Ce samedi j’ai eu la chance de pouvoir donner une courte interview a la chaine Roumaine REALITATEA.
Des que l’interview sera disponible je la posterai sur Dissonance.
Pendant notre discussion, le patriarche Kirill inaugurait un monument prés du Kremlin… Juste derrière nous…
Category Archives: ITV – ИТВ
Un Français prend fait et cause pour Poutine :)
French war on Libya: a dissonant point of view.
Face à Poutine : les communistes et “Russie Juste”, ce parti patriote de gauche qui gagne du terrain
Législatives russes : le parti Russie Unie perd des sièges à la Douma mais conserve la majorité absolue. Son leader Vladimir Poutine fait face à une opposition relativement faible, mais qui progresse malgré tout…
Comme prévu les élections législatives qui ont eu lien en Russie dimanche n’ont pas vu un grand changement dans la composition politique de l’assemblée. La participation a atteint 60% et après dépouillement de 95% des bulletins le parti Russie Unie a vu son score baisser, avec 49,67% des voix, contre 64% lors des précédentes élections législatives de 2007. Le parti peut néanmoins se vanter d’un soutien électoral relativement stable et solide puisqu’il reste et de très loin majoritaire, et ce depuis 2003.
La baisse de Russie Unie profite indirectement au parti communiste qui conforte sa position de parti principal d’opposition, avec 19,16% des voix, contre 11,5% en 2007. Mais la surprise vient plutôt de Russie Juste, un parti patriote de gauche, étatiste, dont les thématiques sociales ont séduit un électorat grandissant. Russie Juste a obtenu 13,18% des voix contre 7,8% en 2007 et ce malgré que sa disparition était évoquée il y a quelques mois encore. Enfin le parti ultranationaliste Libéral démocrate a lui obtenu 11.67% des voix, un score stable par rapport a 2007.
Ces quatre partis devraient donc seuls être représentés à la Douma. Le parti d’opposition Iabloko a lui obtenu prés de 3,2% des voix, arrivant cependant en tête dans au sein des communautés russes d’Amérique, d’Angleterre et de France. Deux autres partis ont obtenu respectivement 0,9% et 0,6%, il s’agit du parti Patriotes de Russie et du parti de droite Juste Cause.
Les communistes gagnent des sièges
Selon ces estimations, sur 450 sièges de la chambre basse du parlement, le parti au pouvoir remporterait entre 235 et 240 sièges, contre 315 précédemment. Les Communistes auront 90 sièges, contre 57 en 2007. Russie Juste aura presque doublé le nombre de représentants par rapport à la législature précédente avec 60 sièges, contre 38. Enfin le parti Libéral-démocrate devrait occuper 56 sièges au sein du nouveau parlement, contre 40 sièges précédemment.
La nouvelle répartition électorale permet de définir des tendances significatives.
Tout d’abord l’effritement de Russie-Unie a été finalement relativement faible si l’on prend en compte qu’étant au pouvoir depuis 2003, le parti est victime d’un effet d’usure du pouvoir inévitable et a dû également assumer en tant que parti de gouvernement les responsabilités de la crise financière de 2008. Mais le parti n’a plus la majorité qualifiée des 2/3 lui permettant une totale indépendance de gouvernance. Il lui faudra désormais composer avec les autres forces politiques et sans doute rentrer dans une logique de constitution d’alliance politique.
Ensuite la forte hausse des partis communistes et du parti Russie Juste traduit un réel soutien électoral a des partis étatistes dont les programmes sont à fortes dominantes sociales.
Le courant libéral (Iabloko) et de droite (Juste Cause) continue sa dégringolade, ne séduisant que les russes de l’étranger, ou une frange très urbaine de la population, le parti Iabloko obtenant par exemple prés de 13% à Saint Petersbourg.
On peut imaginer que ces résultats ne devraient pas entraîner de gros changements lors de la présidentielle de mars 2012. Celle-ci devrait sans doute voir l’élection de Vladimir Poutine, même si celui-ci pourrait se retrouver à affronter, lors d’un second tour, le candidat du parti communiste.
Poutine, Medvedev : prophètes en leur pays
En 2012, les Russes devront élire un président. Dans un article précédent publié dans Atlantico, Cécile Vaissié contestait le caractère démocratique de cette élection. Blogueur spécialisé dans la région, Alexandre Latsa lui répond. Selon lui, “Les électeurs russes sont libres et les résultats électoraux conformes a la volonté populaire”.
Alors que la Russie se prépare aux prochaines échéances électorales, qu’en est-il de la situation politique ? Tout d’abord il faut revenir en arrière pour bien comprendre la situation. Un an après l’élection de Vladimir Poutine en mars 2000, alors que le pays sort d’une décennie de chaos et d’une crise économique terrible qui a détruit l’économie et ruiné le peuple, un parti de gouvernement est créé, Russie-Unie. Ce parti est destiné à structurer l’action politique du nouveau pouvoir russe, avec un objectif simple : reconstruire la Russie pour en faire un état souverain. Le préambule du manifeste de Russie Unie l’explique en ces mots : « Russie Unie est le parti du succès de la Russie, le parti du redressement de tout le pays ».
Tout au long de la dernière décennie, le parti va globalement susciter l’adhésion de la majorité des électeurs russes. Pourquoi ? Le système politique instauré s’est accompagnée d’un réel décollage économique qui se traduit par la baisse de la pauvreté, par l’apparition d’une classe moyenne russe ou encore par des hausses régulières et indexées des pensions et retraites. Pour les Russes qui n’ont jamais été aussi riches qu’aujourd’hui, la corrélation est facile à faire. Les chiffres ne mentent pas, Russie Unie à obtenu 40 % aux législatives de 2003 et 64 % aux élections de 2007. Le candidat de Russie Unie a la présidentielle a lui obtenu 52 % en 2000 et 70 % en 2004 et 2008.
Une maturation politique difficile et tardive
Pour la majorité des Russes, la stabilité et l’ordre priment sur l’idéologie, surtout après le terrible désordre des années 1990. Ce n’est d’ailleurs qu’en 2009 que Russie Unie, parti centriste, a défini sa ligne politique. Un programme a été défini par les trois clubs de pensée du parti : social-conservateur, libéral-conservateur et étatique-patriotique. L’idéologie officielle du parti (le conservatisme russe) a été pour la première fois indiquée. Pourquoi seulement maintenant ? Car jusqu’à récemment, il fallait lutter pour conserver l’État.
C’est aussi pour cette raison que les partis dit libéraux ou d’opposition sont très ouvertement décriés car ouvertement assimilés au chaos des années 1990 et à l’immixtion étrangère, n’étant pas considérés comme ayant participé à la reconstruction nationale. Leur poids électoral n’a cessé de baisser: 12 % aux élections législatives de 1993, 7 % aux élections législatives de 1995 et 1999, 4 % en 2003 et 2 % en 2006 (à comparer au 1,5 % du candidat libéral à l’élection présidentielle du 2 mars 2008).
En outre, le permanent soutien affiché de pays étrangers à cette soi disant opposition libérale (dont le peuple russe ne veut clairement pas) a considérablement parasité et ralenti la maturation de la scène politique russe. Au sein des partis de gouvernements, le spectre politique est aujourd’hui très large mais le débat n’est pas public et surtout il est loin des influences extérieures. La naissance des partis Juste Cause (libéral de droite et qui englobe un des partis d’opposition libérale) et Russie juste (parti de gauche tendance socialiste) sont sans doute des indicateurs d’un embryon d’élargissement de la vie politique russe, et de sa transformation vers un bipartisme ou un tripartisme.
Les résultats électoraux conforme à la volonté du peuple russe
Comparer les intentions de vote avant les élections et le résultat de ces élections est intéressant. En 2008, deux mois avant les élections prés de 80% des électeurs déclaraient souhaiter voter pour Dimitri Medvedev, celui-ci obtenant au final 72%. Même scénario lors de la précédente présidentielle de 2004 ou Vladimir Poutine était crédité de69,3% des voix avant les élections, il a finalement obtenu 71%.
Bien-sûr on assiste à des polissages électoraux dans certaines régions, (principalement dans certaines parties du Caucase) mais cela ne représente qu’un pourcentage infime du corps électoral russe. Les électeurs sont donc libres et les résultats électoraux conformes a la volonté populaire. Contrairement à ce que l’on peut souvent lire ça et la, les faits sont têtus, l’adhésion au tandem dirigeant reste très élevée en Russie, récemment interrogé (juillet dernier) 69% des électeurs indiquaient souhaiter voter aux prochaines élections de l’automne 2011 pour Russie Unie.
Les Russes votent, Poutine doit-il s’en faire ?
Dimanche 4 décembre, les Russes votent pour élire les députés à la Douma d’Etat, la chambre basse du Parlement. Ce sera la troisième élection législative de “l’ère Poutine”. Depuis la Constitution de 1993, l’Assemblée russe est composée de 450 députés élus pour un mandat de quatre ans. 225 députés sont élus au suffrage universel direct et 225 sont élus au suffrage proportionnel. La Douma actuelle est présidée par Boris Gryzlov, membre de Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine, alors que la précédente Douma était présidée par un éminent membre du parti communiste russe, la plus importante force d’opposition du pays. Le scrutin se tiendra dans 95 000 bureaux de vote à travers tout le pays, mais également dans 145 pays pour les millions de ressortissants russes vivant à l’étranger. Quelque 650 observateurs internationaux sont accrédités pour surveiller l’élection. Continue reading
Interview voix de la Russie 11/08/2011
Interview voix de la Russie 25/07/2011
La radio voix de la Russie m’a brièvement demande mon opinion quand aux éventuelles répercussions de l’affaire Breivik en Russie. J’y reviendrai dans une prochaine tribune. En attendant vous pouvez écouter l’interview ici.