Grandeur et décadence

Mes lecteurs les plus assidus connaissent déjà sans doute Oncle-Vania, qui en 2009 et 2010 à publié d’excellentes analyses sur les médias Français et la Russie, dans le Courrier de Russie. Afin de garder sa liberté de ton et pouvoir continuer à donner son analyse de Français de Russie, Oncle Vania va désormais collaborer à Dissonance et tenir une rubrique régulière. 
Nul doute que ses analyses dissonantes ont totalement leur place sur ce blog!

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Grandeur et décadence

L’affaire DSK et son traitement par les médias, français met en relief l’extension aux domaines sociaux et culturels de la dérive atlantiste que la France subit progressivement depuis quelques années. Non seulement les écrans télévisuels français se remplissent des inepties débilitantes copiées des chaînes américaines, mais le traitement de l’information et sa réception par les spectateurs français se rapprochent des normes politiquement correctes américaines et de leurs incroyable hypocrisie. 

Le communautarisme américain et son corollaire, l’exacerbation des revendications des minorités, quelqu’elles soient, a gangrené les rapports sociaux. C’est un lieu commun de dire par exemple que le féminisme militant et extrémiste des années 60 a profondément détérioré les rapports homme/femme en Amérique. La complémentarité des deux sexes s’est transformée en antagonisme et en guerre de tranchées, renforcé paradoxalement par un puritanisme religieux croissant, pourtant aux antipodes des valeurs des années 60. L’homme est devenu un adversaire , voir un ennemi, il suft de regarder les procédures juridiques et les contrats de mariages. Loin de moi de remettre en cause les avancées des droits des femmes, comme l’avortement, l’égalité des salaires … Mais le glissement extrémiste du féminisme, à l’instar d’autres extrémismes comme le militantisme gay aux États-Unis pose plus de problèmes qu’ils n’en résolvent. En la matière, le philosophe qui fait référence, Michel Colluci, dit Coluche, disait “ les femmes sont des mecs pas faits comme nous…”, et ceci me semble lʼun des aphorismes les plus justes écrit sur le sujet. Pour revenir sur l’affaire DSK, elle éclaire pour les français lʼextrême iniquitéé du système judiciaire américain et sa médiatisation. Un procès comme celui la se rapproche plus dʼune  émission de télé-réalité quʼa une oeuvre de justice. Le rôle des médias, le système accusatoire, la starisation des procureurs, tout cela en fait un cirque très onéreux et injuste socialement. 

Quʼattendre de plus dʼun pays qui a laminé ses classes moyennes, paupérisé ses plus pauvres et enrichi ses plus riches,et où les seules manifestations de masse l’ont été pour fustiger le programme de santé du président Obama.Il est temps de laisser tomber Tocqueville pour Gramsci si on veut comprendre la réalité du totalitarisme américain. On attendait plus de décence des médias français, même si ce mot a perdu de sa raison d’être dans ce domaine. Le rapport incestueux entre ces derniers et le pouvoir politique a aussi sûrement joué un rôle, l’Élysée savourant de voir son principal adversaire jeté en pâture. Le rôle des féministes françaises est aussi désolant. Une partie de leurs égéries est sortie de la naphtaline pour ajouter leur pierre à un dossier que nul ne connaît réellement ( manipulation de services, embrouille à l’africaine, moment de faiblesse…? ).

Le mâle est forcément coupable et ceux qui le défendent d’horribles mysogines, dans ce domaine le procès fait à Jack Lang, sur l’expression “mort d’homme” est un chef d’oeuvre de malhonnêteté intellectuelle. Le débat sur le fait que les politiques et les amis de DSK aient occulté la victime est aussi d’une mauvaise foi agrante.La victime présumée est pour le moment virtuelle, cachée, occultée, ouvrant la voie à tous les fantasmes, sur son statut, ses motivations.


A lire sur le site du club France, un extrait de la correspondance entre BHL et Michel Houellebecq où lʼon comprend que la haine que porte le pseudo philosophe à la chemise blanche à la Russie est obsessionnelle, maladive et n’a d’équivalent que son ignorance du pays.

1 thought on “Grandeur et décadence

  1. Nicolas

    Les préjugés sur la Russie sont fatigants. Les préjugés sur les Etats-Unis le sont tout autant… Ce n’est pas possible de connaître ce pays et de développer un discours aussi orienté.

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