Un homme politique russe, du nom de Roman Yuneman, que l’on peut qualifier de conservateur vient de commander un sondage de rue auprès de 1.000 moscovites du 11 au 14 mars 2022 sur leurs perceptions des opérations en Russie.
Les résultats sont consultables ici.
Le sondage a eu lieu :
– dans tous les quartiers de Moscou
– 55% de femmes et 45% d’hommes
– 13% de gens de 18 – 29 ans / 31% de gens de 30 – 44 ans / 28% de gens de 45 – 59 ans / 28% de gens> 60 ans
Qu’est ce qu’on y apprend ?
- Une part importante des répondants (47%) a exprimé son soutien à l’opération spéciale.
- Le niveau de soutien aux opérations spéciales augmente avec l’age.
- Il existe une relation entre l’attitude vis-à-vis de l’opération spéciale et le niveau d’éducation : les personnes ayant une éducation supérieure à la moyenne sont un peu moins susceptibles de dire qu’ils soutiennent l’opération spéciale.
- Il existe également une corrélation directe entre le niveau de soutien à l’opération spéciale et le revenu, ceux qui ont un revenu plus faible ont plus une attitude négative envers l’opération spéciale
- Les États-Unis sont le plus souvent perçus comme l’initiateur de cette situation conflictuelle.
- Les avis concernant la poursuite de l’opération spéciale sont partagés : la proportion de ceux qui pensent qu’elle doit être poursuivie, et ceux qui sont favorables au passage aux négociations sont à peu près à égalité.
- Les femmes et les personnes de moins de 45 ans sont nettement plus susceptibles de choisir la voie des négociations que les hommes et les personnes âgé de 45 ans et plus.
- Plus le niveau de revenu est élevé, plus la personne est susceptible de soutenir la poursuite de l’opération spéciale.
- Seuls 17% des répondants se sont déclarés prêts à participer à un rassemblement contre l’opération spéciale.
- Parmi les jeunes de moins de 30 ans, plus de la moitié (53 %) considèrent que des bouleversements politiques sont probables, tandis que tandis que le groupe des plus de 60 ans, au contraire, est dominé par ceux qui considèrent des chocs politiques comme peu probables.
- De manière générale, 71% des habitants de la capitale interrogés pensent que les autorités sauront faire face aux effets négatifs conséquences économiques des sanctions contre la Russie.
- La grande majorité (76%) pense que la Russie pourra se développer dans les conditions de rupture des liens avec les pays occidentaux.
- Seulement 51% des répondants pensent que des problèmes financiers les attendent dans un avenir proche.
- La grande majorité des répondants estiment que dans la situation actuelle ils n’ont pas besoin d’aide psychologique.
- Chez les gens de 18 / 59 ans, la télévision n’est la principale source d’information que pour 42% des répondants, 40% utilisent Telegram, 25% Youtube et 15,5% Instagram.
- Pour les répondants l’objectif le plus important de l’opération spéciale est la lutte contre les néo-nazis, bloquer que l’Ukraine n’adhére à l’OTAN et permettre la reconnaissance de la Crimée, et du Donbass.
54% des sondés soutiennent l’opération spéciale en Ukraine et 23% ne la soutiennent pas
Chez les 18 / 29 ans : 31% soutiennent, 24% sont partagés et 39% sont contre.
Chez les 30 / 44 ans : 40% soutiennent, 23% sont partagés et 29% sont contre.
Chez les 45 / 59 ans : 61% soutiennent, 15% sont partagés et 28% sont contre.
Chez les> 60 ans : 71% soutiennent, 11% sont partagés et 14% sont contre.
Chez les sondés les plus diplômés : 51% soutiennent, 19% sont partagés et 24% sont contre.
Chez les sondés les moins diplômés : 61% soutiennent, 14% sont partagés et 20% sont contre.
Il n’y a donc pas de différence marquante.
Comme on peut le voir ci dessous, plus les sondés sont aisés / riches et plus ils soutiennent l’opération : 61% contre 44% chez les sondés les moins aisés.
Pour 44% des sondés l’opération en Ukraine se passe bien, 26% sont partagés et pour 16% des sondés l’opération en Ukraine ne se passe pas bien.
Pour 46% des sondés les coupables de l’opération sont les États-Unis et pour 13% l’OTAN.
12% des sondés pensent que la Russie est en tort, 11% pensent que c’est l’Ukraine et 1% pensent que ce sont les républiques du Donbass.
47% des sondés pensent que l’opération doit continuer et 45% qu’il faut entamer des négociations.
56% des hommes sondés souhaitent voir la poursuite de l’opération mais seulement 39% des femmes.
33% des 18-29 ans, 34% des 30-44 ans, 55% des 45-59 ans et 59% de > 60 ans souhaitent voir la poursuite de l’opération; noter que 58% des 18 – 44 ans souhaitent que la Russie entame des négociations et 33,5% de cette classe d’âge souhaite que l’opération continue.
Plus les sondés sont aisés financièrement, plus ils soutiennent la poursuite de l’opération : 58% contre 39% chez les sondés les moins aisés financièrement.
17% des sondés seraient potentiellement prêts à participer à des actions contre l’opération spéciale dont 22% des 18 – 29 ans, 18% des 30 – 44 ans, 19% des 45 – 59 ans et 12% des > 60 ans
70% des sondés seraient contre de participer à des actions contre l’opération spéciale : 62% des 18 – 29 ans, 61% des 30 – 44 ans, 67% des 45 – 59 ans et 76% des > 60 ans
52% des sondés seraient potentiellement prêts à participer à des actions pour l’opération spéciale :
30% des 18 – 29 ans, 31% des 30 – 44 ans, 36% des 45 – 59 ans et 48% des > 60 ans
51% des sondés pensent que leur situation financière va s’aggraver et 41% que leur situation financière va s’améliorer.
71% des sondés pensent que le pouvoir russe saura faire face aux conséquences des sanctions : 66% des 18 / 29 ans, 64% des 30/ 44 ans, 70% des 45 / 59 ans et 81% des > 60 ans.
33% des sondés pensent que la Russie saura totalement se développer et 43% qu’elle y arrivera sauf dans certains domaines ; seuls 8% des sondés pensent que la Russie ne pourra se développer et 11% qu’elle n’y arrivera pas sauf dans certains domaines.
90% des sondés affirment ne pas avoir besoin de soutien psychologique suite aux évènements, et 9% en avoir besoin.
Si 55% des sondés s’informent par la télévision, 45% s’informent par d’autres sources.
Chez les 18 / 44 ans : 53,5% s’informent par la television et 45,5% par la messagerie Telegram.
Les objectifs tels que compris par les sondés sont majoritairement
– L’annihilation des partisans du néonazisme au sein des autorités ukrainiennes 8%
– Empêcher l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN 7.4%
– Faire en sorte que l’Ukraine reconnaisse la Crimée comme partie de la Russie 7.3%
– Faire en sorte que l’Ukraine reconnaisse l’indépendance de la DNR / LNR 7.2%