L’Ukraine et Novopress

L’Ukraine est décidément un sujet sensible pour les patriotes Francais des années 2000. Un peu comme la Croatie pour les patriotes des années 90. Gageons que les mêmes qui étaient pro Croates avant de devenir pro Serbe sont Pro Ukrainiens avant de devenir pro Russe, si tant soi peu que ces “oppositions” aient un sens au jour d’aujourd’hui.
 
Récemment l’agence NOVOpress m’a interviewé et je l’en remercie.
 
La même semaine je répondais sur EuropaMaxima à deux textes publiés antérieurement sur ce site et concernant l’Ukraine
 
Quelle ne fut pas ma surprise de voir cette nouvelle sur NOVOpress aujourd’hui. Je mets en gras la partie qui me semble faire totalement désordre.
 
06/04/10 – 15h40  KIEV (NOVOpress) – Le président ukrainien a annoncé la dissolution de la commission qui devait travailler à l’adhésion de son pays à l’Otan. Il s’agit du dernier mouvement pour abandonner définitivement la position pro-américaine de « la Révolution orange » et rétablir des liens plus étroits avec la Russie.

 

Depuis l’élection de Viktor Ianoukovitch en février, l’Ukraine n’avait fait aucun secret de son intention d’abandonner son projet antérieur de rejoindre l’Otan. C’est donc aujourd’hui chose faite. Depuis qu’il est de retour aux affaires, Ianoukovitch a toujours affirmé que le niveau actuel de coopération avec l’Otan était « suffisant » et que l’intégration n’était nullement nécessaire.
 
L’Ukraine continuera bien sûr à entretenir des « relations » avec l’Otan mais sans lui être inféodée. Une décision qui ravit le voisin russe ainsi que tous ceux qui refusent la vassalisation de l’Europe centrale et de l’Est aux intérêts géostratégiques américains.
 
Maintenant, il reste à l’Ukraine de se garder de passer d’une inféodation à une autre, en s’efforçant de conserver une distance critique et une volonté d’autonomie nationale forte vis-à-vis du « grand frère » russe toujours emprunt de vélléités impérialistes.
 
L’impérialisme Russe ? Alors que 25% des Ukrainiens souhaitent l’adhésion avec la Russie, que les Ukrainiens sont les migrants les plus nombreux vers la Russie, que l’est Russophone de l’Ukraine représente 70% du PIB, que tous les investissements de cette “moitié” du pays sont Russes, qu’il s’agit de la zone la plus riche et surtout, surtout, que le peuple Ukrainien à choisi délibérément un candidat pro Russe pour président au début de l’année.
 
Il n’y a la “aucun” impérialisme. 
Le destin “naturel”, “géographique” et “historique” de l’Ukraine est avec la Russie et Moscou, pas avec l’Angleterre et Londres ou la Belgique et Bruxelles.
 
J’attends toujours une preuve de cet impérialisme Russe que certains nous sortent à toutes les sauces …

15 thoughts on “L’Ukraine et Novopress

  1. Claude Jodoin

    Monsieur Latsa, l’auteur de ce texte est un
    ancien de l’I.S.K.A.E. (L’isssKAAAeueueu),
    soit: l’Institut Sarko-Kouchner en Affaires
    Etranges(ères). L’auteur suit une ligne qui
    fait “Centre-Droite”, juste pour insérer ce
    texte dans Novopresse. Mais, comme vous
    l’avez saisi, le dernier paragraphe révèle
    les couleurs véritables de l’auteur. Il a
    d’ailleurs fait une GROSSE FAUTE : on doit
    dire “empreint” et non pas “emprunt” dans
    la toute dernière ligne. Où était-il donc,
    cet auteur, lors de la classe de dictionnaire?
    Il y a donc eu relâchement majeur lors du
    dernier paragraphe: au niveau des idées enfin
    révélées, et au niveau du vocabulaire. Tout ça
    (ce non-appui à la vraie place de l’Ukraine),
    me rappelle le non-appui de la part des deux
    prête-noms du dit Institut, vis-à-vis la cause
    de l’Indépendance du Québec. Grâce à eux, dans
    ce domaine, et en ce qui a trait à la Russie,
    la France est un pays de mission.

    Reply
  2. Anonymous

    Ianoukovitch commence très bien son mandat, en un mois il aura pour moi fait plus pour l’Ukraine que Iouchtchenko en 5 ans… Il n’est pas nécessairement pro-russe, il est juste neutre, et tente de rester en dehors de tout bloc. Mais il a néanmoins compris la nécessité de la Russie en comparaison à son prédécesseur. La révolution orange est finie, enfin !

    Reply
  3. Anonymous

    Mon cher Sacha, il ne s’agissait pas, pour ceux qui comme moi ont vécu intensément cette période, d’être pro-Croate ou pro-Serbe, mais de défendre certaines valeurs fondamentales, comme celles du droit des peuples à se voir reconnaître leur identité propre et la possibilité de s’autodéterminer. Les “pro-Ukrainiens” que vous vous plaisez à admonester avec “bienveillance” ne font pas autre chose aujourd’hui.Vous critiquez le terme “impérialisme” employé par le rédacteur de Novopress et appliqué au cas russe. En fait, cela va beaucoup plus loin. Il s’agit pour la majorité de la population russe et de ses élites d’une incapacité à admettre l’identité propre d’un peuple voisin,proche à moult égards, mais distinct,comme le constatent ceux qui ont une connaissance minimale de la question et ne se voilent pas la face par dogmatisme idéologique. Comme beaucoup, vous amalgamez erronément russophonie et sentiment d’identité russe,un peu commme si les Irlandais étaient des “West-Brittons” pour les Anglais ou les Suisses romands, de parfaits Français!
    Maintenant que l’argument d’une Ukraine “orange” et atlantiste ne peut plus être mis en avant, il va être encore plus intéressant d’observer les faits et gestes de Moscou à destination de l’Ukraine. Je ne doute malheureusement pas qu’ils viendront confirmer le constat précité. Comme le laisse déjà penser les dernières”propositions amicales” de Evgeni fedorov (de la chambre basse de la Douma)au gouvernement et aux députés ukrainiens pour la création de “l’Etat de l’Union”(Russie-Ukraine-Belarus) ou le refus des autorités russes d’enregistrer officiellement des associations d’Ukrainiens vivant en Russie, ceci juste après la visite officielle de Ianoukovytch à Moscou: attitude inamicale, vous avez dit attitude inamicale ? (pour reprendre bien sûr,la savoureuse rhétorique soviétoide en vogue au Kremlin). Ukrainiennement votre !
    P.LASSALLE

    Reply
  4. Alexandre LATSA

    Cher Pascal

    je fais partie de ceux qui ne pensent pas que : “la majorité de la population russe et de ses élites font preuve d’une incapacité à admettre l’identité propre d’un peuple voisin”

    Pour le refus d’enregistrement d’associations je doute vraiment que cela soit vrai ou lié à une tension entre états .. Des sources ?
    Pour ma part, les Ukrainiens que je connais à Moscou ne se sentent pas du tout embêtés bien au contraire ..

    Enfin oui je pense que cette union Russie-Biélorussie-Ukraine, élargie demain est l’embryon d’une nouvelle Europe.

    Reply
  5. Anonymous

    Cher Sacha
    Pour qu’une hypothétique Union Russie-Biélorussie-Ukraine soit viable, encore faudrait-il qu’elle ne soit pas envisagée sur la base d’une domination “traditionnelle” du “grand-frère” moscovite sur ses deux “cadets” en vertu de mythes historiques qui structurent toujours les représentations de la Russie postsoviétique et celles diffusées dans les pays occidentaux.

    Je ne parle même pas de la volonté des pouvoirs”créoles” bélarussiens (Lukachenka) et ukrainiens (Ianoukovytch) de renoncer à une indépendance à laquelle ils ont bien pris goût.

    Le refus d’enregistrement des associations ukrainiennes en Russie n’est pas lié à des tensions entre états, mais à des réactions d’agacement et d’intolérance récurrentes de la part des autorités russes envers toute forme d’expression d’une pensée ukrainienne originale, qu’elle soit politique, linguistique ou culturelle, s’éloignant des représentations dominantes et admises.
    Dans le cas qui nous occupe, il est question de trois des neuf associations régionales constituant la Fédération des autonomies nationales et culturelles des Ukrainiens en Russie, Федеральной национально-культурной автономии (ФНКА) украинцев в России, fondée en 1998, sur la base de prétextes juridiques fallacieux et d’accusations fantasmatiques (“séparatisme” notamment).

    Le cas relatif à l’organisation régionale de Tioumen m’a été confirmé par une tante de mon épouse qui travaille sur place une bonne partie de l’année (ce n’est pas une affreuse “bandériste orange-brune”,je vous rassure Alexandre, mais une russophone de Kyiv, mariée à un citoyen russe)

    La source principale de cette information est un article de Glavred, ici dans sa version russe (je vous épargne l’ukrainien):

    http://www.glavred.info/archive/2010/03/18/140801-6.html

    L’auteur de l’article, Aleksandr Mikhelson évoque également les propos du porte parole du Ministère des Affaires étrangères,Andrei Nesterenko qui aurait déclaré sans sourciller que “Les Ukrainiens de Russie n’ont pas besoin de la langue et de la culture ukrainienne”, ajoutant cyniquement plus loin que ces dernières “se développent pleinement,avec succès sur le territoire de la Fédération de Russie”.
    On imagine d’avance le tollé à Moscou si cela avait été proféré par un officiel de Kyiv à l’encontre de la minorité russe…
    Deux poids, deux mesures ? Alors que le nouveau pouvoir ukrainien fait des concessions pour le statut de la langue russe sur place (avec l’inénarrable et controversé Dmytro Tabatchnyk, “ukrainophobe” patenté, au Ministère de l’éducation et des sciences).
    “Plus les choses changent, plus rien ne change”, comme disait l’autre…
    Altereuropéennement votre
    P. LASSALLE

    Reply
  6. Alexandre LATSA

    Je savais que cette “niouzes” NOVOpress soi disant émise de Kiev l’était en fait de France :))

    En réalité pour qu’une telle union marche bien au contraire il “faut” qu’elle soit envisagée sous la “domination” Russe ! Je ne parle pas la d’impérialisme, ni d’occupation militaire, mais de leadership économique et politique.

    Evidemment que la Russie doit être le pays leader, c’est elle qui approvisionne en énergie la Biélorussie et l’Ukraine. Quand à l’Ukraine, elle la fait tout simplement vivre,par tous les investissements dans le domaine industriel, les banques et idem l’approvisionnement énergétique.

    Evidemment que la Russie doit être le pays leader, c’est la seule à pouvoir proposer à cette “union” une dimension à l’ouest (vers l’occident) et vers l’est (vers l’asie).

    Evidemment que la Russie doit être le pays clef, c’est la seule à avoir un projet à l’échelle du continent, les Ukrainiens et les Biélorusses n’ayant que des projets nationaux en consolidation ..

    Imagines t’on une alliance anglo-saxonne ” Amérique-Angleterre-Australie” dominée par l’Angleterre ? Non évidemment, mais par l’Amérique.

    *****

    Les refus d’enregistrements de 3 associations sur 9 (1/3 ?) ne me semble toujours pas être du à des problèmes comme tu les affirmes mais sans doute à des “lourdeurs” administratives typiques à la Russie ..
    Entre nous, “si” les autorités Russes de Tioumen devaient faire preuve de mauvaise volonté, cela ne m’étonnerait pas et cela ne me semblerait pas être grand chose au vu du comportement de l’état Ukrainien durant ces dernières années avec la Russie et du traitement des minorités Russophones en Ukraine sous régime Orange (brimades administratives, linguistiques ..)

    Moi je n’y crois pas, je crois plutôt à une petite opération de propagande / intox du site que tu nommes qui référence en premier lien sur la droite “radio svoboda”
    http://www.radiosvoboda.org/
    Dont la flamme me fait étrangement penser à celle ci mais peut être suis je parano ?
    http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=1

    Je pense que l’Ukraine est à sa place, géographiquement comme politiquement, c’est à dire proche de la Russie et loin de l’Amérique et de l’OTAN.

    Reply
  7. Anonymous

    Nouvelle de Novopress émise de France ? Si vous sous-entendez que j’en serai à l’origine , alors, désolé de vous décevoir, je n’ai peut-être pas le monopole du “pro-ukrainisme”!

    En parlant de domination russe , vous avez (ou devriez) avoir très bien compris ce que je voulais signifier par là.
    Mais bon , on est trop souvent parti avec vous pour un dialogue de sourds et d’aveugles sur ces questions et il y a une vie au delà du clavier.

    Sinon, je constate et vos lecteurs également que vous avez le plus grand mal à accepter des faits “dissonants” par rapport aux discours que vous nous assénez régulièrement avec la légèreté du T-72B lancé à fond dans le centre-ville de Grozny.

    Les propos de Nesterenko ne vous inspirent aucune réaction , mais je n’en suis pas surpris.

    “Lourdeurs administratives”, “mauvaise volonté”,allons donc ! Y croyez-vous vous-même, sinon pour les besoins de la “cause” et par crainte de fragiliser votre argumentaire !

    Ceci démontre que les autorités russes ont, au mieux la rancune tenace, au pire un sens politique en dessous de zéro, l’un n’excluant pas l’autre dans le cas qui nous occupe.

    Mais bon, rien de bien nouveau quand les postures de Tartarin sur Volga, les effets d’annonce embellis d’une belle langue de bois et les réactions passionnelles tiennent trop souvent lieu de politique dans la patrie de Pouchkine.

    Gageons qu’avec de tels comportements qui sont malheureusement légion, la Russie continuera à compter plein “amis” dans son carnet d’adresse qui se bousculeront, par exemple, pour reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du sud et l’Abkhazie dans un bel élan unanimiste.

    Pour l’Ukraine, proche de la Russie ne veut pas dire vassalisée, niée dans sa spécificité et sa volonté de construire son propre état.
    Tant que cela n’aura pas été compris par les autorités russes et leurs supporters les plus “enthousiastes”, ce contentieux lancinant continuera de peser durablement dans les relations entre les deux pays.
    Quand à savoir si vous êtes parano,sur ce terrain glissant, nous serons d’accords pour laisser aux lecteurs le soin de se faire leur propre idée:))

    P.LASSALLE

    Reply
  8. Alexandre LATSA

    Vu la grossière faute d’orthographe relevée par l’un de mes lecteurs effectivement j’avais de gros doutes que cette nouvelle soit de vous, diantre il y a un duo pro Ukrainien 🙂

    Je suis peut être sourd (quoi que) mais je ne suis pas aveugle : je répète que non je ne sais pas de quoi il s’agit lorsqu’on parle de “domination Russe” puisque la Russie aujourd’hui n’impose rien à personne. La Russie ne s’est d’ailleurs pas du tout mêlé des élections Ukrainiennes, laissant le peuple juger. On a vu le résultat, les 3 premiers candidats en tête des élections étant des candidats pro-Russes.
    Le seul pays qui impose aux autres c’est l’Amérique, et puis aussi un peu l’Ukraine, qui ne payant pas ses factures, empêche l’alimentation énergétique de dizaines de millions d’Européens, en prétendant que c’est la faute de la Russie. Ce n’est pas un comportement très “alter-Européen” ni très “Euro-Sibérien” comme vous dites que de souhaiter l’indépendance et ne pas se comporter comme quelqu’un d’indépendant à savoir commencer par payer ses factures et être responsable devant ses voisins également indépendant.
    Mais bon on ne vous a pas entendu sur ce sujet il me semble ..

    Ce que vous appelez le “T72B lancé sur Grozny” a pour moi un autre nom : “reprise de contrôle du pouvoir central sur un territoire menacé par des indépendantistes financés par l’étranger”. Néanmoins le résultat au jour d’aujourd’hui est que la Tchétchénie a de nouveau sa place entièrement dans la fédération, est relativement pacifiée et que Grozny, est totalement reconstruite et est de nouveau une “ville de Russie” bien plus sûre au passage que Paris ..
    J’y serais bientôt je ne manquerais pas d’écrire mes impressions ..

    Les “propos de Nesterenko” n’entrainent en moi aucune réaction parce que rien ne me choque. Je veux dire, il ne faut quand même pas rigoler : le Ukrainiens ont “souhaité” et “obtenu” l’indépendance. Ce faisant, ils ont souhaité créer un état ou la langue nationale est l’ukrainien, pourquoi pas ? Mais alors à ce moment la langue nationale de la Russie est le Russe!
    Ainsi ils ont fait fi de 20% de leur population, qui a depuis 4 ans subi les pires brimades linguistiques (presque au niveau Balte).
    Extraordinaire lorsqu’on sait que ces mêmes Russophones sont des indigènes absolus de ce territoire ou ils se retrouvent brimés et traités comme des sous citoyens. Vous le prendriez comment vous si demain, une région de la france fait sécession et vous interdit de parler francais ?

    Reply
  9. Alexandre LATSA

    Pendant cette même période, les Russes n’ont rien dit aux Ukrainiens de plus en plus nombreux qui émigraient en Russie.
    Vous pouvez raconter ce que vous voulez à Radio Courtoisie ou chez NOVOpress mais moi je réside en Russie, à Moscou ou rien que pour parler de cette ville il y a 400.000 Ukrainiens (!). Je fréquente assez d’Ukrainiens pour vous dire que non ceux ci ne sont ni maltraités, ni brimés bien au contraire, ils constituent la communauté la plus importante qui émigre en Russie (près de 4 millions en 2009) et sont le gros des naturalisés Russes pour cette même année 2009. Les Ukrainiens en Russie aujourd’hui sont traités comme des Russes et bien mieux que les Russes de souche qui ont des nationalités exotiques (France, Kirghizstan, Tadjikistan, Amérique …)
    Et vous dites que les autorités Russes seraient rancunières et aurait un sens politique au dessous de zéro ?
    Vous plaisantez je pense, le sens politique zéro, c’est celui des chauvinistes Ukrainiens, généralement de l’ouest qui après avoir ardemment souhaité l’adhésion à l’OTAN (beau comportement AlterEuropéen et EuroSibérien comme vous dites) et à l’UE de Bruxelles. Ceux la à mon avis en se fâchant avec leur cousins (Ukrainiens de l’est) sont sur le point d’obtenir consécration de leur non idée, la création d’une sous région Européenne recouvrant 35% des territoires de l’actuelle Ukraine, pauvre et rachetée en solde par cette même Europe de Bruxelles. Qu’ils ne viennent pas demain se plaindre ..
    Vous nous parlez d’une vague association tenue par votre belle mère qui rencontrerait des difficultés d’ordres administratives et affirmez que il s’agit en fait de brimades ‘politiques’. Je dois vous répondre plusieures choses :
    – si tel était le cas, cela ne me paraitrait pas grand chose en comparaison de ce que les Russes ont subi en Ukraine depuis 2005 néanmoins …
    – je pense qu’il est possible que des difficultés administratives soient rencontrées, à Moscou comme à Tioumen, il est propre à la Russie (bien que cela change vite) de rencontrer des lenteurs et des difficultés avec l’administration ;)) cela d’autant plus que vous affirmez vous même que cela ne concerne que une association sur trois ..
    – pour ma part je reste sceptique et souhaiterait avoir des détails sur l’affaire et .. L’association !

    En ce qui concerne l’ossétie et l’abkazie, les ossètes et les abkhazes n’ont pas besoin de la communauté internationale pour prendre leur destin en main, ni même de la centaine de pays soumis à l’OTAN qui ont reconnu le Kosovo. Leur indépendance est un fait acquis et définitif, justifié tandis que celle du Kosovo ne n’est pas, et ne le sera jamais.

    Pour l’ukraine, encore une fois “personne” n’a nié sa spécificité et sa volonté de construire son état. Mais vous agitez ce spectre nourri par quelques inquiétudes infondées et non factuelles, craignant de voir la réalité en Face : l’avenir de l’Ukraine est avec son voisin Russe, dans le giron Russe, dans cette union Eurasienne en construction, et bien loin des sirènes atlantistes et mondialistes de Bruxelles et Washington, pour le bien de l’Europe (la vraie) et surtout, pour le bien des Ukrainiens et des Ukrainiennes.

    Reply
  10. Anonymous

    Quelques petites précisions:
    -“Domination russe”: il y a moult moyens pour influencer un “petit frère” qui persiste à faire “bande à part”,de la guerre médiatique aux pressions amicales en passant par les “avantages”économiques.Effectivement,le Kremlin a retenu la leçon de 2004 (ingérences un peu “lourdes” avec les deux visites de Poutine) et a été extrêmement prudent durant les dernières élections.
    -“T-72B à Grozny”: c’était une métaphore! Ne partez pas au quart de tour (encore qu’il y aurait beaucoup à dire sur le royaume de Ramzam 1er).Mais,vous nous ramènerez sûrement de belles photos illustrant les prouesses du”plus grand constructeur de Tchétchénie”!
    -La langue officielle de la Russie est le Russe comme l’Ukrainien est celle de l’Ukraine (en théorie du moins car en pratique, le Russe, langue originellement imposée par une puissance étrangère, reste hégémonique dans de trop nombreux secteurs de la vie nationale).Combien d’écoles russophones en Ukraine: une majorité dans l’est et le sud du pays. Combien en Russie, quatre aux dernières nouvelles ! (une pour un million d’habitants, quel beau ratio et exemple de réciprocité !).
    P. LASSALLE

    Reply
  11. Anonymous

    -“Les Russes ont subi des brimades en Ukraine”. Il ne faut pas trop exagérer,seulement quelques mesures parfois inopportunes,j’en conviens,en faveur de la langue officielle,l’Ukrainien,qui, lui,a été brimé et interdit pendant de longues périodes,des oukases tsaristes du XIXème siècle jusqu’à la stagnation brejnévienne.Il faut quand même savoir qu’on ne parlait pas un traitre mot de Russe en Ukraine avant le début du XVIIIème siècle avec le tour de vis de Pierre le grand et l’acculturation de la Starchina (noblesse cosaque).Les Cosaques zaporogues russophones comme dans le film “Taras Boulba” de Bortko, ce sont des inventions et des fantasmes de “Grands Russiens”.
    -Russophones, “indigènes absolus”!Il y a deux grandes catégories de Russophones en Ukraine:
    Des Ukrainiens russifiés dès le début du XXème siècle avec le développement urbain etl’industrialisation, puis la politique soviétique dès Staline qui n’offrait une promotion sociale qu’à ceux qui adoptaient le Russe, langue “développée” et abandonnaient leur “dialecte de ploucs arriérés” ou de “nationalistes bourgeois”.Ce sont aujourd’hui ces couches de la population mentalement colonisées qui sont encore prisonnières des autostéréotypes négatifs imposés par la russification et qui forment le gros de l’émigration en Russie.
    -La minorité russe qui a été implantée en Ukraine dans les centres urbains et industriels,puis pour repeupler les terres du centre et de l’est après le génocide-famine de 1932-1933, mouvement poursuivi jusqu’à la chute de l’URSS.
    Les autochtones et le peuple éponyme dans la longue durée de l’espace ukrainien, ce sont quand même les Ukrainiens parlant leur langue ancestrale !
    Ce qui ne veut pas dire que les Russophones n’aient pas leur place ,bien au contraire. Un pouvoir ukrainien conscient doit favoriser une ukrainisation, menée intelligemment,des jeunes générations d’Ukrainiens ethniques. Quant aux Russes ethniques, il peuvent bien sûr voir leur langue reconnue et respectée comme langue minoritaire et rien ne leur interdit d’apprendre l’Ukrainien par respect pour la culture titulaire du pays dans lequel ils vivent (après tout,les Ukrainiens de Russie n’ont eux,que peu d’alternative à la russophonie,voire à la russification).
    Ayez la curiosité de vous plonger dans une histoire objective de l’Ukraine, non pas la mythologie éculée que le “Grand frère” se raconte à lui-même depuis Karamzine.
    -“Personne n’a nié la spécificité ukrainienne et sa volonté à construire son état”! Qui a dit au sommet de Bucarest en mars 2008 que “l’Ukraine n’était même pas un état”et a remis en cause son intégrité territoriale, allons, ce n’est pas dur,son prénom commence par V…
    -Je n’ai jamais parlé d’une belle-mère membre d’une des trois associations ukrainiennes “taquinées” par les “ressources administratives” de leur secteur, prenez donc le temps de me relire soigneusement,Sachenka.
    -Au risque de me répéter, le jour où les Russes réviseront positivement leur histoire (“Russie kiévienne”, mythe idyllique de la “réunion des terres russes”, etc) et établiront des relations normales et équilibrées avec un peuple ukrainien proche, mais distinct,alors oui, une alliance nécessaire et profitable entre les deux peuples sera possible et durable, car érigée sur des bases saines.
    Mais pour cela,il y a encore du travail, et surtout du côté de Moscou depuis que l’hypothèque orange a été levée avec la victoire du sémillant Viktor Ianoukovytch.
    Voyant les avancée notables faites en direction de l’ennemi héréditaire polonais (célébrations communes des tueries de Katyn), je me dis que tout reste encore possible et que le Kremlin finira peut-être par former un des piliers de cette Altereurope que nous appelons de nos voeux.
    Mais pour cela,cher amateur de prophéties eurasiennes,wait and see…
    P.LASSALLE

    Reply
  12. Alexandre LATSA

    Pourquoi devrait il y a avoir une quelconque réciprocité sur le nombre d’écoles ? Cela veut dire que chaque minorité devrait avoir des écoles dans sa langue ? Vous appliqueriez ce principe en France ? Faites moi rire ;)))

    L’ukrainien n’a jamais été la langue de la Russie alors que le Russe a été la langue de l’Ukraine, cela peut ne pas vous plaire mais c’est un fait.

    Distinguer des Russes ethniques des Ukrainiens ethniques me semble relever du miracle, un peu comme distinguer des serbes ethniques de monténégrins ethniques.
    Pour ma part, je considère que Russie et Ukraine = deux faces d’une même pièce de monnaie.

    **

    Pour Ramzan Kadyrovil y aurait des choses à redire mais personne n’a dit que c’était le paradis, je vous dit qu’un pouvoir fort utilisant l’argent de Moscou = solution (temporaire ?) pour une Tchétchénie “pacifiée”.
    Je doute que vous n’ayez une autre / meilleure solution si ?

    **

    MEA CULPA pas une belle mère mais une tante de votre épouse en effet j’ai lu un peu rapidement ..

    Reply
  13. Anonymous

    -Concernant la Tchétchénie/Itchkérie, effectivement, à part larguer la république, ce qui jusqu’ici et pour de multiples raisons s’est révélé inconcevable pour le Kremlin, je vous concède qu’il n’y a pas des milliers de solutions alternatives. Mais, ce Kim-Jong-Il du Caucase est selon moi, en dehors de ses aspects ubuesques, une vraie bombe à retardement.

    -Politique-fiction: Comment le prendrai-je, me dites-vous, si, par exemple, mon Occitanie natale faisait sécession de la République jacobine moribonde pour former un état indépendant avec une forme unifiée d’Occitan comme langue officielle ?
    Bien sûr, cela m’embêterait de m’y remettre sérieusement , mais je ferai tout mon possible pour que mes enfants l’apprennent à l’école et le pratiquent comme une langue maternelle, en plus du Français et de l’Ukrainien, voire d’autres langues incluant le Russe…).

    -Pour la France, je suis partisan, dans l’absolu d’un dépassement radical du modèle républicain jacobin et assimilateur qui a montré ses limites et sa responsabilité pour la situation dans laquelle se trouve le pays que vous avez quitté.
    Dans une “République fédérale des peuples de France” telles que nous sommes certains à la souhaiter, chaque minorité nationale ou provinciale de souche européenne devrait avoir la possibilité de recevoir un enseignement dans une des langues minoritaires, le Français restant, quelque soit son statut, une langue de communication internationale et interprovinciale.
    Aujourd’hui, un tel système éducatif est balbutiant, à peine soutenu et toléré par la marâtre républicaine: c’est le cas des Calandreta chez moi, des Ikastola basques dans la région de votre enfance ou des écoles Diwan en Bretagne où les élèves reçoivent une partie des enseignements en langue régionale.

    -“L’ukrainien n’a jamais été la langue de la Russie alors que le Russe a été la langue de l’Ukraine”: Effectivement, un empire ruthène ou ukrainien n’est jamais advenu et n’a pas “réuni” les terres de l’ancienne Rou’s sous sa domination, notamment les principautés grande-russiennes pour les ukrainiser et tenter de les assimiler en profondeur, considérant leur langue comme un dialecte ukrainien bulgarisé ou finnisé.
    Mais, n’auriez-vous pas trouvé d’éventuelles revendications politiques, culturelles et linguistiques russes légitimes dans ce cas de figure uchronique ? Moi oui.
    Comme l’écrivait l’historien Dominique Venner, que vous semblez apprécier à sa juste valeur, l’uchronie ( que se serait-il passé si ?) est, je cite de mémoire, une excellent gymnastique intellectuelle pour la réflexion historique et géopolitique.
    P. LASSALLE

    Reply
  14. Alexandre LATSA

    bonsoirn

    – larguer la république Tchétchène ?
    Une folie souhaitée uniquement par les néo-conservateurs, Américains comme Russes.
    http://lev-sharansky.livejournal.com/12515.html

    – Vous savez très bien qu’une régionalisation comme vous la définissez serait explosive en Russie pour 1000 raisons, tant géographiques que culturelles ou religieuses.

    – Pour l’Ukraine, que voulez vous que je vous dise, soit c’est l’intégration à l’Union de Bruxelles (mais visiblement Bruxelles n’en veut même pas) soit le retour dans le giron Russe, il n’y a pas de 3-ième voie selon mon analyse, je prône donc le retour dans le giron Russe et l’intégration à l’OCS ..

    Reply
  15. Anonymous

    -Je n’ai pas évoqué une régionalisation de la Fédération de Russie, comme vous l’extrapolez hâtivement.

    J’ai abordé le cas de notre “doulce France”, conscient que chaque pays, en particulier ceux inclus dans l’espace grand-européen ou eurosibérien, doit prendre en compte ses spécificités et son contexte propre, dans le cadre d’une asymétrie et d’une subsidiarité bien pensées.
    P. LASSALLE

    Reply

Leave a Reply to Alexandre LATSA Cancel reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *