Les événements en Syrie ont évolué ces dernières semaines conformément au scenario prévu dans les colonnes de Sputnik auparavant.
Ce scénario envisageait une nouvelle réalité sur le terrain, nouvelle réalité qui s’est confirmée par un équilibre des forces renouvelé entre les différents acteurs du conflit.
Au sud du pays, l’offensive des rebelles continue le long d’un axe grand sud allant de Quneitra a la province de Sweida en passant par Daraa. Ce front sud, composé de plusieurs milliers de soldats, concentre principalement son offensive sur la ville de Quneitra en escomptant ainsi établir une connexion avec les périphéries sud et sud-ouest de la capitale, Damas.
Autour de Damas justement, le Hezbollah poursuit son nettoyage des monts Qalamoun, au nord de la capitale, afin d’assécher les routes d’approvisionnement vers l’est de la capitale (vers la Gouta orientale) ainsi que les flux de combattants (comme on peut le voir sur cette carte). L’opération vise également à sanctuariser la zone frontière avec le Liban, depuis laquelle nombre d’attaques ont été lancées par des djihadistes ces derniers mois.
Au centre du pays, dans la province d’Idlib, le long corridor terrestre sous contrôle de l’Armée syrienne a été peu à peu réduit à néant (voir carte ici), le front se stabilisant le long de la frontière de la province et long de la pleine du Ghab. On se souvient qu’entre 200 et 300 soldats et civils s’étaient retrouvés pris au piège dans l‘hôpital de Jisr al-Shughour, tombé aux mains des rebelles djihadistes. Apres avoir tenu un mois de siège et d’attentats-suicides, les forces syriennes ont réussi à organiser une opération d’évacuation d’une grande partie des survivants de l’hôpital, dont le récit est digne d’un roman de science-fiction.