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Témoignage : combat contre une forme grave du Covid19

Cristian Bouchet bonjour, nos lecteurs vous connaissent car vous êtes un des partisans de l’eurasisne en France.
Au mois d’avril 2020 vous avez été atteint du Covid-19 pourriez-vous nous raconter comment cela est arrivé ?

J’ai été très simplement contaminé par mon épouse qui elle a été faiblement atteinte ; guère plus que par une grippe.
Comment avait-elle été contaminée ? J’avoue ne pas le savoir. Elle avait eu l’occasion de se rendre à Paris quelques jours auparavant, il est possible que la contamination se soit produite lors de ce voyage, peut-être dans le TGV ou dans le métro.

Vous avez été hospitalisé, quelle était votre situation, la situation globale dans votre ville et votre hôpital ?

J’étais en vacances et je vis en campagne, donc mes contacts avec des tiers, en dehors de ma famille, étaient quasi nuls ; de ce fait je n’ai pas transmis le virus.
D’après mon médecin traitant, j’ai été le seul cas de ma commune de 3 000 habitants. Il faut dire que les Pays-de-la-Loire, où je réside, ont été faiblement touchés par la maladie. Le CHU de Nantes, où j’ai été hospitalisé, concentrait toutes les victimes atteintes d’une version grave du coronavirus de Loire-Atlantique, il avait été réorganisé en conséquence et, à part les urgences non liées au coronavirus, il n’avait plus d’autres activités, les soins prévus ayant été reportés.

Aviez-vous le moindre antécédent médical ou apparteniez-vous a une quelconque catégorie médicale à risque ?

Lorsque cela m’est arrivé, j’étais en bonne santé, j’avais une activité sportive et mon alimentation était bio à 100 %, avec une tendance au végétalisme crudarien.
Malgré tout cela, j’avais un léger surpoids (100 kilos pour 1 mètre 83), ceci, ainsi que mon âge (65 ans), me faisaient entrer, mais d’une manière très modérée, dans une catégorie à risque. Continue reading

Les Occidentaux agressifs qui veulent imposer leur système de moeurs à la planète doivent savoir qu’ils y sont lourdement minoritaires.

Emmanuel Todd a récemment livré une interview plus que censée a Atlantico sur la Russie et la géopolitique mondiale.

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Atlantico : Après avoir un temps cru à l’émergence d’une démocratie modèle en Ukraine, les chancelleries européennes et américaines semblent avoir été prises de court par la diplomatie de Moscou et les mouvements dans l’Est du pays. En quoi l’engagement de l’Occident a-t-il pu reposer sur un malentendu ?

Emmanuel Todd : Lorsque je repense à cette crise, je m’étonne de voir qu’elle ne s’inscrit pas dans la logique qui était en train de se dessiner en Europe jusqu’ici. Le début du XXIe siècle avait été marqué par un rapprochement des “Européens” et des Russes, avec l’établissement de positions communes assez fortes dans des moments de crise. On se souvient de la conférence de Troyes en 2003, où Chirac, Poutine et Schroeder avaient manifesté ensemble leurs refus de l’intervention américaine en Irak. Cet événement laissait l’impression d’un Vieux Continent évoluant globalement vers la paix tandis que l’Amérique de Georges W.

Bush, fidèle à la ligne Brzezinski, restait dans un esprit de confrontation à l’égard de Moscou en s’appuyant sur d’anciens satellites soviétiques, avec les Pays baltes et la Pologne comme partenaires anti-russes privilégiés.  Continue reading

« Le salut de la France, une des grandes tâches universelles de la Russie »

9Washington_Army_and_Navy_Club_2010Né en France, Alexandre Havard est également Russe. Il a travaillé comme avocat à Paris puis Strasbourg et Helsinki et dirige le Havard Virtuous Leadership Institute, via lequel il enseigne le leadership. Ses ouvrages ont été traduits en plus de 15 langues et il réside désormais à Moscou.

En 2013 a été publié son ouvrage « Un chemin russe » qui est plus qu’une biographie mais un ouvrage sur la foi, la France et la Russie.

La Voix de la Russie : Bonjour et merci de répondre aux questions de La Voix de la Russie, présentez-vous s’il vous plait ?

Alexandre Havard : Je suis franco-russo-géorgien. Trois de mes grands-parents qui résidaient à Saint-Pétersbourg et Tbilissi, ont fuit le communisme dans les années 1920 et se sont réfugiés en France. Je suis né à Paris ou j’ai fait mes études de droit. J’ai vécu en Finlande 18 ans. Je vis en Russie depuis sept ans. Continue reading

Dantec : « sans le communisme, les Russes auraient réussi leur conquête lunaire avant les Américains »

Par La Voix de la Russie | Maurice Dantec est bien connu des fans de polars ou de Science-fiction. Exilé en Amérique du nord, celui-ci a récemment publié sur le siteTransfixions un texte au sujet de la Russie intitulé : « La dernière puissance mondiale ». Il a accepté de répondre aux questions deLa Voix de la Russie.

La Voix de la Russie : Maurice Georges Dantec bonjour, et merci de bien vouloir accorder une interview à Rossiya Segodnya, qui est la fusion des agences RIA Novosti et La Voix de la Russie. Pourriez-vous vous présenter pour les lecteurs qui ne vous connaîtraient pas ?

9MDantec-0005Maurice Dantec : C’est très certainement la chose la plus difficile. Se présenter. En tant qu’écrivain, surtout ! Je vais tenter ici une très brève autobiographie d’auteur :

– Mon premier roman, La Sirène Rouge, fut publié par la Série Noire, aux Éditions Gallimard, sous la direction de Patrick Raynal. Le roman fait se télescoper la guerre alors en cours dans l’ex-Yougoslavie et une course poursuite trans-européenne, entre une mère tueuse en série et sa fille. Apparition première du « soldat de fortune » Hugo Cornélius Toorop.

– Je suis parti de France pour le Canada en 1998, pressentant la course ultra-violente qu’allaient prendre les relations « interethniques » dans les grandes conurbations – comme la couronne de la banlieue parisienne – banlieue où je vivais depuis 1970.

– Je l’ai souvent dit : je me considère désormais – ayant également la nationalité canadienne – comme un écrivain nord-américain de langue française. Aujourd’hui je spécifierais sans doute : de langue française ET anglaise.

– Je réapprends le russe, très mal enseigné en tant que 1ère langue étrangère lors de ma scolarité. Continue reading

P. Gentillet : « La France gagnerait à s’inspirer du respect que la Russie porte à ses racines religieuses »

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A la lecture d’un texte intitulé « Pourquoi la France doit choisir Poutine » et publié sur le site des jeunes de la Droite Populaire, il m’a semblé intéressant d’interviewer l’auteur.

 

La Voix de la Russie : Pierre Gentillet bonjour, pourriez vous vous présenter ?

Pierre Gentillet : J’ai 22 ans, je vis à Paris et j’étudie le droit à la Sorbonne. Je suis politiquement engagé à l’UMP depuis plusieurs années et j’ai rejoins l’un de ses courants politiques, la Droite Populaire, duquel je suis devenu président du mouvement jeune : les jeunes de la Droite Populaire. Continue reading

Une petite histoire de la tyrannie médiatique

18La Voix de la Russie : Jean-Yves Le Gallou bonjour, pourriez vous tout d’abord vous présenter aux lecteurs de La Voix de la Russie qui ne vous connaitraient pas?

Jean-Yves Le Gallou : Je suis énarque, j’ai été co-fondateur du Club de l’Horloge (un influent « think tank » national-libéral) et député européen. J’ai créé en 2002 la fondation Polémia, centre de réflexion dont le but est de « fournir des clés d’analyse des évènements en dehors de la grille d’interprétation du politiquement correct et du conformisme ambiant ». Fondamentalement, je me considère comme un combattant politique national et un dissident intellectuel identitaire. Continue reading

« Dès que ça touche la Russie, le politiquement correct interdit aux journalistes de dire quelque chose de positif »


Le Courrier de Russie : Comment devient-on vendeur d’îles ?
Bruno Kerrien :

En fait, je cherchais une activité qui soit disponible, que personne n’ait encore jamais faite en Russie, qui permette de voyager, de rencontrer des gens et de gagner de l’argent. Et en plus, en relation avec la mer. Les îles sont un marché de niche, certes, mais un marché unique… et assez ludique ! J’ai donc créé mon entreprise, Private Island, et je fais ça depuis un peu plus de trois ans maintenant.

LCDR : Y a-t-il beaucoup d’îles à vendre ?
B.K. : Pas énormément, non. Enfin, moi-même, j’en ai 160 à la vente.

LCDR : Quand même.
B.K. :
Je me suis associé avec une société allemande, qui est dans ce business depuis 35 ans, et en situation de quasi-monopole. Mon marché couvre les pays de l’ex-URSS et je suis le seul à le faire.

LCDR : En quoi cela consiste-t-il ?

B.K. :
L’idée est de vendre des îles privées aux Russes partout dans le monde. Ils n’ont pas l’habitude de ce genre d’achats, bien sûr, mais un intérêt est en train de naître. J’essaie de rendre le produit accessible, concret : je me rends sur place dans la plupart des cas, je prends des échantillons de sable, je calcule la distance depuis l’île
jusqu’à l’hôpital le plus proche, jusqu’au premier aéroport, je vérifie les installations, l’infrastructure… Mon objectif, à long terme, est d’avoir mes îles à moi et de les louer : ça peut coûter jusqu’à 50 000 euros la semaine.

LCDR : Combien cela coûte, une île, à l’achat ?

B.K. :
Il y a énormément de critères qui rentrent en compte : ça peut aller de 100 000 à 100 millions d’euros. Ca dépend du pays, de l’éloignement avec le continent, de la superficie, des plages, de la végétation, de la profondeur des eaux, du raccordement à l’électricité, du climat, etc.

« De beaux engins, beaucoup de pilotes et des réserves de carburant incroyables »

LCDR : Qu’est-ce que vous faites ici, en Russie ? 

B.K. : Depuis tout gamin, je rêvais de devenir pilote. J’ai commencé par voler en ULM, puis en planeur : j’ai passé mes premiers brevets de pilote à 17 ans. Le but étant, au final, de faire de l’hélicoptère ! Mais en France, pour être pilote d’hélicoptère, il faut soit intégrer l’armée, soit être très riche car cela coûte une fortune. J’ai décidé de tenter le coup en Russie – l’URSS venait de se disloquer, tout était possible. En
plus, les Russes possédaient de beaux engins, beaucoup de pilotes et des réserves de carburant incroyables.

LCDR : Comment vous-êtes vous lancé dans l’aventure ?

B.K. :
J’ai d’abord pris des cours de russe à Rennes, puis à Saint-Pétersbourg. Je suis tombé complètement sous le charme de la Russie. J’ai ensuite entamé des cours de pilotage dans un petit aéro-club de Saint-Pétersbourg, pour un coût dérisoire, entre 50 et 70$ de l’heure, avec 15 personnes qui s’occupaient de moi : un médecin, des mécaniciens, un contrôleur aérien, etc. J’ai fait ça pendant quelques années : je rentrais en France, je cumulais les petits boulots et je repartais me former en Russie. En 1996, je suis allé à Oufa, dans l’Oural, afin d’améliorer ma formation technique, je voulais devenir pilote professionnel. J’ai fait une centaine d’heures de vol avec un
instructeur extraordinaire. Finalement, je n’en ai jamais fait mon métier mais je continue de voler, le week-end, dans un club de Moscou. Il m’arrive d’y croiser de grands hommes d’affaires, des ministres…

« Les Russes ressemblent aux Bretons »

LCDR : Sous le charme de la Russie ?
B.K. :
J’aime beaucoup les Russes, je suis très à l’aise avec eux. Je pense qu’ils ressemblent aux Bretons, on se comprend. Il y a une certaine franchise chez eux, une vraie simplicité : ils vous devinent très facilement. Avec eux il est impossible de jouer un autre personnage. Ce n’est pas toujours facile de faire connaissance mais une fois qu’on est namis… Ce sont des gens qui tiennent parole.

LCDR : Comment c’était, les années 1990 ?

B.K. : Quand je suis arrivé, tout le monde avait besoin d’argent, les pilotes nétaient au chômage, ceux qui travaillaient n’étaient pas payés. C’était nl’aventure, ces années Eltsine, tout était permis. J’ai connu les années
sombres, où certes les Russes étaient enfin libres mais dans une anarchie complète. Ils étaient en train de réécrire l’Histoire, j’étais spectateur.

LCDR : Et maintenant ?

B.K. :
J’ai une confiance immense dans l’avenir de ce pays. Le développement de la Russie s’est accéléré, surtout depuis l’arrivée de Poutine. On est nombreux à penser, ici, que la Russie va dans le bon sens. Les Russes ont un potentiel incroyable, du savoir-faire à tous les niveaux, ce sont des gens pragmatiques avec un niveau d’études très élevé, notamment dans le domaine scientifique. Ceux qui ont connu le pays avant Poutine seront d’accord pour dire qu’il est méconnaissable et j’ai presque du mal à m’en souvenir. Pour les plus jeunes, c’est quasiment du domaine de
la science-fiction.

LCDR : Vous êtes optimiste…

B.K. :
Oui. Vous savez, les élites russes, contrairement à ce que l’on pense, ont une vraie vision à long terme. Ceux qui dirigent se projettent dans l’avenir, évaluent les débouchés, etc. Ils sont déterminés à aller vers une localisation de la production, comme au Brésil, alors que dans les années 1990, tout était importé, même le litre de lait ! Les fermes avaient été ravagées, les bêtes abattues, les peaux vendues… en quelques mois, il n’y avait plus rien. C’est en train de changer. Les Russes vont développer leur industrie.

« Je me sens plus en sécurité à Moscou que dans la capitale française »

LCDR : Vous prospectez vous-même en région ?

B.K. :
Moscovites… Dans les régions, on est terriblement bien accueilli. Rien que le fait de dire qu’on est Français, c’est tapis rouge ! Mais c’est pareil avec les Parisiens, ils sont beaucoup moins sympas que les Français de province. Cela dit, je me sens plus en sécurité à Moscou que dans la capitale française. La probabilité de se faire agresser ici, par rapport à Paris, est proche de zéro.

LCDR : Qu’est-ce que vous trouvez chez les Russes que vous ne trouvez pas ailleurs ?

B.K. : Ils
vont à l’essentiel. Par exemple, les Russes posent des questions que les autres ne posent pas. Ils vous demandent très rapidement « Est-ce que tu es heureux dans la vie ? ». Les Français attendront dix ans avant de vous le demander ! Ou alors, « Crois-tu en Dieu ? ». Et la famille a une place capitale dans leur vie. L’essentiel, quoi.

« Bernard-Henri Lévy qui compare la Russie avec la Corée du Nord, c’est scandaleux »

LCDR : Vous ne pensez que du bien de ce qu’il y a autour de vous, en somme.

B.K. :
Je ne vais pas non plus vous dire que le climat me ravit, après toutes ces années. Mais j’en ai marre de ces clichés qu’on véhicule en France et dans les médias sur la Russie. C’est affligeant ce qu’on entend. Bernard-Henri Lévy qui compare la Russie avec la Corée du Nord, c’est scandaleux et les gens finissent par le croire ! Dans mon village en Bretagne, il y en a qui pensent encore que je fais la queue par -25°C pendant quatre heures pour acheter de la viande. Et ça va durer !

LCDR : C’est à dire ?

B.K. : Il
faut beaucoup d’énergie pour démontrer que la Russie n’est pas celle que l’on voit dans les médias. C’est insupportable qu’après les attentats de Moscou en 2010, on entende à la télévision française : « Ils l’ont peut-être un peu cherché ». Pour qui se prend-on ? Dès que ça touche la Russie, le politiquement correct interdit aux journalistes de dire quelque chose de positif. Et la politique russe intéresse davantage les Français que les Russes eux-mêmes. Sauf qu’ils la comprennent mal ! Moi, ça fait longtemps que j’ai compris que les Russes n’en ont rien à cirer de la politique. La plupart de mes connaissances ne vont pas voter. Ce qu’ils veulent, c’est travailler, mener une vie tranquille, ne pas payer trop d’impôts. La stabilité avant tout.

Source : le courrier de Russie

Le Latsa d’or

Le courrier de Russie à récemment publié une interview très intéressante de Anne Belvèze, je laisse mes lecteurs la consulter sur le site du journal en question, néanmoins je me permettrais d’en reproduire ici une partie à mon sens fondamentale.
Anne Belvèze: Elles (NDLR les femmes russes) ont sur le dos une forte pression familiale, c’est vrai. Plus vous montez dans la hiérarchie, moins il y a de femmes : 35% – alors qu’elles sont brillantes ! C’est une perte colossale pour l’entreprise. 
Les enfants ne sont pas des boulets, au contraire : c’est un bonheur, une motivation ! Et là, pour le coup, je sais de quoi je parle : les enfants sont là, ils nous portent, on a un rôle modèle à donner, surtout aux garçons.

Mazars, désormais, est devenue une vraie usine à bébés : on a un taux de natalité incroyable. Car on a pris certaines mesures : travail à distance, aménagement des horaires, congésmaternité… et plus ça va, plus les mères reviennent tôt de congé maternité.

*



Voila sans aucun doute un exemple à suivre pour nombre d’employeurs.
Bravo Anne Belvèze,voila une femme française qui mérite définitivement le Latsa d’or 2011 ! 🙂

Un Francais en Russie –> Jacques Von Polier

Cette Année Franco-Russe s’achève et j’ai décidé de poursuivre les entretiens avec des Français de Russie. Certains de mes lecteurs connaissent peut être au moins de nom la marque de montres Soviétiques RAKETA. Ci dessus, vous aurez reconnu la belle Natalia Vodianova dont j’avais déjà parlé sur mon blog, dans un article intitulé “divine Natalia” et qui est impératrice RAKETA.
Depuis 2 ans, le Français Jacques von Polier, est à la tête de l’usine Raketa localisée à Petrovorets. Ce dernier à accepté de répondre à mes questions : interview dissonante !

Jacques von Polier bonjour, pour mes lecteurs qui ne vous connaissent pas, pourriez vous vous présenter ? Vous êtes Français si j’ai bien compris.. Quels sont vos liens avec la Russie ?
Merci de vous intéresser à notre ancienne usine de montres russes. En ce qui me concerne, je suis en Russie depuis 15 ans. Je suis arrivé comme étudiant, et je suis resté depuis dans ce merveilleux pays. De plus j’ai des racines russes qui me sont d’autant plus chères depuis que je vis ici. Depuis 2009 je suis le Directeur Exécutif du groupe Raketa, et plus particulièrement j’occupe le poste de Directeur Créatif. Je suis donc en charge du design des montres et de tout le développement créatif et artistique qui accompagnent ce genre de projet.

Pourriez vous nous présenter la société RAKETA ? Quelle est l’histoire de cette société ?
L’« Usine de Montres de Petrodvorets – Raketa » est une Usine chargée d’Histoire. Fondée en 1721 par Pierre le Grand, elle est la plus vieille usine de Russie. À ses débuts, alors que Pierre le Grand venait de fonder Saint-Petersbourg, l’Usine taillait des pierres pour la fabrication et la décoration des monuments et palais de Saint-Petersbourg. Marqueteries de marbre, vases et objets décoratifs, sortaient de l’Usine pour décorer les palais de Saint-Petersbourg. On trouve aujourd’hui encore ces magnifiques objets dans les musées et palais du monde entier, de Versailles à Sanssouci. Rapidement l’usine a aussi taillé des pierres précieuses, des bijoux. Entre autres, la couronne de Catherine la Grande et  les étoiles des tours du Kremlin sortent de nos murs. De la taille de pierres précieuses et la fabrication de bijoux à la fabrication de montres, il n’y avait qu’un pas. Dans les années 30, l’Usine commence à produire pour l’industrie horlogère des pierres techniques, pour petit à petit s’approprier le métier de l’horlogerie. A partir de 1945, l’Usine produit ses propres montres sous la marque « Pobeda ». En 1962, en l’honneur de Youri Gagarine, la marque Raketa est créée. L’Usine dans les années 70 – au sommet de sa gloire – produit jusqu’à 5 millions de montres par an. Des montres sont produites pour l’armée, la marine, les expéditions polaires et les civils.

Comment envisagez vous l’avenir de RAKETA à court et moyen terme, quel secteur de marché visez vous ?
Les Russes sont devenus les premiers consommateurs d’accessoires de mode au Monde. Aujourd’hui leur consommation acharnée dévore les marques de luxe historiques occidentales. Mais le vent tourne. Raketa étant la dernière marque historique russe d’accessoires de mode produisant réellement en Russie, sa place dans le paysage des marques de mode des années à venir est presque naturelle.

Quels avantages voyez-vous à cette marque en terme de qualité, d’images … ?
Aucune autre marque en Russie n’a un capital Historique aussi chargé. L’Usine de Petrodvorets est une des très rares manufactures de montres à réellement produire son propre mécanisme de A à Z (même en Suisse, c’est quelque chose d’extrêmement rare), nous avons recruté les meilleur horlogers au monde, dont 3 sont suisses et travaillaient avant pour les plus grandes maisons horlogères de Suisse.
Aucune autre marque en Russie n’à une telle légitimité, une telle authenticité. Je pense que les Russes veulent cette authenticité plus que tout, à condition évidemment que la qualité soit au rendez-vous. Et Raketa a mis tout en place – entre autres grâce à nos nouveaux ingénieurs suisses  – pour qu’aucune économie ne soit faite quand il s’agit de qualité.

Ou et quand pourra t-on acheter des montres RAKETA ?
Aujourd’hui vous trouverez en vente une collection temporaire basée sur des designs et des technologies de fabrication des années 70 – 80. En Janvier, nous attendons la sortie d’une nouvelle collection qui techniquement est plus aboutie et emploie des matériaux et une technologie de fabrication moderne.
D’ici quelques semaines nous ouvrons un site commerciale www.raketa-shop.com avec un service de livraison dans le monde entier. A Moscou, vous trouvez nos montres dans les bijouteries Soho et dans certains grands Hôtels. Aussi nous sommes toujours heureux de recevoir des amateurs de montres dans nos studios de design à Moscou ou à notre Usine à Saint Saint-Pétersbourg.
En Europe, nous venons d’ouvrir un bureau de représentation à Paris, chargé de développer le réseau de distribution à l’Ouest.

Vous résidez donc en Russie, quel est votre image de ce pays et de son évolution ces dernières années ? Comment envisagez vous la Russie disons en 2020 ?

En 2020, je pense que les États-Unis demanderont à la Russie une protection militaire pour les protéger de la Chine.  L’Ukraine et la Russie se seront réunifiées.  Le« Groupe Raketa » aura racheté LVMH et la boutique Raketa du RondPoint des Champs-Elysées aura enfin obtenu l’autorisation d’ouvrir le Dimanche grâce à l’intervention personnelle du président Jean Sarkozy auprès des syndicats.

Cette année est l’année croisée Franco-Russe, or on lit que les Français sont relativement frileux (par rapport aux Allemands par exemple) à s’investir en Russie .. Quels conseils pourriez vous donner à un Français qui souhaite investir, entreprendre en Russie ?
Si vraiment certains Français veulent investir leur argent en Russie, je leur conseil d’attendre l’ouverture de Capital de Raketa, et de participer à notre fabuleuse aventure))))

Souhaitez vous rajouter quelque chose ?

Merci de votre soutien à notre Usine.
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Comme vous l’aurez compris, l’usine a fêté le 03 novembre ces 289 ans !

Mieux ? RAKETA a dernièrement organise une soirée Fight Club, nous vous ne rêvez pas, RAKETA, c’est DISSONANT !