Discours tenu à l’occasion de la soirée de lancement de la section LR Russie le 27/10/2016
Bonsoir à tous,
Tout d’abord je tiens à remercier tous ceux qui sont venus ce soir, adhérents, sympathisants ou simples curieux.
Rassurez vous, je comprends bien que cette soirée sera longue et que vous souhaitez avant tout écouter nos invités nationaux, je serai donc très bref comme a l’accoutumée pour ceux qui me connaissent.
Quelques mots sur les relations économiques entre la France et la Russie et aussi sur les relations d’état à état en cet automne 2016.
Avant tout un regard historique sur la période récente s’impose.
Le précédent quinquennat français avait réussi à accélérer la dynamique extrêmement positive des relations franco-russes, dont le volume avait augmenté sans interruptions depuis 2000. Une accélération qui a vu le volume des échanges bilatéraux atteindre près de 21 milliards en 2012.
Par contre, avec le quinquennat qui s’achève enfin, on constate que ces échanges se sont élevés en 2014 à 17 milliards d’euros et en 2015 à 11 milliards d’euros, soit un niveau inférieur à celui de 2007.
La France maintient cependant sa place de 1er employeur étranger en Russie, ce dont nous pouvons et devons en être fiers dans le contexte actuel, car les entreprises françaises en Russie ne sont vraiment pas aidées par la calamiteuse gestion socialiste de la relation franco-russe.
Selon les statistiques du trésor francais en effet, les exportations françaises en Russie enregistrent une diminution supérieure à celle des autres pays européens. Cette baisse des échanges que nous avons constatée est bien évidemment en partie due à la crise économique que connait la Russie, et dont elle devrait vraisemblablement sortir dans les prochains mois.
Mais il y a plus grave et plus inquiétant que les oscillations du PIB de la fédération de Russie.
Cette baisse du volume des échanges franco-russes traduit aussi, selon moi, la rupture de la confiance entre nos deux pays.
Sur le plan de la relation franco-russe, le quinquennat Hollande aura été fortement marqué par la crise en Ukraine, dossier géré il faut bien le reconnaitre, d’une façon absolument catastrophique par notre pays qui n’a pas su mener une diplomatie continentale d’envergure.
La diplomatie française aurait du prendre en compte les intérêts russes et limiter les ardeurs américaines ainsi que celles des jeunes nations de la soit disant nouvelle Europe.
Au lieu de défendre les intérêts de la France, l’administration socialiste s’est engouffrée dans le piège américain des « sanctions » au nom d’une Ukraine avec laquelle nous n’avons finalement que peu d’intérêts communs ni sur le plan économique ni sur le plan politique.
Une Ukraine dont tout le monde sait très bien qu’elle finira par rejoindre l’Union Douanière eurasiatique et pas une Union Européenne à bout de souffle.
Les sanctions qui auraient dû faire plier l’administration russe n’ont pas influé sur la politique de la Russie dans son étranger proche comme chacun peut le constater chaque jour qui passe. Il y a sans doute une raison à cela, la Russie est un Etat authentiquement souverain ce que n’est pas la France socialiste comme l’affaire des Mistrals a pu le démontrer a la terre entière.
Le seul effet de ces sanctions inutiles aura été de finalement ruiner une partie des exportateurs français de fruits, de légumes ou de porc, de détruire la coopération militaire franco-russe pour le plus grand soulagement de l’OTAN et surtout de porter lourdement atteinte au capital de confiance entre Paris et Moscou.
Cerise sur le gâteau pour la diplomatie néo-conservatrice socialiste la Russie sous sanctions s’est en 2015 lancée dans une guerre réelle contre le terrorisme en Syrie (Alep n’est qu’à 700 Km du Caucase) alors que dès 2012 l’administration socialiste livrait des armes aux rebelles tandis que le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius affirmait que le front al-Nusra, soit une branche dérivée d’Al-Qaïda, faisait du bon boulot sur le terrain et que « Bashar » n’en avait plus pour longtemps…
Près de quatre ans plus tard on voit le résultat de la politique française en Syrie : la France subit la vague des migrants, a réussi à importer le terrorisme sur son sol et se retrouve hors des discussions entre Moscou, Washington et Téhéran.
De plus Bachar El Assad ne semble pas près de partir et apparaît désormais aux yeux d’une partie du monde musulman comme un De Gaulle Arabe ayant résisté aux velléités occidentales de l’éliminer.
De Moscou à Damas, l’administration socialiste a réussi, parlons franchement et sans langue de bois, le petit miracle de fissurer la confiance entre nos deux pays en moins de 5 ans, une perte de confiance encore accentuée par les dernières déclarations irresponsables du président français sur son homologue russe, la politique en Syrie et la Cour pénale internationale.
Des déclarations ayant abouti à l’annulation de la visite de Vladimir Poutine à Paris pour l’inauguration du centre culturel russe, qui a donc finalement eu lieu en l’absence de nos deux présidents, un comble alors que ce centre était censé rapprocher nos deux pays.
Un comble quand on sait qu’en 2008 le concept de politique étrangère de la Russie plaçait la France en deuxième place dans la liste des pays européens avec lesquels la Russie, je cite : « cherche à établir des relations bilatérales mutuellement bénéfiques » tout en affirmant que, Je cite encore : « la France était une ressource importante et essentielle pour promouvoir les intérêts nationaux de la Russie dans les affaires européennes et mondiales ».
On peut maintenant se demander comment les élites russes font pour avoir autant de patience face à cette hostilité et à ce gâchis.
De Moscou à Damas, le socialisme néo-conservateur française n’aura laissé qu’un champ de ruine diplomatique. On peut aussi se demander comment les élites socialistes françaises ont pu faire preuve d’autant de maladresse, à moins qu’il ne s’agisse tout simplement, ce qui est malheureusement sans doute vraisemblable d’incompétence et d’amateurisme.
Mais qu’attendre d’une nation dirigée par un président qui peut quitter l’Elysée pour partir rejoindre sa maîtresse en scooter, appelle ses administrés les sans-dents et passe 30% de son temps avec les journalistes ? Qu’attendre d’un président qui présente ses condoléances au peuple chinois après un attentat en Algérie ou dix Japonais ont trouvé la mort, confond l’Egypte et la Tunisie ou encore invente la Macédonie en parlant de la Macédoine ?
Plus largement : qu’attendre d’un parti socialiste qui s’est acharné à détruire la famille et dont les élus sont totalement déconnectés des réalités ? Le poisson pourrit par la tête dit le proverbe et Paris nous le montre bien. Alors que les migrants squattent la capitale tandis que nos concitoyens dorment sous des ponts, que les terroristes frappent tuent et font fuir les touristes, la maire de Paris annonce la création d’un camp naturiste au milieu de la capitale pour améliorer le « vivre ensemble » …
Le socialisme avant c’était : « On rase gratos » et aujourd’hui c’est : « après nous le déluge » ou plutôt le chaos.
On pourrait en rire si ne planaient des risques graves sur notre pays et en premier lieu ce qui semblait impensable il y a seulement une grosse décennie : notamment celui de la dislocation de la communauté nationale et de l’effondrement de l’autorité de l’Etat, comme les récents faits divers en banlieue Parisienne nous l’ont récemment confirmé.
Ne vous trompez pas sur les échéances politiques qui s’annoncent : elles sont capitales. Je dis bien capitales.
Il s’agit d’un combat pour la survie de notre nation et le temps nous est compté.
Il est grand temps d’enrayer la mécanique destructrice en cours et de procéder à une rupture totale avec les structures de gouvernance actuelle issues de cette révolution de couleur qu’a été mai 68 !
Il est en effet grand temps de dé-Mai68tiser la France et renvoyer les élites de cette gauche diversitaire là où elles devraient être : dans les poubelles de l’histoire française.
Vive la France !