La diaspora afghane en Russie s’est formée à partir de plusieurs vagues migratoires.
Une partie des Afghans vivant aujourd’hui sur le territoire de la Fédération de Russie sont d’anciens étudiants de l’URSS, qui, après l’effondrement de l’Union soviétique, sont restés dans la nouvelle Russie ou ont quitté les anciennes républiques ou ils étudiaient pour émigrer en Russie. La chute du dernier régime afghan pro-Moscou du président Najibullah a également entraîné une vague d’immigration vers la Russie.
Longtemps particulièrement fragmentée, la diaspora afghane s’est restructurée et réunifiée à partir de 2009 via notamment la création de diverses structures de coordination des afghans de Russie, dans la capitale mais aussi dans les régions russes et un portail informatique des afghans de Russie.
Aujourd’hui, les militants de la communauté afghane en Russie estiment le nombre total d’Afghans dans la Fédération de Russie autour de 150 000 personnes dont 40.000 dans la capitale mais ces chiffres me semblent surestimés.
Les Afghans vivant en Russie sont divisés en deux catégories : les émigrés politiques qui comprend des représentants de la diaspora afghane et notamment des personnes des première et deuxième vagues de migration, et les travailleurs migrants soit les Afghans qui viennent temporairement en Russie pour travailler.
Suite a la prise du pouvoir par les Talibans, les autorités russes vont organiser dans les semaines qui viennent le rapatriement en Russie d’environ 1.500 personnes de Kaboul, qui sont des citoyens russes d’origine afghane, des étudiants qui étudient en Russie (1.447 Afghans étudient déjà dans les universités russes) mais sont bloqués en Afghanistan, des Afghans ayant un visa de travail pour la Russie et des Afghans titulaires d’un permis de séjour en Russie.
Le 26 août dernier, les autorités russes ont déjà organisé le rapatriement de 500 ressortissants de la CEI d’Afghanistan en Russie, dont de nombreux ressortissants d’origine Afghane.
Le président de la diaspora Afghane de Russie estime qu’environ 100.000 Afghans chercheraient aujourd’hui à quitter le pays et émigrer en Eurasie, notamment en Russie mais les autorités russes semblent “très” prudentes sur l’accueil de migrants Afghans, par peur que ne s’y dissimulent de potentiels terroristes.