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Hесколько напоминаний о событиях августа 2008

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости

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В августе отмечается печальная годовщина войны 2008 года, трагически столкнувшей два соседних православных народа: Россию и Грузию. Причины
этой войны были самими разными, историческими и территориальными, но также связанными с наложением противоречащих геополитических устремлений
трех отдельных субъектов: России, Грузии и Южной Осетии.
Медийный мейнстрим долгое время представлял конфликт августа 2008 года проявлением русского империализма в отношении своих бывших республик и
даже вторжением России в Грузию. Интересно перечитать некоторые статьи, например, Continue reading

Quelques rappels sur les événements d’août 2008

L’article original a ete publié sur le site de RIA-Novosti
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Le mois d’août marque un bien triste anniversaire, celui de la guerre de 2008 qui a tragiquement opposé deux peuples voisins et orthodoxes: la Russie et la Géorgie. Cette guerre a éclaté pour diverses raisons, historiques et territoriales bien sur mais également à cause de la superposition d’aspirations géopolitiques contraires entre 3 entités bien distinctes : la Russie, la Géorgie et l’Ossétie du sud.
Le mainstream médiatique a longtemps présenté le conflit d’aout 2008 comme une manifestation de l’impérialisme russe sur ces anciennes
républiques et même un envahissement de la Géorgie par la Russie. Il est d’ailleurs intéressant de relire certains articles, par exemple ici, la ou encore ici. Malheureusement pour certains journalistes, le rapport Heidi commandé par la commission européenne confirmera en septembre 2009 la responsabilité de Tbilissi dans le déclenchement de ce conflit. Le comité d’enquête de la fédération de Russie est arrivé aux mêmes

conclusions en établissant que “En violation de toutes les normes internationales il y a eu de la part de la Géorgie une agression préparée, ouverte contre la population civile d’Ossétie du Sud, contre le contingent de la paix russe”. La Russie pourrait d’ailleurs saisir la Cour Pénale Internationale et poursuivre le pouvoir Géorgien. Cette responsabilité historique géorgienne est d’ailleurs également reconnue par de nombreux hommes politiques Georgiens, comme par exemple l’ex premier ministre Tenguiz Sigoua.

Cette guerre est une bonne illustration de l’incroyable imbroglio caucasien postsoviétique, des difficiles rapports de Moscou avec ses marches, mais aussi de la pression géopolitique et médiatique qui existe contre la Russie. Lors de l’effondrement de l’Union-soviétique en 1991, et dans un souci de cohésion nationale post indépendance, la Géorgie supprime le statut d’autonomie de l’Ossétie, statut acquis sous l’Urss. Dès 1991: un conflit militaire oppose l’état Georgien avec les indépendantistes ossètes souhaitant notamment le rattachement à la république d’Ossétie du nord, frontalière mais située dans les frontières de la fédération de Russie. Le conflit dura jusqu’en juin 1992 et aboutit à l’accord de Sotchi qui maintient l’essentiel du territoire Ossète sous contrôle des indépendantistes. Une force  d’interposition sous mandat de l’ONU fut créée, composée de troupes géorgiennes, sud-ossètes et russes, ainsi qu’une commission composée de Russes, Nord-Ossètes, Sud-Ossètes et Géorgiens sous la présidence de la CEI. La même année, un coup d’état a lieu et Édouard Chevardnadzé est nommé président du Conseil d’État, avant d’être élu président de la république en 1995 avec 74% des suffrages. Il conservera le pouvoir jusqu’en 2003 ou un nouveau coup d’état (une révolution de couleur) aboutira à l‘arrivée au pouvoir cette fois de Mikhaïl Saakachvili. Celui ci remportera l’élection présidentielle de 2004 avec pas moins de 96% des voix. Deux ans plus tard, en 2006, les autorités sud-ossètes qui contrôlent la région, votent leur indépendance, qui ne sera reconnue que par la Russie.

Mais parallèlement, les relations Russie/Occident se sont dégradées, notamment via la Géorgie. Pour Moscou, la révolution de couleur en Géorgie de 2004, pacifique mais parfaitement orchestrée, s’inscrivait dans une logique offensive occidentale, non militaire, mais visant à déstabiliser les marches russes. L’objectif de ces révolutions de couleurs pour le Kremlin est clairement d’organiser l’installation de nouveaux dirigeants politiques hostiles au Kremlin que ce soit en Serbie en 2000, en Géorgie en 2003 ou en Ukraine en 2004. Le président Bush qualifiera d’ailleurs lui-même la révolution de couleur en Géorgie de “séquence historico-politique modèle pour d’autres pays qui recherchent la liberté”. Moscou a aussi toujours affirmé que la mouvance terroriste et islamo-séparatiste qui opérait dans le Caucase a utilisé la vallée du Pankissi (en territoire Géorgien) comme base arrière, et ce avec une complicité plus ou moins passive de l’état Géorgien.

C’est dans ce contexte global difficile et très tendu que les événements d’août 2008 ont eu lien. Après plusieurs accrochages entre l’armée  Géorgienne et les milices indépendantistes Ossètes, les troupes géorgiennes ont lancé le 6 août un assaut militaire sur l’Ossétie. L’attaque fit 18 morts dans les forces russes de maintien de la paix de la CEI. La réponse de la Russie fut proportionnée et dès le 08 août l’armée russe rentra en Ossétie pour repousser l’offensive Georgienne.

Récemment le mainstream médiatique français a encore frappé puisque suite à des déclarations mal interprétées ou peut être simplement mal traduites, on a pu lire que: “Vladimir Poutine a assuré à la télévision russe que la guerre de Géorgie avait été préparée par un plan d’attaque dès 2006”. Ou encore que Vladimir Poutine “reconnaît avoir planifié la guerre en Géorgie” et que “L’invasion de la Géorgie avait été mise en point deux ans avant le conflit”. Malheureusement, cette transcription n’est pas complète, puisque le plan cité par le président russe n’est pas un plan d’invasion ou de déclenchement de conflit, mais un plan je cite de “réaction à une invasion militaire Géorgienne en Ossétie”: “У России был план реагирования на вторжение Грузии в Южную Осетию, признал сегодня Владимир Путин”.

La Russie savait évidemment via ses services de renseignement dès le 04 août, qu’une opération était envisagée dans les jours qui suivaient. A ce titre le 05 août, la Russie avait du reste mis en garde la Géorgie contre une intervention militaire en Ossétie. Le mois précédent, soit en Juillet 2008, les troupes géorgiennes ont tenu un exercice militaire dénommé “réponse immédiate” impliquant près de 2.0000 hommes. Le même mois, les troupes russes ont elle aussi mené des manœuvres d’entrainement avec prés de 8.000 hommes.

Beaucoup de commentateurs ont été visiblement choqués que la Russie reconnaisse avoir entrainé des milices Ossètes dès 2006. Il faut se souvenir qu’en 2006, les autorités sud-ossètes qui contrôlent la région, votent leur indépendance (qui ne sera reconnue que par la Russie) et souhaitaient aussi réintégrer la fédération de Russie et se réunifier avec l’Ossétie du nord, elle en territoire russe. Titulaire de passeports russes, les ossètes se sentent en outre fondamentalement comme un peuple de la fédération de Russie. A la même époque (en fait dès 2002) des centaines de conseillers militaires américains sont arrivés en Géorgie, pour entrainer les troupes Georgiennes soi disant à la lutte antiterroriste.
L’armée géorgienne, se préparant à une hypothétique adhésion à l’Otan dont le président Saakachvili avait fait une priorité, avait notamment lancé un très ambitieux programme militaire, visant à renforcer et développer l’armée. Elle a notamment reçu (entre 2004 et 2008) des  entrainements via des troupes militaires d’Amérique, de Turquie, de France, d’Israël, de la Pologne, d’Ukraine ou encore de Hollande.

Comment dès lors être surpris que les russes aient pu envisager divers scénarios dont une attaque sur l’Ossétie menée par une armée Géorgienne remise à niveau,  attaque  décidée par un leader politique qui a naïvement cru qu’il pourrait entrainer l’Otan dans une guerre contre la Russie?

L’Occident est-il trop complaisant avec les Pussy Riot ?

Les médias occidentaux se sont saisis de “l’affaire” Pussy Riot en pointant du doigt le déficit de liberté d’expression dans la Russie de Poutine. Une façon détournée pour tenter de renverser une Russie de plus en plus influente sur la scène mondiale ?

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Atlantico : Les médias se sont saisis de « l’affaire » Pussy Riot en pointant du doigt le déficit de liberté d’expression dans la Russie de Poutine. De même, des personnalités comme Madonna ou John Malkovich  ont adjoint leurs voix à la critique. Washington, Londres, Berlin, Paris ou l’OSCE vont dans le même sens. Comment expliquer un tel consensus, notamment dans les médias occidentaux ?

Alexandre Latsa : La Russie est sous le feu des critiques et sous forte pression médiatique de façon permanente depuis l’avènement de Vladimir Poutine. A la chute de l’URSS, la Russie est apparue comme un état faible, en totale décadence mais qui ne présentait plus de risques pour le nouvel ordre mondial américano-centré qui a émergé en 1991 dans les sables d’Irak, lors du fameux discours de Bush père. Mais depuis 2000 un autre scénario est en cours, avec la renaissance russe initiée en grande partie par Vladimir Poutine. La Russie s’est relevée selon un mode de développement non occidental, mais qui lui est propre. Elle représente aujourd’hui un nouveau pôle d’influence, de valeurs et surtout propose un nouveau mode de gouvernance qui n’est pas celui de l’ouest, alors que ce pays appartient à l’hémisphère nord. Continue reading

profilo demografico del mese di giugno 2012 in Russia

Il tema della crisi demografica in Russia è in procinto di passare di moda. Curiosamente, in effetti, ci sono molti meno articoli sulla crisi  demografica russa.  Solo uno o due anni fa, molti esperti prevedevano un collasso totale della popolazione russa, essendo il paese minacciato da una crisi demografica senza precedenti. La Russia, si leggeva, era inoltre una società “troppo chiusa e conservatrice, di accettare una vera politica di immigrazione” e l’inerzia dei fenomeni demografici era presumibilmente così inesorabile che “non poteva sperare di invertire la tendenza.” Spesso, queste stime demografiche sono totalmente irrazionali ed emotive, basate su dati assolutamente avulsi dalla la struttura
sociologica della popolazione, dai cambiamenti demografici brutali, essi stessi legati a brutali cambiamenti socio-politici.

E ‘vero che il paese ha attraversato una crisi demografica senza precedenti. Il 1991 è stato l’ultimo anno con un saldo naturale positivo (escluso l’immigrazione) determinato da 1,794,626 di nascite e da 1,690,657 di decessi, con un incremento di popolazione di 103,969 abitanti. Poi la popolazione cominciò a diminuire, nonostante l’enorme flusso di entrate/uscite che ha accompagnato la ricomposizione geopolitica e umana post-sovietica. Se si considerano solo i cali annuali della popolazione naturale (nascite – decessi), la Federazione russa ha perso 11,236,989 persone nel periodo dal 1991 al 2005. Naturalmente, a causa del grande flusso di immigrazione (il ritorno di milioni di russi dalle repubbliche sovietiche e la forte immigrazione di persone provenienti dalla CSI) il calo è stato mitigato e la popolazione della Federazione Russa è scesa “solo” di 5.280.000 unità nello stesso periodo. Continue reading

Pussy Riot: почему такая шумиха?

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости

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Зарубежная пресса живо заинтересовалась относительно незначительным происшествием: так называемым процессом Pussy Riot.
Обратимся к фактам. 21 февраля 2012 года три переодетые молодые женщины  в масках проникли в Храм Христа Спасителя в Москве с гитарами и звуковым оборудованием и устроили там нечто вроде молитвы в форме песни, грубой и богохульной (со словами «Богородица, Дево, стань феминисткой» или «Срань, срань, срань Господня»), политически направленной против кандидата в президенты Владимира Путина, а также против православного патриарха, обвиненного в том, что он «верит в Путина больше, чем в
бога». Молодые женщины скоро были задержаны, арестованы и находились под стражей в ожидании процесса, который проходит в настоящее время. Православная церковь отреагировала, организовав в апреле большую манифестацию у этого же собора, манифестацию «в защиту веры, поруганных святынь, Церкви и ее доброго имени», в которой приняли участие десятки тысяч верующих, чтобы продемонстрировать свою поддержку церкви и патриарху.Медийный мейнстрим сильно раздул это дело. По мнению некоторых Россия «возвращается в средневековье», в то время как другие считают, что власть «ужесточает репрессии», направленные против «мобилизующегося гражданского общества». Наконец, большинство комментаторов полагают, что три молодые женщины находятся в тюрьме из-за их «антипутинской молитвы».
Группа Pussy Riot была образована в 2011 году, когда этим молодым женщинам стало ясно, что Россия остро нуждается в политическом и
сексуальном раскрепощении. Одна из трех арестованных молодых женщин, Надежда Толоконникова, также является активной сторонницей ЛГБТ (лесбиянок, геев, бисексуалов и транссексуалов). Песни группы в основном говорят о разрушительной рутине повседневной жизни, тяжелых условиях женского труда и о способах подавления мужчин.Хотя многие французские журналисты представляют девушек жертвами квази-тоталитарной России, необходимо напомнить, что Pussy Riot несколько раз за последние месяцы организовывали «ударные акции», посягающие на общественный порядок (например, см. здесь или здесь). Кроме того, Pussy Riot не просто рок-группа, а музыкальное крыло анархистской группы «Война», проведшей в последние месяцы несколько акций, которые нельзя назвать ни «смешными», ни «подрывными». Среди них организация сексуальной оргии с беременными женщинами в музее (название акции является грубым оскорблением, адресованным президенту Медведеву), появление на публике голой и покрытой тараканами, мастурбация куриной тушкой в продуктовом магазине и уход из магазина с этой тушкой в половых органах, обливание полицейских мочой из бутылок или же попытка целовать в губы сотрудниц правопорядка. Добавьте к этому рисование гигантского пениса на дороге или же уничтожение полицейских машин.

Девушек из Pussy Riot судят не за инакомыслие, вопреки тому, во что  хочет заставить поверить международная пресса, а потому, что они обвиняются в хулиганстве, которое в России наказывается сроком до 7 лет лишения свободы. Французским комментаторам, которые возводят очи горе, называя этот срок, не помешало бы перечитать французский Уголовный кодекс и, особенно, статью 322-3-1, которая карает семью годами тюремного заключения и штрафом в размере 100.000 евро повреждение культурного достояния, расположенного в местах культа. На сегодняшний день, хотя никакое повреждение (как кажется) не было установлено, можно
предположить, что несмотря на вмешательство Владимира Путина Pussy Riot будут осуждены, чтобы компенсировать «глубокие духовные раны, нанесенные православным христианам». Но особенно чтобы создать прецедент по противодействию дестабилизации российского общества. Россия ― это страна многоконфессиональная, объединяющая много культур, которая выходит из
межконфессиональной и межобщинной напряженности, связанной с распадом Советского Союза. Это страна и сегодня являющаяся жертвой фундаменталистского терроризма, достаточно умело сохраняет сосуществование самых разных религиозных и этнических групп на огромной территории. Более того, возрождение веры, после почти столетия атеистической диктатуры, является темой особенно чувствительной.

Процесс Pussy Riot, начавшийся 30 июля 2012 года, больше интересует иностранных, чем российских комментаторов. Многие деятели гражданского общества и российской либеральной интеллигенции выразили свою поддержку Pussy Riot, равно как и международный шоу-бизнес, от всемирно известных музыкальных звезд Мадонны, Стинга, Патти Смит до американских актеров, как Дэнни де Вито. Православная церковь выступает относительно единым фронтом, представитель Патриархата (очень консервативный Всеволод
Чаплин) даже утверждает, что молодые женщины совершили «преступление худшее, чем убийство» и должны быть «наказаны». Государственный департамент США, через своего пресс-секретаря Патрика Вентрелла, заявил, что с точки зрения США дело Pussy Riot политически мотивировано и что Вашингтон рассматривает его как преследование оппозиции. В последнее время сам российский президент Владимир Путин вмешался, призвав к милосердию и предположив, что Pussy Riot получили то, чего хотели, а именно шум в прессе. Этим Путин выбивает почву из-под ног тех, кто утверждал, что Pussy Riot оказались за решеткой по политическим мотивам,
потому что они говорили о нем в своих песнях. Но несмотря на огромную шумиху вокруг этого процесса, только 15% опрошенных россиян хотят, чтобы Pussy Riot были амнистированы.

Это дело ставит меня в тупик, и я искренне сомневаюсь, что комментаторы посчитали бы  «забавной и подрывной» подобную акцию в мечети, синагоге или буддийском храме, особенно во Франции. К тому же можно задаться вопросом, что заставляет людей, каковы
бы они ни были, докучать верующим независимо от того, кто они, и посягать на неприкосновенность каких бы то ни было храмов.

Единственное доказательство полезности их акции: журналист с псевдонимом Dick Riot сопровождает теперь каждое политическое событие оппозиции, пытаясь спорить и задавать вопросы, с лицом, скрытым черной маской, как у Pussy Riot. Видимо, лидеры оппозиции, которые очень активно поддерживают Pussy Riot, совершенно не оценили шутку (см. здесь).

Двойные стандарты?

Pussy Riot : pourquoi une telle médiatisation?

L’article original a ete publié sur le site de RIA-Novosti
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La presse étrangère s’est passionnée pour un fait divers pourtant relativement sans importance : le dit procès des Pussy Riot. Reprenons les faits. Le 21 février 2012, 3 jeunes femmes encagoulées et déguisées envahissent la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou avec guitares et matériel sonores, et y entament une sorte de prière sous
forme de chanson, blasphématoire et grossière (Avec des paroles telles que “Sainte Marie mère de Dieu, deviens féministe” ou encore “merde, merde, merde du Seigneur”), politiquement dirigée contre le candidat à l’élection présidentielle Vladimir Poutine, mais également contre le patriarche orthodoxe accusé de “croire en Poutine plus qu’en dieu”. Les jeunes femmes sont rapidement interpellées, arrêtées et déférées devant un tribunal qui ordonne leur mise en détention préventive en attendant leur procès, qui a lieu actuellement. L’église orthodoxe a de son côté  réagi en organisant une grande manifestation autour de cette même cathédrale en avril dernier, manifestation dédiée à “a correction de ceux qui souillent les lieux sacrés et la réputation de l’Eglise” et a laquelle ont pris part des dizaines de milliers de fideles pour afficher leur soutien à l’église et au patriarche. Continue reading

La Nouvelle Grande Russie de l’Effrondrement de l’URSS au Retour de Vladimir Poutine

Je signale a tous mes lecteurs qui en ont la possibilité la nécessite de se procurer le premier ouvrage de XAVIER MOREAU aux éditions Ellipses. Le livre est intitulé “La Nouvelle Grande Russie de l’Effondrement de l’URSS au Retour de Vladimir Poutine”.
Une très bonne et synthétique présentation en a été faite par Phillipe Miguault sur le site Affaires-Strategiques, présentation que vous pouvez consulter ici.
A lire pour bien comprendre la Russie des 20 dernières années.

Демографические показатели июня 2012 в России

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости

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Тема российского демографического кризиса выходит из моды. Любопытно, что действительно стало гораздо меньше статей о российском демографическом кризисе. Однако еще год или два назад многие эксперты предрекали катастрофическое сокращение российского населения, стране грозил беспрецедентный демографический кризис. Россия, читали мы, является «слишком закрытым и консервативным обществом, чтобы принять реальную миграционную политику», а инерция демографических процессов, мол, такова, что «она не может надеяться переломить ситуацию». Часто эти демографические прогнозы были абсолютно иррациональным и эмоциональными, они основывались на данных, которые абсолютно не учитывали ни социологическую структуру населения, ни резкие демографические изменения, в свою очередь связанные с резкими социально-политическими изменениями.

Le point démographique de juin 2012 en Russie

L’article original a ete publié sur le site de RIA-Novosti
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Le thème de la crise démographique russe est en train de passer de mode. Curieusement en effet on trouve beaucoup moins d’articles sur la crise démographique russe. Il y a encore un an ou deux pourtant, nombre d’experts prévoyaient un effondrement total de la population russe, le pays étant menacé par une crise démographique sans précédent. La Russie lisait-on, était en outre une société ” trop fermée et conservatrice, pour accepter une réelle politique migratoire” et l’inertie des phénomènes démographiques était soit disant tel telle “qu’elle ne pourrait espérer renverser l’évolution”. Bien souvent, ces prévisions démographiques étaient totalement irrationnelles et émotionnelles, et basée sur des données ne prenant absolument pas en compte ni la structure sociologique de la population, ni les changements démographiques brutaux, eux-mêmes
liés à de brutaux changements sociopolitiques.

Il est vrai que le pays a traversé une crise démographique sans précédent. 1991 fut la dernière année ou le solde positif naturel (hors immigration) fut positif avec 1.794.626 naissances et 1.690.657 décès, soit une hausse de population de 103.969 habitants. Ensuite, la population commença à diminuer, malgré les énormes flux entrées/sorties qui accompagnèrent la recomposition géopolitique et humaine postsoviétique. Si l’on ne tient compte que des baisses annuelles naturelles de population (naissances – décès), la fédération de Russie a perdu 11.236.989 habitants sur la période 1991 – 2005. Bien sur, à cause des grands flux d’immigrations (le retour de millions de russes des républiques soviétiques et la forte immigration de populations issues de la CEI) la baisse a été atténuée et la population de la fédération de Russie a diminué de « seulement » 5.280.000 sur la même période.

De 1991 à 2005, la baisse naturelle de population a été de 11.236.989 habitants soit une baisse annuelle moyenne de 802.642 personnes.
De 2005 à 2009, la baisse naturelle de population (naissance-décès) a été de 2.614.811 habitants soit une baisse annuelle moyenne de 522.960
habitants.De 2009 à 2011, la baisse naturelle s’est élevée à 619.687 habitants soit une baisse annuelle moyenne de 206.429 habitants.

Dès 2003, les autorités russes ont estimé que le problème démographique était l’un des principaux problèmes de la Russie. A partir de 2005, la baisse naturelle de la population a commencé à ralentir, d’abord grâce à l’amélioration de la situation économique, mais également parce que les nombreux enfants nés dans les années 80 sont désormais en âge de se reproduire à leur tour. En 2005 l’Etat a aussi lancé un programme national “santé” confié à Dimitri Medvedev, alors vice-Premier ministre en charge des projets nationaux prioritaires. Destiné à relancer la natalité et faire baisser la mortalité, ce new-deal démographique a eu de bons résultats.

Quelques chiffres pour bien comprendre les très fortes variations de ces dernières années:
– Entre 1999 et 2011, le nombre de naissances est passé de 1.214.689 à 1.796.629 et le nombre de décès de 2.365.826 en 2003 à 1.925.720 en
2011.
– Le taux de fécondité, qui était de 2,02 enfants par femme en 1989 est tombé a 1,15 enfants par femme en 1999, pour remonter à 1,61 enfants
/ femme en 2011.
– De 1991 à 2005, soit sur 14 ans il y a eu officiellement 34.978.220 avortements, soit une moyenne annuelle de 2,5 millions d’avortements
(sources ici et la).

De 2005 à 2011, soit sur 7 ans, le nombre d’avortements a été de 9.590.573 soit une moyenne annuelle de 1,370 millions. Néanmoins la diminution du nombre d’avortements est entamée, puisqu’il y a eu 1.675.693 avortements en 2005, contre 989.375 en 2011. Curieusement, ce
véritable génocide est passé sous silence par la très grande majorité des commentateurs.
Enfin, grâce à une immigration contrôlée et plus ou moins stabilisée à 250.000/300.000 entrées annuelles, la population a légèrement augmenté en 2009 (+30.000), stagné en 2010, et augmenté en 2011 (+190.000), pour s’établir à 143 millions d’habitants le 01 janvier 2012.

Que se passe t-il en 2012?
Les chiffres des 6 premiers mois de l’année sont disponibles et confirment clairement la tendance en cours. Le premier semestre 2012 à vu 905.739 naissances contre 842.579 naissances pour le premier semestre 2011 (+7.5%), et 962.666 décès contre 981.399 décès pour le premier semestre de 2011 (-1.9%).La baisse naturelle de population pour le premier semestre 2012 est donc de 56.927 habitants, contre une baisse de 138.820 habitants pour le premier semestre 2011.Il est intéressant de regarder les statistiques démographiques des 12 derniers mois, soit la période allant de juillet 2011 à juin 2012. Sur cette période il y a eu 1.856.988 naissances et 1.906.303 décès, soit une baisse naturelle de population de 49.315 personnes.

Comme je le prévoyais en décembre dernier, 2012 devait donc voir plus d’1,8 millions de naissances et moins d’1,9 millions de décès, et ainsi une baisse de population probablement autour de 50 ou 60.000 habitants, contre une baisse de 130.000 habitants en 2011, de 240.000 en 2010 et de 290.000 en 2009.

Le taux de fécondité devrait donc avoisiner pour 2012 les 1,7 ou 1,75 enfants par femme et l’espérance de vie d’un bébé qui nait cette année est désormais de 70 ans soit au niveau de pays de l’Union Européenne (Roumanie ou Pays Baltes…).
La baisse de la mortalité et des avortements, la vraisemblable hausse des naissances (ou du moins leur stabilisation), couplée à un solde migratoire qui reste stable et positif, font que la population ne devrait vraisemblablement plus baisser mais même sensiblement augmenter
d’ici 2020. On peut donc parfaitement imaginer que la population russe atteigne 145 ou 146 millions d’habitants en 2020, ce qui correspond à la
version haute des pronostics démographiques publiés par Rosstat.

Наводнения: Россия вновь под огнем критики?

Оригинальная статья была опубликована в РИА Новости

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На прошлой неделе Россия вновь стала жертвой климатической катастрофы: в ночь с 6 по 7 июля проливные дожди спровоцировали наводнения, ставшие причиной смерти 171 человека и нанесшие ущерб 30.000 жителей в самом сердце российской ривьеры, региона, который простирается вдоль побережья Черного моря от Анапы до Сочи. Как и летом 2010 года, во время обрушившихся на страну пожаров, против российской власти была немедленно пущена в ход медийная артиллерия. Забавно, что подобное наступление СМИ происходит только тогда, когда в России происходит климатическая катастрофа.

В тех же СМИ, что критиковали российские власти, не было критики политической системы Индии, когда на прошлой неделе во время наводнений погиб 121 человек, а почти 6 миллионов стали беженцами. Не было на прошлой неделе и критики правительства Китая (580.000 жителей пострадали от наводнения) или Японии (30 погибших). Ни один журналист не принялся критиковать местную политическую систему, когда на севере Италии в ноябре прошлого года наводнения унесли десяток жизней. Никакой критики тушения пожаров в штате Колорадо в конце июня, пожаров, которые привели к эвакуации десятков тысяч человек, или же лесных пожаров в Испании в окрестностях Валенсии. Continue reading