– Surveiller ce point essentiel pour la grande Russie
– Aller à l’encontre de la perpétuelle propagande sur « l’effondrement démographique Russe »
– Montrer à quel point la volonté politique permet de trouver des solutions à des problèmes qui semblent insolubles
– Démontrer l’intelligence du plan Medvedev pour la démographie, entamé en 2005
Feedback : ” En 1990 la Russie comprenait 149 millions d’habitants, 145 millions d’habitants en 2001 et 142 millions en 2007. La Russie a perdu 7 millions d’habitants en moins de 20 ans. Le rythme de croisière de disparition du peuple russe était tranquillement lancé, à a peu près 400 000 citoyens de moins chaque année. En face, le pouvoir politique, en totale décomposition, se révèle incapable de faire quoi que ce soit. Les scénarios démographiques russes les plus optimistes envisagent une population de 101,9 millions d’habitants en 2050, les plus pessimistes une population de 77 millions d’habitants, soit la moitié de la population actuelle. Si rien ne changeait, le nombre de jeunes de 15-24 ans devrait être réduit de moitié en 2015. Un tel carnage démographique a fait comprendre aux autorités russes l’urgence d’un plan démographique de très grande ampleur”.
En 2005 Vladimir Poutine, alors président, en avait fait la priorité de l’Etat et avait nommé son premier bras droit, Dimitri Medvedev, responsable aux « projets nationaux », notamment le « projet santé » destiné à améliorer la natalité dans le pays. Ces tâches « sociales » ont sans doute contribué à lui donner une image de « libéral » aux yeux des médias étrangers, or il n’en est sans doute rien, celui-ci est présenté en Russie comme un « homme dur qui n’hésiterait pas à prendre des décisions les plus impopulaires au nom de la nation russe ». Une batterie de mesures a été prise pour aider à la natalité et aider les jeunes couples à faire un second voire un troisième enfant. Les plus importantes sont des primes financières de l’Etat, des sociétés ou des administrations locales, mais aussi des aides aux crédits et au logement ; certaines régions accordent aux jeunes ménages des prêts pour l’achat de logements qui peuvent être « effacés » à l’occasion de la naissance d’enfants, et prévoient des avantages fiscaux voire même des mesures de « clémence » pour les retards de loyers… Une journée pour faire l’amour et un bébé patriote à même été crée …
Les résultats du plan Medvedev (lancés en 2005) ont été fulgurants :
En 2005 la population russe a décrue de 760 000 habitants, ce qui était le record absolu.
En 2006 la baisse n’a été « que » de 520 000 habitants.
En 2007 la baisse n’a été « que » de 238 000 habitants.
En 2008 la baisse n’a été « que » de 116.000 habitants.
Au début de cette même année 2008, la ministre de la Santé, Tatiana Golikova, s’est engagée à ce que : « le déclin démographique cesse en 2011 avec une population stabilisée et un taux de mortalité égal au taux de natalité (12 ou 13 décès pour 1 000 habitants) ».
Toujours durant cette même année 2008 il a été enregistré 1.718.000 naissances, soit une hausse de 107.400 par rapport à 2007. Le nombre des décès s’est élevé à 2.081.000, en augmentation seulement de 600 personnes par rapport à 2007.
Néanmoins cette embellie démographique à été compensé à 71% par l’immigration, a annoncé le directeur du Service fédéral des migrations (FMS) Konstantin Romodanovski. Selon lui, cet indicateur atteignait à peine 4% en 2003 et un peu plus de 22% en 2006.
En outre, le FMS a enregistré en 2008 le départ de nombreux étrangers de Russie, et note une baisse des entrées dans le pays en 2009 (une baisse d’environ 10-13% en glissement annuel) bien que le nombre d’étrangers arrivés dans le pays en 2008 s’élève à a peu près 9 millions dont :
– 3.6 millions d’Ukraine,
– 2 millions d’Ouzbékistan,
– 1.5 million du Kazakhstan,
– 1 million du Tajikistan,
– 500,000 du Kyrgyzstan,
Pour information, la Russie compterait en plus de ces 9 millions d’étrangers recensés près de 10 millions de clandestins en 2008 soit près de près de 15% de la population totale (!)
Enfin il est à noter que le premier semestre 2009 semble sur la même dynamique puisque malgré des conditions économiques difficiles, la Russie a vu la naissance de prés de 700.000 bébés depuis le 01 janvier 2009, a annoncé lundi aux journalistes Tatiana Golikova, ministre russe de la Santé et du Développement social. “Le fait qu’il y ait eu en cinq mois 699.900 naissances est de bon augure, c’est plus qu’au cours de la même période de l’année passée, période qui avait précédé la crise“, a indiqué la ministre russe.