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VK enseignera aux blogueurs à lutter contre le “syndrome de l’imposteur”
Le holding russe VK va lancer des cours gratuits pour les blogueurs, dans le contexte des problèmes avec l’obtention de revenus provenant de réseaux sociaux étrangers et en raison de la chute de leur popularité en Russie.
Il s;agira d’une plate-forme éducative pour les blogueurs qui portera le nom de «Ecole des auteurs (Школа авторов en russe).
Les cours seront gratuits pour les blogueurs et les auteurs des communautés «Vkontakte», mais seuls les influenceurs avec un public pouvant atteindre 100 000 abonnés pourront s’inscrire.
Le programme de formation sera conçu pour les années 2023-2024 et parmi les sujets proposés pour le développement — la production de contenu, la pratique de mener des communautés sur certains sujets ou encore des formations psychologiques, par exemple, pour lutter contre le «syndrome de l’imposteur.
Les animateurs du cours seront notamment les auteurs / blogueurs russes célèbres.
Lancement du E-VISA russe
Le visa électronique unifié pour entrer en Fédération de Russie a bien etee lancé le 1er août 2023 et leur validité s’étend également aux citoyens des pays hostiles.
Ces visas ne pourront pas cependant être obtenus par les titulaires de passeports diplomatiques et de service des pays hostiles.
La conservation pour les citoyens des pays hostiles d’une entrée simplifiée en Russie à des fins touristiques pour participer à des événements scientifiques, sportifs, culturels, ainsi que pour maintenir des contacts d’affaires dans le contexte des restrictions imposées par les sanctions répond, avant tout, aux intérêts de l’État russe.
Le délai de délivrance d’un tel visa à entrée unique ne devrait pas dépasser quatre jours calendaires, qu’il sera valable 60 jours et permettra de rester en Russie au maximum 16 jours. Le visa sera émis sur le site spécialisé du ministère russe des Affaires étrangères ou dans une application mobile. Le droit de chancellerie sera de 50 euros, la confirmation de la réservation de l’hôtel n’est pas nécessaire pour l’émission du visa.
Liste des 55 pays concernés sont : Allemagne Andorre Arabie Saoudite Autriche Bahreïn Belgique Bulgarie Cambodge Chine (y compris Taiwan) Chypre Corée du Nord, Croatie Danemark Espagne Estonie Finlande France Grèce Hongrie Inde Indonésie Iran Irlande Islande Italie Japon Koweït Lettonie Liechtenstein Lituanie Luxembourg Macédoine du Nord Malaisie Malte Mexique Myanmar Monaco Norvège Oman Pays-Bas Philippines Pologne Portugal République Tchèque Roumanie Saint Marin Serbie Singapour Slovaquie Slovénie Suisse Suède Turquie Vatican Vietnam.
Les demandes peuvent déjà être déposées sur le site electronic-visa.kdmid.ru.
Une demande de visa électronique n’est ainsi soumise qu’après autorisation sur le site ou dans l’application mobile du ministère russe des Affaires étrangères, puis la taxe consulaire doit être payée.
Des informations sur l’examen de la demande et le résultat de son traitement sont envoyées automatiquement au courriel indiqué lors du processus de demande.
Le délai du traitement des demandes de visa ne dépasse pas quatre jours civils à compter de la date d’introduction de la demande.
La Russie dévoile le concept de son premier train à grande vitesse
Alors que les rames à grande vitesse qui circulent actuellement en Russie sont de conception étrangère – ainsi les deux capitales sont reliées depuis fin 2009 par les Sapsan, construits par Siemens – le pays travaille sur la conception de ses propres trains.
La Société des chemins de fer de Russie (RZD) a d’ailleurs récemment dévoilé leur concept. Sur son site, il est proposé de voter pour l’un des trois modèles proposés.
Le service de presse indique sur Telegram que pour la mise en place du tout premier train à grande vitesse russe un département spécial a été mis en place en 2019. La réalisation du projet réunit plus de 300 sociétés scientifiques et industrielles du pays.
Le fruit de leur travail devrait être mis sur les rails dès 2028. Il est prévu que sa vitesse atteigne les 360 km/h.
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Démographie de la Russie sur 5 mois de 2023
Rosstat la rapporté des données préliminaires, selon lesquelles 146 424 729 personnes vivaient en Russie.
Sur 5 mois de 2023, la Russie a connu
511.722 naissances contre 523.232 naissances sur 5 mois de 2022, soit une baisse de 11.510 naissances et une diminution de 2,2%.
748.450 décès contre 878.310 décès sur 5 mois de 2022, soit une baisse de 129.680 naissances et une diminution de 14,8%.
Bien sur 2022 était dans une dynamique COVID avec une forte surmortalité.
A titre d’information sur 5 mois de 2018, soit avant le Covid, la Russie avait connu 798.348 décès, nous sommes donc revenus a une dynamique pré-COVID concernant la mortalité.
Le déclin naturel russe sur 5 mois s’élève à 236.728 personnes, contre 355.078 sur janvier-mai 2022, mais a titre de comparaison, la baisse naturelle était de 147.294 sur janvier-mai 2018.
Chaîne du Frussien : Présentation de RUSPATOURISME
Ballade aérienne sur Moscou
Ces très étranges coutumes de la Russie d’autrefois
Se noircir les dents
Anna Krouglova, années 1920, à Kimry, région de TverMAMM/MDF/russiainphoto.ru
Ce qui serait aujourd’hui source de confusion, était considéré comme un signe de statut social dans l’ancienne Russie. Nous parlons ici des dents noires. Cette coutume était bien connue dans le pays depuis le XVIIe siècle, sous le règne d’Alexis Ier, le deuxième tsar de la dynastie Romanov, et elle a perduré jusqu’au début du XIXe. Les nobles, les marchands et les paysans riches se noircissaient délibérément les dents avec du charbon de bois, tandis que les classes moins aisées essayaient de les imiter. Cette mode existait en même temps que celle des sourcils noirs et épais, du visage pâle et des joues rouges. « Leurs visages, cependant, étaient considérablement gâtés par l’utilisation de céruse et de fard, ainsi que par des dents absolument noires, à l’imitation des marchandes de la ville qui avaient cette mode à l’époque », mentionne l’écrivain Mikhaïl Saltykov-Chtchedrine dans son ouvrage Pochékhonié d’autrefois (1888).
Il y a plusieurs versions de la raison pour laquelle cela était pratiqué. Selon la première, cela avait pour but de cacher la différence entre des dents saines et malsaines. Il était impossible de blanchir les dents à cette époque, le blanc de céruse à base de mercure utilisé alors ne faisait que détruire l’émail (d’où des dents noircies). Il était donc plus facile de rendre toutes les dents noires et de déclarer qu’il s’agissait d’une nouvelle mode.
Cadre issu du film Morozko, 1964Alexandre Rou/Studio de cinéma Maxime Gorki
La deuxième version avance que les dents noires étaient un indicateur direct de richesse. Elles étaient naturellement noires pour ceux qui pouvaient s’offrir du sucre extrêmement cher – leurs dents étaient gâtées par la carie. Tous les autres coloraient donc délibérément leurs dents avec du charbon de bois pour faire croire qu’ils pouvaient eux aussi se permettre de boire du thé avec du sucre.
Lire aussi : Ces traditions qui rendaient les tsars et leur famille malades
Conclure des marchés au bania
Bania Egorov, à Saint-Pétersbourg, 1907Archives de Leonoro Karel/russiainphoto
Le bania (sauna traditionnel russe) était un lieu sacré pour le peuple russe : outre la purification directe du corps, l’on y baptisait les enfants, l’on y arrangeait les mariages, l’on y soignait les maladies, l’on y pratiquait des rites païens avant le christianisme, etc. Ainsi, même pour une question aussi importante que les accords commerciaux, l’on ne pouvait faire sans lui. Le bania privé était un élément important de la propriété des marchands.
Les commerçants établissaient des relations d’affaires dans d’autres lieux – autour d’une tasse de thé, en voyage, dans les églises (dans leurs sous-sols l’on y trouvait souvent des ustensiles commerciaux), au théâtre, etc. Le bania, quant à lui, était la dernière étape de la transaction. C’était un nouveau niveau de relation commerciale. Le partenaire était invité au sauna à la dernière étape du contrat, où les détails pouvaient être convenus dans une atmosphère informelle, ou simplement pour cimenter la relation personnelle.
Bania sibérien dans la région de l’AltaïViktor Sadtchikov/TASS
Il y avait aussi un autre aspect – c’était une façon de tester la force et la résistance de son partenaire, de « sonder » son caractère. La coutume d’inviter un partenaire commercial au bania existe encore de nos jours.
Conserver et cacher ses cheveux et ongles
Jeune fille démêlant ses cheveux, par Pavel Dessiatkov, 1840Galerie Tretiakov/Domaine public
Le fait que les cheveux et les ongles coupés doivent être bien cachés et en aucun cas jetés n’est aucunement mentionné dans les saintes écritures et les sources religieuses orthodoxes. Cependant, en Russie, de nombreuses superstitions y étaient associées. Les gens croyaient que les sorciers, à l’aide de cheveux ou d’ongles, pouvaient jeter une malédiction sur leur propriétaire. C’est pourquoi l’on avait peur de les jeter. On croyait que les cheveux et les ongles étaient les « porteurs » de l’énergie d’une personne et la reliaient au monde des esprits.
La procédure suivante était par conséquent respectée : les cheveux et les ongles, après avoir été coupés, étaient soit cachés dans l’endroit le plus secret, soit brûlés, ou encore enterrés profondément.
Lire aussi : Comment chassait-on les sorcières en Russie?
Envoyer de la nourriture à ceux qui n’ont pas pu vous rendre visite
Noce dans une famille boyarde, par Constantin Makovski, 1883Musée Hillwood de Washington/Domaine public
En Russie, il existait une étiquette des invités, qui régissait strictement la relation entre hôtes et convives, l’ordre dans lequel la nourriture était servie et la disposition des invités à table.
Par exemple, les invités distingués et riches étaient accueillis sous le porche, et ceux au statut social plus modestes étaient invités directement à la table et y étaient attendus. Les repas étaient servis très différemment de ceux d’aujourd’hui : les tourtes étaient servies en premier, suivies des plats de viande ou de poisson, du gibier, tandis que la soupe venait en dernier. Une pause suivait, après laquelle les invités étaient conviés à des « desserts » – du thé avec des sucreries sous forme de fruits secs, de baies ou de miel.
Oukha [soupe traditionnelle au poisson] de Demian, par Andreï Popov, 1856Musée Russe/Domaine public
La nourriture ne pouvait en outre être refusée, cela était perçu comme une insulte. Plus intéressant encore, même ceux qui avaient été invités, mais n’avaient pu venir, ne pouvaient échapper aux mets proposés. Selon l’étiquette russe, il fallait en effet envoyer de la nourriture à un tel invité directement chez lui pour ne pas l’offenser.
Faire « cuire » les enfants
Photographie d’archives
Un ancien rituel était pratiqué pour les enfants malades ou faibles, dont l’essentiel consistait à l’attacher à une pelle et à l’enfourner trois fois dans un poêle chaud. Le rituel était associé à la « purification par le feu » païenne, et l’on croyait que le feu bannissait toute affection du corps. En même temps, l’enfant était souvent badigeonné de pâte.
L’ethnographe Vassili Magnitski décrit le rituel dans son ouvrage Matériaux pour l’explication de l’ancienne foi tchouvache : « Voici comment, par exemple, ils traitaient la cachexie des enfants. L’enfant malade était placé sur une pelle recouverte d’une couche de pâte, puis recouvert de pâte par-dessus, ne laissant qu’une ouverture pour la bouche. Après cela, le guérisseur mettait trois fois l’enfant dans le four sur les charbons ardents ».
Ensuite, selon les recherches d’un autre ethnographe, Piotr Denissov, l’enfant « était jeté de la pelle à travers un collier d’épaule jusqu’au seuil, où un chien mangeait la pâte le recouvrant ». Pendant toute la procédure, des incantations étaient par ailleurs récitées.
Dans certains endroits, même un enfant en bonne santé pouvait être « cuit » de la sorte pour le rendre plus fort. Néanmoins, en règle générale, on le faisait aux enfants qui étaient sur le point de mourir. Parfois, un enfant décédait d’ailleurs pendant le rite, mais l’on considérait alors que sans cette procédure il n’aurait eu aucune chance de survie non plus.