occidentaux et médiatiques, les athlètes ont pris la parole, s’affirmant « humiliées » par les affirmations de la presse. L’une d’elles, Ksenia Ryzhova a affirmé avoir reçu des appels d’une vingtaine de médias qui selon ses propos « au lieu de me féliciter, m’ont insulté moi, mes collègues et toute la fédération ». Sa collègue Yulia Gushchina à quant à elle dénoncé les « fantasmes maladifs » des photographes et les deux jeunes femmes ont en outre aussi rappelé être mariées à « des hommes ».

Plus au Sud, une autre nouvelle devrait rapidement faire l’effet d’une bombe.

La célèbre FEMEN Amina vient d’annoncer qu’elle quittait le mouvement, suspectant les FEMEN d’être des « islamophobes » plausiblement financées de façon opaque par Israël et donc, en quelque sorte, des agents du choc des civilisations, ce que j’écrivais dans cette colonne il y a de cela quelques mois. Amina accuse la grande prêtresse ukrainienne, amie des autorités socialistes françaises et nouvelle Marianne, de ne pas donner de réponses ni d’explications, donc vraisemblablement de ne pas se soucier de ces militantes, ce qui semble confirmer les propos tenues par l’infiltrée des FEMEN, qui racontait aux lecteurs de La Voix de la Russie en mai dernier que « FEMEN fonctionne comme une agence de communication qui tourne avec quelques permanentes – entre 6 et 10, selon les besoins. Le reste des filles sont traitées comme un vivier de recrutement pour renouveler l’équipe ou pour relayer les actions sur les réseaux sociaux, la direction mixte du mouvement – les deux Ukrainiennes Inna et Oksana et les trois Françaises considèrent leurs soutiens comme de la chaire à canon ».

L’échec et mat ne concerne pas que FEMEN mais également leur « association sœur » que sont les Pussy Riot, juste un an après leur emprisonnement.

Le rêve de voir ces jeunes idiotes (pour citer la presse russe) en héroïnes de la libération sociétale de la Russie en a pris un coup ces derniers jours, alors qu’éclate peu à peu au grand jour le dessous des cartes de cette affaire, soit des trahisons et des manipulations. Malgré les pressions internationales et le soutien du show business transnational, celles-ci restent en prison, la justice vient de rejeter la demande de libération conditionnelle de Maria Alekhina et de confirmer en appel la condamnation de Nadejda Tolokonikova.

Cette dernière, on s’en rappelle, avait en octobre dernier désavoué son propre mari Pyotr Verzilov qui aurait « rencontré les journalistes et fait des déclarations au nom des Pussy Riot sans en avoir le droit (…). Les interviews passées et à venir, et les déclarations de Pyotr Verzilov sur les Pussy Riot sont au minimum illégitimes, et au pire des provocations et du mensonge ». Des trois Pussy Riot, seule Yekaterina Samutsevich est donc libre et celle-ci vient d’affirmer qu’elle poursuivait son ancienne avocate qui l’aurait accusé d’avoir passé un deal avec les autorités russes pour échapper à la prison, trahissant ainsi ses collègues.

La prochaine étape de ce détricotage des mythes sur la Russie devrait vraisemblablement être l’Affaire Navalny, dont chaque jour apporte son lot de surprises et dont le cas visiblement est sans aucune issue, ni électorale ni judiciaire. Celui-ci vient d’ailleurs d’annoncer qu’il refusait désormais tout débat électoral hormis sur les chaines lui étant favorables. Son passage devant la justice électorale (le suffrage universel) lors des prochaines élections va sans doute finir de briser les derniers mythes de nombreux analystes étrangers sur son statut de principal opposant de Vladimir Poutine dans la Russie d’aujourd’hui. /

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