Category Archives: 2008
Vers la guerre au dessus du continent blanc ?
Il semble que la situation se détériore très rapidement. Les principaux pays concernés prenants des mesures radicales concernant cette zone. Comme l’afirmait BBC récemment un risque réel de conflit se dessine dans cette zone, notamment à cause de la non définition précise des frontières. La Russie, les Etats-Unis, le Canada, le Danemark et la Norvège sont tous engagés – à différents degrés – dans une course pour exercer et étendre leur souveraineté sur l’Arctique pour des raisons stratégiques, politiques et énergétiques.
Le canada vient donc de ré-affirmer “sa” souveraineté sur l’arctique en tentant de faire passer sa ligne de souveraineté de 100 à 200 miles (soit disant en matière d’environement … SIC) ! Cette décision unilatérale et impérialiste a étéa affirmée par Steven Harper lui même lors des entrainements militaires Canadiens Nannok 2008 en août dernier. Il est à noter que le Canada ne dispose comme force militaire que de 4.200 rangers Inuits et que 3 brises glaces militaires suplémentaires sont en construction.
La Norvège est divisée sur la question. Les socialistes sont absolument contre l’ouverture de la région aux compagnies pétrolières pour des raisons écologiques, tandis que le Parti travailliste est, globalement, pour. Les ressources d’hydrocarbures actuelles du pays sont sur le déclin, et les travaillistes souhaitent ouvrir plus de gisements dans le nord du pays pour continuer à approvisionner une demande mondiale de plus en plus forte.
L’Alaska n’est pas en reste, la gouverneure de l’Alaska, Sarah Palin, choisie par John McCain comme colistière dans la course à la Maison blanche (tout un symbole), est une grande partisane de l’extension des forages pétroliers dans cet Etat américain. Elle est également commandeur en chef de la Garde nationale de l’Alaska.
La Russie n’est pas non plus en reste.
– Comme l’a parfaitement expliqué Dmitri Medvedev le 17 septembre dernier : “L’objectif de la Russie est de faire de l’Arctique une réserve de ressources pour la Russie du XXIe siècle et d’adopter dans les plus brefs délais d’une loi établissant le tracé de la frontière méridionale de la partie russe de l’Arctique“. (source ici).
– Pour le général Léonid Ivashov : “Pendant des siècles la Russie a été préservée d’une menace au nord . Il est tres important que du côté de l’Arctique n’apparaissent pas de nouvelles menaces pour nous, disons de la part de submersibles ou d’aeronefs appartenant à nos ennemis potentiels . Oui , pour nous il est important que le nord soit calme , et surtout l’Arctique – Elle est une enorme accumulation de ressources et donc d’assez dures disputes peuvent s’y enflammer . Une dispute pouvant facilement se transformer en un conflit armé , la Russie se doit de s’armer légalement d’autant plus que nous voyons apparaître dans cette region , autour de ces richesses , le potentiel militaire des autres pretendants . On peut prevoir de puissantes disputes politico-legales avec l’utilisation du levier economique et même des demonstrations de force militaire”.
– Enfin pour Nicolas Patrouchev : “L’Arctique doit être Russe. Elle doit devenir la base stratégique de nos ressources“. Il a rapellé le rôle essentiel des regions arctiques dans l’économie Russe “L’Arctique produit 11% de notre PIB et entre pour 22% dans les exportations Russes. Dans cette region nous produisons 90% de notre Nickel et de notre Cobalt ; 96 % de notre cuivre et des Platinoides. Un rôle essentiel dans cette région doit revenir à la route maritime du Nord qui est le chemin le plus court entre l’Europe du Nord , l’Extrême Orient et les ports fluviaux de la Siberie. Nos competiteurs , les Etazunis , le Canada , le Danemark et la Norvège accroisent leur activités, y compris leurs activités militaires , nous devons répondre à cette menace” a t’il ajouté en snobant tout simplement l’existence de l’ Union Européenne“.
Ces déclarations montrent très bien la réorientation de la politique Russe, vers le nord donc mais aussi vers l’est et la Sibérie. Le développement du grand nord est une des priorités de l’administration Russe comme l’explique très bien cet article qui décrit l’afflux financier dans le grand nord.
En outre, il est à noter que la fonte des glaces “fortes” envisagées dans les années à venir devrait développer la circulation marine dans le grand nord. Selon les estimations de glaciologues, l’océan Arctique pourrait être libéré des glaces pendant toute la période estivale d’ici à 2030 en raison du réchauffement climatique, dont l’effet est plus intense aux pôles. A ce titre, outre les grands acteurs cités, les autres grandes puissances s’intéressent de plus en plus à la région, j’avais déjà cité le cas de l’Iran, de la Chine, désormais c’est la Corée du Sud qui développe des brises glaces à destination du grand nord.
Plus que jamais, comme l’explique très bien Palpatine, le grand nord : “c’est là que se prépare la guerre de demain, la guerre au dessus du continent blanc ” .
A lire pour mieux cerner les enjeux de cette région stratégique :
– le site de la fondation pour la culture stratégique
– le site de Palpatine : zebrastationpolaire
Le 11/09 sur Kanal 1
Vous pouvez voir l’émission dessous :
Загружено ReOpen911. – Смотри последние видео новости
Загружено ReOpen911. – Новое видео от прессы
A ecouter aussi l’interview de Giulietto Chiesa sur Russia Today la
Natalia Narotnitcheskaïa et la continuité historique
Sources photos : Pravoslavie.ru
Pour les russophones, je vous incite a également à lire les excellentes analyses de l’institut Stoletie : http://www.stoletie.ru/
Réseau Voltaire : L’administration Bush a réorienté l’essentiel des ressources budgétaires fédérales pour développer ses forces armées au détriment des dépenses sociales. La Stratégie de sécurité publiée par la Maison-Blanche érige le terrorisme international en ennemi principal. Pourtant, au même moment, dans un article publié par Foreign Affairs, le Council of Foreign Relations évoque la possibilité d’une première frappe nucléaire US contre la Russie. Selon vous, à quel ennemi les États-Unis doivent-ils faire face ?
Natalia Narochnitskaya : Le plus grand ennemi des États-Unis, c’est leur pseudo-universalisme politique. Renouant avec une longue tradition, ils se présentent comme « la Nation rédemptrice » (Redeemer Nation). Dèja à l’issue de la Première Guerre mondiale, le président Woodrow Wilson avait choqué le président de la Conférence de Versailles, le Français George Clemenceau, en affirmant que les États-Unis avaient eu l’honneur de sauver le monde.
Comme à l’époque de la IIIe Internationale communiste, ils rêvent d’imposer un modèle au monde, sans égard pour les autres formes de civilisation. Loin de chercher l’harmonie dans la diversité, ils pensent l’humanité en termes simplistes. Ils ignorent le doute cartésien et les angoisses d’Hamlet pour se contenter de Mickey Mouse.
Condoleezza Rice s’exprime avec la même assurance que Nikita Kroutchev à la tribune du Comité central du Parti communiste de l’Union soviétique. Elle ignore les échecs économiques et militaires de son pays pour promettre au monde un avenir qu’elle estime radieux. Pourtant leur système est en faillite. Ils impriment des montagnes de papier-monnaie pour combler des déficits abyssaux. Par le biais du dollar, ils font payer leurs dépenses à leurs alliés comme jadis l’Empire romain collectait un tribu dans ses provinces. Leurs armées essuyent des défaites quotidiennes en Afghanistan et en Irak. Tandis que Cuba, le Venezuela et la Bolivie s’insurgent victorieusement contre leur impérialisme en Amérique latine. Leur impérialisme est trop lourd, il s’essoufle, mais ils sont les derniers à en avoir conscience.
Réseau Voltaire : Ce comportement des États-Unis, bien qu’enraciné dans la doctrine de la Destinée manifeste, n’est-il pas nouveau par bien des côtés ? Doit-on y voir l’influence de politiciens et de journalistes issus de l’extrême gauche comme Paul Wolfowitz ou Richard Perle ?
Natalia Narochnitskaya : Vous avez raison. Il ne s’agit pas seulement d’un entrisme des trotskistes au Parti républicain, mais d’une continuation du marxisme scientifique par les néo-conservateurs. Les mêmes structures de pensée persistent. C’est d’ailleurs pourquoi nos aparatchiks se sont si bien adaptés à leurs nouveaux parrains états-uniens. Ils se sentent spontanément à l’aise avec cette rhétorique.
Pendant la guerre idéologique [la Guerre froide], nous devions apprendre un catéchisme. À la question « Dans quelle époque vivons-nous ? », nous devions répondre « Dans une période de transition du capitalisme au communisme ». Aujourd’hui les dirigeants et les journalistes occidentaux pensent et parlent avec le même simplisme. Ils ont juste remplacé des slogans par d’autres. Si vous leur demandez « Dans quelle époque vivons-nous ? », ils vous répondrons avec le même automatisme « Dans une période de transition du totalitarisme à la démocratie ».
Cet universalisme de pacotille, qu’il s’exprime en termes marxistes scientifiques ou néo-conservateurs, va de pair avec un super-globalisme. Toutes les différences doivent disparaître et le monde doit être gouverné par un organe unique.
Réseau Voltaire : Vous appartenez à un parti politique, Rodina, que la presse occidentale dénigre volontiers en le qualifiant de « nationaliste » et l’on présente aujourd’hui votre pays comme un obstacle à la démocratisation des nouveaux États d’Europe orientale et d’Asie centrale. Quelle est votre conception de l’universalisme ?
Natalia Narochnitskaya : Reconnaître les aspirations communes du genre humain, ce n’est pas nier les cultures. La Fédération de Russie doit contester cette philosophie politique. Et nous sommes légitimes à proposer une cohabitation des identités.
Notre fédération est eurasienne. Notre emblème est l’aigle à deux têtes. Depuis des siècles, nous sommes à la fois Européens et Asiatiques, Russes et Tatars, chrétiens et musulmans. Nous sommes aujourd’hui majoritairement des Russes orthodoxes, mais aux temps médiévaux nous étions des Asiatiques convertis. Ceci n’est pas une réponse dilatoire, mais une réalité indiscutée qui a formé notre identité.
Lorsque les Tatars et les Caucasiens nous défendirent, leurs chefs furent annoblis. Ils n’étaient pas traités comme des colonisés, mais étaient les égaux des aristocrates russes. Ils avaient même des serfs russes. Les Anglo-Saxons n’ont jamais été capables de concevoir cela. Vous imaginez des Lords indiens avec des domestiques anglais ?
Réseau Voltaire : Si le projet anglo-saxon de démocratisation globale n’est pour vous qu’une imposture, comment analysez-vous la politique étrangère des États-Unis ?
Natalia Narochnitskaya : La politique étrangère des États-Unis est anglo-saxonne. Elle poursuit, sous une forme modernisée, la politique de l’Empire britannique. C’est un expansionnisme obsédé par la question des détroits. Une première ligne de pénétration part des Balkans à l’Ukraine pour le contrôle de la mer Egée et de la mer Noire. Une seconde ligne part de l’Égypte à l’Afghanistan pour le contrôle de la mer Rouge, du Golfe persique et de la mer Caspienne. Il n’y a rien de nouveau dans cette stratégie, sinon l’enjeu pétrolier qui l’a relancée.
Réseau Voltaire : Comment expliquez-vous que l’Union européenne se soit ralliée à cette stratégie qui sert uniquement les intérêts anglo-saxons ?
Natalia Narochnitskaya : C’est un aveuglement collectif. Les Européens n’ont rien à gagner et tout à perdre dans ce schéma. Le seul moyen pour l’Europe occidentale de continuer à jouer un rôle politique de premier plan sur la scène mondiale, c’est de s’allier à la Russie. C’est d’autant plus facile que nous sommes beaucoup plus proches culturellement les uns des autres que vous ne l’êtes des Anglo-saxons.
Réseau Voltaire : Certes. Cependant, les Européens n’ont rien à gagner non plus à quitter la suzeraineté d’un impérialisme pour tomber sous la coupe d’un autre.
Natalia Narochnitskaya : Vous vous méprenez. Nous ne sommes pas une autre puissance belliciste. Nous ne cherchons de confrontation avec personne, et surtout pas avec les États-Unis. Comme vous, nous voulons être libres de nos décisions et avoir de bonnes relations avec les États-uniens.
Au demeurant, notre intérêt est d’être pacifique. Notre économie ne réclame pas que nous fassions la guerre. Et dans la situation actuelle, une puissance forte et paisible sera toujours plus attractive qu’une autre belliqueuse. Le monde est interdépendant et le moment est venu de retrouver un équilibre des puissances.
Réseau Voltaire : Permettez-moi de revenir à la question de l’adoption par les Européens de la politique étrangère anglo-saxonne. Comment analysez-vous l’engagement de l’OTAN en Yougoslavie ?
Natalia Narochnitskaya : La politique anglo-saxonne sur le continent européen est un va et vient perpétuel entre la France et l’Allemagne. Elle s’est toujours appuyée alternativement sur l’une et l’autre pour combattre la Russie et les a poussé au conflit l’une contre l’autre pour les affaiblir. La politique de l’OTAN est basée sur l’alliance des Anglo-saxons avec l’Allemagne. Les adhésions à l’OTAN se font selon la carte des ambitions de l’Empereur Guillaume II [Madame Narotchnitskaya sort alors une carte allemande de 1911 que nous n’avons malheureuseement pas pu photographier]. C’est la continuation de la politique de Benjamin Disraeli lors du Congrès de Berlin, en 1878. À l’époque, les Anglais nous avaient obligés à réviser le traité de San Stefano. Ils avaient artificiellement créé des États balkaniques pour satisfaire l’Allemagne. Ils avaient séparés des populations mélangées pour créer des États éthniques et ils avaient en outre décidé de créer une colonie juive en Palestine. De la même manière l’OTAN a pulvérisé la Yougoslavie pour en finir avec les vestiges du bloc soviétique. Elle a créé artificellement des États ethniques. Elle vient de recréer le Monténégro de 1878 et bientôt le Kosovo.
Dans cette stratégie, l’Allemagne n’est qu’un jouet, un État à souveraineté limitée. Il existe en effet un Traité germano-états-unien imposé à l’Allemagne de l’Ouest pendant la période d’occupation et qui n’a pas été abrogé lors de la réunification. Celui-ci comprend des clauses secrètes subordonnant la politique étrangère et de défense de l’Allemagne au bon vouloir de Washington. Ces clauses n’ont été publiquement appliquées que lors de la Guerre du Kippour. Les Etats-Unis avaient installé un pont aérien pour soutenir Israël contre les Arabes. Ils avaient utilisé pour cela leurs bases aériennes en Allemagne. Lorsque Walter Scheel s’y est opposé en faisant valoir la neutralité allemande dans ce conflit, Henry Kissinger l’a remis à sa place. Et l’Allemagne a cédé.
Réseau Voltaire : Pensez-vous que la Fédération de Russie puisse ébranler la domination anglo-saxonne sur le monde ?
Natalia Narochnitskaya : Pour reprendre la célèbre formule du Prince Alexandre Gortchakov, « La Russie se recueille ». Nous modernisons notre société. Nous relevons notre économie. Nous nous préparons.
Dmitri Medvedev prône un monde multilatéral en 5 points
Deuxièmement, le monde doit être multi-polaire. Un seul pôle-monde est inacceptable. La omination est quelque chose que nous ne pouvons pas permettre. Nous ne pouvons pas accepter un ordre mondial imposé par un pays qui prendrait toutes les décisions, fut t’il aussi puissant et influent que États-Unis d’Amérique. Un tel monde est instable et sources de conflits.
Troisièmement, la Russie ne veut pas la confrontation avec d’autres pays. La Russie n’a pas l’intention de s’isoler. Nous allons développer des relations amicales avec l’Europe, les États-Unis et d’autres pays, autant que possible.
Quatrièmement, la protection de la vie et la dignité de nos citoyens, où qu’ils se trouvent est une priorité incontestable pour notre pays. Nos décisions de politique étrangère seront basée sur cette nécessité. Nous allons également protéger nos interêts économiques à l’étranger. Il doit être clair pour tous que nous répondrons à toute acte d’agression commis contre les nôtres.
Cinquièmement, comme c’est le cas des autres pays, il y a des régions dans lesquels la Russie a des intérêt privilégiés. Ces régions abritent des pays avec lesquels nous partageons des relations historiques particulières et avec lesquels nous sommes liés, comme avec des amis ou de bons voisins. Nous accorderons une attention particulière à nos travaux dans ces régions et à construire des liens d’amitié avec ces pays, et nos proches voisins.
Ce sont les principes que je suivront dans l’exécution de notre politique étrangère.
First, Russia recognises the primacy of the fundamental principles of international law, which define the relations between civilised peoples. We will build our relations with other countries within the framework of these principles and this concept of international law.
Second, the world should be multi-polar. A single-pole world is unacceptable. Domination is something we cannot allow. We cannot accept a world order in which one country makes all the decisions, even as serious and influential a country as the United States of America. Such a world is unstable and threatened by conflict.
Third, Russia does not want confrontation with any other country. Russia has no intention of isolating itself. We will develop friendly relations with Europe, the United States, and other countries, as much as is possible.
Fourth, protecting the lives and dignity of our citizens, wherever they may be, is an unquestionable priority for our country. Our foreign policy decisions will be based on this need. We will also protect the interests of our business community abroad. It should be clear to all that we will respond to any aggressive acts committed against us.
Finally, fifth, as is the case of other countries, there are regions in which Russia has privileged interests. These regions are home to countries with which we share special historical relations and are bound together as friends and good neighbours. We will pay particular attention to our work in these regions and build friendly ties with these countries, our close neighbours.
These are the principles I will follow in carrying out our foreign policy.
*
Первая позиция: Россия признаёт первенство основополагающих принципов международного права, которые определяют отношения между цивилизованными народами. И в рамках этих принципов, этой концепции международного права, мы и будем развивать наши отношения с другими государствами.
Второе, мир должен быть многополярным. Однополярность – неприемлема. Доминирование – недопустимо. Мы не можем принять такое мироустройство, в котором все решения принимаются одной страной, даже такой серьезной и авторитетной, как Соединённые Штаты Америки. Такой мир неустойчив и грозит конфликтами.
Третье, Россия не хочет конфронтации ни с одной страной. Россия не собирается изолироваться. Мы будем развивать настолько, насколько это будет возможно, наши дружеские отношения и с Европой, и с Соединёнными Штатами Америки, и с другими странами мира.
Четвёртое, безусловным приоритетом является для нас защита жизни и достоинства наших граждан, где бы они ни находились. Из этого мы будем исходить при осуществлении своей внешней политики. Мы будем также защищать интересы нашего предпринимательского сообщества за границей. И всем должно быть понятно, что если кто-то будет совершать агрессивные вылазки, тот будет получать на это ответ.
И, наконец, пятое. У России, как и у других стран мира, есть регионы, в которых находятся привилегированные интересы. В этих регионах расположены страны, с которыми нас традиционно связывают дружеские, добросердечные отношения, исторически особенные отношения. Мы будем очень внимательно работать в этих регионах и развивать такие дружеские отношения с этими государствами, с нашими близкими соседями. Вот из этого я буду исходить при осуществлении нашей внешней политики.
Что же касается будущего, то оно зависит не только от нас – оно зависит и от наших друзей, от наших партнёров по международному сообществу. У них есть выбор.
День памяти трагедии в школе Беслана
A noter la bonne initiative de l’association EURORUS à Bruxelles pour ce 1ier septembre :
1 сентября 2008 – 1 septembre 2008
День памяти трагедии в школе Беслана ! Там же можно посетить выставку фотографий ” ТРАГЕДИЯ БЕСЛАНА “ и выставку рисунков, сделанных детьми из Беслана.
Expositions de photographies sur le thème ‘La Tragédie de Beslan’ et de dessins exécutés par les enfants de Beslan
Avec le soutien du centre culturel Russe de Bruxelles, Российским центром Науки и Культуры в Брюсселе et RIA Novosti – Риа Новости
à 19h00/ в 19:00
Entrée livre. Свободный вход !
Les autorités Russes ont fait preuve de retenue ..
RUE89 récidive dans le bon sens du terme en livrant une explication haute en couleur qui met à mal la “théorie officielle” de l’affaire Ossète.
Les principaux extraits ci dessous :
La déformation systématique et volontaire des réalités autour du conflit d’Ossétie, la substitution d’un discours idéologique aux relents de racisme anti-russe à une analyse de fond traduit une dangereuse dérive. Il convient donc de revenir aux faits : La nuit du 7 au 8 août, la Géorgie attaque violemment l’Ossétie du Sud. Tous les médias soulignent la violence de l’attaque, le tir sans sommation sur des troupes d’une tierce puissance (la Russie) présentes au titre d’un mandat de l’ONU et le bombardement délibéré de la population civile par l’artillerie et les lance-roquettes multiples de 122-mm. Une partie de la ville de Tskhinvali a été détruite et il y aurait eu plus de 1500 morts et des dizaines de milliers de déplacés.
Ces actes sont extrêmement graves. Mais la désinformation qui a suivi ne l’est pas moins. La Géorgie est devenue le défenseur de la démocratie face à « l’impérialisme » russe et certains comparent les récents événements à l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie d’août 1968. Ceci insulte les participants du « Printemps de Prague », et la mémoire d’Alexandre Dubcek.
Il est inconcevable que Washington n’ait pas été au courant du projet géorgien
L’agression a eu lieu en présence d’officiers américains au sein des troupes géorgiennes dans le cadre du « Georgia Train and Equip Programme » (GTEP). Il est ainsi inconcevable que Washington n’ait pas été au courant du projet du Président géorgien. Force est de constater que rien ne fut fait pour l’arrêter. Il ne fut pas non plus donné ordre à ces officiers américains de se retirer des unités qu’ils entraînaient. Par son inaction, pour ne pas dire plus, le gouvernement américain s’est fait le complice d’actes de guerre contre les forces ossètes et russes et de crimes de guerre en ce qui concerne le bombardement de Tskhinvali.
Ceux-là même qui aujourd’hui critiquent la Russie pour sa réaction militaire, pourtant légitime dans ce contexte, n’ont rien fait pour prévenir l’irréparable tant qu’il était encore temps. On peut considérer excessive la réaction russe. Mais il ne faudrait pas alors oublier que, depuis 1999 la Russie a été sans cesse mise devant des faits accomplis : le Kosovo, la sortie unilatérale du traité antimissile par les États-Unis ou encore l’élargissement incessant de l’OTAN aux pays de l’ex-URSS en dépit des accords entre Gorbatchev puis Eltsine et Bush (père). Les États-Unis ont renié leurs engagements vis-à-vis de la Russie sur de multiples points et donné corps aux pires soupçons quant à leurs intentions profondes.
En réalité, les autorités russes ont fait preuve d’une réelle retenue en ne poussant pas leur avantage sur le terrain (Tbilissi aurait pu être prise le lundi 11 août) et en s’abstenant de faire prisonniers des instructeurs américains surpris au sein des unités géorgiennes qu’ils encadraient.
Enfin, les mêmes pays qui ont reconnu l’indépendance du Kosovo au mépris du droit international reprochent à la Russie sa reconnaissance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du sud. Cela fait cependant très longtemps que les populations de ces deux régions ont exprimé leur refus de rester dans le cadre de la Géorgie et ont souhaité rejoindre la Russie. Du temps de l’URSS déjà des manifestations avaient lieu en ce sens à Soukhoumi. Quant aux Ossètes, héritiers de l’ancienne Alanie, et proches des Abkhazes par leur appartenance à la Tcherkessie, ils souhaitent eux aussi rejoindre la Russie depuis fort longtemps.
Une indispensable zone de sécurité autour de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie
Les protestations occidentales sont donc bien hypocrites. Cette hypocrisie a des raisons. Le conflit en Ossétie du Sud, qui ne pouvait pas ne pas impliquer la Russie sert à relancer l’intégration de la Géorgie et de l’Ukraine à l’Otan après l’échec du sommet de Bucarest. La Russie est présentée comme une menace et le Président polonais signe les accords sur les missiles anti-missiles.
Venant après l’agression géorgienne, la Russie exige aujourd’hui la constitution d’une zone de sécurité autour de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. Après le criminel bombardement de Tskhinvali ceci est indispensable. Les autorités géorgiennes ne peuvent espérer un simple retour à la situation de 2004 après ce qu’elles ont fait. L’envoi au-dessus de la ville martyre d’avions d’observation sans pilote est une nouvelle provocation qui justifie la volonté russe de mettre en place une importante zone de sécurité.
Soutenir l’agression de la Géorgie, vouloir ranimer à contre-temps les feux de la guerre froide, c’est mettre la paix en péril et oublier que nous avons besoin de la Russie et de ses alliés pour stabiliser la situation en Afghanistan. Les pertes tragiques que l’armée Française vient d’y subir témoignent de l’effondrement de la stratégie américaine dans la région. Pour la sécurité de notre propre pays, il convient de ne pas se tromper de combat.
L’article complet ici
Interviews
Un 26 août 2008
Dimitri Anatolievitch Medvedev, 26 août 2008
*
Ne pas oublier que BESLAN se situe en Ossétie du nord.
A lire :
http://community-dpr.org/
et
http://osinform.ru/
Noi siamo tutti Osseti!
L’Ossezia o Alania (degli Alani) è un vecchio stato del Caucaso ‘riconosciuto’ dall’URSS. In occasione del crollo di quest’ultimo, l’Ossezia fu tagliata in due, tra il suo nord (sotto controllo russo dal 1774) ed il suo sud, riconosciuto come regione autonoma fin dal 1922 ed integrato di fatto alla Georgia. In occasione dell’indipendenza della Georgia, questa eliminò lo statuto d’autonomia dell’Ossezia che, de facto, chiese la sua indipendenza per referendum nel 1992, allo scopo d’essere riunificato al suo nord, rimasto nella federazione della Russia.
La rivoluzione delle rose del 2003 complicherà la situazione, il nuovo presidente agli ordini di Washington, Mixeil Saakašvili, avendo come priorità di trasformare il suo paese in satellite della NATO, di distanziarsi della Russia e trasformare la Georgia (come il Kosovo) in luogo di passaggio dei condotti caspici.
Nonostante un secondo referendum nel 2006, l’Ossezia non si vede riconoscere lo statuto d’autonomia e d’indipendenza chiesto, l’America e l’Unione europea non riconosce questo referendum, contrariamente alla Russia. La situazione è da allora tesa, fino a quest’estate del 2008, quando dopo diversi scontri a fuoco, l’esercito georgiano ha lanciato il 7 agosto sera, un’offensiva di ampia portata sull’Ossezia meridionale, per conquistare la sua capitale Tskhinvali e per “restaurare l’ordine costituzionale” nella repubblica.
24 ore più tardi, più di 1.500 persone sono state uccise, migliaia di profughi fuggivano dalle zone dei combattimenti… ma le forze georgiane, che affermavano d’avere conquistato la capitale in giornata, sembravano iniziare un ritiro dalla capitale, cacciati dalla resistenza Osseta che ha ottenuto il sostegno dei cosacchi del Don e di molte centinaia di volontari Osseti!!
L’Ossezia non è una piccola regione senza importanza del Caucaso, è un punto nevralgico “essenziale” nella lotta tra l’America ed il suo progetto nocivo per il Caucaso, e la Russia, garante della pace in questa regione da 300 anni. Il sostegno all’Ossezia è una delle pietre angolari del rifiuto del contrattacco planetario in corso, lanciato da Washington e dai suoi alleati “euro-turchi” della NATO.
La battaglia in corso è la battaglia per l’Eurasia, la battaglia finale contro gli scopi mondialisti criminali dell’impero americano. La resistenza passa “buttando” fuori da questa zona gli americani, e rendere ai greci, agli Osseti, e agli Armeni ciò che è loro!
La Georgia è, infatti, uno dei membri del GUAM ed uno dei pedoni essenziali dello scavalcamento ed accerchiamento della Russia (Europa dell’est, Ucraina, Caucaso, Asia centrale). L’obiettivo di Washington è, infatti, di creare uno spazio sul “lato caucasico”, fondato da autonomismi e indipendentismi antirussi.
Questa strategia dello smembramento degli stati in micro identità deboli e dipendenti, è la politica applicata in Europa dell’est (ex Iugoslavia ed ex Cecoslovacchia) ed in Medio Oriente (Iraq in 3 stati).
Rifiutiamo completamente la logica di guerra e di odio adottata dal governo pro-occidentale di Tbilissi!
Se ieri eravamo tutti serbi, oggi siamo tutti Osseti!
Come il sito della Radio dell’Ossezia: http://www.osradio.ru/
**
Merci à alex lattanzio