Deux commentaires intéressants du commentateur Igor Panarin (Игорь Панарин) :
En été 1991, le « Groupe de travail commun » (dont le coprésident du côté russe était Grégori Yavlinski) a présenté à la commission sénatoriale pour les relations extérieures des USA un plan de réformes « Une fenêtre d’opportunité. Transition de l’Union soviétique vers une démocratie à économie de marché ». Il réclamait pour sa mise en œuvre de 60 à 250 milliards de dollars. Le Congrès a décidé qu’il fallait « aider » la Russie à élaborer et mettre en place les programmes de la « période de transition », mais seulement sous forme de crédits commerciaux. Afin de garantir ces crédits, le gouvernement de Tchernomyrdine a confié aux USA et à l’UE les réserves en or et en devises (ROD) de la Russie.
Ce que les USA ont gagné grâce à la période de transition a été magnifiquement exprimé en 1995 par le président en exercice Clinton : « Les dix dernières années de notre politique envers l’URSS … ont démontré la justesse de nos prises de décisions visant à écarter l’une des plus grandes puissances du monde… Nous avons réussi ce que s’apprêtait à faire le président Truman à l’aide de la bombe atomique… A une différence près : nous avons gagné un réserve de matières premières… Oui, nous avons dépensé pour cela des milliards de dollars, mais dès aujourd’hui nous sommes pratiquement rentrés dans nos fonds ».
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D’abord, il s’agira du littoral pacifique des Etats-Unis. Il suffit de citer San Francisco où 53% des habitants sont d’origine chinoise*. Cette région passe progressivement sous l’influence de la Chine, c’est évident. Le Sud est peuplé par des Mexicains, et l’espagnol est par endroits une langue officielle, alors que le Texas lutte ouvertement pour son indépendance. La côte atlantique est ethniquement et mentalement tout à fait différente par rapport au reste du pays. Enfin, il y a les Etats dépressifs du centre. Je vous rappelle que cinq Etats du centre des Etats-Unis, peuplés par des Indiens, revendiquent leur indépendance. Le nord du pays est sous l’influence du Canada.
M. Panarine juge vulnérable l’organisation politique des Etats-Unis où chaque Etat possède sa propre législation. Enfin, d’après lui, la crise a révélé d’importants clivages entre les différentes élites. “Aux Etats-Unis, il y a deux groupes: les “mondialistes” et les “étatistes” (…). Des représentants de ces deux clans figurent aussi bien dans le Parti démocrate que dans le Parti républicain”.
Les problèmes financiers s’aggraveront aux Etats-Unis. Des millions d’Américains ont déjà perdu leurs épargnes, alors que l’inflation et le chômage sont en hausse. General Motors et Ford sont au bord de la faillite, ce qui veut dire que des villes entières se retrouveront sans emploi. La grogne monte, elle n’a été enrayée jusqu’à présent que par la campagne électorale et l’espoir d’un miracle Obama. Mais, d’ici le printemps, il sera clair qu’il n’y aura pas de miracles.
Après le crash de Wall Street, les Etats-Unis céderont leur place de régulateur mondial à la Chine et à la Russie, deux pays disposant d’énormes réserves de change. Pour éviter des bouleversements en raison d’une éventuelle paralysie économique aux Etats-Unis, la Russie devrait développer le rouble en tant que monnaie régionale et créer une bourse du pétrole en roubles.
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* NDLR du 21 janvier 2009 : le chiffre de 53% d’habitants d’origine Chinoise annoncé par Mr PANARIN “peut” sembler excessif, Wikipédia annonce lui un timide 20%, ici