Le ministère de la santé russe a mis en place un nouveau concept de suivi opérationnel et d’analyse de l’indicateur des années de vie perdues dans les diverses régions de Russie et dans l’ensemble du pays.
l’indicateur montre le nombre d’années perdues à cause des décès prématurés sur la base de l’atteinte de l’objectif national d’augmentation de l’espérance de vie à 78 ans d’ici 2030.
En Russie, les régions suivantes se sont avérées être les leaders en termes d’années de vie perdues : -Tchoukotka – 7,76 ans, – Tchétchénie – 7.18 ans – Nénétsie : -7.17 ans – Touva – 7.16 ans – Région d’Orenbourg – 6.91 ans.
Selon les données préliminaires et disponibles l’espérance de vie en Russie a diminué de 3,3 / 3,7 ans sur les 7 derniers trimestres par rapport à 2019 et le premier trimestre de 2020, passant de 73,3 ans à 69,9 / 70,2 ans.
Pour la simple année 2020 en Russie, la baisse de l’espérance de vie a été finalement de 1.84 ans, passant de73,37 ans à 71,5 ans.
Rosstat a publié le bilan démographique de novembre 2021.
Novembre 2021 a été le mois le plus terrible pour la Russie du point de vue de la mortalité :
60 123 mariages contre 54 375 en novembre 2020. 51 205 divorces contre 47 483 en novembre 2020.
114 977 naissances contre 112918 en novembre 20020 soit une hausse de 1,8% et 2.059 naissances en plus. C’est une excellente nouvelle, comme annoncé sur ce blog il y a quelques mois, la natalité a plausiblement cesse de diminuer en Russie. La natalité augmente dans tous les Okrug sauf en extrême orient.
257 292 décès, ce qui est un record historique depuis que les statistiques existent. Pour comparaison il y a eu – 219.872 décès en novembre 2020 au pic de la seconde vague – 141.300 en novembre 2019 (année pre-Covid) soit une hausse de 82% et 115.192 décès en plus.
71.187 décès ont le COVID-19 comme cause principale et unique.
Sur 11 mois de 2021 :
1.284.888 naissances contre – 1.306.363 naissances sur 11 mois de 2020 soit 21.475 naissances en moins, une diminution de 1,6%. – 1.365.825 sur 11 mois de 2019 soit 80.937 naissances en moins, une diminution de 5,93%
2.229.980 décès contre – 1.881.244 décès sur 11 mois de 2020, soit 348.736 décès en plus (+18,5%) – 1.651.512 décès sur 11 mois de 2019, soit 578.4668 décès en plus (+35%)
Selon Rosstat, sur 21 mois de pandémie, ce sont 541.200 décès qui ont le Covid comme cause unique et principale de décès pour une surmortalité de 1.000.000 de personnes sur la période.
Toujours selon Rosstat, sur 21 mois de pandémie, ce sont 652.900 personnes qui sont décédées avec le Covid pour une surmortalité de 1.000.000 de personnes sur la période.
Le déclin naturel de la population en Russie entre janvier et novembre 2021 a atteint 945.100 mille personnes, soit 64 % de plus qu’au cours de la même période de 2020 ou le déclin avait été de 574,.800 personnes.
Décembre 2021 devrait voit autour de 210.000 décès donc sur 2021 la baisse naturelle de population devrait atteindre 1,1 millions de personne. Le record actuel est une baisse naturelle de population de 958.532 habitants en 2000.
La Russie devrait connaître 2,45 millions de décès ce qui est un record depuis la seconde guerre mondiale. Le record actuel est 2.365.826 décès en 2003.
Le Covid en Russie en 2021 a fait plus de morts que la pire des années 90.
Sur 2020 et 2021, en comparaison avec 2019, la surmortalité devrait atteindre : – 342.279 personnes en 2020 (avec 9 mois de surmortalité Covid) – 710.000 personnes en 2021 (avec 12 mois de surmortalité Covid)
Le Kazakhstan a toujours été considéré comme une exception en Asie centrale et en comparaison des autres républiques de l’ex-URSS. Pour la Russie, le Kazakhstan est un allie stratégique, d’abord l’allié historique qui a largement voté contre la fin de l’URSS, l’allié politique et économique régional ensuite et enfin le pilier de l’union douanière après la Russie.
Mais au cours des premiers jours de 2022, des événements inattendus y sont survenus.
Le contexte économique et démographique
Il y a tout d’abord eu des manifestations qui ont commencé à l’ouest du Kazakhstan à Janaozen à cause du doublement des prix du gaz liquéfié, dont les prix ne sont plus théoriquement réglementés par le gouvernement. Le gaz est un sujet sensible dans les régions occidentales du Kazakhstan, où plus de 90 % des véhicules roulent au gaz liquéfié et 70 % des ménages l’utilisent pour cuisiner.
Janaozen est en plein dans le hub pétrolier/gazier de Mangystau, et est la vile ou il y a 10 ans, en décembre 2011, les autorités y ont durement réprimé les troubles des travailleurs du pétrole qui demandaient des hausses de salaires.
La hausse des prix du Gaz n’a été qu’une goutte de trop dans une situation globale complexe qui a vu le Kazakhstan souffrir d’une inflation très forte au cours de la période ; si officiellement elle était de 7,5% en 2020 (11,3% pour l’alimentaire) elle s’est accélérée en 2021 à 8,9% et 10,9% pour l’alimentaire.
Toujours en 2020, l’endettement de la population a augmenté en 2020 de 12,3% et le nombre de chômeurs officiels en 2021 a augmenté de 12%.
La hausse du chômage a aussi accentué les migrations internes, poussées par les déséquilibres démographiques intra-pays. Nombre de jeunes migrants des provinces sont montés sur les grands centres urbains que sont Nur-Sultan et Almaty. Une dynamique sociologiques identique a celle qu’a connu l’Ukraine et qui a accéléré le Maidan, lorsqu’au cours des années 2000, de nombreux jeunes de l’Ouest de l’Ukraine ont émigré à Kiev pour y chercher du travail et ont servi de premiers de cordée ou chair a canon pour le Maidan.
Cette migration interne est fondamentale car le pays est en quelque sorte coupe en deux. Comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, le Sud et l’Ouest du Kazakhstan ont un taux de natalité colossal, 4 et plus enfants par femme, soit presque un niveau africain.
Dans le nord par contre, le taux de natalité est plutôt autour de 1 / 2 enfants par femme, le nord qui est notamment, comme on peut le voir ci dessous, la zone dans laquelle est concentrée la population russe soit 18,5% de la population du pays.
Sans surprises, les émeutes se sont donc rapidement déplacées dans les grandes villes, les manifestants exigeant une baisse des prix des aliments, la fin de la campagne de vaccination, un âge de départ à la retraite plus bas pour les mères de famille nombreuse et la fin du régime Nazarbaïev avec son propre slogan : Shal, ket! (« A bas le vieil homme. »), qui rappelle étrangement le “Gotov Je” des manifestants d’Otpor en Serbie en 2000.
Ironie s’il en est, les revendications anti-vaccinations sont nées dans la zone du pays qui a, sur les 18 mois de pandémie de 04/2020 a 10/2021, connu la plus forte surmortalité, le nord, soit la zone russe, étant la plus épargnée.
L’Insurrection
Dans les premiers jours de 2022, le pouvoir Kazakh a donc fait face à des émeutes particulièrement violentes, qui se sont rapidement étendues à tous le pays via notamment les réseaux sociaux.
D’importantes foules de personnes ont défilé, la majorité pacifiquement, mais comme pour le Maidan, une active minorité a tenté le coup de force. Les magasins et supermarchés ont été pillés, les bâtiments officiels pris d’assaut et les forces de sécurité attaquées. Des magasins d’armes ont été tout de suite pillés et des bandes armées ont semé le chaos, incendié des voitures et saisi des véhicules blindés de l’armée, faisant prisonniers leurs équipages. Les manifestants ont aussi pris d’assaut l’administration et diverses institutions (beaucoup ont maintenant été pillées, détruites et incendiées). L’aéroport d’Almaty a également été capturé pendant plusieurs heures.
Selon le président Kazakh au pic de la crise ce sont quelques 20.000 bandits qui auraient attaqué Almaty avec pour objectif de :”faire tomber la ville, y saper l’ordre constitutionnel, détruire les institutions de gouvernance et prendre le pouvoir,soit une tentative de coup d’État (…) organisé et bien préparé avec la participation de combattants étrangers de pays d’Asie centrale, y compris d’Afghanistan et du Moyen-Orient” selon les autorités, ce que semblerait confirmer l’apparition publique de groupes radicaux islamistes appelant a libérer le pays tandis que certains soldats loyalistes auraient été eux décapités.
Il est dur de totalement confirmer ou infirmer ce scénario même s’il est possible d’imaginer que des équilibres précaires inter-clans, une corruption endémique, notamment dans la police, aient peut être poussé certains à tenter de profiter de la situation, créé cette situation de flou et d’impréparation des structures de force, et plausiblement que de l’étranger, rien n’est moins sur qu’un Kazakhstan déstabilisé et affaiblissant la Russie et la Chine, aille dans le sens des intérêts stratégiques du dispositif occidental OTAN-centrique qui est implante et travaille activement, et publiquement, au Kazakhstan.
Les différentes arrestations de diverspolitiques, de mafieux réputés proches des services secrets turcs, de voyous et d’étrangers permettent de laisser planer le doute mais il semble aussi certain que c’est l’appel à l’aide de l’OTSC qui changera la donne.
L’intervention de l’OTSC
Dans la nuit du 6 janvier, l’OTSC accepte l’appel de mission de la paix et en seulement quelques heures le premier avion avec des militaires russes, biélorusses, tadjiks et arméniens arrive au Kazakhstan.
Une telle vitesse d’intervention laisse du reste penser que la situation n’était pas si inattendue pour les russes, permettant de mettre en doute une totale spontanéité de ces événements que le président russe Vladimir Poutine qualifiera clairement d’attaque du terrorisme international contre un état souverain appuyé par des modes opératoires issus des révolutions de couleurs.
La réaction déterminée du président Tokaev, appelant clairement l’armée a éliminer sans négociations les “rebelles” et autres “maraudeurs” ne laissait que peu de doutes sur l’issue de cette révolte qui s’est propagée aussi vite qu’arrêtée.
Une grosse semaine plus tard, ce 14 janvier, la situation semble s’être calmée : quelques 225 civils et 19 policiers et militaires ont été tués, plus de 2 200 civils et 1 300 policiers été blessés et 10.000 personnes arrêtées, risquant des peines de prison allant de 8 ans à la perpétuité.
Les troupes russes de l’OTSC quittent déjà le pays.
Et demain ?
La vitesse d’intervention des troupes russes pour l’OTSC est un signal fort que la Russie est une réelle force d’intervention militaire régionale au sens large, confirmant ce que la Syrie avait déjà démontré.
Le Kazakhstan oscille depuis l’indépendance entre rapprochement et éloignement avec la Russie. La politique multi-vectorielle des autorités Kazakhes a notamment vu un fort rapprochement avec la Turquie, que le Sultan Erdogan souhaitait transformer en maillon clef d’un grand ensemble pan-turque.
L’Organisation des États Turciques s’est même dite prête à apporter son soutien au Kazakhstan pour rétablir l’ordre, mais ce sont les soldats russes et biélorusses qui ont ramené l’ordre dans les rues Kazakhes, après un désordre qui aura finalement accéléré la fin de règne du principal artisan de la “réunification de tous les turcophones qui pourraient devenir une force efficace dans le monde”.
Moscou a gagné une bataille, mais la guerre elle, continue.
Selon le ministre des finances Anton Siluanov : la Russie a dépensé environ 850 milliards de roubles pour lutter contre le COVID-19 en 2021, soit 9,8 milliards d’euros.
En Russie, le marché de l’immobilier locatif est peu officiel et majoritairement dans l’ombre, les propriétaires ne souhaitant pas payer les taxes sur la location.
Les autorités russes estiment que le manque à gagner sur une année moyenne serait de 162 milliards de roubles.
Le ministère de la Construction a ainsi élaboré un projet de loi sur la création d’un registre officiel sur lequel les propriétaires et les loueurs devront enregistrer tous les contrats de location d’appartements et de places de parking sous 30 jours, indiquer les dates et les montants et procéder aux paiements via cette plateforme en ligne.
Cette plateforme appartiendra 100% à l’état et le ministère de la Construction en sera l’opérateur.
Son objectif principal sera de blanchir le marché immobilier russe en créant un statut nouveau pour les propriétaires de biens immobiliers loués pour des courtes durées, celui “d’opérateur d’hébergement touristique” mais aussi et surtout en leur faisant payer une taxe unique de 4%
Le projet de loi relatif au vote de ce projet sera soumis à la Douma d’État lors de la session de printemps.
La Russie devrait voir l’apparition d’un service de location pour régulariser les locations à court terme selon le vice-président du Comité de politique économique du Conseil de la Fédération de Russie Ivan Abramov.
Ce service aurait pour objectif d’étendre le statut d’indépendant aux personnes qui louent un logement, par exemple les régions du sud du pays, dans le cadre touristique.
L’objectif des autorités russes est de se substituer aux Booking et RbNB sur lesquels les russes payent jusqu’à 20% de commissions et permettre aux russes de passer par une plateforme nationale et y payer 6% de taxes.
Également, la plateforme devrait simplifier le fait de devenir loueur et hôte et permettre à « chaque citoyen de la Fédération de Russie de s’essayer au rôle d’entrepreneur ».
J’ai déjà évoqué sur ce blog le projet de système biométrique unifié (projet de la banque centrale et du provider de communications Rostelecom visant à la collecte des informations biométriques et à les utiliser pour identifier (à des fins d’authentification) les utilisateurs de services principalement financiers.
La Douma russe examine un projet de loi dans lequel, en deuxième lecture, des amendements sont apparus sur la possibilité de soumettre des données au système biométrique unifié (EBS) de manière indépendante via une application sur un smartphone.
L’objectif premier est de permettre que le visage et la voix deviennent un moyen de d’identifier et ainsi permette aux utilisateurs d’avoir accès à une gamme de services numériques dans les agences gouvernementales et les banques.
L’objectif est surtout aussi de vulgariser le service auprès des citoyens, en les encourageant à terme à passer à la biométrie à part entière.
Dans la nuit du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022, 45 enfants sont nés dans la capitale : 24 filles et 21 garçons.
Pour comparaison, dans la nuit du 31 décembre 2020 au 1er janvier 2021, 49 enfants sont nés dans la capitale : 21 filles et 28 garçons.
Dans la nuit du 31 décembre 2019 au 1er janvier 2020, 53 enfants sont nés dans la capitale : 23 filles et 30 garçons.
Après la naissance d’un enfant, les parents reçoivent en cadeau un ensemble «Notre trésor», qui comprend 44 articles nécessaires pour prendre soin d’un nourrisson – couches, couches, salopettes, chapeaux .. Ou alors un paiement en espèces d’un montant de 20 000 roubles.
Je suis à Chypre en vacances. Chypre c’est plein de russes qui fuient l’hiver et recherchent du soleil, et du calme. Et bien entendu, il y a aussi des Frussiens 🙂
L’hiver au bord de la méditerranée, le parfait complément d’une vie à Moscou ou dans la majorité de la Russie, hormis le sud bien sur.
Les Frussiens et les Frussiennes ont besoin de soleil et de lumière tout comme les russes.
Chypre c’est une bonne, simple et accessible alternative.
Une bonne alternative quand on habite Moscou, Saint-petersbourg, Nijni-Novgorod, Samara, Iekaterinbourg, Perm ou Iekaterinbourg.
Quand on est en Sibérie ou dans l’extrême orient, l’Europe et la méditerranée sont loin.Hors c’est appréciable de pouvoir se reposer : – en Méditerranée – en Europe – dans le monde orthodoxe…
2022 c’est une année paire, la 3ieme année Covid et on y voit deja beaucoup plus clair.
2022 c’est l’année ou il faut penser Ruspatriation.
L’année ou il faut penser larguer les amarres et devenir un Ruspat et vivre en Russie.