La future cité russe de l’innovation, apellée INNOGRAD sera régie par un régime légal à part, aura sa propre force de police et également son propre régime fiscal, les compagnies y auront le statut de « résidents » (comme des citoyens) et seront exonérées de nombres de taxes fédérales. Innograd et sera dirigée par un fond et non un maire comme les autres villes Russes. Ce fond sera dirigé par Viktor Vekselberg, un riche homme d’affaire Russe actif dans le domaine de l’énergie notamment.
Ce fond sera une organisation à but non lucratif établie par l’académie Russe des sciences, Rosnano, Vneshekonombank, la fondation pour la recherche et le développement des petites sociétés, et différentes ONGs et universités, dont l’institut Bauman.
La grande particularité de Innograd sera son cadre légal à part qui permettra aux acteurs de Innograd de se concentrer sur leur activité et ne pas subir les habituelles lourdeurs administratives et bureaucratiques. Ce régime légal propre sera développé par Elvira Nabiullina. Le fond édictera notamment son propre cadre légal en ce qui concerne les droits de constructions, d’importation de biens étranges .
Innograd est envisagé pour 30.000 personnes, et les premiers résidents devraient s’y installer d’ici 2 à 3 ans. Le complexe verra également la création d’écoles, de laboratoires, de maisons, de bureaux, de jardins d’enfants et d’hopitaux, mais également d’infrastructures (routières ..).
Le territoire devrait être d’a peu près 380 hectares et le projet global avoisiner les 200 millions de dollars. Le lieu choisi est à l’ouest de moscou, dans le territoire la business school Solkovo qui est : « un institut international d’innovation axé sur le développement du leadership et des compétences de communication requises pour le nouveau type de gestionnaire qui sera en demande dans le 21ème siècle . Skolkovo est le premier institut au monde à fournir un MBA orienté BRIC. »
Les différentes constructions sont prévues sur une logique de respect des facteurs énergétiques et écologiques, et Innograd devrait ne pas voir de buildings sur son territoire. Le projet sera financé en majorité par l’état et les premières tranches de paiement seront comprises dans le budget fédéral des 2 prochaines années. Un régime « free-tax » pour les entreprises sera mis en place pour certaines périodes (jusqu’à 10 ans) ou pour les entreprises qui n’atteignent pas un certain seuil de revenus. En outre, un « droit à l’échec » sera accord aux projets des start-ups qui se créeront sur le territoire d’Innograd, notamment des Start-ups étrangères.
Pour l’instant, Enel, Boeing, Nokia, Siemens et Cisco ont déjà répondu présent !
Pour l’instant, Enel, Boeing, Nokia, Siemens et Cisco ont déjà répondu présent !
Ce projet du Kremlin va dans le même sens que celui d’Akamdegorodok en Sibérie(appelé Silicon Taiga) et destiné à faire de la Russie dès 2020 un pays à la point du développement et de l’innovation, un pays clef des nouvelles technologies. La Russie vise a rejoindre le club fermé des pays du progrès en faisant de Moscou un rival / partenaire de San Francisco, Dublin, Bangalore ou encore Hong-Kong. Innograd sera dédiée aux priorités définies par le président Medvedev : l’énergie, les technologies de l’information, les télécommunications, le biomédical et le nucléaire. Le site devra à terme héberger « les quartiers généraux des entreprises les plus importantes et les plus modernes » et attirer des spécialistes du monde entiers. L’idée est d’attirer les scientifiques qui ont émigré en Occident (de Russie) mais également d’attirer des spécialistes Étrangers en Russie.
Moscou a sa logique bien sûr. Mais le projet aurait eu une autre “gueule” si cela avait été dans le Sud de la Russie, au soleil … pour attirer plus encore les chercheurs étrangers.