Author Archives: Alexandre Latsa

About Alexandre Latsa

Frussien, père de famille, chef d’entreprise à Moscou, entrepreneur géopolitique et russophile positif. Co-auteur du livre “Putin’s new Russia” (en anglais et en russe) et auteur du livre “Mythes sur la Russie“, disponible lui uniquement en russe et un “Printemps RUSSE” disponible en Francais. Ce journal d’un Frussien traite de la Russie. Vous pouvez me contacter par email : alexandre.latsa@gmail.com, Ou me suivre sur Twitter https://twitter.com/Frussien Instagram https://www.instagram.com/frussien/ Telegram https://t.me/alexandrefrussien

Points principaux du discours du président russe Vladimir Poutine sur l’escalade dans la zone du conflit israélo-palestinien

Poutine a qualifié d’affreuse l’explosion de la violence dans la zone du conflit israélo-palestinien

Les États-Unis ont négligé les mécanismes dans la zone de conflit israélo-arabe et se sont appuyés sur les besoins matériels de la population du territoire palestinie

Moscou a préconisé la mise en œuvre de la décision sur la création d’un État palestinien

Israël a occupé des terres ancestrales palestiniennes, notamment par la force

La “politique de colonisation” d’Israël est l’une des raisons de l’explosion de la violence dans la région

L’Iran est accusé sans preuve d’escalade du conflit israélo-palestinien

Le problème palestinien est au cœur de chaque musulman et est perçu par eux comme une manifestation d’injustice, élevée à un degré incroyable.

Les élites occidentales ont semé le désordre sur le marché mondial de l’énergie

La Russie continuera de contribuer à l’équilibre du marché énergétique mondial

L’expansion du conflit en Israël serait lourde de conséquences dans le secteur énergétique

L’aggravation en Israël pourrait affecter la logistique, les assurances et le fret.

La position de la Russie sur la Palestine et Israël est bien connue des parties ; nous sommes pour la mise en œuvre des décisions de l’ONU et la création d’un État palestinien.

Aussi bien aux États-Unis qu’en Israël, il existe de nombreux partisans de la création d’un État palestinien, mais les forces prônant une solution militaire prennent le dessus.

Je ne comprends pas pourquoi les États-Unis attirent des groupes de porte-avions vers Israël, cela ne fait qu’empirer la situation. Vous avez décidé de faire peur à quelqu’un ? Il y a des gens là-bas qui n’ont plus peur de rien

«J’espère que le bon sens prévaudra.»

Dixième édition du ‘Rêve Russe’, la Newsletter de la Ruspatriation !

Information : Si vous êtes une entreprise, vous avez la possibilité de faire la promotion de vos produits ou services dans cette newsletter. 
+ de 4000 personnes nous lisent chaque semaine. 
Contactez moi par email si vous êtes intéressé.

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Aujourd’hui, je voudrais vous parler de mon ouvrage : « Un printemps russe » que j’ai publié en 2016 (déjà !).

Vous pouvez commander le livre en cliquant ici.

Le livre est une explication de l’invraisemblable histoire que la Russie a connue de 1991 à 2015. 

Nombreux sont les Russes qui, au cours des années 90, ont sans doute pensé que s’en était tout simplement fini de l’existence de leur pays. 

Des revues américaines comme le célèbre « The Atlantist » ont même affirmé que la Russie était finie.

« Et puis l’État, cette grande substance secrète de l’histoire russe qui en 1991, bascula dans le gouffre et fut réduite en cendres, s’est relevé, lentement, sûrement, de plus en plus rapidement, inébranlable et invincible dans son mouvement ascendant. Car en lui agit le destin. Et cet État a choisi Poutine pour conduire le processus historique en Russie. Ce n’est pas lui qui construit l’État, c’est l’État qui le construit. »

Le livre est une explication de la Russie, que ce soit sur le plan économique, politique, sociétal, religieux, géopolitique … 

Et bien entendu, j’aborde les raisons profondes et réelles de la Russophobie médiatique qui se déverse dans les sociétés occidentales par le biais du dispositif médiatique.

J’ai voulu écrire un livre pour synthétiser tout ce que je savais et avais compris sur la Russie. Et expliquer des choses qu’on ne voyait ou lisait nulle part ailleurs…

À la fin du livre, fin 2015, je comparais les destins possibles pour la Russie en imaginant 3 scénarios : 

  • la fenêtre européenne
  • le destin eurasien
  • une Russie puissance arctique

Je vous livre en cadeau le texte du tout petit roman de science-fiction qui accompagne mon scénario Russie puissance arctique :

En ce mois de juin 2045, la nouvelle ville de Polargrad, située au nord de l’île Vaïgatch, fête ses cinq ans d’existence. La population, qui se monte a déjà 385 000 habitants, est sur les quais de la ville pour observer l’incroyable feu d’artifice qui, en pleine nuit polaire, magnifie l’anniversaire de cette ville nouvelle.

Alors que la foule composée de jeunes femmes blondes, de travailleurs kazakhs, d’ingénieurs ouest-européens et de marins chinois et coréens se masse devant les immeubles flambant neufs pour contempler le ciel illuminé, le port de la ville est totalement rempli de bateaux qui, partis de Shanghai, font escale dans le détroit de Kara avant de rejoindre Mourmansk pour y décharger des marchandises ensuite acheminées vers la Finlande et l’Europe. 

La Russie aura ainsi réorienté près de dix millions d’habitants le long de sa côte nord pour permettre la mise en service de la route du Grand Nord. Ouvert en 2036, ce nouvel axe commercial rendu possible par la fonte accélérée des glaces va modifier l’architecture mondiale des routes maritimes commerciales, mais aussi nécessiter la création de nouveaux pôles urbains le long des côtes russes. Un mouvement historique similaire, mais accéléré, de celui qui a vu une longue ceinture de villes se créer le long de la frontière sud de la Russie, pour accompagner l’extension territoriale vers l’est et l’Asie de la Russie, puis le développement des grands axes ferroviaires. 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que j’avais vu juste.

Vendredi 6 octobre 2023, la Russie a annoncé l’arrivée depuis la Chine du premier navire par la voie maritime arctique, et donc l’ouverture de cette voie maritime commerciale du grand Nord (source).

N’hésitez pas à vous procurer mon livre pour mieux comprendre la Russie d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Cliquez ici pour obtenir le livre.

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Civilisation préélectorale – Préparation des élections présidentielles de 2024

L’administration présidentielle dessinerait actuellement le «cadre idéologique» de la future campagne présidentielle en Russie.

Le début de la campagne présidentielle informelle serait prévu pour novembre et pourrait coïncider avec l’ouverture de l’exposition-forum international «Russie», au parc VDNKh.

Selon l’un des scénarios possibles, Vladimir Poutine pourrait y annoncer publiquement sa candidature à un nouveau mandat présidentiel dans le cadre d’un événement qui représentera toutes les régions russes et pourrait devenir l’événement pivot de toute la campagne.

L’exposition aura lieu du 4 novembre 2023 au 12 avril 2024 et sera organisé «afin de démontrer les réalisations les plus importantes de la Fédération de Russie dans divers secteurs de l’économie» et «l’expérience positive du développement des sujets de la Fédération de Russie» et donc les résultats de la gouvernance russe.

Selon des sources, une grande attention sera accordée aux stands des régions, conçus pour montrer toute la diversité de la Russie. “Les régions devront organiser des stands pour montrer qu’ils sont les meilleurs, présenter exactement ce que les résidents eux-mêmes considèrent comme leurs réalisations et donner envie aux visiteurs de l’exposition d’y aller visiter.

Le “cadre idéologique” de la campagne présidentielle en Russie pourrait lui ressembler à ceci: la Russie est une civilisation distincte, une «famille de familles» pour laquelle les valeurs traditionnelles sont importantes, elle est attaquée par des ennemis, mais grâce à la consolidation de la société, ces ennemis n’atteindront pas leurs objectifs.

Sur la page principale du site de l’exposition se trouve une citation du message de Vladimir Poutine à l’Assemblée Fédérale, qu’il a annoncé en février 2023:

«La Russie est un pays ouvert et en même temps une civilisation originale. Dans cette affirmation, il n’y a pas de prétention à l’exclusivité et à la supériorité, mais cette civilisation est la nôtre — c’est ce qui compte. Elle nous a été transmise par nos ancêtres, et nous devons la garder pour nos descendants et la transmettre plus loin.»

L’idée que la Russie est une «famille de familles» démontre les vraies valeurs de «l’humanité» et, en fait, fait de la Russie une véritable Europe.

«La principale ligne idéologique est que la Russie se consolide, et aussi les valeurs conservatrices qui font de la Russie une “famille de familles”».

A noter que le concept de la Russie en tant que civilisation et de la «famille des familles» est entré dans le cours «les Bases de l’état russe», qui est enseigné aux étudiants de première année de toutes les spécialités universitaires depuis septembre de cette année 2023.

Selon l’administration présidentielle russe le thème de l’opération militaire spéciale (SVO) sera certainement présent dans la campagne présidentielle, mais ne sera pas dominant.

Source

592 jours d’opération Z en Ukraine : que sait on des pertes russes et ukrainiennes ?

Cela fait prés de 600 jours que le conflit ukrainien dure. Les pertes » sont devenues un élément essentiel de la guerre de communication entre les parties et notamment du dispositif médiatique occidental et pro-ukrainien, contre la Russie et cela fait maintenant 4 mois que l’Ukraine a déclenché sa grand contre-offensive d’Été.

Que sait-on réellement des pertes des deux parties ?

RUSSIE

La BBC annonce qu’au 29 septembre 2023 ont pu être identifié par le biais des avis mortuaires publiés dans la presse russe, sur les réseaux sociaux etc 33.236 décès de combattants russes, tant des soldats que des volontaires ou des mobilisés.

Le site MediaZona, d’opposition, annonçait lui, via la même méthode 32.656 décès au 22 septembre 2023 dont 3.723 mobilisés durant la mobilisation de l’automne 2022 qui avait vu quelques 330.000 mobilisés.
Comme on peut le voire ci dessous, la tendance est que le gros des décès a eu lieu au printemps 2023 lors des grands conflits de Bakhmut et Soledar. Depuis, la tendance baisse.

La carte ci dessous montre le nombre d’avis de décès et leur répartition dans les divers sujets de la fédération de Russie. Comme on peut le voir, le Kouban a payé le plus gros prix devant l’Oural et la Bachkirie, Moscou et l’Oblast de Moscou, l’Oblast de Rostov et le Daguestan.

Le Canal Telegram Goroushko regroupe les avis mortuaires de son cote et annonçait 32.221 décès au 01/10/2023. Tout comme MediaZona, la dynamique du nombre de décès de combattants russe selon ce canal serait en forte baisse depuis mars / avril 2023,.

15 mars 350
01 avril 2022 : 1.083 décès (+1.466)
01 mai 2022 : 1.947 décès (+864)
01 juin 2022: 3.095 décès (+1.147)
01 Juillet 2022 : 4.141 décès (+1.046)
01 Août 2022 : 5.005 décès (+864)
01 Septembre 2022 : 5.665 décès (+660)
01 Octobre 2022 : 6.559 décès (+884)
01 Novembre 2022 : 7.823 décès (+1 264)
01 Décembre 2022 : 9.031 décès (+1.208)

01 Janvier 2023 : 10.354 décès (+1.323)
01 février 2023 : 12 696 décès (+2 342) 
01 mars 2023 : 15 647 décès (+2 951)
01 avril 2023 : 18 950 décès (+ 3 303)
01 mai 2023 : 21 680 décès (+ 2 730)
01 juin 2023 : 24.180 décès (+2 500)
01 juillet 2023 : 26.510 décès (+2.330)
01 août : 28 410 décès (+1.900)
01 septembre 2023 30.390 décès (+1.980)
01 octobre 2023 : 32.221 décès (+1.831)

Un autre indicateur clef sont les chiffres de l’INSEE russe, ROSSTAT, qui annonce une hausse de la surmortalité pour causes externes sur 2022. Si l’on compare avec 2019 (avant le Covid) ces décès pour causes externes ou non expliquées seraient passés de 137.633 a 146.040 en 2022 soit une hausse de 8% avec 8.407 décès en plus.
Mais si l’on regarde la hausse de la mortalité par classes d’ages, quelque chose de plus précis se dessine : la hausse de la mortalité par causes externes “dans” les classes d’ages allant de 15 à 50 ans fait apparaître une hausse de la mortalité d’environ 19.309 personnes entre 2022 et 2019 .

Si l’on regarde (schéma dessous) le comparatif des pertes par tranches d’ages entre 2021 (bleu) et 2022 (rouge) on voit l’impact d’une surmortalité excessive en 2022.

Une autre analyse faite par des blogueurs d’opposition annonce quelques 25,000 décès de combattants russes sur 2022 et 47.000 entre mars 2022 et mai 2023 en se basant sur l’analyse du registre des successions. Ces chiffres correspondraient plus ou moins avec l’évaluation faite par les estimations américaines qui annoncent quelques 40.000 morts au combat dont 20.000 sur les 10 premiers mois de 2023. Mais on peut imaginer que ces chiffres soient sensiblement augmentés.

A noter que “en plus” les autorités de DNR et LNR ne publient plus les décès et que l’on en est resté a 4.176 combattants décédés sur 2022 pour la DNR et un gros millier en LNR, sur 2022.

On est donc loin, très loin, des chiffres Ukrainiens qui annoncent 278.570 décès de combattants russes au 01 octobre 2023,

En UKRAINE

Depuis le début du conflit, les ukrainiens cachent leurs pertes. On peut consulter mon article de décembre dernier sur les diverses évaluations des pertes ukrainiennes sur 2022.

Selon un récent rapport du New York Times citant des responsables américains, environ 70 000 Ukrainiens auraient été tués pendant la guerre, avec 100 000 à 120 000 blessés. Mais cette estimation semble plus que faible.

Sur 2023, l’Ukraine a subi la terrible campagne de Soledar / Bakhmut durant les 6 premiers mois de 2023 puis sa contre offensive sur 4 mois entre juin et septembre 2023. On peut donc facilement en déduire que les pertes ukrainiennes ont été beaucoup plus importantes sur 2023 que sur 2022.

En avril 2023, des copies de documents avec des estimations des pertes des experts du département américain de la défense ont été diffusées sur Internet, selon lesquelles l’Ukraine avait perdu environ 71 500 soldats tués en février 2023 et la Russie entre 16.000 et 17,500 -> Notez que cela correspond aux estimations ci-dessus des chiffres de ROSSTAT et ce qui sort de l’analyse des avis de décès publics.

Cet été, l’opérateur ukrainien Kyivstar a lancé une action de charité consistant a envoyer un message avec le mot «merci ” aux numéros de téléphones des soldats ukrainiens tombés et en utilisant le slogan que «400 000 héros ne répondront jamais à l’appel”. La vidéo a rapidement été supprimée, mais la voila ci-dessous.

Le mémorial des décès installé sur la place MAIDAN (en vidéo ci-dessous) laisse imaginer l’ampleur des pertes (intéressant de voir les petits drapeaux américains) tout autant que le projet de construite un nouveau cimetière géant à Kiev de quelque 100 hectares. A titre de comparaison le Pére Lachaise (Paris) fait 44 hectares pour 75.000 tombes, donc 100 hectares amènerait à quelques 170.000 tombes supplémentaires potentielles.

Sur l’Internet Ukrainien, les vidéos de gigantesques cimetières sont nombreuses et laissent imaginer la tragédie en cours …

Soutien

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L’essentiel des discours de Vladimir Poutine au club de discussion international Valdaï

L’humanité ne se dirige pas vers une nouvelle confrontation entre blocs de pays, mais vers une synergie d’États et de civilisations, et c’est à la Russie qu’incombe la tâche de construire un nouveau monde.

L’ère coloniale est révolue et ne reviendrait jamais.

*

La Russie n’a pas commencé la “soi-disant guerre en Ukraine”, mais elle y mettra fin.

La crise ukrainienne n’est pas un conflit territorial. La Russie est le plus grand pays du monde en termes de territoire. Nous n’avons aucun intérêt à récupérer des territoires, il nous reste la Sibérie, la Sibérie orientale et l’Extrême-Orient à explorer et à développer. Il ne s’agit pas d’un conflit territorial ni même de l’établissement d’un équilibre géopolitique régional. La question est beaucoup plus large et plus fondamentale. Il s’agit des principes sur lesquels le nouvel ordre mondial sera fondé.

Rien que depuis le début de la soi-disant contre-offensive, à savoir le 4 juin, les unités
ukrainiennes ont déjà perdu plus de 90.000 personnes. Il s’agit des pertes sanitaires et
irrécupérables. Ainsi que 557 chars et environ 1.900 véhicules blindés de différents types. Nous comprenons ce qui se passe et comment les choses évoluent, nous savons ce que nous devons faire et où, ce que nous devons ajouter et où. Nous avançons calmement vers la réalisation des objectifs que nous nous sommes fixés et je suis sûr que nous les atteindrons.

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Les plus grands penseurs dans le monde, les partisans de l’approche civilisationnelle, ont réfléchi et continuent de réfléchir à la notion de la civilisation. Il s’agit d’un phénomène à plusieurs composantes et si aujourd’hui ce n’est pas le moment de plonger dans les profondeurs philosophiques, cependant, les qualités essentielles d’une civilisation, ce sont la diversité et l’autosuffisance.

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Nos collègues occidentaux, en particulier ceux des États-Unis, ne se contentent pas
d’imposer arbitrairement des règles, mais ils donnent en même temps des instructions de comportement. C’est fait et dit de manière arrogante.

L’approche en bloc de l’Occident est une limitation des droits et des libertés des États pour leur propre développement. C’est une tentative de les enfermer dans une sorte de cage d’obligations. Dans une certaine mesure, c’est enlever une partie de la souveraineté.

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La Russie diminue considérablement sa présence sur le marché européen, qui est en déclin. Par contre, Moscou augmente sa participation aux marchés émergents dans d’autres régions du monde, notamment en Asie.

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Le président de la Chambre des communes canadienne, Anthony Rota, a dit: Il [Yaroslav
Hunka, ex-membre de la division SS Galicie qui a été invité au parlement canadien] a
combattu les Russes et continue aujourd’hui de soutenir les troupes ukrainiennes qui
combattent les Russes. Il a pratiquement mis sur le même plan les collaborationnistes
hitlériens, les troupes SS et les unités ukrainiennes actuelles qui luttent, selon lui, contre la Russie. Ce qui signifie que l’idéologie nazie est toujours là et qu’elle est reconnue. J’estime que notre objectif commun est de parvenir à la dénazification.

Au début du XXIe siècle, tout le monde espérait que les États et les peuples avaient tiré la leçon de la confrontation épuisante et dévastatrice militaro-idéologique, qui marquait le centenaire dernier, s’étaient rendu compte de sa nuisibilité, avaient compris la fragilité et la cohérence de notre planète, s’étaient persuadés que les enjeux globaux de l’humanité exigent des actions conjointes, mais il s’est avéré que ce n’est pas le cas.

L’insurrection hongroise de 1958 n’était pas une révolution de couleur, car, malgré
l’instigation de l’Occident, elle avait une base nationale. D’ailleurs, il n’est guère pertinent d’appliquer les expressions d’aujourd’hui aux événements du milieu du siècle dernier.

*

À un moment donné, j’ai simplement suggéré: “Si on rejoignait nous aussi l’Otan?” Mais non! L’Otan ne veut pas d’un tel pays. Non.

La Russie est contrainte de répondre à la pression militaire et la politique croissante à son encontre.

La Russie cesserait d’exister si elle perdait sa souveraineté, et ce n’est pas seulement une question de sécurité militaire.

La paix durable ne sera établie que lorsque chacun se sentira en sécurité, comprendra que son avis est respecté et qu’il y a un équilibre dans le monde, lorsque personne ne pourra forcer les autres à vivre comme le veut l’hégémon. Dans une telle situation, la notion d’hégémon est tout simplement niée, jetée aux oubliettes.

*

Je tiens à assurer à tous qu’aujourd’hui la réponse de la Russie sera absolument inacceptable pour tout agresseur potentiel. À partir du moment où le lancement de missiles sera détecté, d’où qu’il vienne, de n’importe quel point des océans du monde ou de n’importe quel territoire, lors d’une frappe de riposte, des centaines de nos missiles apparaîtront dans les airs qu’aucun adversaire n’aura une chance de survie. Et dans plusieurs directions à la fois.

Je crois que personne sain de corps et d’esprit n’aura l’idée d’employer l’arme nucléaire
contre la Russie. Je ne vois pas la nécessité de modifier notre concept [de l’emploi des armes nucléaires]. L’ennemi potentiel connaît nos capacités. Mais c’est autre chose si j’entends des appels à reprendre les essais nucléaires. Les États-Unis ont signé le traité international interdisant les tests de l’arme nucléaire. La Russie l’a également signé et ratifié.

Nos dépenses pour la défense ont augmenté, et pas seulement pour la défense, mais pour la défense et la sécurité. Elles ont presque doublé, en passant de 3% à environ 6%.
Nous avons quasiment terminé le travail sur Sarmat, ce missile ultralourd. Il nous reste à achever la partie administrative et bureaucratique et passer à la production en série et leur mise en service. Et nous le ferons dans les plus brefs délais.

*

Nous sommes prêts à octroyer notre aide. L’Arménie ne cessera jamais d’être notre alliée. S’il existe là-bas des questions humanitaires, ce qui est en effet le cas, nous sommes certainement prêts à les examiner et à soutenir ces gens. C’est incontestable.
Nous avons utilisé tout ce qui était à notre disposition sur le plan juridique pour assurer une composante humanitaire. Comme vous le savez, nos soldats de la paix sont morts là-bas, en défendant les Arméniens du Haut-Karabakh.

Le statut juridique de nos soldats de la paix était basé exclusivement sur cette déclaration [des présidents azerbaïdjanais et russe Ilham Aliyev et Vladimir Poutine et du premier ministre arménien Nikol Pachinian] datant de novembre 2020. Aucun autre statut pour les soldats de la paix n’a vu le jour. […] Les droits des forces de maintien de la paix ne consistaient qu’en une seule chose: veiller au respect du régime de cessez-le-feu. C’est tout.
Nos soldats de la paix n’avaient pas d’autres droits.

Pendant ces quinze dernières années, nous avons proposé à nos amis arméniens à plusieurs reprises d’accepter des compromis. Lesquels? Rendre à l’Azerbaïdjan cinq districts autour du Karabakh, en gardant les deux autres tout en conservant un lien territorial entre l’Arménie et le Karabakh. Mais nos amis du Karabakh nous répondaient toujours: Non cela va créer des menaces pour nous. Mais qu’est-ce que vous allez faire? Nous allons nous battre. D’accord. Et finalement nous avons eu des affrontements armés en 2020. J’ai parlé, comme vous le savez, avec le président Aliyev. Mais nous nous étions déjà parlé auparavant et il n’avait cessé de m’assurer que, quoi qu’il arrive, il garantirait la sécurité et les droits de la population arménienne du Haut-Karabakh. Aujourd’hui, il n’y a plus d’Arméniens, ils sont tous partis. Peut-être reste-t-il 1.000 à 1.500 personnes.

À Prague, à l’automne 2022, sous les auspices de M. [Charles] Michel [chef du Conseil
européen], le président français [Emmanuel] Macron et M. [Olaf] Scholz, chancelier allemand, les dirigeants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan s’étaient également réunis. Ils y ont signé une déclaration dont il ressort que l’Arménie reconnaît le Haut-Karabakh comme faisant partie de la République d’Azerbaïdjan. En outre, les dirigeants de la délégation, les dirigeants arméniens ont directement désigné la superficie de l’Azerbaïdjan en kilomètres carrés, qui incluait certainement le Haut-Karabakh. Ils ont souligné qu’ils reconnaissaient la souveraineté de l’Azerbaïdjan dans le cadre de la République soviétique socialiste d’Azerbaïdjan, qui faisait autrefois partie de l’URSS.

Et comme on le sait, le Haut-Karabakh faisait également partie de la République soviétique socialiste d’Azerbaïdjan. En fait, la question principale, absolument essentielle, qui était le statut du Karabakh, a été résolue.

*

Le fournisseur américain de ressources énergétiques sur le marché européen avait son
intérêt [dans l’attaque terroriste sur les deux gazoducs Nord Stream]. Les Américains
voulaient détruire Nord Stream depuis longtemps et ils y sont parvenus. Pour ce qui est des exécutants, cela n’a aucune importance.

La destruction de ces infrastructures est un acte de terrorisme international. Nous ne
sommes pas autorisés à enquêter, malgré nos propositions et nos appels répétés à le faire.

Nous continuons de fournir du gaz via le gazoduc Turkish Stream, et à ce qu’il paraît des
groupes terroristes ukrainiens cherchent à l’endommager.

Les livraisons se poursuivent, y compris à travers le territoire de l’Ukraine. Nous transitons par le territoire de l’Ukraine et nous payons de l’argent pour ce transit. Nous entendons dire que nous sommes des agresseurs, mais l’argent n’a pas d’odeur, les Ukrainiens reçoivent de l’argent avec plaisir.

Discours à la séance plénière de la 20e réunion anniversaire du Club de discussion international Valdaï – Multipolarité équitable : comment assurer la sécurité et le développement pour tous –

Chers participants de la séance plénière ! Collègues ! Mesdames et Messieurs !

Je suis heureux de vous accueillir à Sotchi à l’occasion de l’anniversaire, comme vient de le dire notre présentateur, de la vingtième réunion annuelle du Club de discussion international Valdai.

Notre, ou, pourrait-on dire, votre forum, qui réunissait traditionnellement des hommes politiques et des scientifiques, des experts et des personnalités publiques de nombreux pays du monde, confirme une fois de plus le statut élevé d’une plateforme intellectuelle recherchée. Les Discussions Valdaï sont toujours le reflet des processus les plus importants de la politique mondiale du XXIe siècle dans toute leur intégralité et leur complexité. Je suis sûr que ce sera le cas aujourd’hui – c’était probablement déjà le cas les jours précédents lorsque vous discutiez entre vous, et cela continuera à être le cas, car nous sommes confrontés en fait à la tâche de construire un nouveau monde. Et à ces étapes déterminantes, le rôle et la responsabilité des intellectuels comme vous, chers collègues, sont extrêmement importants.

Au fil des années de travail du Club, tant dans le monde que dans notre pays, comme je viens de le dire, des changements sérieux, voire énormes, voire colossaux se sont produits. Selon les normes historiques, un délai de vingt ans, ce n’est pas tellement long, pas tellement considérable. Mais lorsqu’il incombe sur l’époque de l’effondrement de l’ordre mondial tout entier, le temps semble se comprimer.

Et je pense que vous conviendrez que plus d’événements se sont produits au cours de ces vingt années qu’à d’autres époques au cours de très nombreuses décennies, et ces changements sont qualitatifs et nécessitent des changements fondamentaux dans les principes mêmes des relations internationales.

Au début du XXIe siècle, on espérait que les États et les peuples auraient tiré les leçons de la confrontation militaro-idéologique coûteuse et destructrice du siècle dernier, qu’ils auraient pris conscience de son caractère destructeur, qu’ils auraient ressenti la fragilité et l’interdépendance de notre planète et qu’ils seraient convaincus que les problèmes globales de l’humanité nécessitaient une action commune et la recherche de solutions collectives. Tandis que l’égoïsme, la vanité et le mépris des défis réels nous mèneront inévitablement dans une impasse, tout comme la tentative du plus fort d’imposer ses propres idées et intérêts aux autres. Cela aurait dû devenir évident pour tout le monde – cela aurait dû le devenir, mais il s’est avéré que ce n’était pas le cas, pas du tout.

Lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois lors de la réunion de Club il y a près de vingt ans, notre pays entrait dans une nouvelle étape de son développement. La Russie a surmonté la période de redressement la plus difficile après l’effondrement de l’URSS. Avec toute notre énergie et notre bonne volonté, nous nous sommes impliqués dans le processus de construction d’un nouvel ordre mondial, qui nous semblait plus équitable. Vu que notre pays peut y apporter une énorme contribution, car nous avons quelque chose à offrir à nos amis, à nos partenaires et au monde entier.

Malheureusement, certains ont mal compris notre disposition à une interaction constructive – ils l’ont compris comme une soumission, comme un accord selon lequel un nouvel ordre sera construit par ceux qui se sont déclarés vainqueurs de la guerre froide, en fait, comme une reconnaissance du fait que la Russie était prête à se tenir dans le sillage d’autrui, prête à se laisser guider non pas par ses propres intérêts nationaux, mais par ceux des autres.

Toutes ces années, nous avons averti à plusieurs reprises : cette approche ne mène pas seulement à une impasse, elle se heurte également à une menace croissante de conflit militaire. Mais personne ne daignait nous écouter ou nous entendre, personne ne le voulait. L’arrogance de nos soi-disant partenaires occidentaux dépassait tout simplement les bornes, il est impossible de le formuler autrement.

Les États-Unis et leurs satellites ont fermement mis le cap sur l’hégémonie – militaire, politique, économique, culturelle, voire morale et axiologique. Dès le début, il était clair pour nous que les tentatives visant à établir un monopole étaient vouées à l’échec. Le monde est trop complexe et diversifié pour être subordonné à un seul schéma, même si derrière lui se cache le pouvoir, l’énorme pouvoir de l’Occident, accumulé au fil des siècles de politique coloniale. Après tout, vos collègues – nombreux sont ceux qui ne sont pas présents ici, mais ne nient pas que la prospérité de l’Occident a été largement obtenue grâce au pillage des colonies au fil des siècles. C’est un fait. En fait, ce niveau de développement a été atteint grâce au pillage de la planète entière. L’histoire de l’Occident est essentiellement une chronique d’expansion sans fin. L’influence occidentale dans le monde est une immense pyramide militaro-financière qui a constamment besoin de nouveaux carburants pour subvenir à ses besoins : des ressources naturelles, technologiques et humaines appartenant à d’autres. L’Occident ne peut donc tout simplement pas s’arrêter et n’a pas l’intention de le faire. Nos arguments, exhortations, appels à la raison et suggestions ont été tout simplement ignorés.

J’en ai déjà parlé publiquement – ainsi qu’à nos alliés, nos partenaires. Après tout, il y a eu un moment où votre humble serviteur a simplement suggéré : peut-être devrions-nous rejoindre l’OTAN ? Mais non, un tel pays n’est pas bienvenu au sein de l’OTAN. Non. La question était : bon, quoi d’autre ? Nous pensions que nous étions déjà les vôtres, pardonnez-moi ce mot, comme on dit chez nous, “bourgeouins” [Буржуинский, или буржуйский : appelation badine et péjorative de celui qui appartient ou se croit appartenir à la classe bourgeoise, la servir – NdT]. Que voulez-vous d’autre? Il n’y a plus d’affrontement idéologique. Quel est le problème ? Apparemment, le problème réside dans les intérêts géopolitiques et dans une attitude arrogante envers les autres. C’est ça le problème, une outrecuidance.

Une pression militaro-politique constamment croissante nécessite une réponse. J’ai dit à plusieurs reprises que nous n’avions pas déclenché la soi-disant « guerre en Ukraine ». Au contraire, nous essayons d’en finir. Ce n’est pas nous qui avons organisé le coup d’État à Kiev en 2014 – un coup d’État sanglant et anticonstitutionnel. Partout où cela se produit, nous entendons toujours immédiatement dans tous les médias du monde, subordonnés, bien sûr, en premier lieu, au monde anglo-saxon : c’est impossible, c’est inadmissible, c’est antidémocratique. Mais ici, c’est possible. Ils ont même nommé la somme, le montant qui a été dépensé pour ce coup d’État. Tout est possible.

A l’époque, nous soutenions les habitants de Crimée et de Sébastopol. Nous n’avons pas organisé de coup d’État et nous n’avons pas intimidé les habitants de Crimée et de Sébastopol par un nettoyage ethnique dans l’esprit nazi. Ce n’est pas nous qui avons essayé de contraindre le Donbass à l’obéissance par des frappes et des bombardements. Ce n’est pas nous qui avons menacé de sévir contre ceux qui voulaient parler leur langue maternelle. Écoutez, tout le monde ici est informé et instruit. Bon, on peut, excusez mon mauvais ton, “poudrer des cervelles” de millions de personnes qui perçoivent la réalité à travers les médias. Mais vous savez ce qui s’est passé : pendant neuf ans, ils ont bombardé, tiré et utilisé des chars. La guerre, une guerre naturelle contre le Donbass, était déclenchée. Et personne n’a compté les enfants morts dans le Donbass. Personne dans d’autres pays, surtout en Occident, n’a pleuré pour les morts.

La guerre déclenchée par le régime de Kiev avec le soutien actif et direct de l’Occident en est maintenant à sa dixième année, et l’opération militaire spéciale vise à y mettre un terme. Et cela nous rappelle que les mesures unilatérales, peu importe qui les prend, entraîneront inévitablement des représailles. L’action, comme nous le savons, donne lieu à une réaction. C’est ce que fait tout État responsable, souverain, indépendant et qui se respecte.

Tout le monde est conscient que dans un système international où règne l’arbitraire, où tout est décidé par celui qui s’imagine exceptionnel, sans péché et le seul à avoir raison, n’importe qui peut être attaqué simplement parce que tel ou tel pays ne plait pas à l’hégémon qui a perdu le sens de la mesure et, j’ajouterais, le sens de la réalité.

Malheureusement, force est de constater que nos contreparties occidentales ont perdu le sens des réalités et ont franchi toutes les frontières possibles. À tort.

La crise ukrainienne n’est pas un conflit territorial, je tiens à le souligner. La Russie est le plus grand pays du monde et possède le plus grand territoire. Nous n’avons aucun intérêt à conquérir des territoires supplémentaires. Il nous reste encore à explorer et à développer la Sibérie, la Sibérie orientale et l’Extrême-Orient. Il ne s’agit pas d’un conflit territorial ni même de l’établissement d’un équilibre géopolitique régional. La question est bien plus vaste et fondamentale : nous parlons des principes sur lesquels reposera le nouvel ordre mondial.

Une paix durable ne sera établie que lorsque chacun commencera à se sentir en sécurité, à comprendre que son opinion est respectée et qu’il existe un équilibre dans le monde, lorsque personne ne sera en mesure de forcer ou de forcer les autres à vivre et à se comporter comme le souhaite l’hégémon, même si cela contredit la souveraineté, les intérêts véritables, les traditions et les fondements des peuples et des États. Dans un tel schéma, le concept même de toute forme de souveraineté est tout simplement nié et jeté, excusez-moi, à la poubelle.

Il est évident que l’adhésion aux approches de bloc, le désir de conduire le monde dans une situation de confrontation constante entre « nous et eux » sont un héritage vicieux du 20e siècle. C’est un produit de la culture politique occidentale, du moins dans ses manifestations les plus agressives. Je le répète, l’Occident – une certaine partie de l’Occident, les élites occidentales – a toujours besoin d’un ennemi. Il a besoin d’un ennemi contre lequel la lutte peut expliquer la nécessité des actions fortes et d’une expansion. Mais il est également nécessaire de maintenir un contrôle interne dans un certain système de cette même hégémonie, au sein des blocs – au sein de l’OTAN ou d’autres blocs militaro-politiques. Il y a un ennemi – tout le monde doit se rallier autour du patron.

La mode de vie des autres États ne nous regarde pas. Mais nous voyons comment, dans beaucoup d’entre eux, les élites dirigeantes forcent les sociétés à accepter des normes et des règles que les citoyens eux-mêmes – du moins un grand nombre de citoyens, et dans certains pays, on peut dire avec une certitude absolue, la majorité des citoyens – ne veulent pas accepter. Mais les élites les y astreignent, inventant constamment des raisons à cela, trouvant des coupables externes aux problèmes internes croissants, inventant et exagérant des menaces inexistantes.

Pour autant, la Russie est un sujet de prédilection pour ces hommes politiques. Bien entendu, nous y sommes déjà habitués, historiquement habitués. Mais ils tentent de créer l’image d’un ennemi parmi tous ceux qui ne sont pas prêts à suivre aveuglément ces élites occidentales.
De n’importe qui : de la République populaire de Chine, dans certaines situations, à un certain moment, ils ont essayé la même chose avec l’Inde – maintenant ils flirtent, bien sûr, nous comprenons parfaitement cela, nous ressentons et voyons la situation en Asie, tout est clair. Les dirigeants indiens, je tiens à le dire, sont indépendants et très orientés vers le pays. Je pense que ces tentatives n’ont aucun sens, mais elles continuent néanmoins. Ils essaient de façonner un ennemi à partir du monde arabe, également de manière sélective, ils essaient d’agir avec prudence, mais néanmoins, en général, c’est à cela que tout se résume – et ils essaient même de façonner une sorte d’environnement hostile des musulmans. Et ainsi de suite. En fait, quiconque se comporte de manière indépendante et suit ses propres intérêts, est transformé instantanément par ces élites occidentales en un obstacle à éliminer.

Des structures géopolitiques artificielles sont imposées au monde et des formats de blocs fermés sont créés. Nous le constatons en Europe, où ils encouragent l’expansion de l’OTAN depuis des décennies, ainsi qu’en Asie-Pacifique et en Asie du Sud, où ils tentent de briser l’architecture ouverte et inclusive de la coopération. L’approche de bloc, appelons un chat un chat, est une restriction des droits et libertés des États à leur propre développement, une tentative de les enfermer dans une certaine cage d’obligations. Il s’agit dans une certaine mesure – et c’est une évidence – de la suppression d’une partie de la souveraineté, puis – et bien souvent – de l’imposition de décisions dans d’autres domaines que celui de la sécurité, et surtout dans le domaine économique, comme c’est ce qui se passe actuellement dans les relations entre les États-Unis et l’Europe. Il n’est pas nécessaire de l’expliquer, mais si cela est nécessaire, lors de la discussion qui suivra mon discours d’ouverture, nous en parlerons plus en détail.

Pour y parvenir, ils tentent de remplacer le droit international par « l’ordre » – quel genre d’« ordre » ? – basé sur certaines « règles ». Ce que sont les « règles », quelles sont ces « règles » et qui les a inventées, ceci n’est absolument pas clair. C’est juste une sorte d’absurdité, d’ineptie. Mais ils essaient d’introduire cela dans la conscience de millions de personnes. “Il faut vivre selon les règles.” Mais selon quelles règles ??

Et en général, si je peux me permettre, nos collègues occidentaux, notamment américains, non seulement fixent arbitrairement de telles « règles », mais font également la leçon : qui doit les suivre et comment, qui doit se comporter en général et comment. Tout cela est fait et dit, en règle générale, d’une manière ouvertement grossière. C’est toujours la même manifestation de cette pensée coloniale. On entend tout le temps, ça sonne tout le temps : vous devez, vous êtes obligés, nous vous avertissons sérieusement…

Mais qui êtes-vous, généralement ? De quel droit avertissez-vous qui que ce soit ? C’est tout simplement incroyable. Peut-être que pour ceux qui disent cela, il est peut-être temps pour vous-mêmes de vous débarrasser de l’arrogance, de cesser de vous comporter par rapport à la communauté mondiale qui comprend parfaitement ses tâches, ses intérêts, et de vous débarrasser pour de bon de cette mentalité de l’ère de la domination coloniale ? Je voudrais dire : frottez vos yeux, cette époque est révolue depuis longtemps et ne reviendra jamais. Jamais.

Je dirai plus : au fil des siècles, un tel comportement a conduit à la reproduction de la même chose : de grandes guerres, pour la justification desquelles diverses justifications idéologiques, voire pseudo-morales, ont été inventées. C’est particulièrement dangereux aujourd’hui. L’humanité dispose de moyens qui, comme nous le savons, peuvent facilement détruire la planète entière, et la manipulation de la conscience à une échelle incroyable conduit à une perte du sens de la réalité. Bien sûr, nous devons sortir de ce cercle vicieux, nous devons chercher une issue. Si je comprends bien, chers amis et collègues, vous vous réunissez sur le site de Valdaï justement dans ce but.

Dans le Concept de politique étrangère russienne adopté cette année, notre pays est caractérisé comme un État-civilisation singulier. Cette formulation reflète de manière précise et succincte la façon dont nous comprenons non seulement notre propre développement, mais aussi les principes fondamentaux de l’ordre mondial, dont nous espérons la victoire.

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Reconnaissance mutuelle des visas Russie-Biélorussie: ce qui va changer

Au début de l’année en cours, la Russie a ratifié un accord de reconnaissance mutuelle des visas avec la Biélorussie. Dès qu’il sera appliqué, les étrangers possédant un visa pour l’un de ces deux États pourront visiter le second sans visa supplémentaire.

Votre période de séjour commence à compter de l’entrée dans l’un des deux pays. Par exemple, vous pouvez séjourner en Russie ou en Biélorussie pendant 90 jours en fonction de votre visa. Vous ne pourrez pas passer 90 jours en Russie puis vous rendre en Biélorussie, car la durée autorisée de votre séjour aura expiré.

Accord de 2020

Conclu en 2020 à Minsk, c’est l’un des accords appelés à approfondir l’intégration entre la Russie et la Biélorussie, pays constituant une union appelée État de l’Union. Le document stipule que les citoyens étrangers ou les personnes sans citoyenneté peuvent visiter et transiter par les territoires russe et biélorusse s’ils ne possèdent qu’un visa pour l’un de ces deux États. Cela veut dire que si vous avez un visa pour la Biélorussie, vous pouvez visiter la Russie ou transiter par la Russie sans avoir à obtenir un visa russe, et vice versa.

Bien que le document ait été ratifié en janvier 2023 et publié dans le Journal officiel, la mesure n’est toujours pas entrée en vigueur. Comme nous pouvons lire sur le site de l’ambassade de Biélorussie aux États-Unis, actuellement, des procédures internes sont en cours dans les deux pays et leur finalisation est attendue pour le début de l’année 2024.  Cela veut dire que, pour le moment, les touristes ont toujours besoin d’un visa à part pour chacun de ces deux pays.

Nuances à retenir

Si vous souhaitez saisir cette opportunité dès que l’accord entrera en vigueur, vous devez prendre en compte plusieurs facteurs :

L’accord s’applique aux visas, aux permis de séjour temporaires, aux permis de résidence permanente et aux documents permettant de visiter un événement international.

Votre période de séjour commence à compter de l’entrée dans l’un des deux pays. Par exemple, vous pouvez séjourner en Russie ou en Biélorussie pendant 90 jours en fonction de votre visa. Vous ne pourrez pas passer 90 jours en Russie puis vous rendre en Biélorussie, car la durée autorisée de votre séjour aura expiré.

Un permis de travail, un visa d’études, un permis de séjour temporaire ou un permis de résidence permanente de l’un des deux pays vous permet de résider, d’étudier ou de travailler uniquement dans l’État qui a délivré les documents.

C’est-à-dire que vous ne pourrez pas exercer une activité professionnelle en Biélorussie avec un permis de travail russe et vice versa.

Si vous êtes interdit(e) d’entrée dans l’un des deux pays, vous ne pourrez pas y accéder par le territoire du second État. Par exemple, si l’entrée en Russie vous est interdite, mais que vous pouvez visiter la Biélorussie, cela ne signifie pas que vous pouvez traverser la frontière russo-biélorusse.

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Prévisions pour le marché du travail russe (09/2023)

Le conseil d’état russe vient de se réunir ce 21 septembre pour discuter de la situation sur le marché du travail en Russie et notamment discuter des dynamiques démographiques mais aussi leur conséquences.

La Russie actuellement voit entrer sur le marché du travail les trentenaires russes nés dans les années 90 sous la gouvernance Eltsine, période de terrible crise économique en Russie durant laquelle, logiquement, la démographie s’est effondrée.

Il ressort des prévisions de la situation sur le marché du travail russe qu’en Russie, le nombre de personnes âgées de 15 à 19 ans augmente (les gens nés au cours des dernières années sous Poutine) mais au contraire diminue entre 30 et 39 ans (soit les gens nés entre la fin de l’URSS et sous Eltsine).

Ces tendances qui se forment, à savoir la croissance du nombre de personnes âgées de 15 à 19 ans et la tendance décroissante des âges de 30 à 39 ans, oblige les autorités à réviser leurs approches non seulement pour la prévision, mais aussi pour la formation au niveau de l’enseignement secondaire spécialisé, de l’enseignement supérieur et surtout l’orientation professionnelle à l’école secondaire ainsi que l’enseignement supplémentaire.

Le personnel le plus recherché est pourtant le groupe d’âge des travailleurs de 30 à 39 ans –  qui va baisser de 30% d’ici 2030. Pour de nombreuses professions, il n’y a pas assez de travailleurs et par exemple pour un chômeur enregistré avec une expérience pertinente, il y a 13 postes vacants de travailleurs qualifiés de l’industrie, de la construction ou les des transports. Les postes les plus en manque sont principalement les professions liées à la serrurerie, au fraisage et à l’industrie de la construction. 

Par exemple dans la construction selon le chef du centre du personnel du ministère de la construction Elena senkevich, la pénurie de personnel en Russie atteint 200 000 personnes et la pénurie de travailleurs dans l’industrie de la construction d’ici 2030 pourrait atteindre 400 mille personnes au rythme actuel de développement de l’économie, selon le vie vice-premier ministre Marat Khousnoulline.

L’industrie russe embauche environ 11 millions d’employés en 2023.

Le Figaro du lundi 02 Octobre 2023

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