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De la démographie en Russie

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Dimitri Medvedev, le nouveau président de Russie s’est fait connaître tout d’abord comme bras droit de Vladimir Poutine, président de la société Gazprom mais aussi comme celui des deux bras droits de Vladimir Poutine qui a géré (non sans succès ?) le problème de loin le plus sérieux qui attend la Russie d’ici le milieu du siècle.

Le pays devrait en effet traverser un hiver démographique comme il n’en a jamais connu.

Les chiffres donnent froid dans le dos : en 1979, la population de l’URSS était de 280 millions d’habitants, elle a augmenté de 10 millions en 20 ans pour atteindre 292 millions d’habitants en 1989, juste avant sa disparition.

A la chute de l’URSS, la Russie se retrouve amputée de presque la moitié de sa population, 30 millions de russes résidants dans les républiques devenus des nations autonomes furent exclus du grand « recensement » de 1990 qui comptabilisa alors 149 millions d’habitants.

La disparition de l’URSS et l’effondrement social et économique entraîna la Russie dans une crise économique d’une ampleur sans précédent. Les mesures de choc des réformateurs / libéraux de l’entourage du président Eltsine pour remédier à la « crise économique » qui frappait la Russie furent les principales causes de cet effondrement démographique. La thérapie de choc de Egor GAIDAR et Anatoli TCHOUBAIS créa en quelque sorte un véritable génocide démographique. L’octroi des manettes de l’économie via le contrôle de certaines banques et du commerce extérieur à une poignée d’initiés proches du Kremlin permit à ces derniers de mettre l’économie du pays en pièce et de ruiner le pays.

A côté le peuple lui mourrait.

L’effondrement démographique fut très rapide, et dura pendant toutes les années 90, jusqu’aux début du second mandat Poutine, en 2004.

Quelques chiffres pour illustrer cet incroyable déclin démographique, qui parlent d’eux mêmes …

Entre 1990 et 1995, le taux de mortalité infantile grimpa de 56% et le la mortalité féminine de 26%. L’espérance de vie masculine passa de 64 ans en 1990 à 57 ans en 1995 ! Le Russe a cette époque vivant moins longtemps que l’indonésien ou le péruvien. L’espérance de vie féminine elle baisse de 74 à 70 ans.

Entre 1990 et 1995, le démographe Américain jugea que l’excédent de décès durant cette période était de 3 millions d’habitants soit le double de l’excédent de décès dues aux difficiles conditions de vie des civils en Russie durant le second conflit mondial. L’effondrement Russe de 1990 à 2000 équivalait à l’effondrement démographique éthiopien lors de la famine de 1980 ou du cambodge de pol-pot …

Cet effondrement démographique frappa d’abord les personnes âgées puis les jeunes. L’effondrement économique frappa de plein fouet le système hospitalier Russe. La Russie connut un regain de maladies qui n’existaient même plus dans nombre de pays du 1/3 monde : diphtérie, typhus, choléra, fièvre typhoïde … Mais surtout la tuberculose qui frappa la population de plein fouet. En 1995, on estimait qu’un détenu sur dix était touché. Chaque année, selon l’institut de statistiques de Harvard et l’institut de la santé publique de New-York, chaque année entre 1990 et 1996, les prisons Russes relâchaient 30.000 porteurs de souche active et 300.000 porteurs de souche dormante. Si rien n’avait été fait, 12% de la population du pays auraient été contaminée en 2005.

Entre 1990 et 1998, les maladies sexuellement transmissibles montèrent en flèche. Le nombre de syphilis recensées passa de 8.000 à près de 400.000. Le SISA lui explosa littéralement et le chef de file de l’épidémiologie Russes estima que au rythme des années 90, 10 millions de personnes seraient contaminées en 2005 (NB on estime en 2008 que 500.000 personnes seraient porteuses du SIDA). Cette explosion du SIDA était aussi en grande partie due aux drogues. On estime qu’en 1998 le marché Russe était le principal marché du monde. En 1998 on estimait à 5 millions le nombre de drogués du pays (3% de la population).

Si les jeunes consommaient de la drogue, les plus vieux buvaient. Une enquête de 1998 prouva que 50 des hommes buvaient en moyenne plus de ½ litre de vodka par jour. Entre 30.000 et 40.000 personnes mourraient chaque année de vodka frelatée.

Rien qu’entre 1990 et 1998, furent recensés : 259.000 suicides, 230.000 décès par empoisonnement (de vodka), et 169.000 assassinats.

Alors que de plus en plus de Russes mourraient, surtout, de moins en moins naissaient. A la fin des années 1990, il y a avait 3 millions d’IVG / an en Russie, pour 1 millions de naissance. Mais le nombre réel d’avortements était 5 ou 6 fois plus élevés. Le principal institut statistique Russe estima qu’à la fin des années 1990, plus d’un adulte femme sur trois était stérile et une sur deux avaient des troubles du système reproducteur. Cet absence de natalité féminine fut accru par la hausse de la prostitution, en Russie mais aussi à l’étranger. L’émigration très élevée d’hommes vers l’étranger fut largement suivi par le nombre élevé de femmes devenues (par force ou nécessite) esclaves sexuelles, notamment en Europe de l’ouest.

Les enfants qui naissaient n’avaient cependant pas tout gagnés. En 1993, sur 1,6 millions de naissance, 5% des enfants qui naissaient été abandonnés par leurs parents. En 1998, on était passé a 1,3 millions de naissance et un taux d’abandon de 9%. En 1998, 1 million d’enfants erraient dans les rues.

Enfin les dernières guerres ont porté un coup dur à la jeune génération mâle, surtout la première guerre de Tchétchénie en 1995, ou des milliers de tous jeunes conscrits furent envoyés au carnage.

Tout cela entraîna un déclin démographique implacable.

En 1990 la Russie comprenait 149 millions d’habitants, 145 millions d’habitants en 2001 et 142 millions en 2007.

La Russie a perdu 7 millions d’habitants en moins de 20 ans. Le rythme de croisière de disparition du peuple Russe était de tranquillement lancé, à a peu près 400.000 citoyens de moins chaque année. En face, le pouvoir politique, en totale décomposition se révèle incapable de faire quoi que ce soit.

Les scénarios démographiques Russes les plus optimistes envisagent une population de 101,9 millions d’habitant en 2050, les plus pessimistes une population de 77 millions d’habitants, soit la moitié de la population actuelle.

Si rien ne changeait, le nombre de jeunes de 15-24 ans devrait être réduit de moitié en 2015.

Une telle chute est le seul exemple historique en temps de paix.

C’est un voyant mauve foncé qui clignote et indique que le capital santé des Russes est en très mauvais état. Ce carnage démographique sans précédent à fait comprendre aux autorités Russe l’urgence d’un plan démographique de très grande ampleur.

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En 2005 Vladimir Poutine, alors président en avait fait la priorité de l’état et avait nommé son premier bras droit, Dimitri Medvedev responsable aux « projets nationaux », notamment le « projet santé » destiné à améliorer la natalité dans le pays. Ces tâches « sociales » on sans doute contribué à lui donner une image de « libéral » aux yeux des médias étrangers, hors il n’en est sans doute rien, celui ci est présenté en Russie comme un «homme dur qui n’hésiterait pas à prendre des décisions les plus impopulaires au nom de la nation russe».

Une batterie de mesure ont été prises pour aider à la natalité et aider les jeunes couples à faire un second voir un troisième enfant .. Les plus importantes sont des prime financières de l’état, des sociétés ou des administrations locales, mais aussi des aides aux crédits et aux logements, certaines régions, accordent aux jeunes ménages des prêts pour l’achat de logement qui peuvent être “effacés” à l’occasion de la naissance d’enfants, et prévoient des avantages fiscaux voir même des mesures de “clémence” pour les retards de loyers…

Les résultats du plan Medvedev ne se sont pas fait attendre et ont été même fulgurants :

En 2005 la population Russe a décrue de 760.000 habitants, ce qui était le record absolu.

En 2006 la baisse n’a été «que» de 520.000 habitants.

En 2007 la baisse n’a été «que» de 280.000 habitants.

La ministre de la Santé, Tatiana Golikova, s’est engagée début 2008 à ce que le déclin démographique cesse en 2011 avec une population stabilisée à 143 millions d’âmes. « Vers 2011, le taux de mortalité doit égaler le taux de natalité et s’élever à 12 ou 13 décès pour 1.000 habitants ». Selon elle, ce taux était de 14,7 pour 1.000 en 2007 et 15,3 pour 1.000. “Nos avancées sont visibles“, a encore estimé la ministre.

Les autorités savent que pour enrayer ce déclin, chaque famille doit avoir 3 enfants.

En 2007, le taux de natalité en Russie a battu un record vieux de 25 ans, augmentant de 122.000 naissances (+ 8,3%) par rapport à 2006 pour atteindre 1,6 million de naissances, selon les données communiquées par le ministère russe de la Santé publique. “C’est la première fois depuis 25 ans que nous avons enregistré une telle augmentation du nombre de naissances d’une année sur l’autre. Le nombre d’enfants nés en 2007 représente le meilleur chiffre depuis 1991“, est-il indiqué dans un rapport du ministère. La part des deuxièmes et troisièmes naissances a progressé de 33% au début de 2007 à 42% en fin d’année.

Dans son discours prononcé auprès du représentant du président russe pour la Région fédérale Nord-Ouest, M. Medvedev a déclaré en janvier 2008 que «la réalisation du projet national ‘Santé’ et les mesures supplémentaires adoptées à cet effet ont abouti à une augmentation de la natalité de 8% et à une réduction de la mortalité de plus de 5%, dont celle de la population active de 7%, des enfants en bas âge de plus de 9% et des accouchées de plus de 5%. Tout cela nous a permis de diminuer d’un tiers la décroissance naturelle de la population».

Néammoins malgré ces résultats « optimistes » n’ont pas pour autant réglé la situation, le gap des 15-24 ans dans la pyramide des âges risque de créer un « trou » sans précédent sur le marché du travail à très court terme. Les statistiques de l’ONU estiment qu’il faudrait chaque année 1.000.000 d’émigrants pour combler le gap démocratique mais les mesures restrictives de l’administration Russe à l’encontre des «émigrants de l’ancien espace soviétique» (Asie centrale, caucase, europe de l’est) mais aussi à l’égard des Européens (mesures Zurkov de juin 2007) ne permettent pas pour l’instant d’imaginer que l’état Russe semble accepter cette solution.

Ce déclin démographique a aussi des conséquences géopolitiques puisque si la partie Orientale de la Russie (est de l’Oural) se dépeuple, sa partie Occidentale et sud est devenue attractive. La conséquence est donc le dépeuplement de la zone frontalière avec la Chine, la Sibérie dont on dit déjà en 2008 qu’elle comprendrait en plus de ses 40 millions d’habitants, près de 10 millions de clandestins Chinois, soit un habitant sur quatre ….

A suivre …..

La Russie, bientot 6ième économie du monde ?

SAINT-PETERSBOURG, 8 juin – RIA Novosti.
D’ici fin 2008, la Russie occupera la sixième position du monde pour l’importance de son économie, a déclaré dimanche le premier vice-premier ministre russe Igor Chouvalov.
Depuis huit ans, la Russie connaît un développement accéléré. D’ici la fin de l’année, nous deviendrons la sixième économie du monde“, a-t-il affirmé lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

La Tchétchénie en 2008

Bien loin des clichés journalistiques de notre presse zeropéenne, deux voyages photos au coeur de la Tchétchénie en 2008, près de 10 ans après le début des opérations militaires Russes pour sécuriser la région, victime de groupuscules terroristes, islamistes et indépendantistes cassent certains clichés. Aujourd’hui les combats sont finis et le pays pacifié (un seul attentat le 5 mai dernier sur les 6 premiers mois de l’année). Dirigé d’une main de fer par son président Ramzan Kadyrov, la Tchétchénie se reconstruit a une vitesse qui impressionne même le commissaire aux droit de l’homme du conseil de l’Europe Les photos c’est ici et la

La France des Hijabs et des Kebabs .. ?

Ce qu’on ne peut pas reprocher à la presse Russe, c’est de manquer de franc parler, pour preuve cet article paru dans le journal Kommersant au début du mois.

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Nous sommes habitués à penser que la France c’est : les cuisses de grenouilles, le fromage, la mode, le vin, Renault, Peugeot et d’élégantes Parisiennes. Mais les stéréotypes sont trompeurs. Le XXIème siècle en France ce sont les Kebabs, la bière, les Mercedes, des produits soldés et des femmes en hidjabs. Les Francais aiment les cuisses de grenouille. Pourtant comme on pouvait s’y attendre, les Francais n’en mangent plus. A Paris, il est difficile de trouver un restaurant qui vendrait des cuisses de grenouilles et encore plus de trouver des Francais qui auraient déjà goutés. Aujourd’hui les gourmets Francais préfèrent les «kebabs» qui apaisent la faim. Tout le monde s’en contente, sans aucuns soucis ! Parfois les Francais recourent à une autre spécificité locale appelé «crêpes». Ce joli mot ne définit pourtant rien d’autre que ce que l’on trouve chez nous en Russie sous le nom de blini. Avec ces délicieux mets un français va surement déboucher un célèbre château pensez vous ? Que nenni leur boisson est la bière !

Un stéréotype est que les Francais seraient d’authentiques patriotes et préféreraient leurs produits nationaux ? Que nenni, si la bière est bien Française, pour les voitures c’est une autre histoire ! Les Francais sont peut être patriotes mais surtout pas fous, surtout si ils ont les moyens ! Les riches roulent donc en mercedes et les moins riches en Volkswagen. Si le Francais n’est pas patriote en ce qui concerne sa voiture et ses boissons, l’image du couple français élégant et qui échange des french kiss dans une voiture francaise est aussi ternie par madame, la Française moderne ! Si celle ci a fait le tour des magazins pendant des mois pour choisir des vêtements, c’est le jour des soldes qu’elle se rue (à la première heure )pour bénéficier des prix les plus bas, quitte à sa battre avec ses concitoyennes en hurlant comme une bête sauvage. En France aujourd’hui parait il, être maquillée et soignée est un look de prostituée ou de «filles de l’est» ! Peut être que cela est du au nombre croissant de françaises qui portent aujourd’hui le Hidjab, en contradiction avec les premières. Néanmoins pour parler stéréotype en France, le mieux est de parler de Paris.
Ha Paris, ville romantique, sa tour eiffel en bas de laquelle se balladent des couples amoureux et romantiques, Paris et ses quais de seine, si appréciés des retraités, Paris et ses quartiers, comme Montmartre, coeur de la Bohême mondiale ou Pigalle, paradis des peintres romantiques, mais encore Paris et ses vétérans des grandes guerres, Paris avec le louvre ou se baladent des étudiants qui apprennent Alexandre Dumas par coeur et rêvent de duels ….. Aujourd’hui Paris découvre que les images véhiculées ne sont plus que sur les cartes postales et que de nouveaux visages peuplent les rues. En bas de la tour eiffel, il n’y a plus ni couples romantiques ni vétérans, mais deux petits «blacks» (comme on dit en France) qui jouent au foot en portant les polos de leurs ainés, ceux des «nouveaux Francais» ou plutôt des «Francais modernes». Ces deux la ne savent surement pas qui est jeanne d’arc ou saint exupéry, leur héros sont Zidane, Thuram et henry. Quand aux «couples» que l’on peut apercevoir dans le Paris moderne, une grande partie est du même sexe, eux aussi en effet aiment se promener. Sur les champs élysés, les touristes peuvent régulièrement admirer les nouveaux citoyens Parisiens célébrer le nouvel an ! Ceux la sont souvent d’origine Asiatiques (Vietnamiens, Chinois ..) et fêtent gaiment «leur nouvel an».
Les Francais ont développé un autre spécialité : systématiquement «coller» une structure moderne ou post moderne géométrique, devant un monument historique, c’est le cas devant le louvre ou de magnifiques pyramides aux formes régulières obstruent la vue du musée.
Devant Montmartre on ne boit plus aujourd’hui d’absynthe, mais le quartier est toujours aussi «populaire» , aujourd’hui les enfants d’immigrés y dealent de la drogue et les ruelles remplies de voyous ont totalement fait disparaitre l’esprit bohème, remplacé il est vrai par un esprit de commerçant, celui des nombreux Arabes qui y vendent des produits chinois premier prix. A pigalle le «Cancan» a disparu lui aussi, comme tout ce qui faisait le charme de ce pays, remplacé par les peep shows et les danses du ventre privées.
En un mot, la France étonne toute personne cultivée a chaque pas suppleménentaire que celle ci fait. Heureusement qu’au moins à Moscou on peut trouver dans un petit restaurant Francais des bons «chateaux», couper un morceau de camembert et profiter d’un «french-kiss» avec une copine élégante.

MIKHAIL ZYGAR pour Kommersant

Vladimir Poutine en France .. Extraits

Le premier ministre Russe vient de terminer une visite en France. A cette occasion, Vladimir Poutine à donné une interview au journal ” le monde “, vous pouvez en retrouver la version intégrale la et quelques extraits ci dessous :

De la politique en Russie
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La Russie est une république présidentielle. Nous ne modifierons pas le rôle clé du chef de l’Etat dans le système politique du pays…… le président a sans conteste le dernier mot. Et le président, aujourd’hui, c’est M. Medvedev.
Du libéralisme en Russie :

Au 1er juillet, notre plus grande compagnie va se scinder en plusieurs unités, tandis que le secteur de la production sera proposé à des investisseurs privés. Peu de pays européens font preuve d’un tel libéralisme. Alors que nous, investisseurs russes, sommes empêchés d’accéder à des projets similaires.
Des journalistes étrangers :
Récemment, une journaliste étrangère a été accusée d’avoir franchi la frontière avec trop de devises. Une enquête a été ouverte contre elle. Je crois savoir qu’elle se trouve en France. Elle n’a qu’à rentrer en Russie, se présenter devant la justice et lutter pour ses droits.

De la démocratie en Russie :
Nous développons notre pays suivant des principes qui ont fait leurs preuves dans le monde civilisé et qui correspondent à nos traditions et notre culture politique. Le multipartisme, ce n’est pas des milliers de partis incapables d’organiser le processus politique, qui démolissent l’Etat par leur travail, leurs actions et leurs ambitions.

De la tradition et du respect des minorités :
Les différents groupes de populations doivent être représentés dans les hautes sphères politiques..Lorsque l’on trouve plusieurs nationalités reconnues : si le représentant de l’une d’entre elles dirige la République, le représentant d’une autre devient le président du Parlement et un troisième, chef du gouvernement…. On peut faire semblant et dire que cela n’est pas bien, ni démocratique, et qu’il faut à tout prix des élections directes du président, à bulletins secrets. Mais cela détruira la République et je ne peux le permettre. Je suis obligé de tenir compte de l’avis des gens qui vivent sur ce territoire depuis 1 000 ans. Je respecterai leur choix, leur conception de la vie.

De la Tchétchénie :
La situation en Tchétchénie s’est vraiment améliorée. Le peuple tchétchène a fait le choix de développer sa république dans le cadre de la Fédération. Nous avons vu sa réaction face aux tentatives d’introduction dans la conscience collective de formes non traditionnelles de l’islam dans le cadre de ce wahabbisme, qu’on a tenté d’imposer dans la population tchétchène.
Les gens ont très bien compris qu’on n’agissait pas dans leurs intérêts mais qu’on faisait d’eux un instrument de déstabilisation de la Fédération de Russie.

Du terrorisme :
Concernant la guerre en Tchétchénie, les prises d’otages de Beslan et de Nordost, je suis sûr que si nous avions essayé d’agir autrement, tout cela aurait duré jusqu’à aujourd’hui. Nous devions contrer les tentatives de déstabilisation de la Russie. Tout pays faisant des concessions aux terroristes essuie au final des pertes plus grandes que celles subies dans les opérations spéciales.

De la France :
De tout temps, la France a mené une politique étrangère indépendante et j’espère que cela continuera. C’est dans le sang français. Il est difficile d’imposer aux Français quelque chose venu de l’extérieur. Tout dirigeant français devra en tenir compte.

De l’Iran :
Les Iraniens sont un peuple fier et indépendant. Ils veulent jouir de leur indépendance et utiliser leur droit légitime au nucléaire civil. Je suis formel : sur un plan juridique, l’Iran n’a rien enfreint pour l’instant. Il a même le droit d’enrichir [de l’uranium]. Les documents le disent.

De l’OTAN :
Nous sommes opposés à l’élargissement de l’OTAN en général. L’OTAN a été crée en 1949 pour se protéger d’une éventuelle agression de l’union soviétique. L’Union soviétique n’est plus, la menace non plus, mais l’organisation est restée. D’où la question : pour quoi faire ?
(…)
Elargir l’OTAN, c’est ériger de nouvelles frontières en Europe, de nouveaux murs de Berlin, invisibles cette fois mais non moins dangereux. Les blocs militaro-politiques conduisent à une limitation de la souveraineté de tout pays membre en imposant une discipline interne, comme dans une caserne. Nous savons bien où les décisions sont prises : dans un des pays leaders de ce bloc.
( … )
Nous voyons que les installations militaires se rapprochent de nos frontières. Mais pour quelle raison ?

De l’Ukraine :
Je ferai une autre remarque : nous avons évoqué la question de la démocratie. Nous devons toujours l’avoir à l’esprit. Les dirigeants au pouvoir ne devraient-ils pas l’appliquer en matière de relations internationales ? Peut-on être à la fois un pays bien intentionné et démocratique, et en même temps effrayant ? La démocratie, c’est le pouvoir du peuple. En Ukraine, près de 80 % de la population est hostile à une adhésion à l’OTAN. Nos partenaires disent pourtant que le pays y adhèrera. Tout se décide donc par avance, à la place de l’Ukraine. L’opinion de la population n’intéresse plus personne ? C’est ça, la démocratie ?

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L’itv en complet, en Anglais dessous :

Le mufti Russe et les musulmans Francais

MOSCOU, 19 mai – RIA Novosti. Les communautés musulmanes russes ont condamné la proposition de Nafugulla Achirov, coprésident du Conseil des muftis de Russie, de créer dans les villes des quartiers réservés spécialement aux musulmans. “M. Achirov est connus pour ses déclarations provocatrices discréditant l’image des adeptes de l’Islam. Sa proposition de créer des “quartiers purement musulmans” est, pour le moins, déplacée“, a fait savoir lundi Ismaïl Berdiev, président du Centre de coordination des musulmans du Caucase du Nord.
Selon lui, l’idée de créer des “enclaves musulmanes” est vouée à l’échec. “La Russie ne sera jamais un Etat où les musulmans vivront séparés du reste de la société. La force morale des peuples russes consiste dans l’impossibilité de les isoler les uns des autres en les enfermant dans des réserves“, a souligné M. Berdiev. 

En matière de religion, on ne peut pas comparer la Russie, par exemple, à la France. Les musulmans russes sont des autochtones et non pas des immigrés arrivant Dieu sait comment en Europe et peuplant des quartiers entiers dans les banlieues parisiennes“, estime Albir Krganov, premier vice-président de la Direction spirituelle des musulmans de la Russie centrale. 
La suite la

Le pont ferroviaire eurasiatique, nouvelle route de la soie du XXIe siècle

La conquête de l’Est

Lorsque le tsar Ivan IV conquiert Kazan en 1554, la Russie tarit définitivement, par la force, le flot des invasions nomades, venues de l’Est. Désormais, elle se tourne vers cet immense territoire. En 1567, deux cosaques traversent la Sibérie et reviennent de Pékin en racontant les immenses territoires et les possibilités commerciales avec l’empire du milieu. Le tsar concédera alors à des marchands de fourrure, les Stroganoff des territoires « à l’Est » (en fait en Sibérie occidentale). Ceux-ci feront appel à 800 cosaques, sous commandement de Yermak pour les protéger. A la toute fin du XVIe siècle, la conquête russe du far-est est lancée, elle mènera les colons russes jusqu’aux portes de San Francisco…
 

De l’Oural au Pacifique

Les chasseurs de fourrure traversent la Sibérie en moins de cinquante ans, et installent des bases sur la route de l’Est, Iénisséisk en 1619, Iakoutsk en 1632, puis la ville d’Okhotsk. En 1649, à l’extrême est de la Sibérie. Au Sud, les Atamans russes affronteront les Chinois pour la conquête de l’Amour. Yeroïeï Khabarov met en déroute une troupe de plusieurs milliers de Chinois avant de reperdre la région et que la paix de Nertchinsk (1689) ne laisse la zone aux Mandchous. Les chasseurs russes remontent alors vers le Nord, et l’Est. Entre 1697 et 1705, le Kamtchatka est conquis. Un mercenaire danois, Vitus Behring, entreprendra une traversée de la Sibérie puis de la mer d’Okhotsk pour enfin traverser, en 1728, le détroit qui porte son nom. En 1741, moins de deux cents ans après l’expédition de Yermak, les Russes abordent l’Amérique du Nord.

L’Amérique russe

Cette conquête s’accentuera dans la deuxième partie du XVIIIe siècle, non pour des raisons politiques, le pouvoir russe se désintéressant provisoirement de l’Amérique russe, mais purement commerciales, sous la pression des chasseurs de fourrures, livrés à leur seule ingéniosité et à leur volonté de négoce avec l’Asie. En 1761, ils mettent pied en Alaska. Une « Compagnie américaine » est même créée en 1782 pour « organiser » l’écoulement de fourrure russe en Chine, et contrer les Anglais qui écoulent eux la fourrure du Canada via le cap de Bonne-Espérance. En 1784, Alexandre Baranov, aventurier et trappeur russe fonda un empire commercial de vingt-quatre comptoirs permanents entre le Kamtchatka et la Californie. Le pouvoir russe dès lors prend conscience de l’énorme avantage que lui procure cette situation. Baranov sera nommé gouverneur de la zone, puis anobli, avant de se voir confier de déployer la « Compagnie russo-américaine » (qui gère tout le commerce de fourrure du Pacifique) le plus au Sud possible. En 1812, Fort Ross est créé, au nord de San Francisco. La présence russe est à son apogée en Amérique.
 

Le déclin de l’Amérique russe

Cette mainmise russe sera pourtant de courte durée. Concurrencé par les Anglais en Extrême-Orient, soumis à des révoltes occasionnelles des indigènes « nord-américains » (Aléoutes, Esquimaux, Indiens), le pouvoir russe se focalisera sur la Sibérie du Sud, jugée plus accessible de la capitale et tout aussi frontalière des pays d’Asie et de leurs débouchés commerciaux. En 1841, Fort Ross est abandonné et, en 1858, la frontière russo-chinoise est quasi stabilisée, l’Amour étant de nouveau rattachée à la Russie. En 1860, la « Compagnie russo-américaine » ne fait plus le poids face à son concurrent anglais (la Compagnie de la baie d’Hudson) et son « bail » n’est pas renouvelé. En outre, l’effort consenti pour la guerre de Crimée (opposant la Russie avec la Grande-Bretagne, la France, l’Autriche, le Piémont et la Turquie, obligeant la Russie à se défendre de Saint-Pétersbourg à Novo Arkhangelsk, en Amérique du Nord) rendait difficilement tenable le front américain, menacé par les Britanniques. Le coût excessif de cette « colonie » et l’incapacité militaire russe à la défendre face aux Britanniques fit germer l’idée d’une cession à l’Amérique (alliée d’alors contre la Couronne). Le traité de vente de l’Alaska fut signé le 30 mars 1867.
 

Du Transcanadien au Transsibérien

En 1891 (alors que le projet avait été mis sur table dès 1857 par le comte Mouraviev), Alexandre III décrète la construction d’une immense voie ferrée qui reliera l’Oural à Vladivostock, sur les rives du Pacifique. Ce choix sera déterminé par les débouchés commerciaux envisagés avec l’Asie du Sud-Est, mais aussi la nécessité de renforcer les « villes ports » de l’Extrême-Orient (face à la militarisation de la Chine à sa frontière avec la Russie) et la marine militaire du Pacifique. La voie sera terminée en 1904, passant par la Mandchourie (sur du lac Baikal). La perte de ce territoire en 1907 rendra nécessaire la création d’une ligne de contournement, passant au « nord » du lac, c’est la seconde ligne, dite BAM (Baikal-Amour-Magistral), qui sera terminée elle en 1916. En outre, les Russes s’inspirent de leurs concurrents anglais qui ont eux lancé dès 1871 une ligne de chemin de fer entre la côte Est et la côte Ouest du Canada, avec un double but : le transport des matières premières et surtout l’unification territoriale du Canada. Le premier Transcanadien joindra le Pacifique en 1886.

Le projet fou : la jonction ferroviaire Eurasie-Amérique

En 1849, un gouverneur du Colorado élabore un projet fou : un tunnel « sous » le détroit pour faciliter la traversée entre la Russie et l’Amérique. A cette époque, l’Alaska est pourtant encore russe. Le projet réapparaîtra au début du XXe siècle, un architecte français, Loic de Lobel, le présentant au tsar Nicolas II, moins de quarante ans après que son grand-père a cédé l’Alaska aux Etats-Unis. Les changements géopolitiques majeurs du demi-siècle qui suivirent ne laissèrent pas beaucoup de place à la coopération russo-américaine. En 1945, la guerre froide fait de ces deux monstres, qui se partagent le monde, des ennemis jurés. Le délabrement post-soviétique ne permet pas de relancer l’idée. En septembre 2000 pourtant, à Saint-Pétersbourg, a lieu une « Conférence eurasiatique sur les transports », cinq grands couloirs de développement furent définis sur le continent : – le couloir Nord, via le Transsibérien, de l’Europe vers la Chine, la Corée et le Japon ; – le couloir central, de l’Europe méridionale à la Chine, via la Turquie, l’Iran et l’Asie centrale ; – le couloir Sud, de l’Europe méridionale vers l’Iran, puis remontant vers la Chine par le Pakistan et l’Inde ; – le couloir Traceca, d’Europe de l’Est à l’Asie centrale, par les mers Noire et Caspienne ; – un couloir Nord-Sud combinant le rail et le transport maritime (Caspienne), de l’Europe du Nord à l’Inde. Plus récemment, en mai 2007, une conférence intitulée « Les méga-projets de l’Est russe » eut lieu à Moscou, ayant pour but de dévoiler les grands projets de l’Etat pour lutter contre le sous-développement et le sous-peuplement des régions de Sibérie et renforcer l’axe Est de la Russie. La conférence était présidée par un ancien gouverneur de l’Alaska, Walter Hickel, également secrétaire à l’Intérieur des États-Unis et ardent supporter du « projet fou » depuis les années 1960. A cette occasion, fut dévoilé le nouveau projet de voie ferrée reliant la Russie à l’Amérique, à l’étude au Conseil d’études des forces productrices russes (CEFP). Son vice-président, Viktor Razbeguine, en a dévoilé les grands traits : la construction d’une immense artère reliant les continents « Eurasie-Amérique », de Iakoutsk en Sibérie orientale jusqu’à Fort Nelson au Canada, le tout via un tunnel sous le détroit de Béring long de 100 à 110 kilomètres ce qui en ferait de loin le plus long de la planète. La voie ferrée assurerait l’accès aux ressources hydro-énergétiques de l’Extrême-Orient et du Nord-Ouest des Etats-Unis, et permettrait de construire des lignes HT et un passage de câbles par le détroit, en reliant les systèmes énergétiques des deux pays. Cette artère pourrait assurer le transport de 3 % des cargaisons du monde. La durée et la construction de l’ensemble devrait prendre de quinze à vingt ans. Le chiffre d’affaires des échanges commerciaux générés pourrait atteindre 300 à 350 milliards de dollars, toujours selon Viktor Razbeguine et le retour sur investissement attendu sur trente ans, après l’accession du chemin de fer à sa capacité projetée de 70 millions de tonnes de marchandises par an. Sa construction pourrait en outre créer entre 100 000 et 120 000 emplois et revivifier la région Sibérie orientale, avec pourquoi pas la création de nouvelles villes et d’immenses zones agro-industrielles. Outre le « link » des systèmes énergétiques de l’Ours et de l’Aigle, le président de l’IBSTRG (Interhemispheric Bering Strait Tunnel and Railroad Group), un « lobby tripartite Russie-Canada-Etats-Unis » qui défend le projet de son côté depuis 1992, affirme : « Le sous-sol de la Sibérie extrême-orientale regorge d’hydrocarbures, mais aussi de métaux rares, pas encore exploités précisément à cause de l’absence de communications ». Ce sont ces trésors enfouis qui devraient selon lui permettre de lever les fonds pour lancer la voie ferrée de Iakoutsk, mais aussi le début des travaux sous le détroit. L’IBSTRG a en outre confirmé lors de la conférence de l’Arctique sur l’énergie (AES) en octobre 2007 que le projet passerait par l’utilisation de mini-réacteurs nucléaires mobiles, transportées par rail, route ou navire, ainsi que par l’énergie hydroélectrique pour l’expansion du réseau ferroviaire. Les regards sont aujourd’hui tournés vers le gouverneur de l’immense région de Tchoukotka, que devrait traverser l’artère, également homme le plus riche du pays car, comme l’a affirmé le représentant du ministère russe de l’économie, Maxime Bistrov, le fonds fédéral d’investissement finance des projets uniquement s’ils sont déjà soutenus par des entreprises privées ou avec l’aide de financements régionaux… A bon entendeur. Quoi qu’il en soit, les différents promoteurs du tunnel fondent l’espoir que les pays du G8 soutiendront le projet. Sinon, des entreprises asiatiques, japonaises en priorité, ont déjà proposé leur aide. Le principal atout de ces liaisons ferroviaires transcontinentales n’est pas uniquement de transporter des marchandises plus rapidement, mais « intégrées à de véritables corridors de développement, elles participeront au désenclavement des pays et des régions dépourvus d’accès maritime » et, plausiblement, introduiront les futures lignes à très haute vitesse (magnétique ?) qui permettront de traverser l’Eurasie encore plus vite.
 

Le TransEurasien, route de la soie du XXIe siècle
 

Le 7 mai 1996 à Pékin, Song Jian, président de la Commission d’Etat chinoise pour la science et la technologie présentait le « Pont terrestre eurasiatique comme le tremplin d’une nouvelle ère économique pour une nouvelle civilisation humaine ». Douze ans plus tard, le 9 janvier 2008, s’est élancé le premier train « eurasiatique » de marchandise reliant Pékin à Hambourg. Le train a relié les deux villes après avoir traversé la Chine, la Mongolie, la Russie, la Biélorussie, la Pologne et l’Allemagne (soit plus de 10 000 km) en seulement quinze jours. Lors du sommet de l’APEC en 2006, le président russe Vladimir Poutine évoquait la perspective d’une nouvelle configuration de l’Eurasie, reposant sur : « des projets conjoints à large échelle dans les transports, l’énergie et les communications ». Au même sommet, l’ancien président sud-coréen Kim Dae-Jung avait lui assuré que : « les chemins de fer Transcoréen, Transsibérien, Tnansmongol, Transmanchourien et Transchinois formeront cette “route ferroviaire de la Soie”, reliant l’Asie du Nord-Est à l’Europe en passant par l’Asie centrale… » La glorieuse route de la soie du passé renaîtra ainsi sous la forme d’une “route ferroviaire de la soie”, faisant ainsi entrer l’Eurasie dans une ère de prospérité. Je veux récupérer mon empire“, aurait lancé Vladimir Poutine lors d’une rencontre internationale à huis clos. A en croire la position qu’est en train de prendre la Russie, aiguillon entre l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord, sur la plaque eurasiatique, on peut sans doute le croire…

Désinformation et Russie, par libération

Hier après midi, un contact m’envoie ce lien, de chez libération. Que peut on y lire ? Que la corruption “mine” la russie et notamment l’éducation puisque un étudiant sur deux verse des pots de vins pour obtenir ses diplômes. L’article est signé Lorraine Millot, correspondante à Moscou de Libération.
Je ne me permettrait pas de commenter l’article qui feint de découvrir en 2008 l’existence de la corruption en Russie et la possibilité d’acheter des diplômes. Cela existe pourtant dans TOUS les pays du monde, y compris en Occident ou des écoles pour enfants fortunés assurent des diplômes à des gens qui n’ont de différence d’avec la caissière de leur monoprix de centre ville que l’unique chance d’avoir des parents fortunés ! A quoi cela tient d’être un “spécialiste” !
Lisez juste les commentaires “sous” l’article, je crois que le gap entre le bon sens des lecteurs de libération (sûrement des braves gens à la recherche d’informations) et la mauvaise foi des journalistes n’a d’égal journalistique que dans les torchons d’extrême droite notamment l’avant dernier numéro du choc du mois on l’on vous apprend que pour les fêtes en Russie les femmes n’ont pas le droit de servir d’alcool, orientalisme oblige et que l’on mange du … vison !
No comment ….

Néanmoins, je me permettrais juste de mentionner aux lecteurs que la dénommé Lorraine Millot n’en est pas à sa première “ânerie sur la Russie“, petit feedback via Google :
– En 2005 nous apprenions que le Kremlin financait et dirigeait en sous main tous les mouvements néo-nazis ou extrémistes en Russie (de Pamyat, aux SS, au RNE et même les NB..).

– En 2006, Lorraine Millot nous éclairait sur l’homme Russe : “macho, alcoolique et en mal de reconnaissance“.

– En 2007 elle était “consciente que les journalistes francais ne retranscrivaient QUE les aspects négatifs de la Russie mais elle non puisque elle avait dans Libération fait passer un reportage sur.. l”architecture de St Petersbourg ! Toujours en 2007, lors d’une énième marche du désaccord qui si elle avait été demandée en temps et lieu aurait évidemment été acceptée (comme toutes les autres, et comme les marches des mêmes mouvements d’opposition lors du 1er mai dernier), Lorraine Millot en tire la conclusion suivante : “…Vladimir Poutine a en tout cas donné l’impression, ce week-end, de n’être plus très sûr de la solidité de son régime.”
Et comme affirmé par les fins limiers de libération, on a pu constater lors des derniers mois à quel point le pouvoir semblait douter de sa solidité. Il est vrai qu’à l’époque, en collant des amendes des amendes de 30 euros à des responsables de partis et des “avertissements” aux jeunes Skinheads du Parti National Bolchevique (donc Lorraine Millot nous assurait pourtant qu’ils étaient co-manipulés par le Kremlin dans son article sus-cité de 2005), on nageait en pleine dictature !

De deux choses l’une, soit les journalistes francais font les ânes pour des raisons qu’il m’intéresserait de connaitre (désinformation, manque d’objectivité ….), soit ce sont des ânes, et à ce moment la je leur conseillerais de faire un master à Skolkovo (en essayant de ne pas acheter leur diplôme bien évidemment) !

Cet Institut entend rapidement mettre Harvard au pas et “devenir la meilleure école de management au monde” , explique tranquillement le professeur Vanhonacker, doyen de l’école de management de Skolkovo, qui promet de proposer dès la rentrée 2009 un MBA (Master of Business Administration) version russe.
Les fondateurs de l’école – qui ne sont autres que Roman Abramovitch et Ruben Vardanian, président de la première banque d’investissements russe Troïka Dialog – n’ont pas lésiné sur les moyens pour parvenir au sommet : plus de 500 millions de dollars de budget, soutien politique de taille puisque le nouveau président Dmitri Medvedev est aussi président du conseil d’administration, projet de bâtiment « visible depuis l’espace » conçu par l’architecte londonien David Adjaye
Skolkovo compte bien devenir la première école mondiale de formation des managers de demain, ceux s’apprêtant à travailler principalement dans les pays en voie de développement.
« Les enseignements dispensés à Harvard ou à l’INSEAD sont statiques, trop occidentaux. Ils préparent les jeunes aux banques d’affaires et aux cabinets de conseil, mais pas aux enjeux réels de demain, lorsque l’économie sera dominée par la Chine, l’Inde ou la Russie », explique Wilfried Vanhonacker.

L’école veut aussi former une nouvelle génération d’entrepreneurs, via un MBA qui comprendra l’élaboration de projets en Chine, en Inde ou au Brésil. (NDLR : lire ceci).

Sources : le courrier de Russie – N° 123