Category Archives: Covid19

Creation d’un centre commun et de collaboration entre Rospotrebnadzor et l’OMS

Rospotrebnadzor et l’Organisation mondiale de la santé vont créer un centre commun et de collaboration pour la préparation aux pandémies et pour la formation d’équipes d’intervention rapide sur la base de l’Institut russe ФКЗС.

Sur la base de l’expérience de la lutte contre les infections, y compris à l’étranger, l’OMS s’appuiera sur Rospotrebnadzor dans la création et l’utilisation de laboratoires mobiles, la réponse d’urgence à l’épidémiologie sanitaire et dans la formation de spécialistes étrangers, principalement dans les régions d’Europe orientale et d’Asie centrale.

Les activités de ce centre commun et de collaboration auront pour objectif de contribuer au renforcement des capacités des pays de la région eurasienne à lutter contre les infections à potentiel épidémique sur la base des approches les plus efficaces utilisées en Fédération de Russie.

Paris-Moscou, aller simple pour une vie normale

Alors que la France est reconfinée, la Russie a réussi à tirer son épingle du jeu. De retour dans son pays, la diplomate Ekaterina Kopylova goûte à nouveau les plaisirs simples des spectacles et des restaurants tout en s’interrogeant sur les causes de ces différences entre nous.

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Lorsque l’avion d’Aeroflot a touché le sol de Moscou le 11 mars dernier, je n’étais pas allée en Russie depuis plus d’un an. Les voyages en période de pandémie étaient fortement déconseillés aux diplomates russes, sauf pour motif impérieux, comme en l’occurrence la fin de ma mission de quatre ans et demi au sein de notre ambassade à Paris. Les rares connaissances ayant effectué un aller-retour dans les derniers mois m’avaient encouragée: « Tu vas retrouver la vie normale ». Le déjeuner de bienvenue organisé par mes proches dans un nouveau restaurant à la mode et le billet pour une comédie musicale ont acté la réalité de cette promesse.

J’avais plutôt bien vécu le premier confinement du printemps 2020, goûtant le luxe d’ordinaire inaccessible aux diplomates du recueillement et du silence, me consacrant aux traductions d’ouvrages géopolitiques et aux recherches juridiques. De plus, que l’on résidât en Russie ou en France, nous étions logés à la même enseigne: au même moment les autorités russes avaient pris la décision, face à cette menace d’autant plus préoccupante qu’inconnue, de décréter quelques semaines chômées, de fermer frontières, universités, écoles, restaurants et autres lieux publics, à Moscou – de bloquer les titres de transport des étudiants et séniors afin de les encourager à rester chez eux.

Après s’être déconfinées peu ou prou simultanément, la Russie et la France ont emprunté des trajectoires différentes, celle d’une marche déterminée vers une normalisation pour la première et celle d’un va-et-vient éprouvant pour la seconde. A la veille du deuxième confinement dans l’Hexagone fin octobre, en écoutant un serveur résigné à une nouvelle séquence du chômage, j’essayais, sans trop y parvenir, de trouver une explication au contraste entre les situations russe et française. Était-ce parce que les Russes étaient mieux fournis en lits d’hôpitaux, masques, gels, réspirateurs et autres équipements ? Parce que le protocole des soins administrés était plus efficace (mon grand-père en a notamment bénéficié)? A cause d’une meilleure organisation (la fluidité de l’aéroport de Moscou détonne avec les files d’attente à Charles-de-Gaulle)? L’instauration du troisième confinement n’a fait que renforcer cette perplexité…
L’annonce par Vladimir Poutine le 11 août 2020 de la création par le laboratoire Nikolaï Gamaleïa du premier sérum contre la Covid-19, appelé Spoutnik V, a suscité au mieux de prudentes réserves, au pire – des attaques manifestes. Elles m’ont fait penser à cette observation d’un secrétaire d’ambassade russe en poste à Paris en 1711: « Ici on ne veut même pas entendre les bonnes nouvelles qui parviennent de chez nous, et on ne les admet pas dans la presse ». Celle-ci n’a malheureusement rien perdu de sa pertinence. Cette tricentenaire constance dans le traitement des réussites russes aurait été remarquable, si ce n’était face à une maladie qui fauche tous les jours des vies et des pans entiers des économies nationales.

Aujourd’hui, 55 pays totalisant une population de 1,4 milliards d’individus ont homologué le SpoutnikV. Face à la pénurie des autres vaccins et à la controverse autour d’AstraZeneca et alors que certains pays d’Europe occidentale qui, rationnels, se disent, publiquement ou en privé, très intéressés par l’offre russe, les tergiversations des instances européennes ne peuvent que provoquer une sincère compassion pour les peuples qui n’ont que faire des bisbilles politiques et des intérêts des groupes pharmaceutiques.
Entretemps, en Russie deux autres vaccins sont venus renforcer le dispositif de prévention de la maladie : EpiVakCorona, déjà en circulation, et CoviVak, sur le point de le rejoindre. Par ailleurs, les essais sur des volontaires d’une version ‘allégé’ du SpoutnikV se contentant d’une seule injection et visant en premier lieu les 18-30 ans sont en cours. La campagne généralisée de vaccination a débuté le 18 janvier dernier. Vladimir Poutine y a participé en se faisant inoculer le 23 mars.

Aujourd’hui les universités accueillent de nouveau leurs étudiants et professeurs. Le concert à l’occasion du 7e anniversaire de la réunification avec la Crimée dans le stade Louzhniki de la capitale a réuni quelques milliers de personnes, quand bien même le taux de remplissage aurait été réduit par rapport à la capacité d’accueil. Le nombre journalier de nouvelles contaminations se maintient depuis plusieurs jours autour de 10 000.


Le 11 mars dernier, j’ai atterri dans un pays serein, actif, tourné vers l’avenir, tout en restant attentif. Lors de mon premier passage dans un supermarché, j’ai pris en photo une machine désinfectante pour chariots et un purificateur d’air et envoyé ces clichés à des amis français. Je redécouvre les menus plaisirs du quotidien.

Mon agenda se remplit de rendez-vous physiques. Il m’a juste fallu quelques jours avant d’arrêter de paniquer à l’approche des 18 heures. Entrée dans une salle de spectacle, j’ai été saisie d’une sensation d’euphorie. Mes proches sourient en me voyant remercier chaleureusement les serveurs de m’apporter des plats comme s’il s’agissait du plus beau cadeau qui m’ait été offert.

Ils ne se doutent pas que c’est le cas.

Source

Vaccination en RUSSIE (23/03/2021)

Ou en est on de la vaccination en Russie ?

Le site Gogov.ru est le principal agrégateur de données relatives a la vaccination en Russie.

Ou en est on ce 23/03/2021 ?

9 338 070 vaccins ont été réalisés contre 4 162 684 il y a un mois.

6 231 863 personnes. (4.25% de la population) ont recues une première dose contre
4 162 684 il y a 30 jours.

3 106 207 personnes (2.12% de la population) – ont recues une seconde dose contre 672 426 il y a 30 jours.

Les sujets qui ont le plus vaccinés en quantité

Moscou avec : 700 000 personnes (5,52% de la population de la ville).
La région de Moscou : 420 000 personnes (5,46% de la population de la ville).
Saint-Pétersbourg : 332 000 personnes (6,16% de la population de la ville).

Les sujets qui ont le plus vaccinés en proportion de la population

La Chukotka : 11,14% de la population
L’oblast de Sakhaline : 7,35% de la population
LA Nénétsie : 7,08% de la population

Situation au 23/02/2021

Je suis vacciné avec SputnikV

Hier matin, vendredi 19 mars 2021, je suis allé me fait vacciner contre le Covid19 avec le vaccin SputnikV dont j’ai déjà parlé ici, à ma clinique publique de quartier.

Comment se fait on vacciner quand on est Moscovite d’une quarantaine d’années ?

Tout d’abord et en règle générale on utilise un service qui s’appelle Gosuslugi

Gosuslugi est le portail des services publics de la Fédération de Russie, portail qui rend ses services publics fédéraux et municipaux sous forme électronique, utilisé aujourd’hui par près de 104 millions de russes soit 70% de la population.

Une simple application sur votre téléphone vous donne droit en quelque clicks de par exemple prendre rendez-vous avec un médecin et un jardin d’enfants, obtenir des informations sur l’épargne-pension, enregistrer des véhicules, faire une demande d’examen auprès de l’Inspection nationale de la circulation, obtenir un permis de conduire, gérer la scolarité des enfants, se faire délivre un passeport, s’enregistrement sur son lieu de séjour et/ou de résidence ou encore obtenir un extrait de casier judiciaire.

Un print-screen de l’interface ci-dessous, le 3ieme lien est l’inscription pour la vaccination du Covd19.

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Mortalité à Moscou en Janvier et Février 2021

Mozdrav a publié ses chiffres de la mortalité pour Moscou pour janvier et février 2021.

En janvier 2021, 16 347 décès ont été enregistrés à Moscou soit 199 décès de moins qu’en décembre 2020.

En février 2021 la baisse est beaucoup plus forte avec 12 541 décès mais sur seulement 28 jours soit une baisse de 15% par rapport à Janvier et de 16% par rapport à décembre.

La surmortalité en janvier 2021 par rapport a janvier 2020 est de 5 434 personnes soit +49,79% et en février de 2.677 personnes soit +27%.

– En janvier 2021 le Covid a été selon le Mozdrav la principale cause de décès dans 5 588 cas soit 100% de la surmortalité + 154 décès.

– En février 2021 le Covid a été selon le Mozdrav la principale cause de décès dans 2 340 cas soit 87% de la surmortalité. 

Parmi eux figurent les cas où, même avec un test négatif (à la fois pendant la vie et à titre posthume) mais selon les résultats de l’examen post-mortem et de l’analyse des signes cliniques, un coronavirus a été identifié comme la cause du décès.

Parmi ces cas, 550 personnes en janvier et 773 personnes en février sont décédées d’autres causes, mais avec un Covid qui a eu un impact significatif sur le développement de la maladie sous-jacente.

La mortalité par coronavirus à Moscou à la fin du mois de février 2021 est :

– 2,57%, en ne considérant que les cas où le coronavirus était la cause principale,

– 3,83%, en considérant tous les cas où le Covid a agi comme cause principale ou concomitante.

Ci-dessus la mortalité et surtout la surmortalité sur Moscou :
En gris les années 2011 –> 2019.
En rouge 2020.
En bleu clair 2021 (les mois de janvier et février).

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La natalité en Janvier est de 11.043 personnes contre 6.943 en janvier 2020, une hausse de 14,5% et une surprise alors que nous les enfants de janvier 2021 ont été conçus en avril 2020 soit pendant le confinement de Moscou.

D’autant qu’à l’échelle fédérale la natalité a au niveau fédéral diminué de 10,3%.

Births and Deaths in Russia (1956 – 2021)

image source : Alexei Raksha on Facebook

On peut voir sur cette image en rose les naissances et en gris les décès.

A la fin de l’URSS, et ce a partir de 1988, 1989 les naissances se sont effondrées tandis que les décès ont augmenté et ce jusqu’en 2000.

A partir de 2.000 les décès ont commencé à diminuer et les naissances a augmenter jusqu’au moment ou les courbes se sont croisées en 2013, 2014 et 2015, années durant lesquelles la Russie a connu un solde naturel positif de population.

A partir de 2015 les naissances ont rediminué et les décès ont eu continué à baisser.

En 2020 : on a assisté a une re-hausse anormale de la mortalité.