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Les révolutions de couleur à l’assaut du Heartland

A la chute du mur, l’Europe pense enfin se réunifier sur les décombres du dernier des “totalitarismes” et rêve d’unité. Sur l’espace postsoviétique, le lobby Américain tisse sa toile et pour ce faire, n’hésitera pas à utiliser les fameuses “associations” pour noyauter les élites, “lobbyer” activement et surtout trouver un subterfuge à la guerre militaire pour renverser les régimes jugés “gênants”, via ce que l’on appelle un processus appelé “révolutions de couleur“.

Le concept à été popularisé dans les années 2000, pour définir les ” transformations politiques dans l’espace post soviétique”. C’est du moins la façon dont cela nous a été présenté. En fait, le concept est bien plus ancien, puisqu’il date des années 80, en pleine guerre froide. A l’époque le gouvernement Reagan nous l’avons vu a financé et développé une kyrielle d’institutions, d’organisations destinées à “contrer” par tous les moyens non violents l’influence Soviétique. La plupart étant nous l’avons démontré liées structurellement et bénéficiant de financement indirect du gouvernement Américain via l’USAID. En plus de  la NED et de son réseau tentaculaire, en 1983 sera créé l’USIP, et l’Albert Einstein Institution. Cette dernière organisation était initialement chargée d’imaginer une forme de défense civile pour les populations d’Europe de l’Ouest en cas d’invasion par le Pacte de Varsovie. Elle a rapidement pris son autonomie et modélisé les conditions dans lesquelles un pouvoir étatique, de quelque nature qu’il soit, peut perdre son autorité et s’effondrer. Le concept des révolutions de couleurs, soit d’organiser des coups d’états sans violences était né.

(Ce texte est une reprise updatée d’une synthèse de plusieurs articles publiés notamment sur le Réseau Voltaire).

Historique des révolutions de couleurs

 


En Bulgarie en 1990, la première « révolution colorée » réussit. Mécontent du résultat des élections (victoire des communistes), l’opposition hurla à la fraude électorale et descendit dans la rue, instaurant le chaos dans le pays, et ce pendant plusieurs mois.. D’intenses pressions firent céder le parlement Bulgare et un candidat jugé “fiable” par Washington pris le pouvoir après un tapage médiatique appuyé par  la NED

En Serbie en 2000, les réseaux Soros, l’Open Society, Freedom House et  la NED organisèrent de grandes manifestations entre les deux tours de la présidentielle de l’année 2000. Soutenu par les nationalistes, la révolution pris le nom de révolution des bulldozers car des milliers de mineurs utilisèrent des bulldozers pour prendre d’assaut la capitale et le parlement et ce sans attendre le résultat des élections, (!). Le nouveau gouvernement nommera un premier ministre qui sera assassiné pour avoir “donné’” Milosevic au TPI, ou ce dernier y mourra avant son éventuel jugement. Les troupes Américaines installeront la plus grosse base militaire US au Kosovo et achèveront de faire de cette province Serbe un état indépendant qui n’est toujours 10 ans plus part par reconnu par la majorité des pays du monde.


Géorgie 2003 : Washington, Londres et Paris organisent la “révolution des roses”. Selon le schéma classique, l’opposition dénonce des fraudes électorales lors des élections législatives et descend dans la rue. Les manifestants contraignent le président Edouard Chevardnadze à fuir et prennent le pouvoir. Son successeur Mikhaïl Sakashvili ouvre le pays aux intérêts économiques US et rompt avec le voisin russe. 5 ans plus tard, en août 2008, Sakashvili bombarde la population d’Ossétie du Sud, tuant de nombreux Ossètes, dont la plupart ont la double nationalité russe et des soldats Russes du maintien de la paix sous mandat de l’ONU. Moscou riposte. Les conseillers états-uniens et israéliens présent s’enfuient, le pays est dévasté.


En 2004 en Ukraine : l’élection présidentielle en Ukraine a donné lieu à une manipulation médiatique pour démontrer que les Ukrainiens se sont retrouvés spontanément, bravant le froid et les obstacles du pouvoir pour exiger un changement de régime et plus de démocratie en Ukraine. En effet dès la clôture du scrutin, des résultats divergents sont donnés et des milliers d’Ukrainiens se regroupent sur la place centrale de Kiev ou Viktor Iouchenko appellera à la résistance non-violente contre la dictature. L’OSCE et Freedom House condamneront les falsifications électorales pendant que Vladimir Poutine et Loukachenko reconnaitront la victoire du candidat désigné vainqueur par la commission électorale Ukrainienne. Après 15 jours de manifestation et de pression médiatique (OSCE, OTAN, Conseil de l’Europe, Parlement européen … etc etc) le résultat des élections sera finalement annulé et un troisième tour organisé qui verra la victoire du candidat « Orange ».


Kirghizstan 2005 : l’opposition kirghize conteste le résultat des élections législatives et amène à Bichkek des manifestants du Sud du pays qui renversent le président Askar Akaïev. C’est la “révolutions des tulipes”. L’Assemblée nationale élit comme président le pro-US Kourmanbek Bakiev. Ne parvenant pas à maîtriser ses supporters qui pillent la capitale, il déclare avoir chassé le dictateur et feint de vouloir créer un gouvernement d’union nationale. Il fait sortir de prison le général Felix Kulov, ancien maire de Bichkek, et le nomme ministre de l’Intérieur, puis Premier ministre. Lorsque la situation est stabilisée, Bakaiev vend les quelques ressources du pays à des sociétés US et installe une base militaire US à Manas. 


La même année, Inosmi titrait cette phrase de Nuri Turkel : “cette révolution a fait naître de grands espoirs pour le futur de plus de 10 millions d’Ouïgours qui vivent au Turkestan Oriental (Xinjiang) …. “



Liban 2005 : dans les heures qui suivent l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafik Hariri, la rumeur se répand au Liban qu’il a été tué par « les Syriens ». L’armée syrienne, qui — en vertu de l’Accord de Taëf — maintient l’ordre depuis la fin de la guerre civile, est conspuée. Le président syrien est personnellement mis en cause par les autorités états-uniennes, ce qui tient lieu de preuve pour l’opinion publique.  La Syrieretirera alors ces soldats. Des élections législatives sont organisées qui voient le triomphe de la coalition « anti-syrienne ». C’est la “révolution du cèdre”. Lorsque la “ferveur” retombe, chacun se rend compte que le départ de l’armée syrienne ne change rien économiquement et que le pays n’a plus les moyens de se défendre. Le principal leader « anti-syrien », le général Michel Aoun, se ravise et passe dans l’opposition. Furieux, Washington multiplie les projets pour l’assassiner mais celui-ci s’alliera au Hezbollah autour d’une plate-forme patriotique.



Kenya 2006 :  la NED réorganise l’opposition au président kenyan Mwai Kibaki et finance la création du Parti orange de Raila Odinga. Celui-ci reçoit le soutien du sénateur Barack Obama, accompagné de spécialistes américains. mais perdra les élections législatives de 2007. Soutenu par le sénateur John McCain, il conteste la sincérité du scrutin et appelle ses partisans à descendre dans la rue. C’est alors que des messages SMS anonymes sont diffusés en masse aux électeurs de l’ethnie Luo. « Chers Kenyans, les Kikuyu ont volé l’avenir de nos enfants…nous devons les traiter de la seule manière qu’ils comprennent… la violence ». Le pays, pourtant un des plus stables d’Afrique, s’embrase soudainement. Après des journées d’émeutes, le président Kibaki est contraint d’accepter la médiation de Madeleine Albright, en sa qualité de présidente du NDI (le pseudopode démocrate de  la NED). Un poste de Premier ministre est créé qui revient à Odinga. Les SMS de la haine n’ayant pas été envoyés depuis des installations kenyanes, on se demande quelle puissance étrangère a pu les expédier.


Grèce 2008
 : des manifestations estudiantines paralysent
  la Grèce 
à la suite du meurtre d’un jeune homme de 15 ans par un policier. Rapidement des casseurs font leur apparition. Ils ont été recrutés au Kosovo voisin et acheminés par autobus. Les centres-villes sont saccagés. Washington cherche à faire fuir les capitaux vers d’autres cieux et à se réserver le monopole des investissements dans les terminaux gaziers en construction. Une campagne de presse va donc faire passer le gouvernement Karamanlis pour celui des colonels et entrainer un changement de premier ministre pour permettre la nomination de Papandreaou.

Les révolutions de couleur qui ont échoué


La première tentative de « révolution colorée » a échoué en 1989 en Chine. Il s’agissait de renverser Deng Xiaoping afin d’ouvrir le marché chinois et à faire entrer  la Chine dans l’orbite US. Les jeunes partisans de Zhao envahirent la place Tienanmen. Ils furent présentés par les médias occidentaux comme des étudiants a-politiques se battant pour la liberté face à l’aile traditionnelle du Parti, alors qu’il s’agissait d’une dissidence à l’intérieur du courant de Deng entre nationalistes et pro-US. Après avoir longtemps résisté aux provocations, Deng décida de conclure par la force. La répression fit entre 300 et 1000 morts selon les sources, et la première révolution de couleur échoua.



Au Vénézuela en 2002 : la bourgeoisie de Caracas descend dans la rue pour conspuer la politique sociale du président Hugo Chavez. Par d’habiles montages, les télévisions privées donnent l’impression d’une marée humaine. Ils sont 50 000 selon les observateurs, 1 million d’après la presse et le département d’État. Survient alors l’incident du pont Laguno. Les télévisions montrent clairement des pro-Chavistes armes à la main tirant sur la foule. Dans une conférence de presse, le général de  la Garde nationale et vice-ministre de la sécurité intérieure confirme que les « milices Chavistes » ont tiré sur le peuple faisant 19 morts. Il démissionne et appelle au renversement de la dictature. Le président ne tarde pas à être arrêté par des militaires insurgés. Mais le Peuple par millions descend dans la capitale et rétablit l’ordre constitutionnel. Une enquête journalistique ultérieure reconstituera en détail la tuerie du pont Llaguno. Elle mettra en évidence un montage fallacieux des images, dont l’ordre chronologique a été falsifié comme l’attestent les cadrans des montres des protagonistes. En réalité, ce sont les Chavistes qui étaient agressés et qui, après s’être repliés, tentaient de se dégager en utilisant des armes à feu. Les agents provocateurs étaient des policiers locaux (formés par une agence US).


 



Birmanie 2007 : de nombreux Birmans s’insurgent contre l’augmentation des prix du fuel domestique. Les manifestations dégénèrent. Les moines bouddhistes prennent la tête de la contestation. C’est la “révolution safran”. En réalité, Washington n’a que faire du régime de Rangoon ; ce qui l’intéresse, c’est d’instrumenter le Peuple birman pour faire pression sur  la Chine qui a des intérêts stratégiques en Birmanie (pipelines et base militaire de renseignement électronique). Les manifestations dégénèreront et le pouvoir les réprimandera violemment pour rétablir l’ordre et depuis la situation est instable.



Ouest de  la Chine, 2009  : le Xinjiang est une région riche, productrice de matières premières et une futur zone de transit des approvisionnements énergétiques de  la Chine dont le pipeline Chine-Russie. Des incidents avaient déjà eu lien en 2008 mais pas de l’ampleur de ceux de 2009. Les incidents ont été présentés comme des heurts interethniques violemment réprimandés par les autorités Chinoises. Pourtant nombres de commentateurs avisés voient la main de Washington derrière ces événements ( la NEDfinancant officiellement « l’Association américaine des Ouïghours » et le « Congrès ouïghour mondial ») et cela afin de :


– Créer une ” Ukraine Ouighoure “
– Priver  la Chine des ressources de la région
– Mettre la main sur ces ressources comme cela a été tenté en Russie
– Empêcher une projection de  la Chine vers l’espace Centre-Asiatique .
– Desenclaver  la Mongolie par rapport à  la Chine et à  la Russie

Comme ailleurs, internet sera utilisé par la diaspora de l’étranger, pour diffuser des « faux » et des « manipulations », relayés par les ONGs connues et ce afin de déstabiliser l’opinion.


Il ne faut pas oublier cette phrase prophétique de Nuri Turkel : “cette révolution a fait naître de grands espoirs pour le futur de plus de 10 millions d’Ouïgours qui vivent au Turkestan Oriental (Xinjiang) …. “


Moldavie 2009 : lors des élections parlementaires, le parti communiste moldave, pro Russe remporte les élections à la majorité absolue. Les observateurs internationaux affirment que les élections sont conformes mais l’opposition refuse sa défaite et sur le modèle Ukrainien conteste les résultats. Dès lors des émeutes éclatent et 50.000 manifestants attaquent les bâtiments officiels, appellent à la réunification avec  la Roumanie et scandent des slogans pro Occidentaux. Les autorités accuseront  la Roumanie d’avoir poussé des nationalistes Roumains pour déstabiliser le pays. Le président de  la Moldavie acceptera de nouvelles élections qu’il remportera de nouveau mais sans obtenir la majorité. Les partis d’opposition se coalisent et tentent depuis juillet d’élire un président mais sans succès. Le pays déjà le plus pauvre d’Europe est dans une impasse politique.

Iran 2009 : la révolution verte s’inscrit dans cette longue liste de pseudos révolutions. L’administration Bush prend la décision de commanditer une « révolution colorée » en Iran après avoir confirmé la décision de l’état-major de ne pas attaquer militairement ce pays, ce choix étant validé par l’administration Obama. Le scénario prévoyait un soutien massif au candidat choisi par l’ayatollah Rafsandjani, le renversement du président Ahmadinejad et du guide suprême l’ayatollah Khamenei et l’installation d’un gouvernement de transition dirigé par Moussavi. Ce scénario est ancien (2002), et un séminaire a eu lieu à l’American Enterprise Institute, autour du sénateur Joseph Lieberman à propos du « grand marchandage » : Moscou accepterait-il de laisser tomber Téhéran en échange du renoncement de Washington au bouclier anti-missile en Europe centrale ?



Méthode et analyses

Dans tous les cas, Washington prépare à l’avance le gouvernement « démocratique », ce qui confirme bien qu’il s’agit d’un coup d’État déguisé. Le but de Washington des régimes qui lui ouvrent sans conditions les marchés intérieurs, s’alignent sur sa politique étrangère, voir pour indirectement affaiblir des états concurrents. Le mécanisme principal des « révolutions colorées » consiste à focaliser le mécontentement populaire sur la cible que l’on veut abattre, mais en utilisant une majorité manipulée qui croit lutter pour le « bien », la « démocratie » et la « justice », ces impératifs que l’occident à normé comme étant les référents essentiels de notre civilisation.


Pour “tenir” ces semaines de manifestations de rue jusqu’à l’assaut sur le parlement, des permanents existaient, révolutionnaires professionnels regroupés au sein de mouvements de jeunesses, réels fer de lance et gestionnaires pratiques des révolutions de couleurs. Financés par les ONGs oranges (de  la NED, à Freedom House à l’Open Society), ces mouvements sont par exemple Otpor, Pora, OK98, Kmara,Mjaft, Oborona, My, Kahar, Kelkel ou encore Zubr.


Otpor à par exemple envoyé ses cadres se former dès les années 2000 aux techniques de coup d’état non violent (techniques de Gene Sharp et de l’Albert Einstein Institute). La formation aura lieu à Budapest et sera dispensée par Robert Helvey, mandaté par l’IRI de McCain. Après le renversement du régime Serbe (700.000 personnes le 05 10 2000), OTPOR échouera en politique et se fondra dans le mouvement politique au pouvoir de Boris Tadic. Certains cadres choisiront de monter un institut de promotion de leur méthode d’action non violente (filiale locale de l’AEI). Deux cadres de ce « centre », Aleksandar Maric et Stanko Lazendic seront notamment employés par Freedom House pour dispenser des cours de formation en Ukraine. Pour déstabiliser le régime Ukrainien (kouchma-Ianoukovitch), plus de 10 000 cadres de Pora et du Committee on Voters of Ukraine perçoivent un salaire à hauteur moyenne de 3 000 dollars par mois. Ces « salaires » sont entièrement financés par les États-Unis, via l’USAID et  la NED. Egalement des milliers de tentes et de couvertures ont été mises à disposition des manifestants pour camper place de l’Indépendance où des repas gratuits sont servis. L’ensemble de la logistique a été préparée par l’USAID. Ces jeunes sont aussi des spécialistes de l’utilisation des « nouveaux réseaux » de type Facebook, ou Twitter, voir de contrôle du SMS (avec l’aide d’hyper structures Américaines) afin d’influer massivement sur une population désemparée. Cela a été particulièrement flagrant en Iran lors de la contestation anti Amadinedjad via Twitter.


Nous l’avons vu ces mouvements de jeunesses ont au préalable reçu des stages de formation à l’action non violente (théories de Gene Sharp, fondateur de l’Albert Einstein Institution) ainsi qu’à la communication et à ne « jamais » nommer le bouc émissaire réellement visé. Cette théorie de la « non violence » s’est développée en Amérique dans les années 80 (également au ceur de la guerre froide) pour préparer une éventuelle résistance en Europe en cas d’invasion de l’armée rouge. Ce philosophe assez peu connu à publié de 1985 à 2005 de nombreux ouvrages sur ces théories de résistance non violente.  La CIA prendra rapidement en main l’AEI en installant à sa direction un de ses hommes : Robert Helvey et l’institut disposera de financements abondants de l’International Republican Institute (IRI), l’une des quatre branches de  la National Endowment for Democracy (NED). Gene Sharp formera les leader des principaux coup d’états softs de ces 15 dernières années.


Certaines de ces révolutions de couleur ont échouées, en Iran, mais également en Russie (ou pourtant les militants de Kmara ont commencé à former leurs collègues de Oborona) ou en Biélorussie. Il est difficile de clairement expliqué pourquoi la « recette » n’a pas fonctionné à un endroit alors qu’elle marchait ailleurs, néanmoins en Serbie ou en Ukraine, le pouvoir politique était bien évidemment moins solide et plus naïf que en Iran ou en Russie. Egalement, la méthode est aujourd’hui connue. Si en Iran, la personnalité de l’autorité suprême (le guide ) à suffit pour maitriser les ardeurs populaires, le pouvoir Russe lui a réagi bien en amont en créant un anti-mouvement Orange via la jeunesse Russe qui a atteint son apogée avec la manifestation monstre des Nashis en 2005 à Moscou, après les événements en Ukraine.


La popularité des leaders semble aussi importante, le principal déclencheur des mouvements étant la focalisation de l’opinion sur le « leader » devenant soudainement responsable de tous les maux. Ce n’est pas le cas avec des leaders comme Poutine, Chavez ou Loukachenko, dont les états connaissent des croissances économiques notables et une amélioration de niveau de vie. La situation était peut être différente en Ukraine et Serbie d’après guerre.


Le bilan des révolutions de couleur

Qu’en est t’il des révolutions de couleur à l’heure ou j’écris ces lignes ? Dans tous les pays, elles sont plus ou moins des échecs. Aucun régime post-révolution de couleur n’a bénéficié (de par cette révolution) d’un essor, d’un tremplin vers une situation économique ou politique plus stable. Bien au contraire, les gouvernements Orange ont tous échoués.


  La Serbie n’a pas intégré l’UE et seul une manœuvre politique de bas étage (couper le principal parti d’opposition en deux) permet au pouvoir Orange de Tadic de garder le pouvoir. N’oublions pas que l’homme phare issu de la révolution Orange, Vojislav Kostunica est retourné dans l’opposition à l’Amérique et que Dzinzic a été assassiné. Enfin le Kosovo est perdu et les criminels de guerre toujours pas arrêtés.


– En Ukraine, la situation économique s’est aggravé, le président Orange est crédité de 5% des voix aux prochaines élections en 2010 et son bras droit, la nationaliste Ioulia, renégocie avec Moscou.


– Le pouvoir Orange de Georgie est au bord du gouffre après s’être lancé dans une offensive militaire insensée, attaquant des civils et des militaires sous mandat de l’ONU en 2008. Le pays est ruiné, Sakachvili sur un siège éjectable.


– Au Liban le départ de l’armée Syrienne n’a rien arrangé et la terrible guerre de 2006 avec Israel a renforcé l’image du Hezbollah comme défenseur naturel du pays, qui n’a presque pas d’armée.


– Au Kirgistan, le gouvernement est plus ou moins tombé mais la base de Manas est maintenue, au grand dam de Moscou, néanmoins le pays est toujours dans l’instabilité la plus totale.


– En Grèce, la nomination de Papandreaou (candidat des états-unis) suite aux émeutes n’a pas du tout réglé le grave problème économique du pays et les rapprochements Euro-Turcs envisagés par l’Amérique n’ont pu avoir lieu,  la Turquie de son côté donnant de nombreux signes d’impatience et de désaccord, notamment que ce soit suite à l’affaire du Xingjang (ou des turcophones ont été maltraité) ou dans ses relations avec Israël.



L’avenir des révolutions de couleur


Pour Karine Ter Sahakian les régimes nés de ces révolutions de couleur n’ont aucun avenir. De la déclaration de l’OTAN qui affirme que Géorgie et Ukraine ne sont pas prêts à rejoindre l’OTAN, à la désintégration de structures totalement superficielles comme le GUAM (destiné uniquement à fédérer les états Orangisés et contrer les intérêts Russes), ou l’échec des régimes politiques Oranges (aggravé par la crise économique), cette dernière affirme que : « L’effondrement des « révolutions de couleur » dans l’espace post-soviétique est tout à fait naturel, voir simplement inévitable. L’enjeu de la démocratie et du libre marché, dont George Bush se gargarisait avec beaucoup d’enthousiasme, s’est avéré prématuré ».


Certes la crise financière a considérablement affaibli les régimes déjà fragiles, dont le principal donateur, à savoir l’Amérique. Mais également la rhétorique des « honnêtes manifestations spontanées et démocratiques » a été parfaitement décryptée et décodée par les régimes politiques s’estimant menacés. Des contre mesures efficaces ont facilement pu être mises en place et ont fait leur preuve en Russie ou en Biélorussie par exemple.


Coup d’arrêt enfin, l’habile défense militaire Russe de août 2008 ou  la Russie à démontré qu’elle était prête à militairement s’opposer à ces viols démocratiques et protéger ces citoyens, mêmes à l’extérieur de ses frontières. Les chutes prévisibles et très proches des régimes « symboliques » des révolutions de couleur, à savoir les régimes Sakashvili et Iouchenko « pourraient » même marquer une sorte de reflux de l’influence Américaine en Eurasie. Enfin, il ne faut pas oublier de préciser que les principales victimes sont les « peuples » de ces pays, tout autant les opposants que la majorité manipulée.


Néanmoins, il convient d’être vigilant car le plan de conquête du Heartland si il manque (provisoirement ?) de crédits n’est pas pour autant arrêté, par un miraculeux effet Obama. En effet, les récentes déclarations de Joe Biden laisse penser que les révolutions de couleur sont clairement déjà « envisagées ». Elles devraient évidemment viser les alliés de Moscou (Biélorussie et Kazakhstan en tête) mais également l’Azerbaïdjan que se disputent  la Russie, l’Amérique et l’Iran pour son pétrole bien sûr mais également pour son emplacement géo-stratégique au bord de la Caspienne, seul des états touchant cette mer que Washington peut tenter de renverser. Azerbaïdjan ou en 2005 furent fondés trois organisations étudiantes : « Yox (Non) », « Magam (C’est le moment) » et « Yeni Fikir (Nouvelle Pensée) », organisations pour l’instant en sommeil ?



A lire également : les ONGs et la démocratie par l’IDC.

A l’assaut de l’Eurasie

Au début du siècle dernier, stratèges et théoriciens Anglo Saxons définissent les impératifs pour l’Angleterre, puis l’Amérique afin de maintenir leurs positions dominantes. Très succinctement, ces puissances “navales”, géographiquement isolées doivent éviter l’émergence d’un concurrent fort, surtout si celui-ci est sur le continent. L’effondrement de l’Angleterre et l’avènement des empires en Europe confirmera aux Américain l’impérieuse nécessité pour eux de ne pas s’en faire expulser du continent, mais au contraire d’y prendre position.
Dès le milieu du siècle, la seconde guerre mondiale offre une occasion inespérée pour l’Amérique, dans une Europe affaiblie et divisée, puisque des deux rivaux continentaux (Allemagne nazie et Russie soviétique), il n’en reste qu’un. Cette lutte contre l’URSS a en fait un autre objectif : la prise de pouvoir économique par l’accès aux matières premières et aux ressources naturelles, concentrées au cœur de l’Eurasie. Pour ce faire, l’Amérique propose à l’Europe dévastée le “plan marshall” (1947) destiné à sa reconstruction. 16 états Européens, et la Turquie se partageront les fonds en créant l’OECE dont le but public était “la coordination de l’effort de reconstruction et la libéralisation du commerce et des échanges monétaires”. Ce plan Marshall nous le verrons était en fait un cheval de troie, pour “infiltrer” le continent et assouvir la domination Américaine en Europe de l’ouest dans un premier temps, puis vers l’est, au fur et à mesure de l’effondrement de l’URSS. 
Pour ce faire, les stratèges Américains n’utiliseront pas la « guerre », mais des méthodes plus subversives d’entrisme et de prise de contrôle de l’intérieur. Pour ce faire de nombreuses “associations”, “institutions”, “fonds” ou “ONGs” vont apparaître, qui serviront à “défendre les intérêts Américains” et ” promouvoir la vision Américaine du monde”, notamment sur le continent. Ces associations apparaissent en trois temps : une première vague pendant le second conflit mondial (destinées à lutter contre le nazisme), une seconde pendant la guerre froide (lutte contre l’URSS) et enfin depuis la chute du mur pour étendre l’influence Américaine à l’est et de façon bien plus offensive, servir de fer de lance à de réels coups d’états (révolutions de couleur), présentés via les relais médiatiques (dont les leurs nous le verrons) comme de simples “basculements démocratiques” dans des zones du monde en “transition démocratique”.

Qu’elles soient d’obédience démocrates ou républicaines, les objectifs, méthodes et modes de financements sont très similaires. Celles ci en fait compléter le travail officieux de la CIA et permettre l’installation de gouvernements aux ordres, généralement dans des zones jugées stratégiques. Il est enfin intéressant de noter que les cerveaux de ces associations sont très régulièrement d’anciens Trotskystes, reconvertis à l’Atlantisme forcené, souvent via le néo-conservatisme (america uber alles). Ces « intellectuels » viennent en fait presque tous de la gauche, radicale et ce jusqu’en 1970 date à laquelle l’évolution de l’ultra gauche contre la guerre du Vietnam heurte la perception de l’Amérique qu’ont ces enfants d’immigrants qui ont fuit l’Europe pour le nouveau continent. Ceux-ci rallieront donc dans un premier temps Reagan, puis Clinton et Bush après le 11/09. On peut traduire ce courant comme étant un : « produit de l’influente branche juive du trotskysme américain des années 30 et 40, qui a évolué en libéralisme anticommuniste des années 50 aux années 70, puis en une sorte de droite impériale et interventionniste sans précédent dans l’histoire politique ou la culture américaines. » Parmi les « noms » les plus éminents de ces anciens rebelles de gauche passés à l’interventionnisme évangélique militaire et à une vision unilatérale du monde, on peut citer Paul WolfowitzAlbert WohlstetterIrving KristolWilliam KristolDavid HorowitzMichael Ledeen,Danielle PletkaDavid FrumMichael NovakElliott AbramsRobert KaganJames WoolseyWilliam BennettZalmay KhalilzadGary SchmittNorman Podhoretz, ou encore Richard Perle.
Cette infiltration et prise de contrôle des anciens trotskystes au sein d’associations qui orientent la politique intérieure et extérieure Américaine, influent sur les politiques ou les dirigeants de la CIA voir de grandes multinationales présente une similitude avec les pays Européens, France en tête. En France en effet de nombreux « ex Trotskystes » ont des positions influentes d’intellectuels renommés (Bernard henry levy, Finkelkraut, Gluksman, Goupil, Brukner..) ou encore sont à la tête de mouvements politiques majoritaires (Kouchner, Cohen-Bendit, José Bové ..). Ces « nouveaux intellectuels » sont rangés au cœur du système et non plus dans sa périphérie et ont la faveur de nos médias nationaux, voix du « système » qu’ils étaient si prompt à critiquer. Du soutien à Mao ils sont passés au soutien à l’Amérique. Ils ont combattu les Soviétiques et applaudi la désintégration de la Russie sous Eltsine. Ils ont soutenu la révolution indépendantiste Tchétchène, même si elle était en partie dirigée par des Wahabites, se faisant l’écho des indépendantismes ethnico-religieux tant rêvés par les ennemis prométhéistes de la Russie. Fidèles à la volonté de leur maitres, ils ont religieusement soutenu la guerre de l’OTAN contre la Serbie, et soutenu les nationalismes Croates et Bosniaques, fondé sur la le sang et la religion. Ils se voudraient les guides moraux d’une république qui vient affirme sous le gouvernement Sarkozy son asservissement Atlantiste. Ils sont partisans d’une ligne « dure » contre le Kremlin et les fer de lance d’une Russophobie suintante dans nos médias nationaux. Enfin deux des plus fameux (BHL et Gluksmann) étaient les conseillers Russie des deux finalistes de la présidentielle Française, respectivement Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.

L’après guerre …

Freedom House à été créé en 1947 pour répondre à la menace nazie et pousser l’opinion publique à l’interventionnisme dans le conflit mondial. FH soutiendra le plan Marshall en 1949 et se fera rapidement et vigoureusement l’avocat de la politique Américaine en soutenant l’action militaire en Irak, le développement de l’OTAN et en aidant les sociétés postcommunistes dans l’établissement de « médias indépendants, groupe de réflexion non gouvernementaux, et des institutions de base pour des élections politiques ». En 1982, Paul Wolfowitz et les néoconservateurs font entrer en nombre les militants trotskistes dans ces divers organismes, spécialistes de l’entrisme, les seconds défendront les premiers. En 1986, Freedom House met en place à Londres une officine de diffusion d’articles de commande dans la presse internationale via un programme financé par la CIA et lequel seront employé Vladimir Bukovsky, Adam Michnik, André Glucksmann, Jean-François Revel, et quelques autres. Les articles sont repris au Royaume-Uni dans The Daily Mail, The Daily Telegraph et The Times et dans le Wall Street Journal. En 1999, Freedom House a créé le Comité américain pour la paix en Tchétchénie (The American Committee for Peace in Chechnya – ACPC), dirigé par un trio (Zbigniew Brzezinski, Alexander Haig et Stephen J. Solarz) qui a organisé, financé et soutenu le Jihad contres les Soviétiques en Afghanistan. FH compte 120 permanents dans 12 pays (Jordanie, Ukraine, Serbie ..), dirigés par un board de directeurs composé de démocrates comme de républicains et dans lequel on retrouve à la fois l’ancien directeur de la CIA ou encore des stratèges comme Brezinski. FH affirme avoir soutenu des citoyens engagés dans des révolutions en Serbie, en Ukraine, et au Kirghizistan, mais à également œuvré en Jordanie, Algérie, Ouzbékistan et Vénézuela. FH se veut une organisation non lucrative et est financée en grande partie par le gouvernement Américain, mais également par de nombreux donateurs. FH a longtemps été présidé par le représentant démocrate du Nouveau Mexique, Bill Richardson qui cumulait ses fonctions avec celles de vice-président de l’Institut démocrate pour les Affaires internationales (NDI), aux côtés de Madeleine K. Albright. James Woolsey, l’ancien patron de la CIA et inventeur du Congrès national irakien, lui a ensuite succédé et depuis 2005 Freedom House est dirigé par Peter Ackerman (dont nous reparlerons, gardez bien ce nom en tête).

Toujours lié au plan Marshall sera créé en 1972 une institution qui porte son nom : le German Marshall Fund of the United States. Elle se développera rapidement (dès la chute du mur) en Europe de l’est, pour “contribuer” à la transition démocratique des ex-pays communistes. L’institution qui se veut indépendante et apolitique qui a pour ambition de promouvoir les relations transatlantiques, en encourageant un échange d’idées et une coopération accrue entre les États-Unis et l’Europe.

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L’USAID , créé en 1961 sous le gouvernement Kennedy gère l’aide économique et humanitaire dans le monde. Le directeur de l’USAID est nommé par le président des états-unis et confirmé par le sénat Américain. L’USAID finance de nombreuses autres ONGs comme la NDE ou Freedom House, chargées de soutenir par des moyens légaux le travail de la CIA et notamment l’infiltration des partis politiques pro Occidentaux. L’organisation est soupçonnée de soutenir les partisans de l’Amérique à tous les niveaux (notamment politique). Un exemple ? Lorsque le Yémen a voté contre la résolution américaine d’utilisation de la force en IRAQ en 1990, l’ambassadeur des nations unies Thomas Pickering a trouvé l’ambassadeur Américain en lui disant ” ce non vote va vous coûter cher”. Dans les jours qui suivirent, l’aide Américaine via USAID fut coupée, le Yémen eu des problèmes avec la banque mondiale et le FMI, et 800.000 yéménites furent exclus d’Arabie Saoudite.

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En 1961 sous la coupe de Kennedy fut également créé le “corps pour la paix” et “l’alliance pour le progrès” paravent destiné à oeuvrer contre la menace communiste en Amérique du sud. L’alliance fut néanmoins un échec et disparu en 1973.

La connection Washington ?

Egalement lié au plan Marshall, la “Brookin institution” à un rôle important. L’institution connu son heure de gloire lorsqu’un de ses membres, léo pasvolsky, également membre du Conseil des Relations Etrangères (un think tank qui a pour vocation a analyser la politique mondiale et comprend plus de 4.000 membres issus du milieu des affaires, de la politique et de l’économie) contribuera dès 1942 à conseiller le président Roosevelt, notamment pour l’établissement du système de “nations unies” (il en rédigea la charte) mais également pour le fonctionnement du “plan marshall”. Les experts de l’institution démontreront leur influence après le 11/09 en “témoignant devant le congrès et l’opinion publique Américaine pour réaffirmer le rôle moteur de l’Amérique à l’étranger“.

En face de celle ci, de l’autre côté de massachusset avenue à Washington, se situent deux autres “institutions” intéressantes : L’institut Peterson et également la fondation Carnégie qui est une organisation non gouvernementale ainsi qu’un cercle de réflexion et d’influence global dédiée au développement de la coopération interétatique et à la promotion d’un engagement actif des États-Unis sur la scène internationale. Devenu l’un des plus riches et importants think-tanks libéraux du monde, la fondation à joué un rôle prédominant en Russie en ouvrant une filiale à Moscou en 1993 qui a conseillé l’ex président Eltsine dans le processus de privatisation de l’économie ex-soviétique, grâce à l’interface de personnalités comme Yegor Gaidar, récemment disparu. La fondation prendra ensuite position pour défendre Mikhail Khodorkovsky, qui était régulièrement orateur dans les locaux de Moscou.

Néanmoins la Brookin institution (citée plus haut) ayant été jugée très proche des démocrates, elle à son miroir de droite, libéral avec l’American Enterprise Institute (AEI) a été fondé en 1943 pour faire concurrence à la Brookin Institution (citée plus haut et été jugée très proche des démocrates, ) et a été un des architectes majeurs des politiques du gouvernement Républicain de Georges Bush. L’institution se veut défendre le “capitalisme démocratique”. L’AEI a longtemps eu comme mentor Irving Kristol ancien trotskyste reconverti, fondateur s’il en est de l’idéologie néoconservatrice. Décédé en septembre dernier, son fils william kristol ayant largement repris le flambeau familial puisque fondateur de la revue néo-conservatrice “weekly standard”, fut un des artisans de la réélection de G. Bush, de l’attaque de l’Irak en 2003, mais également fondeur du Projet pour un Nouveau Siècle Américain (PNAC) et membre du comité de l’American Enterprise Institute, fondé par son père. Anecdote : celui ci titrera un article “vive la France“, pour se féliciter du votre contre le traité Européen, démontrant ainsi la gêne des américains face à l’émergence d’un concurrent politique et économique. L’AEI héberge dans ses locaux le PNAC fondé par Kristol serait arrêté depuis 2006 et avait pour objectif d’assurer le leadership mondial des états-unis.

Enfin dans la même zone géographique, on trouve également la Hoover Institution qui est à la base une bibliothèque financée par la fondation Rockefeller pour collecter un maximum d’archives sur l’arrivée des communistes au pouvoir en Russie. La bibliothèque deviendra un think tank formant une partie de l’élite républicaine, et recevant des fonds de divers multinationales comme Merryl linch, JP Morgan, Exxon etc etc et partageant ses directeurs avec l’AEI (ci dessus). La fondation a également sponsorisé un groupe de chercheurs 
En 1998, un groupe de chercheurs de la Hoover Institution pour former George W. Bush aux questions internationales dans sa maison d’Austin (Texas). Ce groupe comprenait de nombreuses personnalités comme Condoleezza Rice., Dick Cheney, Stephen Hadley, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz et même Colin Powell. En retour, en 2001, Condoleezza Rice a été nommée conseillère de sécurité nationale et sept salariés de la Hoover Institution ont été nommés au Pentagone parmi les trente membres du Comité consultatif de politique de Défense (Defense Policy Board Advisory Committee). 
Au cœur de la guerre froide

Le New Endownment for Democracy a été créé en 1983 sous le gouvernement Reagan et son financement passe par le congrès Américain via l’USAID. Elle redistribuerait l’argent reçu du gouvernement pour moitié à ces quatre organisations qui agissent au niveau international :

* National Democratic Institute for International Affairs, lié au Parti démocrate, et présidé par l’ancienne secrétaire d’État Madeleine Albright.
* International Republican Institute, lié au Parti républicain et présidé par le sénateur John McCain, rival malheureux de George Bush aux primaires de 2000 et aujourd’hui candidat républicain à la présidence des États-Unis.
* American Center for International Labor Solidarity, fondé par l’AFL-CIO. 
* Center for International Private Enterprise, fondé par la Chambre de commerce des États-Unis.
L’autre moitié des fonds va à plusieurs centaines d’ONG réparties dans le monde. Le NED a financé ou financerait des groupes politiques luttant officiellement pour la démocratie en Europe occidentale dans les années 1980 ainsi que dans les années 2000 dans les pays de l’ex-union soviétique comme en Ukraine, ou encore dans les pays d’Asie centrale comme le Kirghizistan ou l’Ouzbékistan. La NED a développé un système d’institut satellite qui s’inspire de ce qui avait été mis en place par les États-Unis, en tant qu’armée d’occupation, en Allemagne avec la Friedrich Ebert Stiftung, la Friedrich Naumann Stiftung, la Hanns Seidel Stiftung et la Heinrich Böll Stiftung. Aussi, utiliserait-elle ces fondations comme relais financiers dans ce pays plutôt que ses propres instituts. Sur le même principe, la NED aurait trouvé des partenaires dans divers États alliés, membres de l’OTAN ou de l’ex-ANZUS, notamment : la Westminster Foundation for Democracy (Royaume-Uni), Droits et Démocratie (Canada), la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Robert Schuman (France), l’International Liberal Center (Suède), l’Alfred Mozer Foundation (Pays-Bas).

La NED publie le Journal of Democracy et organise des conférences avec les intellectuels qu’elle sponsoriserait (par exemple l’historien François Furet et le journaliste Jean Daniel pour la France). Celle ci forme également des cadres politiques et syndicaux, partout dans le monde, à l’exercice de la démocratie. La NDE finance et encadre actuellement plus de 6.000 organisations politiques et sociales dans le monde. Elle revendiquerait avoir entièrement créé le syndicat Solidarność en Pologne, la Charte 77 en Tchécoslovaquie et Otpor en Serbie. Ces mouvements ont animé les révolutions de couleur dans les pays concernés, ou été des meneurs dans la lutte anti-Soviétique et par défaut pro-Américaine. Le financement de ces syndicats a comme corollaire que les gouvernements qui découlent de ces renversements de régimes entraine une politique pro-US sans faille (commandes militaires de F16 malgré l’entrée dans l’UE, alignement total sur les positions de la Maison Blanche en Europe de l’Est, participation au partenariat pour la paix en 2005 pour la Serbie, collaboration avec le TPI ..) Enfin, le NED aurait été impliqué dans les campagnes de référendum et le coup d’Etat avorté d’avril 2002 contre la présidence d’ Hugo Chávez au Venezuela.

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On peut citer également l’institut Aspen , Atlantiste et dédié au “commandement éclairé, à l’appréciation d’idées et valeur éternelles, et pour un dialogue ouvert sur des thèmes actuels“. En France il organise des débats avec des intellectuels Atlantistes comme le président Nicolas Sarkosy. L’institut est financé par des sociétés comme CapGémini ou encore la chaine d’information (!) Euronews.

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La Jamestown fondation a été créé par la CIA sous le règne Reagan pour mettre en scène les transfuges communistes à l’époque Reagan, elle édite des bulletins spécialisés sur le monde post-communiste et sur le terrorisme qui servent de référence aux think tanks de Washington. A la chute du mur, l’institution reprend du service via le responsable de l’époque de la CIA James Woosley et également par Zbigniew Brzezinski pour ajuster le discours guerre froide (3ième guerre mondiale) à un discours préparant une 4ième guerre mondiale. L’institution publie des bulletins informatiques notamment :

* Chechnya Weekly : bulletin officiel de l’American Committee for Peace in Chechnya (Comité américain pour la paix en Tchétchénie) de Zbigniew Brzezinski et Alexander Haig, lequel est une filiale de la Freedom House.
* Eurasia Daily Monitor enfin qui est la publication phare de la Fondation est devenu le quotidien de référence pour les intérêts US dans l’espace post-soviétique. Il stigmatise la Russie de Poutine et célèbre la « démocratisation » en marche des « révolutions » des roses, orange, des tulipes etc.

En réalité la Jamestown Foundation est un élément d’un dispositif plus vaste chapeauté par la Freedom House et connecté à la CIA et est en réalité devenu une agence de presse spécialisée sur les États communistes et postcommunistes et sur le terrorisme.

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Toujours dans le domaine de la communication, la fondation héritage a également été l’un des plus actifs soutiens de la politique Reagan, axée sur le soutien aux mouvements anticommunistes notamment en Afghanistan ou en Angola. Depuis, la fondation a légèrement basculé du côté démocrate et à été listé comme l’un des think tank les plus influent du pays. Jusqu’à 2001 la fondation publiait une revue (foreign review) qui a depuis été acquis par la Fondation Hoover (voir plus haut). En 2006, la fondation a créé le Margaret Thatcher Center for Freedom pour renforcer les liens “Américano-Anglais”. En 2009, la fondation a créé un “scandale” en affirmant que l’armée rouge n’avait pas “libéré” l’europe de l’est du fascisme mais instauré un nouveau totalitarisme. Cette affirmation confirme l’offensive anti-Russe en cours, passant par une révision totale de l’histoire destinée à a terme décrédibiliser tout rôle de la Russie dans l’histoire récente de l’Europe, et ce afin de “repousser” la Russie hors d’Europe, physiquement mais également dans les esprits.

Après la chute du mur

Après la chute du mur, profitant du flottement général et de l’aspiration des nouvelles nations d’Europe de l’est à intégrer l’Europe, ces diverses associations vont bien évidemment contribué à étendre l’influence Américaine en Europe centrale et de l’est, occupant le terrain abandonné par les Soviétiques. Pourtant depuis 1990 leur activité ne s’est pas arrêtée, pas plus que ne s’est arrêté l’activité de Freedom-House après la chute du régime nazi. Toutes ces fondations, institutions, ONGs ont continué à œuvrer “vers l’est”, dans un “drang nach osten” sous bannière étoilée et dirigé contre la Russie, l’URSS n’étant plus. Dans cette offensive, il faut citer comme acteur phare le milliardaire Soros, qui a créé en 1993 et 1994 de nombreuses organisations trop peu connues du grand public : l’Open Society, ou encore Human Right Watch, le democracy coalition project. Ou encore l’International Crisis Group. Cette dernière a d’abord été actif en afrique, puis en ex-Yougoslavie et est aujourd’hui présidée par l’ancien président Finlandais Martti Ahtisaari, qui sera nommé par l’ONU envoyé spécial pour le Kosovo. L’ICG a dans son conseil d’administration des anciens conseillers nationaux de sécurité (Richard Allen et Zbigniew Brzezinski), on trouve le prince koweïtien Saud Nasir Al-Sabah, l’ancien procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie Louise Arbour, ou l’ancien commandeur suprême de l’OTAN pendant la guerre de Yougoslavie le général Wesley Clark. Quelques relations financières comme l’ex-président philippin Fidel Ramos ou l’oligarque russe Michail Khodorkovsky, tous membres du Carlyle Group. Figurent aussi des personnalités françaises : Simone Veil, présidente du mémorial de la Shoah, et la journaliste Christine Ockrent, épouse de l’ex-gouverneur du Kosovo Bernard Kouchner.

Le project syndicate enfin est une agence de presse indépendante qui a racheté différents organes de presse, a financé des radios « indépendantes » (comme B92 en Serbie ou alors radio free europe) et se pose comme un des fers de lance médiatique de la guerre énergétique contre la Russie et cela depuis de longues années. Il est enfin à noter que les organisations de Soros ont été expulsées de Russie fin 2003 et qu’en 2006 un réseau d’espionnage anglo saxon a été démantelé en Russie, dans lequel les agents étaient liés à des organisations étrangères, l’Open Society ayant été impliqué dans l’affaire.

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Nous reviendrons dans un prochain article sur les implications de ces diverses associations dans les révolutions de couleurs et notamment sur le trio : « freedom house » « réseau soros » et « albert einstein institute » dans l’organisation des révolutions de couleurs, ces coups d’états démocratiques destinés à « placer » des gouvernements aux ordres du Pentagone, et ce afin de servir de tête de pont pour l’Amérique dans sa lutte contre la Russie.
Enfin, pour terminer cette étude sur l’agression larvée permanente (toujours basée sur des principes trostkystes de « révolution permanente »), nous nous intéresserons à la pénétration du lobby Américain dans la scène politico-médiatique Française et la conséquence pratique pour la France : servir de tête de pont à l’Amérique, au même niveau qu’une Géorgie ou qu’une Serbie renversée militairement ou par une révolution de couleur.

Du prométhéisme au Heartland

L’histoire du mouvement prométhéen remonte au début du siècle, lorsque des responsables de « républiques Russes », notamment musulmanes se concertent afin de discuter leur “indépendance”. Au début du siècle, lors de ces premiers congrès, deux lignes s’opposent, les partisans d’un nationalisme territorial et les partisans d’une union panturque (le rôle d’intellectuel Turc appelant à la réunification panturque étant relativement importante au sein de ce mouvement). Rapidement, ces questions d’indépendance gagneront les républiques non musulmanes de Russie, notamment dans le Caucase.
 
Au sein de cette ligne, l’Ukraine jouera un rôle fondamental, en effet les idées prométhéennes se développent rapidement dans l’entourage du président Petlioura et l’Ukraine enverra même une mission en Géorgie négocier avec le Khanat de Kokand (Turkestan Russe, aujourd’hui Ouzbékistan et dirigé à l’époque par Mustafa Tchokay). Le but de ces “indépendantistes” étaient de s’attirer les grâces des démocraties Occidentales et à ce titre un “appel” fut lancé dans au congrès de Versailles, supposé promouvoir l’émergence des nations. Les Bolcheviques ne laissant guère de place à de quelconques volontés indépendantistes, en 1922, les principaux responsables politiques indépendantistes (Ukrainiens, Georgiens, Bashkirs, Tatars, Azéris …) s’exilent dans deux directions différentes :

 

– Une première vague vers Istanbul, mais en lien avec les pays d’Europe de l’ouest. Cette relocalisation forcée contribuera à développer la “conscience Turque” au sein du mouvement Prométhéen mais le discréditera en le diluant dans un rêve expansionniste panturque, nationaliste et impérialiste et jugé peu crédible par les Européens (sur les décombres de l’empire Ottoman) ni par les Bolcheviques. 

– Une seconde vague émigre en Europe (ce sera le cas de Tchokay) notamment en France et en Allemagne. Des réseaux se créeront entre Georgiens, Ukrainiens, Russes blancs exilés et de nombreux Azéris. La France est déjà qualifié à cette époque par le Bachkir Zeki Velidov de “centre de combat Turco-musulman” (!) contre la Russie. 

En 1924, à Berlin, une rencontre à lieu entre Velidov et un officiel Polonais (Stempovsky) qui lui explique l’idée de la Pologne de lancer un mouvement des “indigènes” de Russie et d’aider ces peuples à obtenir leur indépendance. Les liens entre ces deux personnages datent de la guerre Russo-Polonaise de 1921 durant laquelle la Pologne a engagé de nombreux soldats musulmans des républiques de Russie afin de lutter contre l’armée rouge. 

En 1926, Petlioura est assassiné et c’est Pilsudksi qui prend le pouvoir en Pologne et se fera le chantre de la protection des “peuples” contre l’URSS. La même année, Veki Selidov repart en Turquie apporter son soutien au mouvement prométhéen à Istanbul. 

La revue Prométhée se développera dès lors dans de nombreux pays (France, Allemagne, Angleterre, Tchécoslovaquie, Pologne, Turquie, Roumanie..) mais la montée du nazisme en Allemagne rend l’anti-communisme (pierre angulaire du prométhéisme) caduque et cet argument n’est désormais plus repris que par l’extrême droite Européenne. Jusqu’à 1938, le mouvement prométhéen est dirigé par le Georgien Gvazawa et les colonnes de la revues publient des articles de partisans d’Hitler ou de Doriot en France … Le mouvement semble totalement au mains des fascistes Européens jusqu’en 1938 ou l’Ukrainien Alexandre Choulguine prend les commandes du mouvement, et de la revue. Après le pacte Germano-Soviétique le mouvement se déclare ’anti nazi et anti soviétique’ et les prométhéens se rangeront du côté de l’Angleterre et de la Pologne, contre l’Allemagne et l’URSS. 

Dès lors le mouvement bénéficiera de soutiens forts en Pologne (soutien financier) et en France (comité France-orient) sous le parrainage du président du sénat Paul Doumer. Le principal projet sera la création de cette fédération du Caucase (sur le modèle helvétique) mais qui n’aboutira pas, la SDN reconnaissant finalement les frontières de l’URSS, et surtout les tenants de ce prométhéisme se révélant incapables d’unité contre un double front (blanc et rouge) ni même de solidarité. 

En 1939, la perte de la Pologne fut un choc pour le mouvement qui fut rapidement happé par l’Allemagne et le gouvernement de Hitler qui dans une logique “post pacte Molotov-Ribbentrop”, les stratèges nazis envisageant très bien un éventuel morcellement de l’URSS en petites entités, plus faciles à contrôler, dominer, ou à vaincre militairement. Les Allemands créeront notamment une légion Turkestan constituée de Tatars et Turkestanais mais celle-ci échouera, tout comme l’offensive Allemande à l’est. 

A la fin de la guerre, l’URSS est plus forte que jamais et les Prométhéens se tournent vers l’Amérique avec la création d’une “ligue prométhéenne de la charte de l’Atlantique”. Le mouvement deviendra un élément au main de la CIA et de lutte contre l’URSS en pleine guerre froide via la création d’organisations tel que ” l’institute for the study of URSS” ou ” l’american comitee for liberation of bolchevism” (lire à ce sujet la manipulation des mouvements nationalistes Ukrainiens par la CIA à cette époque). 

La grande confusion idéologique qui ressort de cette période amènera au développement d’une ligne “prométhéenne” qui se définira par défaut comme “antirusse 

Cette analyse d’un mouvement peu connu du grand public doit nous amener à quelques réflexions essentielles pour une bonne compréhension des évènements géopolitiques récents. 

Réflexions sur les morcellements territoriaux  

Tout d’abord le projet fondé sur le nationalisme ethnico-régional est un projet “contre” la stabilité de la fédération, c’est le projet de son démembrement et de son éclatement en entités de petites tailles, facilement contrôlables et dominables. Cette tactique que les Polonais et les Allemands souhaitaient appliquer contre la Russie (ou plutôt l’URSS à l’époque) et est très curieusement la “même” tactique qui a été appliqué par l’Amérique et Bruxelles pour l’intégration dans l’Union Européenne et l’OTAN : éclatement de la Tchécoslovaquie, éclatement de la Yougoslavie, demain éclatement probable de l’Ukraine ? 

Encore plus curieux pour un novice c’est également le but avoué de certains stratèges militaires anglo-saxons : l’éclatement de la Russie en 3 entités (russo-européenne, centro-sibérienne et extrême orientale), tel qu’expliqué dans le livre le grand échiquier de Zbigniew Brezinski, car la Russie serait : “le seul pays à ne pas avoir été occupé ni soumis à la rééducation politique des vainqueurs“. 

En parallèle à cette évolution souhaitée mais inachevée contre la Russie, regardons l’évolution en Europe : 

– La première guerre mondiale à achevé l’ère des empires et affirmé l’ère des nations en Europe, notamment via la Société des nations (ancêtre de l’ONU) alors sous patronage Américain, et bien que l’Amérique n’en fit “jamais” partie. 

– Le second conflit mondial entérine le processus de perte d’autonomie de ces mêmes nations et ouvre la voie à une hyper-intégration supranationale (du traité de Paris au traité de Lisbonne) tout en favorisant à l’émergence des régions (niveau infranational). 

– La fin de la guerre froide entraîne l’extension de cette hyper structure Européenne à l’Europe centrale (2004) et l’Europe de l’est (2007), en morcelant les entités réfractaires (Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Ukraine demain ?). 

Il serait peut être bon de se demander si le processus de morcellement et de perte d’autonomie de chaque sous entité au sein du territoire Européen est bien comme l’on nous le répète une étape inévitable de l’intégration euro-européenne « ou bien » si au contraire il s’agit d’un processus voulu, souhaité et mis en œuvre afin d’éviter que l’Europe ne devienne une zone du monde autonome, souveraine et capable de volonté politique ainsi que d’indépendance économique et militaire. 

L’idée en vogue (notamment chez les centristes radicaux et les écologistes européens) de renforcement des prérogatives des régions est hautement suspect précisément dans le cas européen ou l’entité comprenant ces régions n’est elle même dotée d’aucune souveraineté réelle. Doit on rappeler que ceux la sont les soutiens inconditionnels de l’Amérique et de l’OTAN et les piliers de la Russophobie qui frappe la planète politique et médiatique Française et Européenne ? 

La politique Américaine et la division de l’Europe 

Ensuite, l’histoire nous apprend que les voisins proches de la Russie ont souvent été en conflit avec elles et visiblement les complots ne sont pas que d’un côté, pour preuve l’alliance à l’échelle turco-européenne pour “découper la Russie“, projet repris par les Allemands lors du second conflit mondial, puis pendant la guerre froide et depuis par les Etats-Unis. 

Cet évènement n’est pas anodin et est à mettre en lien avec trois choses : 

– Le rôle éminent des Américains dans la déstabilisation politique et militaire de l’Europe (révolutions de couleurs) et de la “Russie” (co-participations à des opérations militaires en Tchétchénie et en Géorgie ..) 

– L’analyse Américaine d’une Europe de nouveau divisée entre une “vieille Europe” et une “Nouvelle Europe” n’est en effet pas satisfaisante ni facteur d’apaisement et contribue à asseoir dans l’opinion l’idée que l’Europe n’est pas unie. En réalité cette nouvelle Europe est un ensemble regroupant les nations les plus hostiles à la Russie, de la Pologne aux états Baltes, et la nouvelle vague d’entrant dans la communauté transatlantique et au sein de l’OTAN- Bien plus qu’au sein de l’Europe. 

– Le but Américain inavoué est d’utiliser ce territoire de la nouvelle Europe (plus proche de la frontière Russe) pour y installer des bases militaires et des rampes de missile, comme il l’ont fait en Serbie (Bondsteel) et projetaient de le faire en Pologne.. 

 

Cet objectif fait partie d’un plan plus large dans lequel le contrôle des frontières Russes est essentiel pour maitriser les futurs zones énergétiques mondiales, des frontières Européennes (bondsteel en Serbie, contrôle des mer noire et baltique) au Caucase (Géorgie, bataille des projets de gazoducs ..) et Asie centrale (contrôle du Kirgystan et de l’Afghanistan et donc de la route de la soie). 

La prise de contrôle de territoires passe par la prise de contrôle des peuples 

L’histoire du mouvement prométhéen est également instructive en ce sens qu’elle témoigne parfaitement de l’objectif ultime que les Américains se sont fixés, à savoir affaiblir la Russie et utiliser les réseaux et les systèmes de lobbies pour affaiblir leur adversaire. Après l’effondrement de la puissance navale anglaise le 20ième siècle voit la montée en force de la puissance Américaine qui s’immisce désormais dans les affaires continentales alors que c’était l’inverse avant. 

A la fin de la guerre civile Européenne donc, l’Europe est divisée en deux et les Américains ont parfaitement saisi l’importance capitale de rester dans la course pour maitriser le monde et de vaincre leur ennemi unique : l’union soviétique. Pour cela il faut avant tout contrôler l’espace géographique essentiel que représente le Heartland et que les stratèges anglo-saxons (issus d’école de pensée d’états non continentaux rappelons le) ont théorisés comme étant la clef pour ne pas être isolés des affaires du monde. 

La confrontation militaire n’étant que peu réalisable, et les Européens pouvant être insoumis (l’exemple de De Gaulle étant le plus parlant), les américains ont parfaitement compris le rôle de la prise de pouvoir politique par tous les moyens et notamment le reformatage des esprits. Nous ne rentrerons pas dans les détails “mais” indiquerons que cette conspiration Prométhéene a été aspirée et utilisée par la CIA à la fin de la guerre via des ONGs destinées à lutter contre l’URSS … 

Pour la première fois dans notre histoire commune, Polonais, Ukrainiens, Géorgiens, Azéris vont servir les intérêts Américains et être utilisés comme fusible dans le plan géopolitique de maitrise de l’Eurasie. L’échec “provisoire ?” du mouvement prométhéen en tous les cas n’a absolument pas signifié l’arrêt de l’agression Américaine contre l’Europe et le vieux continent. 

Sources : 

Vers de nouvelles révolutions de couleur

L’immonde nous livre encore un joyau aujourd’hui :
 
Devant les étudiants de l’Université de Bucarest, Joseph Biden a lancé un appel à la poursuite de la démocratisation dans l’ancien espace soviétique qui sera peu goûté par les officiels russes :
Vous pouvez aider à guider la Moldavie, la Géorgie, l’Ukraine sur le chemin d’une stabilité durable et de la prospérité. Le temps est venu pour vous de montrer la voie. L’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Biélorussie peuvent profiter de vos expériences.”
 
Vous le lisez bien :  “la poursuite de la démocratisation sur le modèle de la Moldavie, de la Georgie et de l’Ukraine” et ce pour l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Biélorussie. Voila listés par les Atlantistes du Pentagone les zones du monde qui seront soumises à de nouvelles révolutions de couleurs.

La future guerre Américaine contre la Russie


« Aujourd’hui la situation est beaucoup plus sérieuse qu’avant août 2008. […] Si la guerre éclate à nouveau, elle ne se limitera pas au Caucase.

Dans ce nouveau contexte, la guerre de la Géorgie contre l’Ossétie du Sud pourrait facilement devenir la guerre de l’OTAN contre la Russie. Il s’agirait d’une troisième guerre mondiale. » (Irina Kadzhaev, politologue sud-ossète, South Ossetia Information Agency, avril 2009)

Le 12 mai, James Mattis, Commandant suprême allié Transformation (SACT) et commandant du U.S. Joint Forces Command (Commandement de la force interarmées) a prononcé un discours à un symposium de trois jours appelé Joint Warfighting 09 à Norfolk en Virginie, où se trouve la Commandement allié Transformation (ACT) de l’OTAN. « Je viens avec un sentiment d’urgence. L’ennemi aussi tient des réunions dans le même esprit », a-t-il affirmé. Un compte-rendu de son discours ajoute que « toutes les options de frappe, y compris les frappes nucléaires, demeurent à la disposition du commandant en chef pour défendre la nation des cyberattaques. »

M. Chilton «a dit qu’il ne pouvait pas exclure la possibilité d’une salve militaire contre des pays comme la Chine, même si Pékin possède des armes nucléaires », bien que la première cible probable de présumées représailles à des cyberattaques, elles aussi présumées, serait un autre pays déjà identifié comme tel par des officiels militaires : la Russie.

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Tout de suite après, le secrétaire de la force aérienne, Michael W. Wynne, affirmait : « La Russie, notre puissant rival de la guerre froide, semble avoir été la première à s’engager dans la conduite de la guerre informatique. »

Récemment, le Pentagone a annoncé qu’il lançait ce qu’il appelle la « force guerrière numérique du futur » à Fort Meade au Maryland, sous le contrôle du U.S. Strategic Command, dont le chef cité plus tôt, Kevin Chilton, menace d’utiliser la force, y compris les armes nucléaires.

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La raison d’être de ce nouveau commandement de cyberguerre étatsunien repose sur une supposée menace russe émanant d’un incident non militaire survenu dans un pays balte il y a plus de deux ans. Ce commandement sera utilisé pour paralyser les systèmes informatiques de toute nation ciblée par un assaut militaire direct, la rendant ainsi sans défense, et sera particulièrement efficace dans le cadre de la planification des premières frappes provenant de l’espace et des guerres spatiales (boucliers antimissile, missiles intercepteurs).

Non vous ne rêvez pas : Source

Les États-Unis utilisent l’Europe comme tête de pont pour attaquer l’Eurasie

Dans un entretien récemment publié sur Evrazia, le géopoliticen Tiberio Graziani souligne la dépendance de l’Italie en particulier et des États ouest-européens en général vis-à-vis des États-Unis. Une vassalité qui empêche Rome et Bruxelles de défendre leurs intérêts et les contraints à considérer Moscou comme un adversaire et non un partenaire.Anastasia Haydulina pour Russia Today : Les gouvernements du monde entier sont en train d’adopter des mesures protectionnistes. Ce qui produit un impact à tous les niveaux de la société. En Italie on assiste à un plus grand appui aux politiques anti-immigration de la droite. Comment va faire l’Italie, et comment ferons-nous tous, pour dépasser la crise financière mondiale ?

Tiberio Graziani : Avant tout nous devrions réfléchir sur les causes de cette crise financière, qui a atteint aussi la production au niveau industriel, d’abord aux États-Unis puis dans tout le système occidental, constitué par le triumvirat bien connu : États-Unis, Europe occidentale et Japon. La crise a influencé tout le marché mondial. Pour ce qui concerne l’Italie, les effets se sont manifestés avec un léger retard et, je crois, seront plus marqués au cours de 2009 et 2010. Car l’économie italienne est principalement fondée sur des petites et moyennes entreprises, il n’y a pas de grosse concentration industrielle, et, donc, l’Italie tend à avoir cette plus grande flexibilité qui est nécessaire pour affronter et contenir la crise. Mais la crise sera très profonde. Nous ne serons en mesure de dépasser une crise financière qu’en opérant dans un contexte géoéconomique continental. Ceci signifie que nous devrions chercher des solutions qui impliquent les économies des pays émergents comme la Russie, la Chine et l’Inde. La crise ne peut pas être dépassée qu’avec des solutions nationales ou des solutions élaborées à Bruxelles exclusivement par l’Union Européenne.RT : Parlons de la récente crise du gaz. L’Italie n’en a peut-être pas pâti comme les Balkans et l’Europe orientale mais elle était de toutes façons parmi les pays pris en otage. La vérité a cependant été gardée cachée. Quelle est la véritable raison de la dispute ?

Tiberio Graziani : La raison de la dispute du gaz entre Kiev et Moscou est de fait une réponse de l’extension de l’Otan à l’est, et de l’élargissement de l’Union Européenne aux pays de l’Europe Orientale. Ces deux mouvements simultanés d’expansion ont été vus à Moscou comme une sorte d’agression menée dans son entourage immédiat. Ce genre d’expansion a commencé en 1989 après la chute du Mur de Berlin. Depuis ce moment-là, les États-Unis ont décidé de contrôler toute la planète. Ils ont choisi l’Europe Occidentale comme point de départ pour avancer vers la Russie et l’Asie centrale. Il est en effet connu que l’Asie centrale a d’énormes gisements de gaz et de pétrole. Les États-Unis commencèrent ainsi à influencer les pays du Pacte de Varsovie et certaines ex-républiques soviétiques comme l’Ukraine. Depuis 1990, l’Ukraine a commencé à séparer son propre avenir géopolitique de son assise naturelle, et donc de Moscou. Si nous analysons ce qu’on a appelé la « Révolution orange » [1], nous pouvons nous rendre compte que derrière ces conquêtes de la soi-disant société civile ukrainienne on trouvait les intérêts de Washington. Nous ne devons pas non plus oublier le rôle des dits philanthropes tel Georges Soros non seulement dans la déstabilisation de l’Ukraine, mais aussi dans celle des ex-républiques yougoslaves. Quand l’Ukraine a abandonné ou tenté d’abandonner son propre contexte géopolitique naturel, celui de partenaire privilégié de Moscou, il est évident que Moscou a essayé de fixer le prix de son gaz sur celui du marché, étant donné que l’Ukraine n’était plus un client privilégié mais un client comme tous les autres. Évidemment la dispute a fini par toucher l’Europe, parce que les leaders ukrainiens manquent de souveraineté et sont pilotés par des intérêts occidentaux sous direction états-unienne. Au lieu de chercher un accord économique, comme on le fait habituellement entre pays souverains, l’Ukraine a aggravé la situation en soustrayant le gaz destiné aux pays européens. Cette véritable raison de la crise a été ignorée par la presse de l’Europe Occidentale, italienne comprise. Dans la dispute du gaz, la majorité des journalistes italiens s’est concentrée non pas sur les vraies raisons, mais sur la diabolisation du gouvernement russe : en disant que dans la question du gaz il avait utilisé la géopolitique comme une arme, alors que le Président Medvedev et le Premier ministre Poutine ne faisaient qu’appliquer des prix de marché à des réactions économiques normales sur le gaz.RT : L’Ukraine est au bord de la faillite. La Russie ne peut pas compter sur le fait que l’Ukraine paiera des tarifs fondés sur des prix de marché, l’an prochain.

Tiberio Graziani : Je crois qu’il est possible de trouver un accord économique. Moscou et Kiev peuvent aussi négocier des réductions. Je voudrais encore une fois souligner qu’il ne s’agit pas que d’un problème de transactions économiques, d’importation et d’exportation. C’est une question géopolitique. Il est évident que si l’Ukraine choisit de se ranger avec l’Occident sous la conduite de Washington, cela influencera non seulement le commerce du gaz, mais aussi d’autres aspects économiques. Je crois, donc, qu’il sera possible de trouver une solution économique, mais la résistance vient de Kiev, car cela dépend des intérêts de Washington.RT : À propos de Washington, parlons des bases militaires états-uniennes sur le territoire italien. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

Tiberio Graziani : La majorité des gens est consciente de la présence des bases militaires mais n’en est pas consciente politiquement. Voila pourquoi, dans le cas de l’extension de la base militaire de Vicence, au nord-est de notre pays, on a surtout fait des considérations de caractère environnemental. Le motif principal et fondamental est par contre resté caché, alors qu’en réalité cette extension sert aux forces armées états-uniennes : dans le but de les mettre en mesure d’opérer en coordination avec une base militaire assez proche, située en Serbie (Camp Bondsteel, NdT), elle aussi dépendante de Washington. Dans l’avenir il sera possible, pour les USA, d’opérer dans des pays frontaliers et au Proche et Moyen-Orient, dans des nations comme la Syrie et l’Iran, et dans une certaine mesure, en Russie aussi. La nation yougoslave, dans ce cas la Serbie, n’a pas été choisie par hasard, mais parce qu’elle a des affinités culturelles et ethniques avec Moscou.RT : La crise du gaz a exaspéré les tensions entre la Russie et l’Union européenne, et de nombreux État européens sont déjà en train de chercher des fournisseurs alternatifs. La Russie a-t-elle une raison de s’en préoccuper ?

Tiberio Graziani : Non, je ne crois pas que la Russie doive en être préoccupée. Je pense que chaque pays doit chercher les meilleures opportunités sur le marché pour s’assurer ses fournitures énergétiques et son autosuffisance. Dans un contexte géopolitique eurasiatique plus vaste, je crois que les relations entre la Russie et l’Europe, et entre la Russie et l’Italie, devraient se fonder sur leurs intérêts économiques : sur l’échange de nouvelles technologies de frontière, de technologie militaire, de ressources énergétiques et, évidemment, des relations culturelles. Je pense que les relations culturelles entre l’Union européenne et l’Italie, et, naturellement, la Fédération russe, devraient être renforcées. Après la Seconde Guerre mondiale, il y a pus de 60 ans, ces relations ont connu un déclin parce qu’elles ont été entravées par la classe intellectuelle et politique européenne qui a soutenu l’occidentalisation ou américanisation de la culture européenne. Si nous comparons la littérature européenne et celle de l’Italie de ces dernières années avec celles des années Trente, nous pouvons remarquer que beaucoup d’écrivains utilisent une langue beaucoup plus incorrecte, avec de nombreux emprunts à l’anglais. C’est un résultat de la colonisation culturelle que Washington a mené depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est intéressant de noter que cette tendance est aussi présente dans les pays de l’ex-bloc soviétique.RT : Quelle est la ligne italienne qui prévaut dans les rapports avec la Russie ? Les Russes peuvent-ils compter sur le fait que l’Italie joue un rôle pour améliorer les relations entre la Russie et l’Union européenne ?

Tiberio Graziani : Bien sûr, évidemment l’Italie, avec d’autres pays de l’Union Européenne, est un partenaire potentiel de la Russie. Mais pour être un véritable partenaire et pas seulement potentiel, l’Italie devrait avoir une plus grande liberté et la souveraineté politique totale, qu’elle n’a pas pour le moment. Je voudrais rappeler qu’en Italie il y a plus de 100 sites militaires qui dépendent, directement ou indirectement, des États-Unis, et qui font partie du plan états-unien d’influence et d’occupation militaires de toute la péninsule européenne. Dans ces conditions l’Italie et d’autres pays sont limités dans l’expression de leurs intérêts politiques et économiques. Mais il faut aussi reconnaître que ces dernières années la politique économique du président Poutine, d’abord, et de l’actuel président Medvedev, a jeté les bases pour que l’Italie devienne un véritable partenaire de Moscou, pas seulement d’un point de vue économique mais aussi du point de vue politique et, je crois, militaire. L’Italie est située dans la zone méditerranéenne et elle occupe une position stratégique importante. En outre sa position centrale est aussi fondamentale à un niveau géopolitique, par rapport à l’Afrique du Nord et au Proche et Moyen-Orient. Il serait juste qu’elle l’utilise à des fins d’intégration eurasiatique. Je crois que le relations entre la Russie et l’Italie vont en s’améliorant : les entrepreneurs italiens sont en train d’aller dans la bonne direction, parce qu’ils arrivent à dépasser les limites imposées par un pouvoir politique qui vient directement de Washington et Londres.RT : Vous êtes très critique à l’égard de Washington, et vous décrivez les États-Unis presque comme une nation impériale. Mais nous ne vivons plus, désormais, dans un monde unipolaire.
Tiberio Graziani : Je suis très critique à l’égard de Washington parce qu’il a inclus l’Europe dans son propre espace politique et la considère comme une tête de pont pour attaquer tout le sol eurasiatique. Cela me rend critique, mais il faut naturellement aussi toujours tenir compte de l’importance et de la signification des États-Unis. Et les États-Unis devraient comprendre aussi que l’époque où ils étaient une super-puissance est terminée. Actuellement, au 21ème siècle, nous avons au niveau géopolitique un système multipolaire avec la Russie, la Chine, l’Inde, les États-Unis et certains pays d’Amérique du Sud, qui eux aussi sont en train de créer leur entité géopolitique : je fais référence au Brésil, à l’Argentine, au Chili, au Vénézuela et évidemment aussi à la Bolivie.
En particulier, la plus grande liberté dont jouissent ces pays sud-américains peut permettre à l’Union européenne de quitter le bloc occidental dominé par les États-Unis et par la Grande-Bretagne.

RT : Vous connaissez les ponts chauds de l’Europe et les régions séparatistes. Vous avez fait partie des observateurs des élections en Transnistrie. Il y a une île au large de la Sardaigne en Italie (Malu Entu) qui vient juste de déclarer son indépendance, qui dit s’inspirer de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Existe-t-il une formule universelle avec laquelle on peut aborder la question du séparatisme ?
Tiberio Graziani : Les questions sont complètement diverses. En Sardaigne il y a un mouvement politique séparatiste, mais en Italie d’autres séparatistes /sécessionnistes siègent maintenant au Parlement et sont au gouvernement. Pour ce qui concerne la Transnistrie [2], il est nécessaire d’évaluer la situation du point de vue géostratégique. La Moldavie et la Roumanie ressentent le poids des États-Unis et de l’OTAN. Le conflit de la Transnistrie fait partie de ceux qu’on appelle conflits gelés. Je pense que l’indépendance de la Transnistrie serait intéressante, parce que dans ce cas-là elle deviendrait une zone où les États-Unis ne pourraient pas entrer. Ce serait un territoire libre du pont de vue eurasiatique, car la Transnistrie aurait sa souveraineté. Je n’analyse pas cette république sur la base de son gouvernement actuel. Je me borne à en analyser sa situation géostratégique et géopolitique. Car si la Transnistrie est une république autonome cela signifie que, sur son petit territoire, il n’y a pas de bases de l’OTAN.

Entretien disponible en version anglophone sur Russia Today
Version italienne traduite par Manuela Vittorelli sur Eurasia. Rivista di studi geopolitici.
Version française de Marie-Ange Patrizio.

[1] « Washington et Moscou se livrent bataille en Ukraine », par Emilia Nazarenko et la rédaction ; « Ukraine : la rue contre le peuple », Réseau Voltaire, 29 novembre 2004.
[2] Sur la Transnistrie, voir : « Au cœur de la Guerre du gaz, la petite République de Transnistrie » et « Tiraspol, base avancée de l’armée russe ? », par Arthur Lepic, Réseau Voltaire, 3 juillet et 15 août 2007 ; « En 1992, les États-Unis tentèrent d’écraser militairement la Transnistrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 17 juillet 2007.

Etats Unis : la conquête de l’est !

Au jour actuel, les états qui ont été “victimes” de révolutions colorées (georgie, serbie, ukraine ..) sont plutôt dans un situation “terne”. Leurs gouvernements ont tous échoués. La Serbie et l’Ukraine sont en crise politique (qui n’a d’ailleurs pas cessé depuis les prises de pouvoir Orangiste), la Georgie a été conduite à la guerre et globalement, la “clef” du système : la prise de contrôle de la Russie a échoué. Je reviendrais bientôt sur cette “contre révolution colorée” Russe. Le reportage ci dessous est un “joyau”, il m’a été envoyé par un lecteur (que je remercie) et explique le mécanisme des révolutions de couleurs et l’implication des services Américains dans ces révolutions, destinées grossièrement a anéantir les régimes “non dociles” et à surtout permettre l’extension de l’OTAN. Vous pouvez trouver la source ici A regarder (partie 1 et partie 2) et surtout à diffuser !
Haz click en cualquier video para verlo Puedes ver otros en radiomundial.com.ve

Le camarade loup n’écoute personne …

Bien avant le début de la crise Ossète, permettez moi de vous glisser ce commentaire que j’avais écrit sur le blog du figaro en réponse a un “posteur anonyme” qui disait ceci :

La Russie est en train de creer une nouvelle crise internationale de belle ampleur. Comme d’habitude, ca va lui retomber dessus et elle sera le nigaud de l’histoire
A trop crier au loup, on en voit le museau ..

Alexandre Latsa a dit le 11 juillet 2008 à 20h18 :

On voit le museau du loup en effet ! Ce loup qui mange, qui mange et n’écoute personne !

Ce loup dont le museau a déjà été plus qu’apercu dans le sud Serbie, au Kosovo plus précisemment, vous savez ce petit territoire qui s’autoproclame état (reconnu à ce jour par 43 états principalement Occidentaux et/ou menbres de l’OTAN) et au main d’une mafia avec la bénédiction du loup, car il va pouvoir manger (AMBO) quelques années ..
Ce loup qui n’écoute personne ..

De quel museau parle t’on ?
Le museau de ce loup qui rode en tentant d’intégrer à l’OTAN les états frontaliers de la Russie et au passage ceux qui sont sur les routes des “pipes en projets” ? Vous parlez bien de ce loup qui n’écoute personne et installe des bases militaires et des radars partout sur la planète ?
Imaginez le museau du loup si les Russes disposaient un système anti missile et une gigantesque base militaire a Cuba et au Vénézuela … ?

“Des passeports Russes aux citoyens d’un autre pays ? ” dites vous ?
Mon dieu, mais c’est vrai que le loup a été plus rapide à accorder tous les droits aux Kosovars Albanais que aux Abkazes et Ossetes …
Pourquoi ceux la ont ils des droits que les autres n’ont pas ? Je vais vous le dire : les premiers nourissent le loup, les seconds non …. Deux poids, deux mesures, un viol des frontieres d’un etat pour pouvoir manger, voila le monde du loup, un monde de carnivore sans foi ni loi ..

La seule crise internationale, c’est celle crée par le loup, qui déploie des installations militaires partout ou il pense pouvoir manger (gaz, petrole ..) et qui n’ecoute pas l’Ours lui dire polimment de ne pas declencher plus de tensions qu’il ne le fait deja …

Mais le loup n’écoute personne, il ne pense qu’à manger …
On verra bien comment se terminera l’histoire du loup …

Vers la fin du nouvel ordre mondial

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Pour la première fois depuis la chute de l’URSS et l’avènement du nouvel ordre mondial, la Russie mène une opération militaire hors de ses frontières, dans un pays voisin et souverain et ce afin de défendre des citoyens Russes. Le jeudi 7 aout 2008 restera dans les annale car l’opération militaire Russe actuellement en cours va modifier a “jamais” les relations internationales.
Comment en est on arrivé la et pourquoi cette petite bande de territoire semble avoir tellement d’importance pour Moscou, Tbilissi, Washington ou encore l’UE ? Et quelles sont les perspectives ?
La Georgie est un vieux pays du Caucase occupé par les Arabes (7ième au 11ième siècle), puis par les Mongols et la horde d’or (12ième au 15ieme) puis partagé entre Ottomans et Perses (16ieme) avant de recevoir la protection de la Russie en 1783. La libération des terres Georgiennes se fera au long du 19ième siècle et sera achevée en 1864. La Géorgie déclara son indépendance en 1918, avant d’être occupée par l’armée rouge en 1921 et de devenir la République socialiste soviétique de Géorgie en 1936. A la chute du l’URSS, la Georgie se retouve face a sa destinée, et a ses régions russophiles d’Ossétie et d’Abkhazie, une région de l’empire Bysantin incorporée de force à la Géorgie au 16ième siècle. Le nouveau gouvernement Georgien fait face à un conflit avec ces provinces et notamment l’Ossétie du sud dès 1991. Celle ci déclarera son indépendance en 1994 et en 2006, par référendum. Néanmoins la communauté internationale ne daignera jamais reconnaitre cette indépendance, sauf la Russie de Vladimir Poutine et la situation restera très tendue entre la province et l’état Georgien, ce jusqu’en 2003 ou le gouvernement de Edouard Chevardnadze tombe remplacé par celui de Mikhail Saakachvili.
 
La Géorgie, pion du grand échiquier
En novembre 2003, la Georgie a été victime d’un «coup d’état démocratique» : la révolution des roses, une des révolutions colorées organisées par la CIA et des officines «proches» afin de renverser des régimes des états jugés trop proches politiquement de Moscou ou ceux sur des emplacements stratégiques.
Ont principalement été visées des états comme la Serbie, l’Ukraine ou encore la Georgie (lire à ce sujet
mon article).
La Serbie parce que allié de la Russie dans les Balkans, l’Ukraine et la Géorgie parce que stratégiques dans la volonté d’encerclement (containment) de la Russie, ces deux états étant membres actifs du GUUAM. 

Depuis la prise de pouvoir de Mikhail Saakachvili la Georgie est devenue un allié indéfectible de Washington, le président a lui même été formé par Georges Soros, l’homme derrière les révolutions colorées d’Europe centrale, l’investisseur du Groupe Carlyle … Des ministres de l’actuel gouvernement sont des anciens collaborateurs du financier américain au sein de sa fondation. Un certain nombre de jeunes conseillers de Saakachvili ont également été formés aux états-Unis dans le cadre des échanges universitaires mis en place et gérés par la Fondation privée de Soros. Le gouvernement américain, quant à lui, a doublé son aide économique bilatérale à la Géorgie qui atteint aujourd’hui 185 millions de dollars. De plus, la Maison-Blanche est engagée dans un programme de formation des forces spéciales de l’armée géorgienne dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste dans la région avec l’aide d’Israël, lire à ce sujet cet article extrêmement bien documenté.À la mi-juillet, les troupes étasuniennes et géorgiennes ont tenu un exercice militaire commun dénommé « réponse immédiate » impliquant respectivement 1.200 Étasuniens et 800 Géorgiens.

J’ai déjà également traité de l’importance de la guerre énergétique en cours et notamment du pipeline BTC. Ce pipeline devant permettre de passer outre la Russie, et de desservir l’Europe du sud via la Georgie, la Turquie et Israel, qui souhaite par ce biais jouer un rôle essentiel dans la région bien sur, en contournant la Russie mais surtout dans la ré-exportation du pétrole vers l’Asie ! La revue Russe Kommersant ne titrait elle pas le 14 juillet 2006 que : « Le pipeline BTC a considérablement change le statut des pays de la région et cimenté une nouvelle alliance pro-occidentale. Ayant influé pour la construction de l’oléoduc vers la Méditerranée, Washington a pratiquement mis en place un nouveau bloc avec l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie et Israël. »
Ces coups d’états fomentés par la CIA aux frontières de la Russie, l’extension à l’est de l’OTAN, l’installation du système de radars américains en europe centrale, les négociations d’entrée de l’Ukraine et la Géorgie dans l’OTAN (bloquées fort heureusement par l’Allemagne) mais surtout l’extension de l’UE (désormais sur la mer noire) et la terrible affaire du Kosovo ont été considéré par la Russie comme autant d’agressions indirectes et de viol du droit international qu’on lui prétend lui «opposer» pourtant officiellement partout. 

Juillet / Aout 2008
Le 12 juillet 2008, une annonce du Ministère géorgien de la Défense déclarait que les troupes étasuniennes et géorgiennes « s’entraînent durant trois semaines sur la base militaire de Vaziani » près de la capitale géorgienne, Tbilissi. (AP, 15 juillet 2008).Ces exercices, qui se sont achevés à peine une semaine avant l’attaque du 7 août, étaient la répétition générale évidente d’une opération militaire qui, selon toute probabilité, avaient été planifiée

en étroite coopération avec le Pentagone.

Dans un premier temps la Géorgie, puissamment armée et entraînée par l’Amérique et israël a contesté l’organe chargé de régler le conflit – la Commission mixte de contrôle – qui est coprésidé par la Russie, la Géorgie, l’Ossétie du Nord et l’Ossétie du Sud.
Le 7 août, coïncidant avec la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de Beijing, le Président de Géorgie ordonne d’attaquer militairement tous azimuts la capitale de l’Ossétie du Sud, Tskhinvali. Une attaque militaire d’assez haute intensité pour «rétablir l’ordre constitutionnel».La Russie a alors réagi comme se doit de réagir un état souverain chatouillé sur sa frontière et dont les citoyens sont menacés militairement. Elle a répliquée afin de chasser les soldats géorgiens et de protéger ses citoyens. l’attaque contre l’Ossétie a abouti a l’affrontement direct avec les forces russes.

Ces cinq derniers jours, les combats ont été extrêmement violents, ce soir, mardi, l’armée Géorgienne a été repoussée hors d’Ossétie et les combats entre troupes Russes et Géorgiennes se seraient rapprochés de l’est du pays, vers la capitale Tbilissi. Comme l’affirme Alexandre Lomaia, le chef du Conseil national de sécurité Georgien «Nous n’avons pas capitulé, notre armée reste en bon ordre malgré les pertesJe peux vous assurer que nous recevons une aide militaire de l’étranger… Et nous la recevrons jusqu’à ce que nous ayons chassé les Russes du pays.» Le kremlin a ouvertement accusé l’Amérique de « favoriser » la Georgie. Comme le premier ministre,Vladimir Poutine l’a dit lui même : «

Ce n’est pas le cynisme des politiques (américains) qui étonne (…) mais c’est le niveau de ce cynisme, la capacité à présenter ce qui est blanc en noir, ce qui est noir en blanc, la capacité à présenter l’agresseur en victime de l’agression ” …. ” Saddam Hussein devait être pendu parce qu’il a détruit quelques villages chiites, mais les autorités géorgiennes actuelles doivent être défendues alors qu’elles ont rayé de la terre en une heure des dizaines de villages Ossètes, qu’elles ont écrasé vieillards et enfants avec leurs chars et qu’elles ont brûlé vif les gens dans leurs maisons ».Pourtant malgré l’aide internationale l’armée Russe est en train de “très sérieusement” affaiblir la force militaire Georgienne, afin de simplement éviter qu’une opération de telle ampleur ne puisse se reproduire. «Qu’est-ce qui peut empêcher les Russes d’aller jusqu’à Tbilissi? …. Saakachvili a pensé qu’il allait pouvoir regagner du terrain par la force. Imaginer que cette petite avancée tactique serait acceptée par la Russie est le calcul de quelqu’un de stupide» reconnaissait hier un diplomate européen plein d’amertume. Effectivement, si l’on regarde les forces en présence, on ne peut comprendre le geste de folie de Mikheil Saakachvili, sauf ci ce dernier a naïvement cru que le fait d’etre dans les bonnes graces des Occidentaux lui donnait tous les droits. …

Jugez vous même : 
RUSSIE : 1.000.000 d’hommes / 23.000 tanks / 26.000 pièces d’artillerie / 1.802 avion de combats / 1932 hélicoptères.
GEORGIE : 32.000 hommes / 128 tanks / 109 pièces d’artillerie / 8 avions d’attaques / 37 hélicoptères.
Comment dans ces conditions et sans l’aval de certains le petit poucet Géorgien pouvait il penser faire tomber l’ogre Russe, ce dernier bénéficiant en plus de l’appui des milices Ossètes et des volontaires cosaques ! Les vrais responsables des tragiques évènements ne sont pas la Russie, qui ne fait que défendre des citoyens Russes victimes d’une agression militaire de l’armée Géorgienne mais bel et bien la politique de fou de l’Amérique dans cette partie du monde, Amérique qui a fait miroiter a Saakachvili tout et n’importe quoi, de l’Union Européenne a l’OTAN, celui ci n’ayant en fait servi que de marionnette pour permettre la crcréation du pipeline BTC sus cité, et servir de fusible pour chatouiller l’ours sur sa frontière … 

Comme tout fusible, ce dernier va finir par brûler et ce sont les civils Géorgiens et Ossétes qui vont et ont déjà commencé a en faire les frais. Parallèlement, un second front s’est ouvert en Abkazie.
La Géorgie vient tout simplement de disparaître en tant qu’état souverain. 

De l’Ossétie au Kosovo, l’échec de l’OTAN
Derrière le conflit qui aboutira sans doute a la partition territoriale de l’Ossétie et de l’abkazie, comment ne pas voir un des ricochets de la politique irrationnelle de Washington dans les Balkans et notamment la sombre affaire du Kosovo ? Certes les cas de figures sont différentes, certes les ossètes n’ont pas envahi l’Ossétie comme les Albanais le Kosovo, mais puisque les Américains ont prouve que l’on pouvait modifier les frontières des états sans aucune raison au mépris des peuples et de toutes les règles de droit international, pourquoi ce qui serait valable pour les Kosovars ne le serait pas pour les Ossètes ou les Abkazes ? Vladimir Poutine avait parlé de l’Amérique dans des termes “post guerre froide”, comparant ce pays à : “un loup affamé qui mange et n’écoute personne” … Au début de cette année, le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov avait prévenu son homologue américain que : “la reconnaissance du Kosovo constituerait un précédent pour l’Abkhazie et l’Ossétie du sud“. Mais celui ci n’a pas été écouté.
Naïvement, Saakashvili a pensé que d’être dans les bonnes grâces du pentagone lui conférait un blang seing et le droit de recourir a la force sans aucune raison.En ce sens, un parallèle est faisable entre le viol de la souveraineté territoriale de la Serbie (a savoir la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo, alors que la

résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU (qui réaffirmait sans ambiguïté la souveraineté de la Serbie sur ce territoire) et l’agression militaire contre l’Ossétie de jeudi dernier.

Néanmoins, s’il est facile d’agresser un voisin faible, il l’est beaucoup moins contre un voisin fort, a savoir la Russie. Cette derniere affirme en outre que près de 2.000 civils auraient péris dans les combats, que 30.000 réfugiés auraient fui en Ossétie du nord et parle Habilement et ouvertement degénocide à l’encontre du peuple Ossète, des termes qui rappellent ceux utilisés par l’OTAN pour justifier sa campagne de bombardements en Serbie en 1999. 

En ce sens, la réaction Russe de ces derniers jours est non seulement parfaitement justifiée mais elle est saine pour l’Europe et l’humanité toute entière : elle prouve que l’OTAN ne peut inpunément violer les règles de droit international sans que personne ne s’y oppose. Si l’implication de Washington semble évidente pour les Russes, il semble certain que les premiers qui le nient ont lourdement sous estimés la capacité de réaction Russe.

Vers la fin du nouvel ordre mondial
L’opération militaire en cours a un sens bien plus important que le seul affrontement Russo-Georgien. En effet pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, la confrontation Russie-Amérique vient de tourner a l’avantage des Russes. Pour la première fois un coup d’arrêt clair et net est imposé a l’aigle, par un ours réveillé et en colère.Pour la première fois surtout la Russie vient de s’opposer militairement et de façon “indirecte” a l’Amérique en dehors de ses frontières. Il ne faut pas se tromper sur le sens réel des évènements et essayer de comprendre la d>émonstration de forces des Russes. Le trio “Medvedev-Poutine-Lavrov” vient simplement de mettre fin au système unilatéral agence par l’OTAN pendant la guerre du golfe de 1991.
Après la décennie de l’effondrement (1990 a 1999), la décennie de l’extension a l’est de l’OTAN et parrallèlement du réveil Russe (1999 a 2008) il est fort plausible que nous entrions dans la décennie du reflus a l’ouest et du regain d’influence Russe sur les anciennes marches de l’empire.
Elstine n’avait rien pu faire face à l’endormissement de l’ours, Poutine l’a réveillé, celui ci est désormais éveillé et attentif. Alors que se tendent les relations Russo-Américaines via l’Europe de l’est et le Caucase, se dessinent sensiblement de nouvelles frontières du monde de demain.
Plus qu’un message a l’humanité, la Russie a montrée sa détermination et sa capacité a répondre désormais a toute agression injustifiée.Pour les Européens qui se cherchent toujours une réelle politique militaire, l’heure approche ou il faudra prendre position pour ou contre la Russie et par conséquent devoir imaginer a très court terme de se séparer de l’OTAN pour former la grande alliance continentale pré-esquissée par le général de Gaulle et souhaitée par Vladimir Poutine aujourd’hui : l’alliance continentale Euro-Russe, seule garante de la paix sur notre continent.

Dans le cas contraire, l’Europe se coupant de la Russie et de ses voisins se suiciderait littéralement, condamnée à ne rester que la vassale de l’Amérique, en froid avec son principal fournisseur énergétique.