Des logiciels russes sont installés sur tous les smartphones, tablettes, ordinateurs de bureau et ordinateurs portables vendus dans le pays, ainsi que sur les téléviseurs intelligents fabriqués depuis le 1er janvier 2021.
Le décret gouvernemental a été publié sur le portail d’information juridique du gouvernement de la fédération de Russie.
La liste des programmes installés comprend les moteurs de recherche, les navigateurs, les réseaux sociaux, les messageries instantanées, les agrégateurs de nouvelles, les navigateurs, les programmes d’accès au stockage en Cloud.
La liste comprenait aussi les services de messagerie, les assistants vocaux, les programmes de diffusion en ligne, les services audio et vidéo, les programmes d’utilisation du système de paiement Mir (voir mon article sur ce sujet), les services gouvernementaux et les antivirus.
Il est précisé que le droit sur le logiciel pré-installé doit appartenir à la Russie, une entité constitutive de la Fédération, une personne morale russe ou un citoyen russe.
A ce titre, une des plus grandes entreprises d’État (Rostec) vient notamment d’interdire à ces employés d’utiliser les messageries occidentales tel que Skype ou Whatssap.
Également la Russie vient également de lancer un ordinateur portable “made in Russia” pour le secteur public qui fonctionne avec une carte mère domestique, un processus Intel et divers systèmes d’exploitations dont Windows10 L’ordinateur comprend un module Accord-AMDZ SDZ, certifié par le FSB. 18.000 ordinateurs ont été vendus et 15.000 premiers ordinateurs ont été commandé par RGD, les chemins de fers russes.
ou un système d’exploitation russe : Astra. Pour information Astra est un système d’exploitation russe dérivé de la distribution Debian2 de GNU/Linux et développé par РусБИТех pour répondre aux besoins de l’armée russe, d’autres forces armées et des services de renseignement. Il fournit une protection des données jusqu’au niveau « top secret » dans les informations classifiées russes. Il a été officiellement certifié par le ministère russe de la Défense, le Service fédéral de contrôle technique et d’exportation et le Service de sécurité fédéral, le FSB.
L’évolution en informatique peut se résumer à cette boutade : un avantage pour le particulier (services) et une catastrophe pour la communauté (libertés). Victime des GAFA, la Russie veut inverser la tendance en proposant un au chemin à sa communauté en la déconnectant des GAFA USA. Au risque que pour chaque individu cela devienne une galère, un retour en arrière ou une catastrophe. ça c’est ce que les GAFA vont dire. En reprenant en main l’ensemble des logiciels la Russie peut, si elle choisit l’open source, devenir une alternative que tout le monde soutiendra. Et quand je dis tout le monde, je compte les utilisateurs des GAFA fliqués jusqu’aux neurones et saucissonnés comme des vaches à lait. Un ordinateur qui peut fonctionner sans cloud, un téléphone qui n’est pas gavé de spywares, voilà ce que les utilisateurs veulent . Si Moscow prend le large, toutes les applications métiers suivron, parce que le monde hors Occident suivra. L’exemple de Blender (logiciel 3D) est intéressant. Le logiciel est gratuit et open source, mais il peut être complété par des solutions tiers gratuites et payante (add-ons). Une économie dynamique gravite autour de ce modèle, bien loin du modèle Mac/Win. A terme, si c’est cela que Moscow propose, le monde entier suivra, y compris les utilisateurs en Occident.