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День Победы в Великой Отечественной войне

Речь президента России Владимира Путина во время парада на Красной площади 9 мая 2007 года в Москве. Discours du président de la Russie, Vladimir Vladimirovitch Poutine, pendant la parade militaire du 9 mai 2007 (fête de la victoire) sur la place rouge à Moscou.

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Veuillez trouver ci dessous les paroles de l’hymne Russe :

Россия — священная наша держава, Россия — любимая наша страна. Могучая воля, великая слава — Твоё достоянье на все времена! Припев: Славься, Отечество наше свободное, Братских народов союз вековой, Предками данная мудрость народная! Славься, страна! Мы гордимся тобой! От южных морей до полярного края Раскинулись наши леса и поля. Одна ты на свете! Одна ты такая — Хранимая Богом родная земля! Припев Широкий простор для мечты и для жизни Грядущие нам открывают года. Нам силу даёт наша верность Отчизне. Так было, так есть и так будет всегда! Припев ** Russie, notre puissance sacrée, Russie, notre pays bien-aimé. Forte volonté, grande gloire Sont ton héritage à jamais! Refrain: Sois glorieuse, notre libre Patrie, Alliance éternelle de peuples frères! Sagesse de nos ancêtres! Sois glorieux, notre pays ! Nous sommes fiers de toi! Des mers du sud au régions polaires S’épanouissent nos forêts et nos champs. Tu es seule sur la terre! Tu es unique! Terre natale gardée par Dieu. Refrain Espaces étendus pour les rêves et la vie Nous ouvrent l’avenir. Notre fidélité à la Patrie nous rend forts. Ce fut ainsi, c’est ainsi, et ce sera toujours ainsi! Refrain

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Pour tout savoir : ici !

Poutine avertit les occidentaux : ne pensez pas que cela sera plus facile sans moi !

Le président sortant russe Vladimir Poutine a affirmé samedi 8 mars que son successeur Dmitri Medvedev n’était pas “moins nationaliste” que lui et que c’était un : “véritable patriote qui défendra avec le même dévouement les intérêts de la Russie sur la scène internationale”.
La suite ici ..

Le discours de Munich

Discours de Vladimir Poutine prononcé le 10 février 2007 à la Conférence de Munich sur la sécurité, véritable pierre angulaire du “Nouvel Ordre Multipolaire”.–
Madame la chancelière fédérale, Monsieur Teltschik, Mesdames, Messieurs,

Je vous remercie pour cette invitation à participer à une conférence aussi représentative, qui a réuni hommes politiques, militaires, entrepreneurs et experts de plus de 40 pays du monde.

Le format de conférence me permet d’éviter les formules de politesse superflues et de recourir aux clichés diplomatiques aussi agréables à entendre que vides de sens. Le format de la conférence me permet de dire ce que je pense des problèmes de la sécurité internationale et, si mes jugements vous semblent inutilement polémiques ou même imprécis, je vous demande de ne pas m’en vouloir. Ce n’est qu’une conférence et j’espère que dans deux ou trois minutes Monsieur Teltschik n’allumera pas la « lampe rouge ».

On sait que les problèmes de la sécurité internationale sont bien plus larges que ceux de la stabilité militaro-politique. Ces problèmes concernent la stabilité de l’économie mondiale, la lutte contre la pauvreté, la sécurité économique et le développement du dialogue entre les civilisations.
Le caractère universel et indivisible de la sécurité est reflété dans son principe de base : « la sécurité de chacun signifie la sécurité de tous ». Franklin Roosevelt avait déclaré au début de la Seconde Guerre mondiale : « Où que la paix soit rompue, c’est le monde entier qui est menacé ».

Ces paroles restent valables aujourd’hui. D’ailleurs, le sujet de notre conférence en témoigne : « Les crises globales impliquent une responsabilité globale ». Il y a vingt ans, le monde était divisé sur le plan économique et idéologique et sa sécurité était assurée par les potentiels stratégiques immenses des deux superpuissances.
La confrontation globale reléguait les problèmes économiques et sociaux urgents à la périphérie des relations internationales et de l’agenda mondial. De même que n’importe quelle guerre, la guerre froide nous a laissé, pour ainsi dire, des « obus non explosés ». Je pense aux stéréotypes idéologiques, aux doubles standards et autres clichés hérités de la mentalité des blocs.

Le monde unipolaire proposé après la guerre froide ne s’est pas non plus réalisé. Certes, l’histoire de l’humanité a connu des périodes d’unipolarité et d’aspiration à la domination mondiale. L’histoire de l’humanité en a vu de toutes sortes.

Qu’est ce qu’un monde unipolaire ? Malgré toutes les tentatives d’embellir ce terme, il ne signifie en pratique qu’une seule chose : c’est un seul centre de pouvoir, un seul centre de force et un seul centre de décision. C’est le monde d’un unique maître, d’un unique souverain. En fin de compte, cela est fatal à tous ceux qui se trouvent au sein de ce système aussi bien qu’au souverain lui-même, qui se détruira de l’intérieur.

Bien entendu, cela n’a rien à voir avec la démocratie, car la démocratie, c’est, comme on le sait, le pouvoir de la majorité qui prend en considération les intérêts et les opinions de la minorité. A propos, on donne constamment des leçons de démocratie à la Russie. Mais ceux qui le font ne veulent pas, on ne sait pourquoi, eux-mêmes apprendre.

J’estime que le modèle unipolaire n’est pas seulement inadmissible pour le monde contemporain, mais qu’il est même tout à fait impossible. Non seulement parce que, dans les conditions d’un leader unique, le monde contemporain (je tiens à le souligner : contemporain) manquera de ressources militaro-politiques et économiques. Mais, et c’est encore plus important, ce modèle est inefficace, car il ne peut en aucun cas reposer sur la base morale et éthique de la civilisation contemporaine. Cependant, tout ce qui se produit actuellement dans le monde – et nous ne faisons que commencer à discuter à ce sujet – est la conséquence des tentatives pour implanter cette conception dans les affaires mondiales : la conception du monde unipolaire.

Quel en est le résultat ?

Les actions unilatérales, souvent illégitimes, n’ont réglé aucun problème. Bien plus, elles ont entraîné de nouvelles tragédies humaines et de nouveaux foyers de tension. Jugez par vous-mêmes : les guerres, les conflits locaux et régionaux n’ont pas diminué. Monsieur Teltschik l’a mentionné d’une manière très délicate. Les victimes de ces conflits ne sont pas moins nombreuses, au contraire, elles sont bien plus nombreuses qu’auparavant.

Nous sommes en présence de l’emploi hypertrophié, sans aucune entrave, de la force – militaire – dans les affaires internationales, qui plonge le monde dans un abîme de conflits successifs. Par conséquent, aucun des conflits ne peut être réglé dans son ensemble. Et leur règlement politique devient également impossible.

Nous sommes témoins d’un mépris de plus en plus grand des principes fondamentaux du droit international. Bien plus, certaines normes et, en fait, presque tout le système du droit d’un seul Etat, avant tout, bien entendu, des Etats-Unis, a débordé de ses frontières nationales dans tous les domaines : dans l’économie, la politique et dans la sphère humanitaire, et est imposé à d’autres Etats. A qui cela peut-il convenir ?

Dans les affaires internationales, on se heurte de plus en plus souvent au désir de régler tel ou tel problème en s’inspirant de ce qu’on appelle l’opportunité politique, fondée sur la conjoncture politique. Evidemment, cela est très dangereux, personne ne se sent plus en sécurité, je tiens à le souligner, parce que personne ne peut plus trouver refuge derrière le droit international. Evidemment, cette politique est le catalyseur de la course aux armements.
La domination du facteur force alimente inévitablement l’aspiration de certains pays à détenir des armes de destruction massive. Qui plus est, on a vu apparaître des menaces foncièrement nouvelles qui étaient connues auparavant, mais qui acquièrent aujourd’hui un caractère global, par exemple, le terrorisme.

Je suis certain qu’en ce moment crucial il faut repenser sérieusement l’architecture globale de la sécurité.

Il faut rechercher un équilibre raisonnable des intérêts de tous les acteurs du dialogue international. D’autant plus que le « paysage international » change très rapidement et substantiellement en raison du développement dynamique de toute une série d’Etats et de régions. Mme la chancelière fédérale l’a déjà mentionné. Ainsi, le PIB commun de l’Inde et de la Chine en parité de pouvoir d’achat dépasse déjà celui des Etats-Unis. Le PIB des Etats du groupe BRIC – Brésil, Russie, Inde et Chine – évalué selon le même principe dépasse le PIB de l’Union européenne tout entière. Selon les experts, ce fossé va s’élargir dans un avenir prévisible.

Il ne fait pas de doute que le potentiel économique des nouveaux centres de la croissance mondiale sera inévitablement converti en influence politique, et la multipolarité se renforcera. Le rôle de la diplomatie multilatérale s’accroît considérablement dans ce contexte. L’ouverture, la transparence et la prévisibilité en politique n’ont pas d’alternative raisonnable et l’emploi de la force doit effectivement être une ultime mesure, de même que la peine de mort dans les systèmes judiciaires de certains Etats.

Aujourd’hui, au contraire, nous observons une situation où des pays dans lesquels la peine de mort est interdite même à l’égard des assassins et d’autres dangereux criminels participent allégrement à des opérations militaires qu’il est difficile de considérer comme légitimes et qui provoquent la mort de centaines, voire de milliers de civils !

Une question se pose en même temps : devons-nous rester impassibles face à divers conflits intérieurs dans certains pays, aux actions des régimes autoritaires, des tyrans, à la prolifération des armes de destructions massive ? C’est le fond de la question posée à la chancelière fédérale par Monsieur Lieberman, notre vénérable collègue. Ai-je bien compris votre question (dit-il en s’adressant à Joseph Lieberman) ? Bien entendu, c’est une question importante ! Pouvons-nous assister impassiblement à ce qui se produit ? J’essaierai de répondre à votre question. Bien entendu, nous ne devons pas rester impassibles. Bien sûr que non.
Mais avons-nous les moyens de faire face à ces menaces ? Oui, nous les avons. Il suffit de se rappeler l’histoire récente. Le passage à la démocratie n’a-t-il pas été pacifique dans notre pays ? Le régime soviétique a subi une transformation pacifique, malgré la grande quantité d’armes, y compris nucléaires, dont il disposait ! Pourquoi donc faut-il bombarder et pilonner aujourd’hui à tout bout de champ ? Manquerions-nous de culture politique, de respect pour les valeurs démocratiques et le droit, en l’absence d’une menace d’extermination réciproque ?

Je suis certain que la Charte des Nations unies est l’unique mécanisme d’adoption de décisions sur l’emploi de la force en tant que dernier recours. Dans cet ordre d’idées, ou bien je n’ai pas compris ce qui vient d’être déclaré par notre collègue ministre italien de la Défense, ou bien il ne s’est pas exprimé clairement. En tout cas, j’ai entendu ce qui suit : l’usage de la force ne peut être légitime que si cette décision a été prise par l’OTAN, l’Union européenne ou l’ONU. S’il l’estime effectivement, alors nos points de vue sont différents. Ou bien j’ai mal entendu. L’usage de la force n’est légitime que sur la base d’un mandat des Nations unies. Il ne faut pas substituer l’OTAN et l’Union européenne à l’Organisation des Nations unies. Lorsque l’ONU réunira réellement les forces de la communauté internationale qui pourront réagir efficacement aux événements dans certains pays, lorsque nous nous débarrasserons du mépris du droit international, la situation pourra changer. Sinon, elle restera dans l’impasse et les lourdes erreurs se multiplieront. Il faut oeuvrer pour que le droit international soit universel aussi bien dans sa compréhension que dans l’application de ses normes.

Il ne faut pas oublier qu’en politique, le mode d’action démocratique suppose nécessairement une discussion et une élaboration minutieuse des décisions.

Mesdames et messieurs !

Le risque potentiel de déstabilisation des relations internationales tient également à l’absence évidente de progrès dans le domaine du désarmement.

La Russie se prononce pour la reprise du dialogue à ce sujet.

Il est très important d’appliquer les normes juridiques internationales en matière de désarmement, tout en poursuivant la réduction des armements nucléaires.

Nous avons convenu avec les Etats-Unis de ramener nos charges nucléaires équipant les vecteurs stratégiques à 1700 – 2 200 unités d’ici au 31 décembre 2012. La Russie a l’intention de respecter strictement ses engagements. Nous espérons que nos partenaires agiront en toute transparence, eux aussi, et ne garderont pas sous le coude quelques centaines de charges nucléaires pour les « mauvais jours ». Donc, si le nouveau ministre américain de la Défense annonce que les Etats-Unis se garderont de mettre leurs charges excédentaires en stock, ni de les dissimuler « sous un coussin » ou « sous une couverture », je vous demanderai de vous lever pour applaudir ses paroles. Ce serait une déclaration très importante.

La Russie respecte strictement le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et le régime multilatéral de contrôle de la technologie des missiles, et elle a l’intention de les respecter à l’avenir également. Les principes à la base de ces documents revêtent un caractère universel.
A cette occasion, je tiens à rappeler que dans les années 1980, l’URSS et les Etats-Unis ont signé un Traité sur l’élimination des missiles à moyenne et plus courte portée sans toutefois conférer de caractère universel à ce document.
A l’heure actuelle, toute une série de pays possèdent des missiles de cette classe : la République populaire démocratique de Corée, la République de Corée, l’Inde, l’Iran, le Pakistan, l’Etat d’Israël. De nombreux autres pays sont en train de concevoir ces systèmes et envisagent d’en doter leurs forces armées. Or, seuls les Etats-Unis d’Amérique et la Russie restent fidèles à leur engagement de ne pas construire ces armes.

Il est clair que dans ces conditions nous sommes obligés de veiller à assurer notre sécurité.

En même temps, il faut empêcher l’apparition de nouveaux types d’armes de pointe susceptibles de déstabiliser la situation. Je ne parle pas des mesures visant à prévenir la confrontation dans de nouveaux milieux, surtout dans l’Espace. On sait que les « guerres des étoles » ne relèvent plus de la fiction, mais de la réalité. Dès le milieu des années 1980, nos partenaires américains ont réussi à intercepter un de leurs satellites.
Selon la Russie, la militarisation de l’Espace est susceptible d’avoir des conséquences imprévisibles pour la communauté mondiale, conséquences qui ne seraient pas moins graves que l’avènement de l’ère nucléaire. C’est pour cela que nous avons maintes fois lancé des initiatives visant à prévenir le déploiement d’armes dans l’Espace.

Aujourd’hui, je tiens à vous dire que nous avons préparé un projet de Traité sur le non-déploiement d’armes dans l’Espace. D’ici peu, nous l’enverrons à nos partenaires en qualité de proposition officielle. Je propose de travailler ensemble sur ce document.
En ce qui concerne les projets prévoyant le déploiement en Europe d’éléments du système de défense antimissiles, ils ne manquent pas non plus de nous inquiéter. Qui a besoin d’une nouvelle relance – inévitable en l’occurrence – de la course aux armements ? Je doute fort que ce soient les Européens.

Aucun des pays dits « à problèmes » ne possède de missiles ayant une portée de l’ordre de 5000 à 8000 kilomètres et susceptibles de menacer l’Europe. Mieux, dans un avenir prévisible, leur apparition dans ces pays n’est pas envisageable. Je dirais même plus : une tentative de lancer un missile nord-coréen, par exemple, vers les Etats-Unis via l’Europe serait contraire aux lois de la balistique. Profitant de mon séjour en Allemagne, je tiens à évoquer la crise que traverse le Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe.

Signé en 1999, ce Traité était adapté à une nouvelle réalité géopolitique : le démantèlement du bloc de Varsovie. Sept ans se sont écoulés depuis, mais il n’a été ratifié que par quatre pays, dont la Fédération de Russie.

Les pays de l’OTAN ont ouvertement déclaré qu’ils ne ratifieraient pas le Traité, dont les dispositions relatives aux limitations dans la zone des « flancs » (déploiement sur les « flancs » d’un certain nombre de forces armées) tant que la Russie ne procéderait pas au retrait de ses bases de la Géorgie et de la Moldavie. Le retrait de nos troupes de la Géorgie est en cours et ce, à un rythme accéléré. Tout le monde sait que nous avons déjà réglé ces problèmes avec nos collègues géorgiens. Quant à la Moldavie, on y trouve pour le moment une formation de 1 500 militaires chargés de maintenir la paix et de protéger les entrepôts de munitions qui y subsistent depuis l’époque soviétique. Nous discutons en permanence de cette question avec Monsieur Solana : il connaît bien notre position. Nous sommes prêts à aller plus loin dans cette direction.

Mais que se passe-t-il pendant ce temps-là ? Eh bien, on voit apparaître en Bulgarie et en Roumanie des « bases américaines légères avancées » de 5000 militaires chacune. Il se trouve que l’OTAN rapproche ses forces avancées de nos frontières, tandis que nous – qui respectons strictement le Traité – ne réagissons pas à ces démarches.

Il est évident, je pense, que l’élargissement de l’OTAN n’a rien à voir avec la modernisation de l’alliance, ni avec la sécurité en Europe. Au contraire, c’est un facteur représentant une provocation sérieuse et abaissant le niveau de la confiance mutuelle. Nous sommes légitimement en droit de demander ouvertement contre qui cet élargissement est opéré. Que sont devenues les assurances données par nos partenaires occidentaux après la dissolution du Pacte de Varsovie ? Où sont ces assurances ? On l’a oublié. Néanmoins, je me permettrai de rappeler aux personnes présentes dans cette salle ce qui a été dit. Je tiens à citer des paroles tirées du discours de M. Werner, alors Secrétaire général de l’OTAN, prononcé à Bruxelles le 17 mais 1990 : « Que nous soyons prêts à ne pas déployer les troupes de l’OTAN à l’extérieur du territoire de la RFA, cela donne à l’Union soviétique des garanties sûres de sécurité ». Où sont aujourd’hui ces garanties ?

Les blocs de béton et les pierres du Mur de Berlin sont depuis longtemps des souvenirs. Mais il ne faut pas oublier que sa chute est devenue possible notamment grâce au choix historique de notre peuple – le peuple de Russie – en faveur de la démocratie et de la liberté, de l’ouverture et du partenariat sincère avec tous les membres de la grande famille européenne.

Or, maintenant, on s’efforce de nous imposer de nouvelles lignes de démarcation et de nouveaux murs. Même s’ils sont virtuels, ils ne manquent pas de diviser, de compartimenter notre continent. Faudra-t-il à nouveau des années et des décennies, une succession de plusieurs générations de responsables politiques pour démanteler ces murs ?

Mesdames, Messieurs !

Nous préconisons le renforcement du régime de non-prolifération. L’actuelle base juridique internationale permet de mettre au point des technologies de production de combustible nucléaire pour l’utiliser ensuite à des fins pacifiques. Et bon nombre d’Etats veulent, à juste titre, développer leur propre nucléaire civil en tant que base de leur indépendance énergétique. En même temps, nous comprenons que ces technologies peuvent se transformer rapidement en know-how pour la production de matériaux nucléaires militaires.

Cela suscite une grave tension internationale. La situation autour du programme nucléaire iranien en est un exemple éclatant. Si la communauté internationale n’élabore pas de solution raisonnable à ce conflit d’intérêts, le monde sera ébranlé, à l’avenir également, par ce genre de crises déstabilisatrices, car l’Iran n’est pas l’unique pays du seuil, et nous ne le savons que trop, nous et vous. Aussi, nous serons en permanence confrontés à la menace de prolifération des armes de destruction massive (ADM).

L’année dernière, la Russie a proposé de créer des centres d’enrichissement d’uranium multinationaux. Nous acceptons que de tels centres se créent non seulement en Russie, mais aussi dans d’autres pays où le nucléaire civil se développe sur une base légale. Les Etats cherchant à développer leur nucléaire civil pourraient recevoir du combustible, en participant directement au travail de ces centres, évidemment, sous le contrôle rigoureux de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Or, les dernières initiatives du président des Etats-Unis, George W. Bush, sont à l’unisson de cette initiative russe. Je pense que la Russie et les Etats-Unis sont objectivement et également intéressés au durcissement du régime de non-prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs. Et ce sont justement nos deux pays, leaders pour leur potentiel nucléaire et balistique, qui doivent, eux aussi, devenir leaders de la mise au point de nouvelles mesures plus rigoureuses en matière de non-prolifération. La Russie est prête à effectuer un tel travail. Nous menons des consultations avec nos amis américains.

Somme toute, il doit y être question de la mise en place de tout un système de leviers politiques et de stimulants économiques qui n’incitent pas les Etats à créer leurs propres capacités en matière de cycle du combustible nucléaire, mais leur permettent de développer leur nucléaire civil, en renforçant ainsi leur potentiel énergétique.

A cette occasion, je tiens à parler plus en détail de la coopération énergétique internationale. Mme la chancelière fédérale en a parlé, elle aussi, bien que brièvement. Dans la sphère énergétique, la Russie s’oriente vers l’élaboration de principes de marché et de conditions transparentes qui soient les mêmes pour tous. Il est évident que le prix des hydrocarbures doit être établi par le marché et ne doit pas faire l’objet de spéculations politiques ni de pressions ou de chantages économiques.

Nous sommes ouverts à la coopération. Des compagnies étrangères participent à nos plus grands projets économiques. Selon différentes évaluations, jusqu’à 26 % de l’extraction de pétrole en Russie reviennent – réfléchissez bien à ce chiffre – jusqu’à 26 % de l’extraction de pétrole en Russie reviennent au capital étranger. Essayez donc de me citer un exemple de présence aussi large du business russe dans les branches clés de l’économie des Etats d’Occident. Il n’y en a pas !

Je tiens aussi à rappeler la proportion d’investissements arrivant en Russie et partant de Russie vers d’autres pays du monde. Ce rapport est à peu près de quinze pour un. Voilà un exemple éclatant de l’ouverture et de la stabilité de l’économie russe.

La sécurité économique est une sphère oùtous doivent s’en tenir à des principes uniques. Nous sommes prêts à une concurrence loyale.

L’économie russe a de plus en plus de possibilités pour cela. Cette dynamique est objectivement évaluée par des experts et nos partenaires étrangers. Récemment, par exemple, la Russie a été mieux notée au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) : notre pays est passé notamment du groupe à risque 4 au groupe 3. Profitant de l’occasion, ici, aujourd’hui à Munich, je voudrais remercier tout particulièrement nos collègues allemands de leur concours à l’adoption de la décision évoquée.

Continuons. Comme vous le savez, le processus d’adhésion de la Russie à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) est entré dans sa phase finale. Je rappellerai qu’au cours des négociations longues et difficiles, nous avons plus d’une fois entendu des paroles sur la liberté d’expression, la liberté de commerce et des possibilités égales, mais seulement quand il s’agissait du marché russe.

Et encore un thème très important qui influe directement sur la sécurité globale. On parle beaucoup aujourd’hui de la lutte contre la pauvreté. Mais qu’est-ce qui se produit en réalité ? D’une part, des ressources financières – et souvent importantes – sont allouées à des programmes d’assistance aux pays les plus pauvres. Quoi qu’il en soit, et beaucoup le savent ici également, il n’est pas rare que les compagnies des pays donateurs eux-mêmes « les utilisent ». D’autre part, l’agriculture dans les pays industrialisés est toujours subventionnée, alors que l’accès des hautes technologies est limité pour d’autres.

Appelons donc les choses par leurs noms : il s’avère qu’une main distribue les « aides caritatives », alors que l’autre entretient l’arriération économique, mais récolte aussi des bénéfices. La tension sociale surgissant dans de telles régions dépressives se traduit inévitablement par la croissance du radicalisme et de l’extrémisme, tout en alimentant le terrorisme et les conflits locaux. Et si tout cela se produit de surcroît, par exemple, au Proche-Orient dans le contexte d’une vision aggravée du monde extérieur, en tant que monde injuste, une déstabilisation globale risque de se produire.

Il va sans dire que les principales puissances mondiales doivent voir cette menace et organiser, par conséquent, un système plus démocratique et plus équitable de rapports économiques qui donne à tous une chance et une possibilité de développement.

Intervenant à une conférence sur la sécurité, on ne peut pas, non plus, Mesdames et Messieurs, passer sous silence l’activité de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L’OSCE a été créée pour examiner tous les aspects, je tiens à le souligner, tous les aspects de la sécurité, qu’il s’agisse des aspects politico-militaires, économiques ou humanitaires et ce, dans leurs rapports réciproques.

Mais que voyons-nous aujourd’hui en réalité ? Nous voyons que cet équilibre est manifestement perturbé. On essaie de transformer l’OSCE en instrument vulgaire au service des intérêts politiques extérieurs d’un seul pays ou d’un groupe de pays à l’égard d’autres Etats. Et c’est pour cette tâche, que l’on a aussi « monté de toutes pièces » l’appareil bureaucratique de l’OSCE qui n’est nullement lié aux Etats fondateurs. On a « monté de toutes pièces » pour cette tâche également les procédures d’adoption des décisions et d’utilisation des fameuses « organisations non gouvernementales (ONG) ». Formellement, il s’agit effectivement d’organisations indépendantes, mais financées rationnellement et, par conséquent, contrôlées.

Conformément aux documents fondateurs, dans la sphère humanitaire, l’OSCE est appelée à accorder aux pays membres, à leur demande, un concours en matière de respect des normes internationales dans le domaine des droits de l’homme. C’est une importante mission. Nous la soutenons. Mais cela ne signifie pas qu’on peut s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays et encore moins tenter de leur dicter la manière dont ils doivent vivre et se développer.

Il est parfaitement évident qu’une telle ingérence ne contribue pas du tout à la maturation d’Etats authentiquement démocratiques. Par contre, elle les rend dépendants, avec comme conséquence l’instabilité sur les plans économique et politique.

Nous espérons que l’OSCE se guidera sur ses tâches immédiates et organisera ses relations avec des Etats souverains sur la base du respect, de la confiance et de la transparence.

Mesdames, Messieurs !

En conclusion, je voudrais retenir ceci. Nous entendons très souvent – et je les entends personnellement – les appels de nos partenaires, y compris nos partenaires européens, exhortant la Russie à jouer un rôle de plus en plus actif dans les affaires internationales.

Je me permettrai à cette occasion une petite remarque. Nous n’avons pas besoin d’être éperonnés ou stimulés. La Russie a une histoire millénaire, et pratiquement elle a toujours eu le privilège de pratiquer une politique extérieure indépendante.

Nous n’avons pas l’intention aujourd’hui non plus de faillir à cette tradition. En même temps, nous voyons que le monde a changé et nous évaluons avec réalisme nos propres possibilités et notre propre potentiel. Et évidemment nous voudrions aussi avoir affaire à des partenaires sérieux et tout aussi indépendants avec lesquels nous pourrions travailler à l’édification d’un monde plus démocratique et plus équitable, tout en y garantissant la sécurité et la prospérité non seulement des élites, mais de tous.

Je vous remercie de votre attention.

Source mondialisation.ca

С Новым годом

Retranscription du discours de Vladimir Vladimirovitch Poutine, pour le nouvel an dernier, vous pouvez retrouver le discours en format Audio, ou vidéo ici

Уважаемые граждане России! Дорогие друзья!

Сегодня мне хочется сказать вам особые слова и, провожая уходящий год, сердечно поблагодарить вас за всё, что мы вместе сделали за последние восемь лет.

Всё, что достигнуто, – было бы просто невозможно без вашей постоянной поддержки, без вашего доверия, без вашего прямого участия в возрождении страны.

Мы не только восстановили территориальную целостность России, но и вновь почувствовали себя единым народом. И все эти годы мы вместе работали для того, чтобы сохранить страну, превратить её в современное, свободное, сильное государство, удобное и комфортное для жизни граждан.

Мы видим, как год от года набирает силу и укрепляется Россия, как растёт наша экономика и открываются новые возможности для людей.

Конечно, не всё удалось сделать. Но я уверен: путь, выбранный народом России, – правильный, и он приведёт нас к успеху. У нас всё для этого есть: наша великая история, колоссальные ресурсы, мужество, трудолюбие и интеллектуальный потенциал нашего великого народа.

Дорогие друзья! Через несколько мгновений наступит Новый год. В этом празднике – любовь к близким, тепло домашнего очага, надежда и вера, что всё сложится, что мы будем жить лучше, что дети наши будут счастливы, что старшие будут здоровы и благополучны, – и тогда страна наша будет крепнуть и процветать.

Пожелаем друг другу новых успехов и, конечно, поднимем бокалы за здоровье и счастье наших родных и близких, за тех, кого ценим и бережём больше всего на свете, кому отдаём наше тепло и с кем хотим быть рядом.

Пусть все самые заветные мечты сбудутся! Счастья вам, дорогие друзья!

С Новым годом!


Chers citoyens Russes, chers amis,

Aujourd’hui, je voudrais dire des mots très particuliers et pour cette fin d’année de tout mon cœur vous remercier pour tout ce que nous avons accompli ensemble pendant ces huit dernières années.

Ce qui a été atteint ne l’aurait pas été sans votre permanent soutien, sans votre confiance et votre participation directe à la renaissance du pays

Nous avons non seulement restitué l’unité territoriale Russe, mais nous sommes de nouveau sentis un peuple uni. Toutes ces années nous avons travaillé ensemble pour préserver notre pays, pour le transformer dans un pays moderne, libre fort, et confortable pour la vie des citoyens.

Nous voyons comme d’année en année, la Russie reprend des forces et se solidifie, nous voyons comment se développe notre économie et comment s’ouvrent de nouvelles opportunités pour les gens.

Bien sur, tout n’a pas pu être effectué. Mais je suis sur de cela : le chemin choisi par le peuple Russe est juste et il le conduira au succès. Nous avons tout pour cela : notre grande histoire, des ressources colossales, l’énergie, l’amour du travail et le potentiel intellectuel de notre grand peuple.

Chers amis dans quelques minutes commencera une nouvelle année. Pour cette fête, l’amour de nos proches, la chaleur du foyer, l’espoir et la foi que tout se réalisera, que nous vivrons mieux, que nos enfants seront heureux, que nos aïeux soient en bonne santé et sereins – et comme ça, notre pays va se renforcer et s’épanouir.

Souhaitons nous de nouveaux succès et bien sur levons nos verres pour la santé et le bonheur de nos familles et de nos proches, ceux qu’on chérit et qu’on protège plus que tout au monde, ceux à qui on donne la chaleur et qu’on souhaite avoir près de nous.

Que les rêves les plus chers se réalisent ! Je vous souhaite du bonheur mes chers amis,

Bonne année.

Putingrad en sud Serbie

Mitrovica, ligne de front de la nouvelle guerre froide

Même à Nicosie, les passages entre les deux parties de la ville sont plus fréquents. A Mitrovica, (au nord du Kosovo, province Serbe NDLR), le pont sur la rivière Ibar est désert, la plupart du temps. Il est pourtant tellement surveillé par les militaires de la KFOR, la force de protection de l’OTAN, qu’on voit mal comment des heurts pourraient à nouveau s’y produire. Mais rien n’y fait. «C’est vrai, le mur est dans nos têtes. Cela fait bientôt neuf ans que je n’ai pas mis les pieds de l’autre côté, et à vrai dire je n’en ai pas du tout l’intention. C’est absurde, mais c’est ainsi», explique Aleksander Radekovic, 33 ans, qui tient une petite épicerie dans la rue centrale la quasi-totalité des produits viennent de Serbie, sauf la confiture de prunes, «albanaise».

Adossé à la Serbie, le nord du Kosovo à majorité serbe relève de facto de l’autorité de Belgrade. Le pouvoir serbe fait d’ailleurs le maximum pour ancrer sur place la population, et éviter l’exode de celle-ci quand le Kosovo deviendra indépendant. Les Serbes de Mitrovica-Nord ne paient pas d’impôts. Ils ne paient pas l’électricité, ni l’eau, ni la voirie. Mieux, ils reçoivent même un salaire pour rester sur place, à ajouter à celui qu’ils perçoivent comme employés des différentes administrations publiques: la Serbie multiplie les emplois de fonctionnaires à Mitrovica, une stratégie qui porte ses fruits. La communauté compte ainsi une université florissante, et 9000 étudiants la majorité vient de Serbie.

De l’autre côté du pont, c’est le Kosovo albanophone, caractères latins et drapeaux rouges avec l’aigle noir bicéphale. Mais ici, à Mitrovica, c’est un morceau de territoire à la gloire de la fraternité orthodoxe, caractères cyrilliques et drapeau de la Serbie médiévale. «En 1999, les Russes avaient fini par lâcher Milosevic, mais cette fois-ci, ils sont vraiment de notre côté, explique Igor Milic, un graphiste qui s’occupe des sites Internet des partis serbes nationalistes. Nous avons confiance en eux. Si le Kosovo devient indépendant, le nord serbe de la province proclamera à son tour l’indépendance, avec le soutien de Belgrade et du Kremlin

Héros de cette sainte alliance, le président russe. On pose ici sur les vitrines et les lampadaires des autocollants avec la trombine de Poutine! Sur la place principale, on vient d’inaugurer une statue en l’honneur d’un consul de la Russie tsariste, occis dans les parages en 1878, par un malfrat quelconque. «Par un malfrat quelconque? Non, par un terroriste, albanais, déjà! Cela fait plusieurs siècles que les Serbes sont victimes de l’épuration ethnique de la part des Albanais», explique Milic avant d’entonner le traditionnel couplet sur la Serbie «ultime rempart de l’Occident chrétien face à l’islamisation».

«Ils ont bien eu les Occidentaux, les Albanais! Le Kosovo indépendant, c’est la porte ouverte à Al-Qaida. D’ailleurs, on sait bien que les Saoudiens s’infiltrent. Ils paient pour faire progresser l’islam radical: 300 euros pour une conversion au wahhabisme, 150 euros pour une barbe. On vous avait pourtant prévenus
En début de semaine, le gouvernement de Belgrade a ouvert à Mitrovica-Nord une représentation de son «Ministère du Kosovo-Metohija», ultime provocation à la communauté internationale, qui s’acharne à défendre un Kosovo multiethnique, notion qui relève davantage de la fiction que d’une possibilité d’avenir.

D’ailleurs le ministre a prévenu: «Si les Occidentaux détachent le Kosovo de la Serbie, ils ouvriront la boîte de Pandore. Il existe au moins 300 situations sur la planète où des minorités, soi-disant opprimées, exigeront le même traitement

En attendant, la vie suit son cours. Vera Miletic attend le minibus qui doit la conduire à Gracanica, enclave serbe au coeur du Kosovo. Avant de traverser le pont, le conducteur du bus sort deux cartons allongés, pour recouvrir les plaques d’immatriculation serbes de son véhicule: «Beaucoup plus sûr, dit-il, de traverser la zone albanophone sans plaques qu’avec des plaques serbes.» Sauf qu’il n’y a que les Serbes qui recouvrent leurs plaques en passant de l’autre côté de l’Ibar.

sources : la tribune de Genève, article de Serge Enderlin, le 15 décembre 2007

Elections à la Douma Russe

Dimanche 2 décembre 2007, les élections législatives Russes ont permis le renouvellement des 450 sièges de la Douma, (Государственная Дума), la chambre basse du Parlement.
 
Au total, 4.571 candidats appartenant à 11 partis politiques, étaient candidats à la députation.Les résultats définitifs sont les suivants:

Russie unie- Единая Россия – 64,3%
Liste conduite par Vladimir Poutine

Le parti Communiste – КПРФ – 11,57%
Liste conduite par Guennadi Ziouganov

Le Parti libéral démocrate de Russie – ЛДПР – 8,14%
Liste conduite par Vladimir Jirinovski

Russie juste – Справедливая Россия – 7,74%
Liste conduite par Serguei Mironov

Parti agraire – АПР – 2,3%
Liste conduite par Vladimir Plotikov

Iabloko – Pдп – 1,6%
Liste conduite par Grigori Iavlinski

Force citoyenne – Гр-C – 1,1%
Liste conduite par Mikhail Barshchevsky

Union des forces de droite – СПС – 1,0%
Liste conduite par Nikita Belykh

Patriotes de Russie – ПР – 0,9%
Liste conduite par Guennedi Semigin

Parti de la justice sociale – ПСС – 0,2%
Liste conduite par Alexeï ivanovich Podberezkin

Parti démocratique de Russie – ДПP – 0,1%.
Liste conduite par Bogdanov Andrei Vladimirovic

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En image, cela donnera a peu près cela (merci a Ria-novosti) :