Le JDD (Décembre 2012)
Europe 1 (Septembre 2013)
Le Figaro (Janvier 2014)
RFI – AFP – Fance Info (Mai 2015)
Le Monde (juin 2015)
Je vous souhaite la bienvenue en tant que représentants des composantes populaires, professionnelles et syndicales de la société syrienne, et vous exprime toute ma gratitude pour votre travail et vos loyaux efforts dans chacun de vos secteurs, soutenant vos collègues et vos frères, contribuant à renforcer l’esprit de patriotisme et de résistance face à ce que traverse notre pays.
Nous voici réunis alors que, malgré sa complexité, la situation est devenue limpide, que les esprits sont clairs, que nombre de masques et de terminologies fallacieuses sont tombés, et que les mensonges dont ils ont voulu convaincre le monde ne tiennent plus, au point que les prétextes auxquels ils s’accrochent et les propos qu’ils tiennent pour justifier les agressions contre la Syrie ne font que confirmer des évidences.
Nous interroger sur leurs prétextes serait une perte de temps et d’énergie, mieux vaut nous concentrer sur ce qui pourrait attendre la Syrie, maintenant que les évènements s’accélèrent et que l’opération de destruction systématique menée par les organisations terroristes atteint des niveaux sans précédent.
Ce qui révèle la mentalité criminelle des responsables qui dirigent les états soutenant ces terroristes et, en même temps, signifie l’échec de toutes leurs tentatives pour précipiter le peuple syrien dans le bourbier des illusions qu’ils lui ont servies, afin qu’il les adopte et contribue à la chute de sa patrie. Le peuple n’étant pas tombé dans leurs pièges, ils sont passés à un degré supérieur de sauvagerie visant à le mettre face à l’un des deux choix : accepter ce qui est dicté ou se laisser assassiner et détruire.
Une escalade dans la sauvagerie qui traduit leur désespoir devant leur impuissance à briser sa résistance face à une guerre sans précédent dans l’histoire moderne ; une résistance qui contrarie leur plan et qui menace leur avenir politique, surtout depuis que le terrorisme a frappé des innocents dans leurs pays respectifs et que les justifications qu’ils ont avancées pour tromper leur opinion publique et en user comme couverture de leur agression contre notre pays et notre peuple, ne tiennent plus la route ; une opinion publique à qui ils ont longtemps raconté qu’ils soutenaient des « révolutionnaires » appelant à la liberté et à la démocratie en Syrie, qui découvre qu’ils soutiennent des « terroristes » et qui en paye le prix.
Et, alors que ces dernières années c’était notre région qui était censée exporter le terrorisme au monde et à l’Occident, aujourd’hui c’est l’Occident qui est devenu son incubateur et son exportateur vers notre région. Ceci, en plus de tous les autres incubateurs déjà présents au Moyen-Orient, notamment dans les Pays du Golfe, et des pays entrés plus récemment en scène, tels la Tunisie et la Libye, depuis les événements de 2010-2011 ; tous ces incubateurs ayant commencé à interagir et à exporter le terrorisme partout ailleurs.
Pourtant, nous leur avons expliqué à maintes reprises, avant et pendant l’agression contre la Syrie, que le terrorisme ne connaît pas de frontières et ne recule pas devant les déclarations et les dénonciations. Nous les avons prévenus qu’on ne peut l’arrêter par des guerres ni l’éliminer par des avions, comme procède leur coalition d’aujourd’hui. Continue reading
Ces derniers mois, les Européens se sont peu à peu rendu compte du danger que représente la nébuleuse djihadiste pour la stabilité régionale mais aussi pour l’Europe.
Ces inquiétudes se sont intensifiées à mesure qu’augmentait le nombre d’étrangers dans les rangs de cette nébuleuse: ils seraient jusqu’à 25.000, selon certaines estimations.
Principal mouvement de cette nébuleuse, l’Etat islamique (EI) comprendrait entre 60 et 80.000 combattants dont au minimum 20.000 étrangers, parmi lesquels plusieurs milliers d’Européens de l’ouest et de Russes.
La France et la Russie sont du reste les deux seuls pays non musulmans à avoir dépassé le seuil (officiel) des 1.000 engagés volontaires, puisque selon certaines estimations, ce sont près de 1.700 citoyens francais et 5.000 citoyens russes qui auraient rejoint l’EI, soit en proportion des populations des deux pays, des quotas similaires.On peut constater deux foyers géographiques situés en ex-URSS sont les principaux fournisseurs de combattants: la Tchétchénie dans le Caucase, et le Tadjikistan en Asie centrale. Continue reading
Les événements en Syrie ont évolué ces dernières semaines conformément au scenario prévu dans les colonnes de Sputnik auparavant.
Ce scénario envisageait une nouvelle réalité sur le terrain, nouvelle réalité qui s’est confirmée par un équilibre des forces renouvelé entre les différents acteurs du conflit.
Au sud du pays, l’offensive des rebelles continue le long d’un axe grand sud allant de Quneitra a la province de Sweida en passant par Daraa. Ce front sud, composé de plusieurs milliers de soldats, concentre principalement son offensive sur la ville de Quneitra en escomptant ainsi établir une connexion avec les périphéries sud et sud-ouest de la capitale, Damas.
Autour de Damas justement, le Hezbollah poursuit son nettoyage des monts Qalamoun, au nord de la capitale, afin d’assécher les routes d’approvisionnement vers l’est de la capitale (vers la Gouta orientale) ainsi que les flux de combattants (comme on peut le voir sur cette carte). L’opération vise également à sanctuariser la zone frontière avec le Liban, depuis laquelle nombre d’attaques ont été lancées par des djihadistes ces derniers mois.
Au centre du pays, dans la province d’Idlib, le long corridor terrestre sous contrôle de l’Armée syrienne a été peu à peu réduit à néant (voir carte ici), le front se stabilisant le long de la frontière de la province et long de la pleine du Ghab. On se souvient qu’entre 200 et 300 soldats et civils s’étaient retrouvés pris au piège dans l‘hôpital de Jisr al-Shughour, tombé aux mains des rebelles djihadistes. Apres avoir tenu un mois de siège et d’attentats-suicides, les forces syriennes ont réussi à organiser une opération d’évacuation d’une grande partie des survivants de l’hôpital, dont le récit est digne d’un roman de science-fiction.
Les récents développements militaires en Syrie ont relancé la machine de guerre médiatique qui affirme que désormais la chute du régime Syrien est proche.
Pour Libération ça craque à Damas tandis que le JDD se demande si le bastion d’Assad (la cote Syrienne et la région de Lattaquié) n’est pas lui aussi sur le point de tomber.
Même scénario pour la presse anglo-saxonne que l’on pense par exemple au « national-interest » ou à de nombreux sites spécialisés affirmant que la dynamique d’une défaite militaire de l’Etat syrien était engagée. Dans la presse des Etats du Golfe, on affirme qu’il est temps de reconsidérer la vie après Assad.
Ce regain d’intensité du Bachar-bashing coïncide il est vrai avec une situation militaire qui au cours de ces dernières semaines n’a pas été favorable au régime. Comme les lecteurs de Sputnik avaient pu le lire dans mon précédent texte sur le dossier Syrien, une telle inflexion de la situation ne peut être due qu’à « une intervention extérieure très appuyée ». C’est peut-être ce qui est en train de se passer.Résumons les évolutions récentes sur le terrain: Continue reading