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Vers des Golden Passports en Russie ?

Le ministère de l’Économie revient sur un projet de 2020, ressorti en 2021 et donc cette année en 2022 qui estime qu’un permis de résidence (Vid na Jitelstvo) peut être délivré de manière simplifiée si un étranger a investi un certain montant dans des projets socialement significatifs, fondé une entreprise en Russie ou investi dans une entité juridique déjà en activité et aussi acheté un bien immobilier.

Les critères que les étrangers doivent remplir s’ils souhaitent recevoir un permis de séjour russe en échange d’investissements (les soi-disant « passeports dorés ») proposés par le Ministère de l’Economie sont en effet les suivants

  • Investissements dans des projets socialement significatifs dans les régions de Russie ou des objets du patrimoine culturel des peuples du pays d’un montant d’au moins 15 millions de roubles. ou un don à une fondation caritative d’un montant d’au moins 5 millions de roubles.
  • L’enregistrement en Russie d’une personne morale, à condition qu’elle ait exercé des activités économiques et commerciale un an avant de demander le permis de séjour et ai payé en taxes au minimum 4 millions de roubles (soit 65 000 euros) sur cette année d’activité, à l’état russe.
  • Un Investissement dans une personne morale russe qui exerce ses activités depuis au moins trois ans, avec un montant d’au moins 30 millions de roubles (soit 500 000 euros) sur ces 3 ans. Dans le même temps, l’entreprise doit, au cours de l’année précédant la demande de permis de séjour de l’investisseur, payer en taxes un montant d’au moins 6 millions de roubles (100.000 euros) ou embaucher au moins 25 citoyens Russes ;
  • Enfin l’acquisition d’objets immobiliers un an avant la demande de permis de séjour dont la valeur cadastrale totale doit être d’au moins 50 millions de roubles. à Moscou (830.0000 euros), au moins 20 millions de roubles en Crimée, à Sébastopol ou en Extrême-Orient (335.000 euros) ou au moins 25 millions de roubles (415 000 euros). dans d’autres régions.

Sources : 1,2

Pourquoi de plus en plus d’européens (et de francais) souhaitent vivre en Russie et devenir russe ?

Devenir russe devient l’objectif d’un nombre croissant d’étrangers, du monde entier certes, mais aussi d’européens et donc de francais.

Comment en est-on arrivé là ?

Dans les années 90, à la chute de l’URSS, de millions de russes de l’étranger (les pieds rouges) sont revenus des nouveaux pays soviétiques vers la Russie pour devenir des citoyens de la fédération de Russie. La Russie était un enfer sur terre mais être étranger dans une nouvelle nation l’était au moins autant, voir plus.

Dans les annees 2000, ce processus s’est plus ou moins achevé et le relai de naturalisation russe a été pris par les habitants des pays voisins de la CEI avec un pic en 2005 de 504.518 personnes.
La Russie se re-développait et bien plus rapidement que ses voisins de CEI, devenant un aimant à une forte immigration de travail mais pas que.

En 2009 avec la crise financière, ces processus se sont ralentis et n’ont recommencé à accélérer qu’après 2015 et les événements en Ukraine mais avec un temps tampon.
2019 a vu 497.817 naturalisations, 2020 a vu 656.347 naturalisations et 2021 a vu 735.385 naturalisations, le record historique de la Russie.
2022 semble partie pour terminer sur le niveau de 2021 avec entre 600 et 700 000 naturalisations.

Pour autant devenir russe, restait jusque peu une décision prise quasi uniquement par les gens du “monde russe” ou des russes de l’étranger souhaitant se rapprocher de leurs racines alors que pourtant les raisons objectives de fuir l’Europe et s’installer en Russie étaient (et sont toujours) légions comme les lecteurs de mon blog ont pu des 2011 le lire dans ma : “lettre à Clara“, mon conseil de venir travailler en Russie en 2012, ou en 2013 via l’interview d’un fromager francais qui expliquait pourquoi il : “souhaitait devenir russe“.

Durant cette période, rarement, quelques célébrités (acteurs, sportifs..) se faisaient attribuer la nationalité russe par exemple
– en 2003, le basketteur américain Robert John Holden,
– en 2008, la patineuse artistique japonaise Yuko Kawaguchi
– en 2011 le chef d’orchestre et pianiste italien Fabio Mastrangelo et le patineur de vitesse sud-coréen An Hyun-soo
– en 2012, le snowboarder américain Vic Wilde (Victor Ivan Wilde).
– en 2013 l’acteur français Gérard Depardieu
– en 2014 le chef d’orchestre grec Teodor Currentzis
– en 2015 le boxeur professionnel américain Roy Jones Jr et le gardien brésilien du club de football du Lokomotiv Moscou, Marinato Alvim Guilherme.
– en 2016 le judoka italien Ezio Gamba, le défenseur brésilien du CSKA Moscou Mario Fernandez et aussi l’acteur et producteur américain Steven Seagal.
– en 2017 le cycliste australien Shane Perkins
– en 2018, la basketteuse américaine Jamir Faulkner et l’artiste américain d’arts martiaux mixtes Jeffrey Monson.
– en 2019, l’avocat et poète américain Julian Henry Lowenfeld, traducteur anglais d’Alexandre Pouchkine et aussi le Français André-Marc De-loche.
– en 2021, l’acteur serbe Milos Bikovic.

Et puis quelque chose a frémi quelque part, très profond, et des lignes ont bougé.
des lignes humaines profondes … Des lignes tectoniques et civilisationnelles.

Au sein de la communauté francaise de Russie, il m’est ces dernières années, arrivé de plus en plus de fréquemment de rencontrer des francais qui avaient “choisi” de prendre la nationalité russe.
Parce qu’ils habitent en Russie bien sur, mais pas que.
Aussi par Choix.

Ces francais, belges ou suisses sont devenus tellement nombreux que certains ont créé une communauté sur Telegram les fédérant à travers de nombreuses différentes villes de Russie.

Pour comprendre cette hausse factuelle du nombre d’européens qui prennent la nationalité russe malgré le contexte et les difficultés réelles à l’obtenir on peut comparer l’évolution sur 2020 / 2021.

En 2020 : 283 allemands, 90 Grecs, 78 francais, 7 suisses et 5 belges ont pris la nationalité russe ;
en 2021 : 481 allemands, 183 Grecs, 167 Français, 21 Suisses, 17 Belges ont pris la nationalité russe ;

Depuis quelques annees (2015 et les premières sanctions) mais surtout depuis ces deux dernières années, je suis contacté par un nombre croissant de francais, belges, suisses, canadiens… Qui me font part de leur souhait profondément réfléchi de venir habiter en Russie.

Un choix profondément muri par de multiples axes de réflexions dont la variété, la sincérité et surtout le bien-fondé m’ont donné envie de les aider et conseiller, sachant (pour les avoir traversé) les difficultés objectives d’un tel projet.

Pour cela j’ai monté un module sur mesure d’accompagnement : Ruspatriation.

Depuis l’automne 2021, ce sont pas moins de 329 personnes qui sont entrées en contact avec moi et 76 d’entre eux (hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, familles .. ) ont été Ruspatrié, et donc conseillé voir pour certains accompagné, au moins durant la première étape de leur émigration.

*

Les changements tectoniques qui sont en train de se produire, malgré le lot de complications qu’ils ont créés, rendent clairement l’objectif encore plus compliqué à atteindre, mais n’ont pas finalement fait diminuer les aspirations à partir vivre en Russie.

Bien au contraire, le flux d’européens et de francais qui souhaitent venir vivre en Russie, dans ce nouveau bastion du conservatisme et des valeurs traditionnelles et familiales (cela s’appelle le conservatisme dynamique), ne fait que grossir et selon toute vraisemblance, devrait que continuer à grossir au vu de la tournure de la situation globale (sociétale, sécuritaire, économique ..) en occident.

Ces changements tectoniques ont par contre accentué les ligne de ruptures et de désaccords profonds entre les partisans du système d’exploitation russe actuel et ceux qui, au contraire, se retrouvent plus dans le système d’exploitation occidental actuel.

Entre les deux, un fossé de plus en plus profond.

Il est désormais plausible que dans les années qui viennent, les secousses qui vont bouleverser l’Occident et surtout la grande reconfiguration russe n’accentuent encore plus ces trajectoires divergentes et donc le fossé, entre les premiers et les seconds.

Une grande reconfiguration russe qui devrait, cette fois et pour de bon, sortir pour longtemps la Russie de cette ornière qu’aura finalement été son voyage vers l’Europe et l’Occident.

Moscou, le 08 septembre de l’an de grâce 2022.

La compression démographique russe

Rosstat a publié de nouveaux résultats préliminaires du Recensement de-2021 qui donnent des informations sur les dynamiques de la population russe.

Clairement se dessine une compression de la Russie, une concentration dans la partie européenne du pays et une urbanisation rampante.

La population russe serait donc de 147,2 millions, dont 75 % vivent dans les villes.

A titre de comparaison, selon le recensement 1989, la population était également de 147 millions de personnes dans le territoire de la Russie soviétique et la part de la population urbaine était de 73 %.

Selon le recensement de 1959, il y avait 117,2 millions de personnes et 52% de la population vivait dans les villes.

Les sujets (Oblasts) les plus urbanisés sont
– Magadan (96,3%)
– Murmansk (93,1%)
– Kemerovo (86,5%)
– Sverdlosk (85,8%)
– Khabarovsk (83,4%)

Les sujets (Oblasts) les moins urbanisés sont
– L’Altai (69,2%)
– La Tchetchenie (61,8%)
– La Karatchaïévo-Tcherkessie (58,7%)
– Le Dagestan (54,8%)
-La Kalmoukie (53,2%)

Si l’on compare 2010, la population a augmenté de 4,3 millions de personnes (passant de 142,9 millions à 147,2 millions) mais 2,5 millions d’habitants supplémentaires ont été fournis par la Crimée et 2,4 millions d’habitants supplémentaires par la croissance nette de la migration due aux migrants arrivés en Russie qui ont obtenu une résidence permanente : 93,5 % des pays de l’ex-URSS). Sans cela, le déclin naturel aurait été d’environ 600 000 Russes sur 11 ans.

Démographiquement la Russie est l’Europe

La proportion de population urbaine continue d’augmenter et sa centralisation augmente sur un modèle similaire a des pays tels que l’Estonie ou à la Lettonie.

Le fort taux d’urbanité de la population russe confirme que le village russe n’est pas en train de mourir – il est mort en URSS, à la fin des années 1980 et aujourd’hui, la part de la population rurale diminue non pas en raison seulement de la migration vers les villes, mais en raison de causes autres, structurelles :les campagnes se vident car les gens âgés y meurent et n’y sont pas remplacés.

La concentration de la population elle continue: des petites villes de Russie, elle se déverse dans les villes moyennes, des villes moyennes dans les centres régionaux, et de là vers les villes de plus d’un million qui augmentent puisqu’elles sont 16 aujourd’hui contre 12 en 2010.

Si en 1989 autour de 20% de la population russe vivait dans les 16 plus grandes villes du pays, aujourd’hui 24% de la population y habite.

En clair : 25% des russes habitent dans les 16 plus grandes villes du pays, soit autant (25%) qui habitent dans 152.000 villages et bourgs.

Au sein de ces 16 villes, les deux capitales Moscou et Saint-Pétersbourg cumulent 13 % de la population soit 1 russe sur 8. Si ajoute les régions des capitales cela fait 20% de la population de la Russie ou 29 millions de personnes.

Relire mon article : les 4 Russies

La migration interne se fait d’Est vers l’Ouest et du Nord vers le sud.

Les régions centrales, du sud et du Caucase du nord voient leur population augmenter et pendant ce temps tandis que ne se vident les régions de la Sibérie et de l’extrême orient.

Mais dans ces ensembles, les migrations se font du nord vers le sud et des petites villes vers les centres.

Ainsi, quatre des cinq régions avec le déclin le plus rapide sont situées dans le grand nord de la partie européenne de la Fédération de Russie (Carélie, Komi, Arkhangelsk, Mourmansk) et les régions de Tambov, Smolensk, Orel, Tver et Bryansk, situées dans le district fédéral central relativement prospère, connaissent un fort exode de la population vers Moscou.

Ces flux sont importants et depuis 1989, la région de Kurgan a perdu 30% de ses habitants, la Carélie – 33% de ses habitants, la République Komi – 41%.

Par contre les régions de Moscou et de Leningrad (périurbanisation autour des deux capitales), Tyumen, Novosibirsk, la Régions de Kaluga, Kaliningrad, Stavropol et bien sur Krasnodar sont les zones qui récupèrent le flux d’immigration interne.

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L’insécurité sur Moscou diminue sur les 5 premiers mois de 2022

J’ai déjà écrit qu’en 2021, 143 259 crimes et délits ont été enregistrés à Moscou selon le service de presse du bureau du procureur de la ville, soit une diminution officielle de 2,1% par rapport à 2020.

Cette tendance à la baisse continue puisque quelques 59 000 crimes et délits ont été enregistrés dans la capitale au cours des cinq premiers mois de 2022 soit une diminution de 3 % par rapport à la même période de l’année dernière.

Quelle est la tendance par quartier ?

  • Dans le district du Nord (САО) : 5.588 (+5,2%)
  • Dans le district du Sud-est (ЮВAО) : 6.401 (+3,7%)
  • Zelenograd : 1.468 (+1%)
  • Dans le district du Nord-ouest (СЗАО) : 4.901 (-1,5%)
  • Nouveau Moscou : 2.457 (-8,6%)
  • Dans le district du Nord-est (СВАО) : 5.875
  • Dans le district central (ЦАО) : 8.617 (-4,1%)
  • Dans le district de l’Ouest (ЗАО) : 5.595
  • Dans le district du sud (ЮАО) : 5.887 (-0,9%)
  • Dans le district du sud-ouest (ЮЗАО) : 4.704 (-16,4%)
  • Dans le district de l’Est (ВАО) : 6.057 (-12,9%)

Source

Résultats préliminaires additionnels du recensement de Rosstat de 2021

J’ai déjà parlé du grand recensement de 2021 de Rosstat et voila quelques résultats additionnels :

Aujourd’hui 147,2 millions de personnes vivent en Russie soit 2,05 millions d’habitants de plus qu’en 2010, une hausse de population de 1,4 %.

Parmi les leaders de l’immigration intérieure figurent Moscou et la région de Moscou, Saint-Pétersbourg et la région de Leningrad, ainsi que le territoire de Krasnodar et Kazan.

Dans le même temps, la population des petites et moyennes villes de Russie n’augmente pas.

En effet de 2011 à 2021, plus de 5,4 millions de personnes sont entrées en Russie pour la résidence permanente et 3,04 millions de personnes ont quitté le pays. Ainsi, le gain migratoire (c’est-à-dire la différence entre ces deux indicateurs) s’élève à plus de 2,4 millions de personnes.
93,5 % de cette augmentation se fait via neuf pays de l’ex-URSS, les trois premiers étant l’Ukraine, le Kazakhstan et le Tadjikistan.

Plus d’un million de personnes ont participé au programme de réinstallation des compatriotes de 2011 à 2021. Principalement des citoyens du Kazakhstan, du Tadjikistan et d’Arménie. Le plus souvent ces compatriotes ont choisi les régions de Kaluga, Tula et Voronezh pour se réinstaller en Russie. Il s’agit pour 72,8 % de compatriotes en âge de travailler tandis que 25% de ces arrivants étaient des mineurs.

75 % des Russes vivent dans les villes en 2021 (110 millions), contre 74% il y a 11 ans et 37 millions vivent a la campagne.

Quatre nouvelles villes sont devenues des villes millionnaires (avec au moins un million d’habitant) : Krasnoïarsk, Krasnodar, Perm et Voronezh, ce qui porte à 16 le nombre de villes avec plus d’un millions d’habitants.

500 000 Russes vivent dans les zones dites reculées et difficiles d’accès du pays.

Les Okrugs d’extrême orient, de Sibérie et de la Volga voient leur population résidente diminuer mais elle augmente dans les autres.

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Les informaticiens étrangers pourront obtenir des permis de séjour en Russie de manière simplifiée.

Des amendements à la loi “Sur le statut juridique des citoyens étrangers en Russie” ont été élaborés par le ministère de l’Intérieur et le ministère du Travail afin d’attirer activement des informaticiens étrangers en Russie.

Aujourd’hui, pour obtenir un permis de séjour, les étrangers doivent vivre dans le pays pendant au moins un an sur la base d’un permis de séjour temporaire.

Peuvent demander un titre de séjour sans délivrer de titre de séjour temporaire :
– Les anciens citoyens de l’URSS;
– Les enfants de citoyens russes;
– Les spécialistes hautement qualifiés et des membres de leur famille ;
– Les diplômés des universités russes;
– Certaines autres catégories d’étrangers.

Désormais les informaticiens qui travaillent dans des entreprises russes avec l’accréditation appropriée rejoindront cette liste.

Les employeurs auront le droit d’attirer des informaticiens étrangers sans autorisation d’utiliser des travailleurs étrangers, et les informaticiens étrangers de travailler sans permis / visa de travail ou autre Patent. Par contre si l’employé démissionne et ne trouve pas de nouvel emploi après 30 jours, le permis de séjour sera annulé.

Le document en pré-projet permettrait également que les membres de la famille, y compris le conjoint, les enfants, les parents, les parents des conjoints, les grands-parents et les petits-enfants de l’informaticien étranger puisse obtenir un permis de séjour selon une procédure simplifiée.

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Le Wi-Fi gratuit est disponible dans 53 parcs de Moscou

Le nombre total de parcs où il est possible de se connecter à Internet en Wi-Fi gratuit est désormais de 53, selon le site officiel du maire de Moscou.

La vitesse moyenne des utilisateurs du réseau Wi-Fi urbain dans les parcs est de 10 Mbps, ce qui est suffisant pour écouter confortablement de la musique et des podcasts, regarder des vidéos, trouver et lire des informations.

Au total, plus de 1 000 points d’accès à Internet sans fil gratuit fonctionnent dans 53 parcs de Moscou.

L’Internet sans fil gratuit est disponible dans les dortoirs étudiants, les parcs de la ville, les institutions sportives, sociales et culturelles, les gares routières et les gares routières, les espaces de co-working gratuits pour les entrepreneurs, ainsi que dans les rues du Garden Ring et localement a l’intérieur du troisième anneau de transport.

Source

Qui sont les étrangers qui ont pris la nationalité russe en 2021 ?

En 2021, 735.400 étrangers ont pris la citoyenneté russe, ce qui est un record depuis l’an 2000.

Les 5 principaux bénéficiaires de la citoyenneté russe sont :

– L’Ukraine (principalement les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk) avec 51,1% des naturalisations, soit 376 000 personnes

– Le Tadjikistan avec 14,1%, des naturalisations, soit 103,7 mille personnes.

– Le Kazakhstan avec 6,8%, soit 49,9 mille personnes.

– L’Arménie avec 6,4 %, soit 46,9 mille personnes.

– L’Ouzbékistan avec 4,3%, soit 31,9 mille personnes.

– L’Azerbaïdjan avec 4,2 % ou 30 800 personnes.

– La Biélorussie avec 3,3 % ou 24 500 personnes.

– La Moldavie avec 3,2 %, ou 23,7 mille personnes.

– Le Kirghizistan avec 2,6 %, ou 19,2 mille personnes.

Une catégorie très spécifique occupe également la 10e ligne du classement avec un poids spécifique de 0,8% – ce sont les compatriotes russes sans nationalité, principalement les personnes sans domicile fixe et les anciens prisonniers qui n’ont que des passeports de l’URSS: au cours de l’année écoulée, environ 6 000 prisonniers ont été légalisés.

Les 3,1 % restants sont des représentants d’autres pays.

Par exemple environ deux mille Vietnamiens ou un peu plus de quatre mille représentants de trois pays du Moyen-Orient – l’Afghanistan, la Turquie et la Syrie.

Beaucoup moins souvent, il s’agit d’Occidentaux et d’autres ressortissants de l’étranger lointain et notamment
– 481 allemands
– 388 américains
– 226 Italiens
– 183 Grecs
– 167 Français
– 163 Polonais
– 99 Britanniques
– 98 Cubains
– 83 Chinois
– 24 Néerlandais et Finlandais chacun
– 21 Suisses
– 19 Australiens
– 17 Belges
– 16 Danois
– 11 Coréens et Portugais
– 8 Irlandais
– 7 Norvégiens
– 6 Néo-Zélandais
– 3 Japonais
– 2 Indonésiens.
Des natifs de Bahreïn, de Gambie, de Hong Kong, du Cambodge, du Cap-Vert, du Paraguay et d’un certain nombre d’autres pays ont chacun reçu un passeport russe.

La plupart des passeports russes ont été délivrés dans la région de Rostov bordant le Donbass (42,3 %, soit 310 800 personnes), Moscou et la région de Moscou (12 %, soit 88 000), ainsi qu’à Saint-Pétersbourg et dans la région de Leningrad ( 3,9 % , ou 28,5 mille).

Ces cinq régions représentaient environ 60 % des passeports délivrés.

Immigrer en Russie : un nouveau cadre législatif ?

Bien que sans doute retardés par les événements en Ukraine, les autorités russes travaillent sur plusieurs projets qui devraient modifier le cadre légal entourant la résidence en Russie et l’obtention de nationalité.

Le ministère de l’Intérieur a préparé un projet de loi qui prévoit qu’il y pourrait y avoir dans le futur un changement et l’instauration de trois régimes pour le séjour des citoyens étrangers en Russie.
– Le séjour de courte durée;
– Le séjour de longue durée;
– La résidence permanente.

Une nouveauté importante du projet de loi est l’octroi du droit à un séjour qui sera déterminée par la période de son statut. Par exemple, pour un étudiant – c’est la période d’études, pour un travailleur étranger – la période d’emploi, pour un participant à un programme d’État – le statut correspondant de cinq ans etc.

Les motifs d’octroi à un citoyen étranger du droit à un séjour de longue durée peuvent être l’emploi, l’éducation, le statut de membre de la famille ou de proche parent d’un citoyen de la Fédération de Russie, le statut de membre de la famille d’un citoyen étranger étudiant ou travaillant sur le territoire de la Fédération de Russie, l’absence d’un État prêt à accepter la personne apatride, le service militaire sous contrat, le statut d’investisseur, le statut de participant au programme d’État de réinstallation des compatriotes ou le statut de membre de sa famille ou l’octroi d’un asile temporaire ou d’une protection temporaire.

Plus récemment encore, nous avons appris que le fait d’être marié avec une citoyenne russe n’était désormais plus un critère pour obtenir la nationalité de manière dite simplifiée, pour éviter les mariages fictifs entre des citoyens étrangers et des citoyens de la Fédération de Russie en vue d’acquérir la nationalité russe.
La loi actuelle permet aux citoyens étrangers et aux apatrides de demander une admission simplifiée à la citoyenneté de la Fédération de Russie “s’ils sont mariés à un citoyen de la Fédération de Russie depuis au moins trois ans”, tandis que le nouveau projet de loi introduit à la place la formulation “s’ils sont mariés à un citoyen de la Fédération de Russie résidant dans la Fédération de Russie et ont un enfant commun, y compris un enfant adopté”.

Enfin les investisseurs et les spécialistes qualifiés ne sont plus inclus dans les catégories de personnes éligibles à l’acquisition simplifiée de la citoyenneté russe.

Par contre, pour les locuteurs de russes (ou porteurs de langues) y compris de l’étranger lointain, la possibilité de recevoir la nationalité russe de façon simplifiée devrait être maintenue via l’obtention du statut de compatriotes.

Dans le mème sens, le projet de loi pourrait simplifier le processus d’acquisition de la citoyenneté pour un large éventail de personnes (vingtaine de catégories identifiées) et notamment celles qui vivaient à l’intérieur des frontières de l’Union soviétique ainsi que leurs enfants.

Le document propose également d’étendre les pouvoirs du président pour déterminer la catégorie de personnes qui ont droit à une voie simplifiée d’obtention de la citoyenneté russe “non seulement à des fins humanitaires, mais pour toute autre raison”.

Le projet de loi intervient peu de temps après que le dirigeant russe a déclaré que la population du pays de 146 millions d’habitants était “insuffisante” pour couvrir un territoire aussi vaste (…) mais que ceux qui cherchent à migrer vers la Russie devraient d’abord étudier ses coutumes et sa langue avant de déménager. “

Enfin le projet allongerait la période durant laquelle la révocation de la citoyenneté est possible, de 5 a 10 ans, élargissant également les motifs de déchéance de citoyenneté et notamment :
– l’obtention de la citoyenneté en fournissant des données délibérément fausses ;
– le refus de prêter serment.
– le fait de commettre des activités terroristes et les inciter à le faire.
– le fait de justifier ou prôner le terrorisme.
– le fait d’organiser une formation armée illégale ou participation à celle-ci;
– L’organisation d’une communauté extrémiste et financement d’activités extrémistes.
– Le sabotage et l’espionnage.
– Certains crimes graves contre l’État.
– Des crimes dans le domaine du trafic de stupéfiants et de substances psychotropes.

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