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«Toute ma vie est ici, je n’ai plus rien en France» : ces «irréductibles» qui restent en Russie, envers et contre tout

Expatriés de longue date, de nombreux Français font fi de l’appel du Quai d’Orsay pour un rapatriement, et adaptent leur quotidien bousculé par les sanctions.

«On a déjà survécu à toutes les crises, 1998, 2004, 2009, puis 2014… On était habitués. Même si celle-ci, on ne l’attendait pas». Pour les Français expatriés en Russie, le premier temps a été la sidération.

Poutine a attaqué en Ukraine, il l’a fait ! Et maintenant ? Faut-il rester, partir ? Quelques jours plus tard, le Quai d’Orsay statuait pour eux : il était «fortement» conseillé aux expatriés «non essentiels» de quitter le pays. Sur ce, le lycée français fermait ses portes, renvoyait ses professeurs. Nombreux ont plié bagage.
Tous ? Non. Un groupe d’«irréductibles» est resté, envers et contre tout. Irréductibles, c’est le nom qu’ils ont donné au groupe Télégram sur lequel ils se sont regroupés, qui rassemble désormais quelque 500 personnes. Les discussions vont bon train. Cela discute organisation, actualités, informations pratiques. Pour désamorcer la tension ambiante, l’humour est de mise. «Savez-vous quel est le dernier modèle iphone en Russie ?» demande l’un. «Celui dans votre poche», devine un autre. Ici, l’heure est à la résilience.

En «décalage»

Parmi eux, Antoine*, entrepreneur à Moscou, explique au Figaro. «Il y a les expatriés présents depuis trois, quatre ans, des fonctionnaires ou employés de grands groupes. Ce sont les personnes qui, rapidement déboussolées, vont généralement répondre aux injonctions du Quai. Et puis, il y a les anciens». Des entrepreneurs, détaille-t-il, détachés de PME françaises, indépendants. Des couples binationaux aussi. Qui ont désormais en Russie leurs racines.
«Est-ce que nous sommes essentiels en Russie ? En tout cas, nous ne le sommes plus en France», tacle le Moscovite.

Cécile Rogue, en Russie depuis vingt-six ans, a trouvé «décalée, limite malhonnête» la déclaration du ministère des Affaires étrangères. «D’abord, qu’appelle-t-on par essentiel ? Ensuite, cela a instauré un sentiment de panique, qui n’a pas lieu d’être. Ou bien ils sont au courant de quelque chose qu’ils ne nous disent pas, ou il n’y a aucune raison de pousser les gens à rentrer», pointe-t-elle. De son côté, la Russe d’adoption n’a pas hésité. Toute sa vie est ici. «En France je n’ai plus rien, sauf mes parents. Mon mari, mon business, mes clients sont russes», explique Cécile, qui a créé sa société de tourisme haut de gamme pour faire découvrir l’Hexagone à la classe russe aisée. «Je ne me considère pas comme expatriée, mais comme immigrée. Beaucoup de Français sont dans mon cas. Pour l’instant, il n’y a aucune menace sécuritaire, on n’envisage pas de rentrer», élude–elle.

«Chaque matin, on se lève en consultant le cours du rouble»

En trois semaines à peine, leur pays d’adoption est devenu le plus sanctionné de la planète, devant la Syrie et la Corée du Nord. Face à cet isolement progressif, au fil des sites proscrits et des liaisons bancaires suspendues, les «irréductibles» se réorganisent. «Bonsoir, j’ai vu passer sur ce fil des noms de sites alternatifs à AirB&B et Booking.com pour les locations à Moscou. Quelqu’un les a ?». Continue aussi de circuler la pétition pour rouvrir le lycée français de Moscou, dont les cours se tiendront désormais à distance.

«On se réorganise», raconte au Figaro Alexandre Stefanesco, membre de la Chambre de commerce et d’Industrie France Russie, qui a fondé son agence franco-russe de conseils en ressources humaines à Moscou.
«On se lève le matin en regardant les news, et en consultant le cours du rouble. On a tous fait nos réserves en produits essentiels».
Pour l’entrepreneur, c’est 50 bouteilles de vin français stockées dans sa cave, confie-t-il en riant.


Chaque jour, le CCI France Russie organise un «éclairage sur l’actualité» sur Zoom.

Tous s’attendent à une inflation forte pendant les mois à venir, à une chute du PIB et, pour la plupart, de leur chiffre d’affaires.
Mais Alexandre Stefanesco se dit confiant en la «résilience» russe. «On envisage déjà des business parallèles. Il y a des gens qui meurent en Ukraine, on ne va pas se dire malheureux».


«On voit déjà l’inflation dans les commerces, mais c’est surtout les sanctions bancaires qui sont pénibles», estime de son côté André Chauclu, installé à Kaliningrad, petite enclave russe la plus occidentale du territoire. «La carte visa est inopérante, on ne peut plus retirer d’argent, ni payer dans les magasins».
Même chose à Kazan, ville de 1,2 million d’habitants le long de la Volga. «Avant, on pouvait demander de l’argent à notre famille en France par exemple, il y avait toujours un coup de pouce en cas de crise. Maintenant, c’est fini.

Nous sommes tous au même régime que les Russes», explique Alexandra*, 31 ans. La jeune fille n’en est pas à sa première crise. En 2014 déjà, lors de la crise de Crimée, elle avait perdu son poste dans l’import-export de denrées européennes, fromage, fruits, vin. Pas de chance, après avoir patienté jusqu’à la fin de la crise sanitaire, elle est enfin parvenue à rejoindre son mari, russe, le mois dernier.
Financièrement, les choses s’annoncent compliquées pour le couple qui complétait la très maigre retraite en roubles de la belle-mère à Moscou. «On ne peut plus lui faire de virement. Je n’ai pas encore trouvé de travail de mon côté, et je n’ai plus accès à mon compte en euros. Nous avons désormais un salaire pour trois». Hormis cela, la vie à Kazan n’a pas vraiment changé. «Malgré une présence policière renforcée au début, tout est revenu à la normale». Juste un petit détail, l’assemblage des couleurs bleues et jaunes qu’il vaut mieux éviter. «C’est tout bête, mais il faut faire attention en s’habillant !».

Le sentiment d’un deux poids, deux mesures

Quant aux réseaux sociaux, il y a la solution du VPN, qui, pour le moment, sauve la mise. Ou l’alternative des plateformes made in Russia, que certains estiment moins sexy, tels que VKontakte, le clone de Facebook. Côté professionnel, si Whatsapp n’est pas encore banni, on commence à migrer les groupes de travail vers Télégram, par prudence.
Après Facebook, TikTok et Twitter, Instagram est désormais suspendu depuis lundi. En cause, la décision du groupe Meta (ex-Facebook) de faire «preuve d’indulgence pour des formes d’expression politique qui enfreindraient normalement leurs règles sur les discours violents, telles que « mort aux envahisseurs russes »». Sur Instagram, les utilisateurs peuvent ainsi appeler à la haine contre les soldats russes, contre Vladimir Poutine ou encore le président biélorusse Alexandre Loukachenko, comme l’a rapporté le Washington Post.

«Meta a déconné», confie l’un des expatriés au Figaro, disant tout haut ce que beaucoup expriment dans les espaces d’échanges entre expatriés. «Je ne veux pas défendre les Russes, mais si on avait fait la même chose quand Bush est allé en Irak», soupire une autre.

Dans la communauté expat’, le sentiment d’un deux poids, deux mesures est prégnant. «Décalée», «maladroite», sont les qualificatifs pour évoquer les discours politiques de l’Hexagone, Bruno Le Maire en tête.

Antoine a été désolé de voir des artistes russes renvoyés, la suspension de concerts, une véritable «chasse aux sorcières», dénonce-t-il. «Ici, nous sommes un peu à front renversé.
Il n’y a pas de poutinisme à deux balles, on est chacun libres de nos opinions et de nos choix, mais seulement une relation d’amitié avec les Russes, hors du champ politique, que nous voulons préserver à tout prix».

De même, certains ont été agacés par l’hypothèse du magazine Marianne, avançant que la collection Morozov, à laquelle Vladimir Poutine est très attaché, allait servir de monnaie d’échange en cas de menace envers les ressortissants Français. «Une monnaie d’échange pour quoi, au juste ? On est au même régime que les Russes, pas plus, pas moins», s’impatiente Alexandra.

Qu’à cela ne tienne. Les «irréductibles» ne songent même pas à partir, peu importe si l’isolement dure des mois, des années.

«C’est darwinien : un petit groupe ni tout à fait français, ni tout à fait russe, qui va évoluer différemment», résume Antoine.

*Ces prénoms ont été modifiés

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Défense et stratégie face à la guerre économique et étapes de transformation de l’économie russe dans le contexte des sanctions.

Publication d’une stratégie de « défense économique »
par le Centre d’analyse macroéconomique et de prospective (TsMAKP)

/ En date du 24/03/2022

L’idée principale consiste en la mise en place d’une politique proactive en matière économique, financière et technologique. Cela passe par le renforcement de la coopération avec les États partenaires de la Russie — 
ce qui exclut la fermeture du pays au reste du monde — et par le développement de la production domestique.

Par ailleurs, le Centre décrit les trois stades de la guerre économique par lesquels la Russie devra probablement passer :

  1. Les deux premiers mois sont accaparés par les mesures de stabilisation de la situation financière, économique et sociale dans le pays. Il s’agit également de parer aux manifestations les plus sensibles de la crise. Un grand rôle est accordé « aux contre-sanctions les plus douloureuses pour les pays ciblés ».
  2. L’année qui suit est consacrée au passage d’une logique de « guerre économique » à une logique de « développement d’après-choc ». Les autorités doivent stimuler l’autoentrepreneuriat, alléger les charges pour les petites entreprises, orienter les exportations dans un souci de protection monétaire.
  3. Les deux ou trois années suivantes sont celles du passage à un mode de développement adapté aux nouvelles réalités. Un rôle primordial est accordé à la recherche scientifique et à la constitution de fonds d’aide aux entreprises technologiques spécialisées dans la substitution d’importation.

    Source

*

Les experts de la Banque de Russie distinguent eux quatre étapes que l’économie russe traversera au cours de sa transformation dans le contexte des sanctions.
/ En date du 24/04/2022

Au premier stade de la transformation, il y a une rupture des chaînes technologiques, de production et de logistique établies.
La rupture impactera les entreprises qui importent des composants de fabrication d’importance critique, même lorsqu’ils ne représentent qu’une part infime du coût. Globalement, cette étape est en cours.

Dans un deuxième temps, un premier ajustement des entreprises et des chaînes de production aux nouvelles conditions d’exploitation a lieu, avec un passage rapide а des fournisseurs alternatifs.
Avec la mise en place d’approvisionnements auprès de fournisseurs étrangers alternatifs, le rôle des petites entreprises intermédiaires du commerce extérieur et des petites entreprises « navettes » va s’accroître.
Dans le même temps, il ne faut pas s’attendre а une forte augmentation de la production de produits de remplacement.

La troisième étape sera « l’industrialisation inversée » basée sur le développement de technologies moins avancées.
Il y aura une substitution partielle des importations des technologies et des productions, mais l’efficacité technique et économique de la technologie sera inférieure aux modèles actuels.
Dans le même temps, la part de l’industrie dans l’économie augmentera. Un effet secondaire du processus sera l’augmentation du nombre de personnes employées dans les secteurs qui utilisent des machines et de la technologie, du fait d’une productivité et d’une efficacité moindres des machines et des technologies.

Enfin, selon les analystes, lors de la dernière et quatrième étape, la restructuration sera achevée et un nouvel équilibre et développement seront atteints, mais sur une nouvelle base technologique moins avancée. Il y aura un retour progressif aux niveaux technologiques précédents.
Globalement, la part des industries de transformation et du secteur des services aux entreprises augmentera dans l’économie russe

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Vers une nouvelle unité de paiement entre la Russie et les pays “amicaux” ?

Des experts russes du Centre d’analyse macroéconomique et de prévision à court terme (CMASF) et de l’Institut de prévision économique de l’Académie des sciences de Russie, pensent qu’il serait stratégique de créer une nouvelle unité de paiement pour le commerce avec les pays amis ou amicaux.

Les pays de l’Union économique eurasiatique, la Chine, l’Inde, l’Iran, la Turquie et un certain nombre d’autres pourraient en effet être intéressés par la formation d’un système de règlement sans dollar.

L’objectif pourrait être de réduire la dépendance à l’égard des monnaies de réserve, qui peuvent être utilisées par les pays émetteurs comme une arme géopolitique, comme cela vient d’être le cas via les sanctions occidentales ayant découlé de la crise en Ukraine.

En effet l’un des principaux défis auxquels la Russie a été confrontée après l’introduction de sanctions sévères depuis fin février a été la difficulté de régler les opérations de commerce extérieur.

Cela vaut tant pour les importations que pour les exportations, dont le paiement est devenu impossible à effectuer via les comptes étrangers gelés des banques russes tombées sous le coup des sanctions.

Dans le cas des exportations russes, principalement des exportations de pétrole et de gaz, le problème peut être résolu en effectuant des paiements directement à partir du compte de l’exportateur dans une banque étrangère ou par l’intermédiaire d’une institution spécialement créée qui agirait comme un « agrégateur de revenus » provenant des exportations de pétrole et gazières. Mais une telle solution, selon eux, n’est possible qu’à court terme : après tout, un seul collecteur de recettes d’exportation peut lui-même figurer sur la liste des sanctions.

A terme, il est possible de sortir du système dollar des règlements internationaux en créant une nouvelle unité de paiement entre la Russie et d’autres États dont la valeur devrait être fournie par les ressources dont disposent les pays participants, à savoir sans doute principalement l’or et les métaux précieux.

A l’avenir, cette unité pourrait même être utilisée comme monnaie de réserve.

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Liste des analogues russes dans le secteur IT

Le ministère du développement numérique, des télécommunications et des médias de masse de la Fédération de Russie a publié sa liste des analogues russes dans le secteur IT pour contourner les retraits de solutions et blocages qui surviennent suite aux sanctions.

La liste est dessous :

La Banque centrale a indiqué où et dans quelles devises elle conserve ses réserves de changes

La Banque de Russie dans son rapport annuel a présenté la structure des réserves d’or et de devises russes au début de l’année 2022.

Répartition :
euros 33,9%
OR 21,5%
Yuans 17,1%
Dollar 10,9%
Livre sterling 6,2%
yen 5,9%
Dollar canadien 3,2 %
Dollar australien 1%
Dollar de Singapour 0,3 %

Distribution géographique:
Banque de Russie 21,5%
Chine 16,18%
Allemagne 15,7%
France 9,9%
Japon 9,3%
États-Unis 6,4 %
Royaume-Uni 5,1 %
Organisations interétatiques 4,3%
Canada 2,7 %
Autriche 2,5%.

Plus tôt, les autorités ont admis qu’à la suite des sanctions, environ la moitié de toutes les réserves de la Russie avaient été gelées.

Selon le rapport annuel de la Banque centrale, le volume des actifs de la Banque de Russie en devises et en or s’élevait à 612,9 milliards de dollars, dont 481,4 milliards de devises et 131,5 milliards d’or.

Simulation de l’impact des sanctions au 12/04/2022

Fin mars 2022 l’Institut VEB avait évalué l’impact potentiel des sanctions sur la Russie sur l’année 2022 en imaginant que :

  • Les revenus des Russes devraient diminuer de 12%.
  • Le taux de chômage en Russie augmentera à 6,2%.
  • L’inflation atteindrait 20%. 

De nouvelles prévisions sont apparues :

Selon la Banque Mondiale

Le PIB de la Russie devrait en 2022 se contracter de 11,2% en grande partie en raison d’une réduction de la demande intérieure, tandis que quelques 2,6 millions de personnes supplémentaires tomberont en dessous du seuil national de pauvreté.
Source

Selon le ministère des Finances et le ministère du Développement économique russe

Le PIB de la Russie devrait baisser de plus de 10 %, la baisse du PIB affectant les budgets de la Russie, les recettes budgétaires et la mise en œuvre des lois budgétaires adoptées par toutes les entités constitutives de la Fédération de Russie.
Source

A propos des entreprises étrangères de Russie qui quitteraient le marché pour raisons politiques

La situation ne semble pas s’améliorer pour les entreprises étrangères en Fédération de Russie qui decideraient d’accompagner la grande politique de sanctions du pays en se retirant pour des raisons purement politiques.

Le 4 mars, le vice-Premier ministre de la Fédération de Russie Beloousov a déclaré que la cessation complète des activités des entreprises étrangères en Fédération de Russie et le licenciement des employés constitue de fait une faillite volontaire et que l’État, dans ce cas, mettra en oeuvre la procédure de faillite.
Selon lui, dans le contexte des sanctions, le gouvernement voit désormais 3 options d’interaction avec les entreprises et les investisseurs étrangers :
Option 1 — l’entreprise poursuit ses activités à plein temps (dans le même temps, l’approvisionnement en matières premières, matériaux, composants nécessaires au processus de production est intégralement assuré, les obligations envers les employés sont remplies);
Option 2 — la société transfère temporairement une part de l’actif à gérer à des partenaires locaux et peut ensuite revenir;
Option 3 — l’entreprise quitte définitivement le marché.

Plus récemment, la Douma d’Etat vient de proposer de créer un registre des structures commerciales qui ont quitté le marché russe ou y ont suspendu leurs travaux. L’initiative a été présentée par le député, membre de la commission parlementaire sur la sécurité et la lutte contre la corruption Sultan Khamzaev.
En outre un nouveau statut devrait être défini pour ces entreprises : celui d’entités juridiques, marques ou propriétaires de marques non fiables,.
Enfin le parlementaire a proposé d’établir des taxes supplémentaires pour les entreprises étrangères qui décident de revenir sur le marché intérieur, taxes calculées à partir des bénéfices de l’entreprises. Ces taxes correspondraient à un dépôt d’assurance – garant de leur comportement émotionnel.

Enfin, un autre député du parti Russie Unie vient lui de demander une interdiction de 10 ans d’exercice des entreprises étrangères en Russie si elles si elles ne reprennent pas leurs activités avant le 1er mai de cette année.

Il est à noter qu’environ 350 entreprises étrangères auraient arrêté leur activité en Russie (au 10/03/202),ce qui concernerait quelques 200.000 emplois directs.

*

Sources :
Bulletin du centre d’analyse de la CCI France Russie №4 du 4 mars 2022
Izvestia
RIA
Forbes
VC.RU
Kommersant

Sanctions contre la Russie : situation au 16/03/2022

La Russie est devenue le pays contre lequel le plus de sanctions ont été imposée, devant l’Iran, la Syrie ou la Corée du nord avec 7.075 sanctions au 16/03/2022.

Depuis le 22 février et le debut de l’opération militaire en Ukraine, quelques 4.321 nouvelles mesures restrictives ont été ajoutées aux 2.754 qui dataient des événements de 2014.

Depuis 2014 les pays qui ont le plus sanctionné la Russie sont :
– Les États-Unis : 1.244 sanctions
– L’Angleterre : 1.037 sanctions
– La Suisse : 1.030 sanctions
– Le Canada : 980 sanctions
– l’UE : 951 sanctions
– La France : 944 sanctions
– L’Autralie : 684 sanctions

Depuis le 22/02/2022 les pays qui ont le plus sanctionné la Russie sont :
– L’Angleterre : 801 sanctions
– La Suisse : 774 sanctions
– l’UE : 703 sanctions
– La France : 696 sanctions
– Le Canada : 526 sanctions
– L’Australie : 464 sanctions
– Les États-Unis : 293 sanctions

SourceLes sanctions imposées depuis le 22/02/2022 concernent :
– des personnes physiques (3.896)
– des personnes morales (415)
– des bateaux (7)
– des avions (3)

Source

Quels pays ont refusé de s’associer à des sanctions contre la Russie

Voici une liste de pays qui ont déjà refusé de s’associer à des sanctions contre la Russie.

Les pays du groupe BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud) soit 41% de la population mondiale.

Les pays de l’OTSC (Biélorussie, Kazakhstan, Tadjikistan, Arménie, Kirghizistan).

Au sein de la CEI, également l’Azerbaïdjan, la Moldavie et la Géorgie.

Des pays d’Amérique latine (Mexique, Argentine, Venezuela, Guatemala, Colombie, Cuba, Nicaragua, Chili).

Des pays du Moyen-Orient (Syrie, Egypte, Turquie, Irak, Iran).

Des pays des Balkans (Serbie, Bosnie-Herzégovine).

La Hongrie, pourtant membre de l’Union européenne.

La Malaisie.

La Russie est désormais le pays le plus sanctionné du monde

La Russie est désormais le pays le plus sanctionné du monde

Au total, au 7 mars 2022, 5 532 sanctions ont été imposées contre la Russie depuis 2014.

Ainsi, en nombre total de restrictions imposées, la Russie dépasse l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord.

Les États-Unis ont imposé le plus de sanctions contre la Russie – 1194. Le Canada (908), la Suisse (824), l’UE (766) et la France (760) suivent.

Il est à noter qu’une partie importante des restrictions sont individuelles.