Les lecteurs de RIA-Novosti ont pu depuis début 2011 suivre ma chronique permanente sur la démographie russe, chronique entamée depuis 2008 sur mon site Dissonance. La démographie, les lecteurs s’en souviennent a longtemps été un des cauchemars de la Russie pour améliorer son image à l’étranger et se vendre comme un pays d’avenir, puisque soumis à une intense analyse prospective de spécialistes qui avaient envisagé une chute continue de la natalité et une hausse continue de la mortalité, cette fameuse croix russe. Le pays nous disait-on devait voir sa population chuter dès 2020 et s’effondrer pour atteindre une population de 108 à 116 millions d’habitants en 2050.
Il y a déjà trois ans, j’avais expliqué qu’on pouvait appréhender les chiffres avec un peu plus d’optimisme et que l’effondrement démographique russe n’était qu’un fantasme du en grande partie à une inertie dans les analyses de la situation démographique réelle, situation qui il est vrai évolue rapidement. Bien sur il y a des raisons de s’inquiéter car le terrible creux des naissances des années 1995-2005 devrait amener le nombre de russes en âge de procréer (25-35 ans) à une forte baisse autour de 2025, 2030. Le tableau ci-joint indique l’évolution des classes d’âge des femmes en âge de procréer et on peut voir que la baisse est sérieusement entamée depuis 2008, surtout dans la tranche des 18-29 ans.
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