Author Archives: Alexandre Latsa

About Alexandre Latsa

Frussien, père de famille, chef d’entreprise à Moscou, entrepreneur géopolitique et russophile positif. Co-auteur du livre “Putin’s new Russia” (en anglais et en russe) et auteur du livre “Mythes sur la Russie“, disponible lui uniquement en russe et un “Printemps RUSSE” disponible en Francais. Ce journal d’un Frussien traite de la Russie. Vous pouvez me contacter par email : alexandre.latsa@gmail.com, Ou me suivre sur Twitter https://twitter.com/Frussien Instagram https://www.instagram.com/frussien/ Telegram https://t.me/alexandrefrussien

L’Ukraine au bord du gouffre démographique

imagesLorsque l’on parle de l’Ukraine, on a souvent tendance à aborder sa situation économique catastrophique, en négligeant d’aborder l’état démographique du pays.

Ukraine et France avaient respectivement 41,5 et 41,3 millions d’habitants en 1939, soit juste avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, pour un territoire d’une superficie quasi-équivalente. Apres la Seconde Guerre mondiale la population de la France est passée à 39.660.000 habitants tandis que celle de l’Ukraine, qui a terriblement souffert du conflit s’est réduite de près de 7,5 millions d’habitants, pour atteindre un peu plus de 34 millions d’habitants.

Au cours de sa période soviétique, la population de l’Ukraine augmentera de près de 18 millions de personne en 46 ans, soit une hausse moyenne de 319.000 habitants/an, pour arriver à presque 52 millions d’habitants en 1991.Ensuite, pendant la période d’indépendance qui a débuté en 1991, l’évolution démographique est devenue catastrophique et l’Ukraine est entrée dans un long hiver démographique dont elle n’est pas encore sortie, contrairement à la Russie qui a réagi après 2005. De 1991 à 2013, soit en 22 ans, la population du pays est passée de 51.944.000 à 45.553.000 habitants soit une baisse totale de 6.391.000 habitants, ce qui correspond à une baisse moyenne annuelle de 290.500 habitants.

Cette baisse a été particulièrement prononcée entre 1996 et 2005, puisqu’en une décennie la population a chuté de 3.425.108 habitants, soit à une moyenne annuelle de 342.510 habitants. Si l’on devait comparer avec la Russie, qui a une population environ trois fois plus importante, cela correspondrait à une baisse annuelle de plus d’un million d’habitants. Continue reading

Quel avenir pour l’Ukraine entre l’UE et Moscou ?

imagesAlors qu’au début des évènements en Ukraine les belligérants occidentaux ont imposé leur opération de captation de l’Ukraine en laissant la Russie hors de la table des négociations, la situation semble s’être aujourd’hui totalement inversée.

Si « l’instant Crimée » avait déjà été analysé par certains comme symbolisant la fin du moment unipolaire qui régentait l’ordre européen, imbriqué au sein de la coalition occidentale et américano-centrée, il semble bien maintenant qu’une tendance au rééquilibrage entre Moscou et l’Union européenne soit en train de prendre forme, en Ukraine.Comme l’a parfaitement relevé l’expert en droit international Alexandre Mercouris, l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE ne prévoyait pas d’être un simple accord de libre-échange. En réalité c’était un dispositif pour faire de l’Ukraine une partie de l’Espace économique européen et du Marché unique soumis à la réglementation de la bureaucratie européenne de Bruxelles et à la juridiction de la Cour européenne de justice au Luxembourg. En clair, un traité visant à séparer pour de bon Ukraine et Russie. Continue reading

Ici Moscou : les Français parlent aux Français !

imagesLe 25 mai dernier, Pauline Betton, la plus jeune mais aussi l’unique femme candidate des élections consulaires de Moscou, a été élue conseiller consulaire des Français résidant dans la zone Russie-Biélorussie.

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1/ Pauline bonjour et merci de répondre aux questions de Spoutnik. Concrètement, un an après l’élection à quoi finalement sert un conseiller consulaire?

Le fait d’être à l’étranger donne du recul sur la politique française et le fait d’être grand électeur nous donne du poids. C’est une formidable opportunité de faire de la politique au sens noble du terme, par conviction et au service du bien commun. Les deux millions de Français de l’étranger inscrits aux registres de leurs consulats respectifs sont représentés aujourd’hui par 443 conseillers consulaires dont 3 pour la Russie et la Biélorussie. 90 siègent à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE). Ces élus de la République au-delà des frontières élisent avec les députés des Français de l’étranger 12 sénateurs. Hormis ce droit de vote, nous avons très peu de prérogatives définies par la loi. Nous siégeons deux fois par an afin de délibérer des questions d’intérêt général pour la communauté. À Moscou les conseils consulaires attribuent les bourses scolaires et les aides sociales aux personnes âgées et handicapées. Nous sommes invités aux conseils d’établissement du lycée Français Alexandre Dumas, aux commémorations des 11 novembre et 8 mai organisées par la Mission Défense, aux rencontres avec les sénateurs et députés de passage lorsqu’ils souhaitent rencontrer la communauté française. C’est une fonction bénévole qui offre beaucoup de libertés et qu’il faut habiter.

2/ Quel est votre bilan d’élue après un an d’activité?

— Lors des difficultés au lycée Français dû à la chute brutale de la devise russe, nous avons défendu l’idée d’un budget et de frais de scolarité en monnaie locale comme cela se pratique dans d’autres établissements similaires du réseau AEFE.

— Par ailleurs, je suis engagée dans la défense des Chrétiens d’Orient et j’ai prêté mon concours à la réalisation du spectacle de théâtre Louis de France Roi et Saint au profit de l’Œuvre d’Orient. 10 000 Euros ont été levés pour les réfugiés Chrétiens et Yezidis du Kurdistan Irakien grâce au talent des enfants.

— À la demande des paroissiens de Saint-Louis des Français j’ai obtenu 6 000 Euros de la réserve parlementaire du sénateur Del Picchia pour financer la mise en conformité de l’église.

— J’ai également signé deux pétitions en faveur de la livraison des Mistral et de la levée des sanctions. La première en octobre, remise en main propre au Président de la République par notre député Thierry Mariani et la seconde, aux côtés de nombreux parlementaires, a été publiée dans Valeurs Actuelles par le collectif Français Libres. Continue reading

“Nous retournons en Russie”

Lien vers l’article d’Inna Doulkina “Nous retournons en Russie” (dont je recommande chaudement la lecture).

Extrait:

Pourvu que l’embargo dure, nous avons enfin commencé à nous relever, se disent les agriculteurs – et les chiffres confirment. De janvier à avril 2015, la production de fromage a augmenté de 29,5 % en Russie, celle de viande de 13,5 %, celle de volaille, de 12,7 %, la charcuterie de 0,6 % et le poisson de 6%, selon Rosstat. La population soutient ses fermiers.
(…)
Les Russes se sont souvenus qu’ils sont nés pour envoyer des fusées dans l’espace et résoudre des problèmes mathématiques complexes.
(…)
Nous retournons en Russie. Cette Russie dont nous avons vu la lueur sur la place Nakhimov, le 23 février 2014, à Sébastopol.
(…)
La Russie vient de se réveiller. Elle a déjà entamé son chemin vers elle-même et, si elle ne s’égare pas de nouveau, la Russie a toutes les chances de rendre par là même à toute l’humanité sa foi en elle. Un peu comme elle l’avait fait en 1961, en offrant à la terre entière le sourire de Gagarine.

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L’Eurovision, symbole de la pseudo-civilisation de l’UE

imagesLa 60e édition du concours Eurovision vient de se terminer et fait encore une fois la une de la presse, après avoir monopolisé les esprits, les foules et surtout d’incommensurables budgets marketing.

Je dois bien l’avouer, je fais partie des gens qui n’ont jamais regardé un seul concours Eurovision, et il y a bien des raisons à cela.

Il y a tout d’abord l’illogisme culturel qui accompagne l’Eurovision. Si le concours est organisé par l’Union européenne de radio-télévision, il est ouvert à tous les pays membres et diffuseurs, soit des pays situés en dehors de la zone européenne, par exemple dans le Pacifique ou en Afrique. Pour cette raison sans doute, la quasi-totalité des chansons sont émises en anglais, dénaturant ainsi totalement le projet, qui d’européen à la base, est devenu un projet globaliste en langue anglaise. Sur les 16 dernières années, 15 des chansons gagnantes ont été interprétées en anglais.

Il y a aussi l’aspect politique qui accompagne, et chaque année un peu plus, cet événement. 2014 a été un grand cru concernant le délire permanent qui accompagne l’Eurovision, lorsque l’artiste Conchita Wurst, travesti allemand d’origine colombienne, a emporté la victoire. Dans le même temps et depuis le début de la crise ukrainienne, les artistes russes sont hués par un public visiblement bien éduqué par le Mainstream médiatique tandis qu’il n’acclame que des artistes plus médiocres les uns que les autres.Il y a surtout l’insupportable pression médiatique et marketing qui accompagne chaque année cet événement, dénaturant ce qu’il devrait être, à savoir un moment artistique. Comme la responsable des divertissements de France 2 vient de le soulever: il se pose la question de savoir si la France doit participer l’année prochaine à ce show dont les résultats électoraux dépendent de plus en plus des fortes accointances géographiques et culturelles entre les pays. Ces tendances lourdes sont apparues dès les années 1970 lorsque des blocs politico-musicaux ont commencé à se former, entre Scandinaves d’abord puis par exemple entre Etats de l’ex-bloc post-soviétique.

Hormis la France, un autre pays se demande s’il doit continuer à participer à cet événement: il s’agit de la Russie. Continue reading

« Sans la Russie, l’Europe serait mutilée »

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Au cours du mois de mai, une action citoyenne assez inattendue a eu lieu. Plusieurs Français attachés à la relation franco-russe ont décidé de lancer un appel demandant non seulement la levée des sanctions, mais également que l’Etat français livre les porte-hélicoptères de type Mistral à la Russie.

L’appel a déjà récolté près de 700 signatures de nombreux citoyens français de toutes les régions de France, de Russie ou d’ailleurs mais aussi d’hommes politiques ou d’intellectuels francais.Rencontre avec l’un des signataires qui est un jeune Français de Russie, Rémy Berthonneau.

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Sputnik: Rémy bonjour, pourriez-vous brièvement vous présenter?Remy Berthonneau: Un Français patriote de 25 ans. J’ai choisi de venir en Russie pour la première fois à l’âge de 18 ans, je devais passer une année de mobilité académique et parmi tous les pays du monde, j’ai choisi de venir à Moscou, pour apprendre le russe et mieux connaître ce pays que je ne connaissais que par mes cours d’histoire et sa littérature. Je travaille aujourd’hui à Moscou pour un grand groupe français, j’ai travaillé auparavant en Azerbaïdjan. Continue reading