Category Archives: Elections 2011

La révolution des neiges?

Voila mes quelques photos triées de la grande manifestation dite d’opposition de hier.

Vous pouvez voir des prises vidéos grâce au DRONE  de RIA-Novosti ici. Ci dessous la carte de Zyalt 🙂 et l’emplacement ainsi que des échelles a dimension fournies par Yandex map.



Zone A

 Zone B

Zone A = 9.750 mètres carrés, et Zone B = 3.640 mètres carrés. Soit 13.500 mètres carrés.
S
i l’on imagine 1 personne par mètre carré = 13.5000 personnes. Si l’on imagine 2 personnes / mètre carré = 27.000 personnes. Si l’on imagine 3 personnes / mètre carré = 40.000 personnes. 


Je pense que la densité de personnes était plutot dans la fourchette basse, comme on peut le voir ici ou la.

Attention cette estimation ne prend pas en compte les allées ni les gens sur le pont ou les gens stationnés sur les quais (vert sur la carte) car ces derniers étaient en grande majorité des badauds et surtout des journalistes. Une moyenne donnerait donc 25.000, chiffre auquel il faut ajouter les alentours, le chiffre de 30 ou 35.000 me semble donc sans doute plutôt correct. Je suis ouvert a tout discussion ou toute analyse contradictoire a ce sujet.

A droite de la photo ci dessous des drapeaux rouges et a gauche des drapeaux oranges…

 Ci dessus drapeaux oranges et rouges, libéraux et communistes

 Belaya Lenta?
 La propagande politique utilisée et distribuée = celle de Boris Nemtsov

 Beaucoup de manifestants portaient soit des fleurs (ci dessus), soit des oeuillets blancs (ci dessous)..
Deux symboles hautement similaires aux révolutions de couleurs qui ont frappé l’Ukraine, la Géorgie ou la Serbie..

Mon opinion est que la population était plutot masculine et jeune (la 30aine). Plutôt des gens de la classe moyenne, moyenne supérieure.

 La présence policière au milieu de la place était relativement importante.

 Ci dessous les photos de l’allée centrale (zone indiquée par des flèches ci dessous vers 14h30, 14h45).
Comme on peut le voir la densité de population est nettement inférieure …

Ci dessous des photos de Bolotnaya Ulitsa (zone fléchée ci dessous) prises dès 15 heures, comme on peut le voir la densité est également plus faible, c’est par cette zone que sont arrives a la suite les groupes radicaux d’extrême gauche et d’extrême droite

Ci dessous vers 15 heures du cote de Bolotnaya Ulitsa l’arrivée des groupuscules d’extrême gauche, dont Levi Front, dirige par Sergey Udaltsov ancien collaborateur de l’autre Russie (avec Kasparov et Kassianov, et co-organisateur de la manifestation de ce jour.

 Photo ci dessous, présence de quelques anarchistes également, leur drapeaux m’ont fait penser a ce mouvement qui s’appelle la CNT-AIT en France.
 Ci dessus une banderole éait en Arabe (?) je n’ai pas eu le temps de voir de qui il s’agissait, plus au milieu de la manifestation, des tracts pro Kadhafi étaient distribues par un vieil homme tout seul..
 Notez ci dessus les visages cachés et dissimulés par des foulards…
 Des 15 heures et juste après les groupuscules d’extrême gauche, 2.000 ultra nationalistes ont rejoint la manifestation… Les seconds et les premiers ce jour la avaient un même slogan : La Russie sans Poutine.

 Ci dessus, idem qu’a l’extrême gauche, les visages masques, même par des cagoules ( ci dessous )


Ci dessus tout encagoulés…
Noter sur la photo ci dessous la cagoule blanche assez spectaculaire!

 Des monarchistes étaient présents…
 Derrière  tout ça quelques libéraux…

 Des monarchistes ?

 Photos prises du restaurant Рис и Рыба vers 16h30. Des 14h30 des flux de sorties et d’entrées étaient parfaitement visibles, ce qui laisse penser que pas plus de 30.000 personnes n’ont stationné en meme temps SUR la place, mais qu’un plus grand nombre est passé par la manifestation.

Comme on peut le constater ci dessus, l’atmosphère était tres détendue entre manifestants et journalistes, tout comme avec la presse j’ai trouvé. J’étais accompagne de personnes non journalistes et les policiers n’ont procédé a aucune demande pour les laisser m’accompagner ou de droit.

 Le président de la commission électorale est traite de sorcier créant des miracles 🙂

 A la tombée de la nuit la foule s’est très tanquillement dispersée
..
 Ci dessus, un nationaliste.
Ci dessous sur un banc un appel a la libération de Navalny.

 Ci dessous, des critiques de la reforme de l’éducation
Ci dessous un appel a une éducation et une médecine non payante…
On est bien loin du rêve libéral.. 

Dans le métro au retour, un sympathisant de Iabloko !
Mes impressions sont assez partagées.
Une grande majorité des gens qui étaient a la manifestation me semblaient être des gens tout a fait corrects, normaux et qui souhaitaient se faire entendre. J’ai du mal a cependant comprendre comment des antifascistes et des hooligans d’extrême droite peuvent aller a la même manifestation, en étant juste d’accord sur le départ de Poutine. Idem j’ai du mal a comprendre comment la galaxie libérale peut s’allier a ces gens la il faudra que quelqu’un m’explique un de ces jours..

Le parti communiste était représenté, ainsi que Russie Juste, j’ai eu l’occasion de toucher deux mots au député Guennady Gudkov de Russie Juste. Les délégations de ces gros partis étaient pourtant minimes ce qui est assez surprenant. Je ne saisis que peu comment le parti communiste peut manifester a cote de Iabloko ou des libéraux de Nemtsov 🙂

De la fenêtre du restaurant qui surplombait, il était facile de voir beaucoup d’entrées et de sorties, ce qui me laisse penser que beaucoup de gens sont justes venus voir. J’étais accompagné de 2 personnes qui par exemple n’avaient au préalable pas du tout souhaité aller a la manifestation. Pourtant ils sont sur les photos 🙂
La fameuse Tina kandelaki était la aussi, elle qui a pourtant voté Russie-Unie.

J’ai du mal a saisir un réel lien entre tout ça si ce n’est la Haine de Poutine
Une chose est sure, le mythe de l’état russe répressif est tombé. Désormais il est clair qu’une manifestation autorisée et de grande ampleur peut avoir lieu sans problèmes a deux pas du Kremlin, si il n’y a pas de provocations.
Des photos de la manifestation sont consultables ici.
A suivre!

La 6eme DOUMA

Les élections sont terminées et 99% des bulletins ont été dépouillés
 
Vous pouvez lire mon analyse des élections ici. 
Russie unie recueille 49,3% des voix, le Parti communiste (KPRF) 19,2%, le Parti libéral-démocrate (LDPR) 12,0% et Russie Juste 13,25% des suffrages. Le de participation aux législatives du 4 décembre s’est élevé à 60,2%. 32.348.000 électeurs ont donné leurs voix au parti au pouvoir Russie unie, qui pourrait avoir 238 sièges à la nouvelle Douma. Le KPRF aurait 92 mandats, Russie Juste 64 sièges et le LDPR en obtiendrait 56. 
 
Une carte interactive des résultats est disponible ici.
 
Voila en image la répartition de la nouvelle DOUMA.

 

 

 
Voila la répartition géographique des votes.

 

Régions ayant le plus voté Russie Unie
 

Régions ayant le plus voté parti Communiste

 

Régions ayant le plus voté Libéral-démocrate
Régions ayant le plus voté Russie Juste
Ce message est un petit évènement en soi puisque le 6 décembre 2007 soit il y a presque 4 ans, j’ai ouvert ce blog avec les résultats de la précédente élection législative

Face à Poutine : les communistes et “Russie Juste”, ce parti patriote de gauche qui gagne du terrain

Législatives russes : le parti Russie Unie perd des sièges à la Douma mais conserve la majorité absolue. Son leader Vladimir Poutine fait face à une opposition relativement faible, mais qui progresse malgré tout…

Comme prévu les élections législatives qui ont eu lien en Russie dimanche n’ont pas vu un grand changement dans la composition politique de l’assemblée. La participation a atteint 60% et après dépouillement de 95% des bulletins le parti Russie Unie a vu son score baisser, avec 49,67% des voix, contre 64% lors des précédentes élections législatives de 2007. Le parti peut néanmoins se vanter d’un soutien électoral relativement stable et solide puisqu’il reste et de très loin majoritaire, et ce depuis 2003.

La baisse de Russie Unie profite indirectement au parti communiste qui conforte sa position de parti principal d’opposition, avec 19,16% des voix, contre 11,5% en 2007. Mais la surprise vient plutôt de Russie Juste, un parti patriote de gauche, étatiste, dont les thématiques sociales ont séduit un électorat grandissant. Russie Juste a obtenu 13,18% des voix contre 7,8% en 2007 et ce malgré que sa disparition était évoquée il y a quelques mois encore. Enfin le parti ultranationaliste Libéral démocrate a lui obtenu 11.67% des voix, un score stable par rapport a 2007.

Ces quatre partis devraient donc seuls être représentés à la Douma. Le parti d’opposition Iabloko a lui obtenu prés de 3,2% des voix, arrivant cependant en tête dans au sein des communautés russes d’Amérique, d’Angleterre et de France. Deux autres partis ont obtenu respectivement 0,9% et 0,6%, il s’agit du parti Patriotes de Russie et du parti de droite Juste Cause.

Les communistes gagnent des sièges

Selon ces estimations, sur 450 sièges de la chambre basse du parlement, le parti au pouvoir remporterait entre 235 et 240 sièges, contre 315 précédemment. Les Communistes auront 90 sièges, contre 57 en 2007. Russie Juste aura presque doublé le nombre de représentants par rapport à la législature précédente avec 60 sièges, contre 38. Enfin le parti Libéral-démocrate devrait occuper 56 sièges au sein du nouveau parlement, contre 40 sièges précédemment.

La nouvelle répartition électorale permet de définir des tendances significatives.

Tout d’abord l’effritement de Russie-Unie a été finalement relativement faible si l’on prend en compte qu’étant au pouvoir depuis 2003, le parti est victime d’un effet d’usure du pouvoir inévitable et a dû également assumer en tant que parti de gouvernement les responsabilités de la crise financière de 2008. Mais le parti n’a plus la majorité qualifiée des 2/3 lui permettant une totale indépendance de gouvernance. Il lui faudra désormais composer avec les autres forces politiques et sans doute rentrer dans une logique de constitution d’alliance politique.

Ensuite la forte hausse des partis communistes et du parti Russie Juste traduit un réel soutien électoral a des partis étatistes dont les programmes sont à fortes dominantes sociales.

Le courant libéral (Iabloko) et de droite (Juste Cause) continue sa dégringolade, ne séduisant que les russes de l’étranger, ou une frange très urbaine de la population, le parti Iabloko obtenant par exemple prés de 13% à Saint Petersbourg.

On peut imaginer que ces résultats ne devraient pas entraîner de gros changements lors de la présidentielle de mars 2012. Celle-ci devrait sans doute voir l’élection de Vladimir Poutine, même si celui-ci pourrait se retrouver à affronter, lors d’un second tour, le candidat du parti communiste.

Pre-résultats des élections législatives

 

Résultats préliminaires des élections après dépouillement de 10 a 12% des bulletins.
 
* ЕР (Russie Unie) ->45,95% (64%) / -18%

* КПРФ (Parti communiste) -> 20,73% (11,5%) / +9,23%
 
* ЛДПР (LDPR) -> 14,42% (8,2%) / +6,12%
 
* СР (Russie Juste)-> 13.35% (7,8%) / +5,55%
 
* Яблоко (Iabloko) -> 2,6% (2,6%) / =
 

 

Russie : malgré les apparences, Dimitri Medvedev a toujours été fidèle à Poutine

Retour sur la future passation de pouvoir entre Vladimir Poutine (qui redeviendra Président) et Dimitri Medvedev (qui passe de la présidence au poste de Premier ministre). Un duo souvent incompris en Occident…

Contrairement a ce qui a été affirmé jusqu’à présent le tandem qui dirige la Russie n’a pas éclaté. Au contraire, celui-ci n’a jamais paru aussi solide. Les affirmations des kremlinologues sur une tension évidente entre l’actuel président, Dimitri Medvedev, et son Premier ministre Vladimir Poutine se sont avérées pour l’instant totalement fausses. Le président Dimitri Medvedev, qui dirigeait le comité électoral de Vladimir Poutine en 2000 pour sa première élection est en effet un fidèle allié de ce dernier. Le choix de Vladimir Poutine de désigner Dimitri Medvedev comme son successeur de 2008 à 2012 ne tient pas non plus au hasard.

Dimitri Medvedev a expliqué lors du dernier congrès de Russie Unie que ce plan de partage du pouvoir pour 2018 était un accord passé entre eux il y a cinq ans, soit avant qu’il ne devienne président. Cet accord a donc juste été maintenu et appliqué. Dimitri Medvedev ne s’est pas laissé influencer par des conseillers ambitieux qui l’incitaient à se présenter « au forcing » en s’opposant à Vladimir Poutine. Il a au contraire joué la fidélité et est resté dans ses fonctions de président souverain, ce qui s’est confirmé ces derniers jours, avec la démission musclée du Ministre des finances, Alexei Koudrine, pourtant réputé proche de Vladimir Poutine. Pour la petite histoire, ce dernier reprochait au soi disant libéral Medvedev de vouloir trop augmenter le budget militaire.

Dans un autre ordre d’idées, un des conseillers de Dimitri Medvedev a lui simplement estimé que la candidature de Vladimir Poutine était le pire qu’il pouvait arriver à la Russie. Preuve qu’il y a une certaine liberté d’expression même au cœur du pouvoir russe.

Les théories qui prévoyaient un début de retrait de la vie politique de Vladimir Poutine se sont également avérées erronées. En effet, âgé de 60 ans en 2012, il n’aura donc que 66 ans en 2018 en cas de réélection soit seulement 1 ans de plus que Jacques Chirac en 2007 à la fin de son second mandat. En cas de réélection l’année prochaine, Vladimir Poutine en 2018 aura régné 14 ans comme président, soit autant que François Mitterand de 1981 à 1995. Vladimir Poutine est de très loin (toutes les enquêtes et sondages l’ont confirmé) l’homme politique russe le plus populaire de la décennie. Alors bien sûr de nombreuses interrogations restent en suspens, notamment la question du remplacement de l’actuel ministre des Finances, un poste au combien important sur fond de crise financière mondiale.

Le score du parti Russie-Unie aux élections législatives de décembre prochain sera également important avant la présidentielle. Transformé en « Front Populaire », Russie Unie présente presque 1/3 de candidats issus de la société civile (sportifs, bikers, hommes d’églises..). Le résultat des élections sera donc un bon indicateur de la façon dont les citoyens russes perçoivent la potentielle réélection de Vladimir Poutine. Après tout, dix ans après son arrivée au sommet de l’état, une guerre, des attentats et une grave crise économique, celui-ci jouit encore d’un taux de popularité supérieur à 60%.

Poutine, Medvedev : prophètes en leur pays

En 2012, les Russes devront élire un président. Dans un article précédent publié dans Atlantico, Cécile Vaissié contestait le caractère démocratique de cette élection. Blogueur spécialisé dans la région, Alexandre Latsa lui répond. Selon lui, “Les électeurs russes sont libres et les résultats électoraux conformes a la volonté populaire”.

Alors que la Russie se prépare aux prochaines échéances électorales, qu’en est-il de la situation politique ? Tout d’abord il faut revenir en arrière pour bien comprendre la situation. Un an après l’élection de Vladimir Poutine en mars 2000, alors que le pays sort d’une décennie de chaos et d’une crise économique terrible qui a détruit l’économie et ruiné le peuple, un parti de gouvernement est créé, Russie-Unie. Ce parti est destiné à structurer l’action politique du nouveau pouvoir russe, avec un objectif simple : reconstruire la Russie pour en faire un état souverain. Le préambule du manifeste de Russie Unie l’explique en ces mots : « Russie Unie est le parti du succès de la Russie, le parti du redressement de tout le pays ».

Tout au long de la dernière décennie, le parti va globalement susciter l’adhésion de la majorité des électeurs russes. Pourquoi ? Le système politique instauré s’est accompagnée d’un réel décollage économique qui se traduit par la baisse de la pauvreté, par l’apparition d’une classe moyenne russe ou encore par des hausses régulières et indexées des pensions et retraites. Pour les Russes qui n’ont jamais été aussi riches qu’aujourd’hui, la corrélation est facile à faire. Les chiffres ne mentent pas, Russie Unie à obtenu 40 % aux législatives de 2003 et 64 % aux élections de 2007. Le candidat de Russie Unie a la présidentielle a lui obtenu 52 % en 2000 et 70 % en 2004 et 2008.

Une maturation politique difficile et tardive

Pour la majorité des Russes, la stabilité et l’ordre priment sur l’idéologie, surtout après le terrible désordre des années 1990. Ce n’est d’ailleurs qu’en 2009 que Russie Unie, parti centriste, a défini sa ligne politique. Un programme a été défini par les trois clubs de pensée du parti : social-conservateur, libéral-conservateur et étatique-patriotique. L’idéologie officielle du parti (le conservatisme russe) a été pour la première fois indiquée. Pourquoi seulement maintenant ? Car jusqu’à récemment, il fallait lutter pour conserver l’État.

C’est aussi pour cette raison que les partis dit libéraux ou d’opposition sont très ouvertement décriés car ouvertement assimilés au chaos des années 1990 et à l’immixtion étrangère, n’étant pas considérés comme ayant participé à la reconstruction nationale. Leur poids électoral n’a cessé de baisser: 12 % aux élections législatives de 1993, 7 % aux élections législatives de 1995 et 1999, 4 % en 2003 et 2 % en 2006 (à comparer au 1,5 % du candidat libéral à l’élection présidentielle du 2 mars 2008).

En outre, le permanent soutien affiché de pays étrangers à cette soi disant opposition libérale (dont le peuple russe ne veut clairement pas) a considérablement parasité et ralenti la maturation de la scène politique russe. Au sein des partis de gouvernements, le spectre politique est aujourd’hui très large mais le débat n’est pas public et surtout il est loin des influences extérieures. La naissance des partis Juste Cause (libéral de droite et qui englobe un des partis d’opposition libérale) et Russie juste (parti de gauche tendance socialiste) sont sans doute des indicateurs d’un embryon d’élargissement de la vie politique russe, et de sa transformation vers un bipartisme ou un tripartisme.

Les résultats électoraux conforme à la volonté du peuple russe

Comparer les intentions de vote avant les élections et le résultat de ces élections est intéressant. En 2008, deux mois avant les élections prés de 80% des électeurs déclaraient souhaiter voter pour Dimitri Medvedev, celui-ci obtenant au final 72%. Même scénario lors de la précédente présidentielle de 2004 ou Vladimir Poutine était crédité de69,3% des voix avant les élections, il a finalement obtenu 71%.

Bien-sûr on assiste à des polissages électoraux dans certaines régions, (principalement dans certaines parties du Caucase) mais cela ne représente qu’un pourcentage infime du corps électoral russe. Les électeurs sont donc libres et les résultats électoraux conformes a la volonté populaire. Contrairement à ce que l’on peut souvent lire ça et la, les faits sont têtus, l’adhésion au tandem dirigeant reste très élevée en Russie, récemment interrogé (juillet dernier) 69% des électeurs indiquaient souhaiter voter aux prochaines élections de l’automne 2011 pour Russie Unie.

Exit Polls Elections législatives en Russie (02/12/2011)

Estimation officielle des résultats selon sondages, il ne s’agit que d’estimations, et les résultats peuvent changer ..

En parenthèse les précédents résultats lors des élections législatives de 2007..  

* ЕР (Russie Unie) ->48,5% (64%) / -15%
* КПРФ (Parti communiste) -> 19,8% (11,5%) / +8%
* СР (Russie Juste)-> 12.8% (7,8%) / +5%
* ЛДПР (LDPR) -> 11,4% (8,2%) / +3%
* Яблоко (Iabloko) -> 4,2% (2,6%) / +2%
* ПД (Pravoe Delo)-> 1,1%

Les Russes votent, Poutine doit-il s’en faire ?

medvedev_poutineDimanche 4 décembre, les Russes votent pour élire les députés à la Douma d’Etat, la chambre basse du Parlement. Ce sera la troisième élection législative de “l’ère Poutine”. Depuis la Constitution de 1993, l’Assemblée russe est composée de 450 députés élus pour un mandat de quatre ans. 225 députés sont élus au suffrage universel direct et 225 sont élus au suffrage proportionnel. La Douma actuelle est présidée par Boris Gryzlov, membre de Russie Unie, le parti de Vladimir Poutine, alors que la précédente Douma était présidée par un éminent membre du parti communiste russe, la plus importante force d’opposition du pays. Le scrutin se tiendra dans 95 000 bureaux de vote à travers tout le pays, mais également dans 145 pays pour les millions de ressortissants russes vivant à l’étranger. Quelque 650 observateurs internationaux sont accrédités pour surveiller l’élection. Continue reading